Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: August 2011

Manifestation à Washington DC contre le recensement et le racisme d´Etat en Mauritanie

altLa communauté  mauritanienne des Etats- unis d´Amérique organise une manifestation contre le recensement discriminatoire  de la population en Mauritanie  le lundi 15/08/2011 entre  13H00 – 15H00 devant l’ambassade de la RIM à Washington, DC. La présence de tous nos compatriotes et amis de la Mauritanie est vivement souhaitée.

Pour contacts et information:  Amadou  Mody Thiam (513) 256-3744; Mr. Mansour Kane (347)420-7362

Mr. Omar Kebe (215) 500-8175; Mr. Aboubacrine Ndiom (614) 8052003 .

Mauritanian Diaspora for Fair & Transparent National Census 

Join the Rally Against A Racially Motivated Census, in Front of Mauritanian Embassy in Washington, DC

2129 Leroy Place, Northwest

Washington, DC 20008-1848 

Monday, August 15, 2011

1:00 PM to 3:00 PM

we are demanding:

·         An immediate and unconditional stop to the racially motivated census!

·         That all Mauritanian communities be duly involved in the planning & implementation of the census to ensure fairness & transparency.       

·         That all Mauritanians be treated equally regardless of their social origin or race.  

Stand up for your Rights & Protect your National Identity!

Sponsors of the Rally

US Mauritanian Civil Society, The African Liberation Forces for Mauritania (FLAM), Harateen Institute for Research & Development and Africa Peace Tour.

 

For information, please contact:

Mr. Amadou  Mody Thiam (513) 256-3744; Mr. Mansour Kane (347)420-7362

Mr. Omar Kebe (215) 500-8175; Mr. Aboubacrine Ndiom (614) 8052003  

MANIFESTATION: Après Nouakchott, Montréal, Cincinnati, Paris, prochaine destination Bruxelles, la capitale de l´UE.

altA L’appel de nos compatriotes de Belgique, le collectif des organisations, partis politiques et mouvements politique souhaite à travers un déplacement  se joindre à la grande manifestation contre  l’enrôlement  raciste et discriminatoire qui sera  organisée par nos compatriotes résidents en Belgique le Dimanche 14 Aout 2011 à Bruxelles en direction des décideurs de  Bruxelles  et des autorités mauritaniennes.  A cette  occasion nous demandons à tous les Mauritaniens, amis de la Mauritanie, qui veulent participer physiquement à cette grande rencontre de Bruxelles  de se manifester très rapidement auprès du coordinateur du collectif Mr Sow Mohamed  Abdoul dit Hamadi, son numéro de téléphone est  le 0622 730600.

 Pour tous ceux qui peuvent mettre leurs voitures à la disposition de cette grande cause,  nous permettant le covoiturage seront les bienvenus et doivent se faire connaitre au plus vite afin de  mieux organiser et repartir les taches en temps et en heure.

Prière de prendre contact très rapidement avec Mr Sow Mohamed au  06 22 73 06 00.

Ou les rédactions des sites :

www.boolmbal.org

www.flamonline.com

www.ocvidh.org

 La lutte continue!

Nouvelles d’ailleurs : La Diaspora expliquée aux Nuls….

altIl est de bon ton, dans certains milieux intellectuels et « branchés » de nos microcosmes de société, de se gausser, entre 2 bouchées de gâteaux et quelques lampées de boisson gazeuse ou de café, de La Diaspora. Du « ils ne connaissent rien à la situation sur place » ( à savoir la vie terriblement trépidante de NKTT city et de la Rim en général), à « ils ne sont pas sur place, ils n’ont donc aucun mot à dire », en passant par le sempiternel « ils sont loin donc ils ne voient rien », et en faisant un petit détour par « ils ne sont plus tout à fait mauritaniens », sont lancées les mille et une piques et banderilles à l’encontre du fantasme Diaspora.

Le mammouth, que dis-je, le Monstre Diaspora devient, le temps de discussions animées, le truc du moment, à savoir qui connait quoi que ce soit à la situation au bled.

De bien entendu ces pugilats verbaux ne peuvent aller sans la moue légèrement méprisante des « nous nous sommes au bled donc on connait » et la moue plus que dépitée du « je vis à l’étranger mais je connais ce qui se passe chez nous ». Le pseudo dialogue tourne vite au dialogue de sourds.

Le combat se termine toujours de la même façon : les locaux, entendez par là ceux qui ont les babouches bien ancrées dans les goudrons de NKTT, gagnent par KO technique et le « diasporé » finit par se taire tout en bouillant au fond de lui de colère.

Bref : entre Diaspora et Local, rien n’est jamais simple. C’est une histoire d’amour tendance « je t’aime, moi non plus » qui, par delà l’imbécilité des reproches faits par les « Locaux régionaux », permet, au moins, de ne pas s’ennuyer certains jours dans cette capitale, NKTT Plage, championne toute catégorie de l’ennui et de la médisance (l’un cultivant l’autre avec perversité et passion).

En tant que « diasporée » moi-même, j’en ai perdu de la salive dans ces débats stériles!

Pourtant il ne me semble pas, qu’en arrivant au bled, je sois la plus ignare des ignares en matière de « k’estcequisestpasséchez nous? ».

Il me semble aussi, que le premier réflexe des Locaux/Régional de l’étape du Jour, est de sauter (au sens propre comme au figuré) sur l’ordinateur portable pour aller apprendre la politique des Nous Z’Autres sur Internet !

En écoutant toutes ces voix patriotiques, je me disais qu’il devait exister dans notre République une sorte de téléphone arabe relié directement aux Locaux et qui bipait dès lors qu’un politique bougeait un cil, ou qu’un fonctionnaire détournait de l’argent, ou qu’un gabegiste faisait un chèque en bois, que le Président posait sa royale babouche sur sa encore plus royale descente de lit… Du producteur au consommateur, quoi! Ce fil magique de LA connaissance des us et coutumes locaux à usage de ceux qui ont le bon ton et la bienséance de vivre au bled. De bien entendu, en écoutant les Locaux vitupérer après les Nous Z’Autres Diasporés et Compagnie, ce fil magique ne nous atteignait pas, trop éloignés que nous sommes nous Z’Autres « ânes Diasporés ».

Bref, je vais passer sur cet aspect du Local pur jus qui, comme son cousin de la Diaspora, s’enquiert de ce qui se passe pas très loin de chez lui en allant surfer sur les sites électroniques d’informations (ou de désinformation).

Je passerai aussi sur le fait que, miracle des miracles, j’étais parfois, moi la diasporée, au courant avant eux de choses qui se passent au bled! Combien de fois ai-je appelé notre pays en disant « c’est quoi la manif en ce moment? » ou « Tu as entendu ce que vient de déclarer tel ou tel homme politique? », etc… et n’ai récolté, au bout du fil, de la part de ceux qui sont sur place, « Ben non suis pas au courant? Qu’est ce qui se passe? » !!!!

Je passerai aussi sur le fait que la Diaspora, comme toute chose, est souvent un vase clos, qui n’a jamais coupé les liens affectifs avec le pays et que les nouvelles qui ont parfois du mal à arriver aux oreilles des Locaux (sûrement histoire de chaleur ou de goudron mal foutu) arrivent à l’étranger avant d’arriver aux Régionaux Locaux.

Je passerai (bien entendu car il n’est pas question d’argent entre amis n’est ce pas?), sur le fait que sans la Diaspora et ses diasporés, l’économie mauritanienne se trouverait encore plus mal qu’elle ne l’est. Et que grâce à la Diaspora et à ses toujours diasporés, l’Etat a pu faire plein d’économies en matière de développement local car ces mêmes diasporés ont envoyé de l’argent au village et y ont construit, des écoles, des pharmacies, des mosquées… tout cet argent durement gagné dans ces paradis que sont l’Europe ou les States, cet argent de la douleur, économisé sou après sou et envoyé au pays afin de le construire.

Je passerai sur le fait que le Local, quand il économise ou qu’il investit, ouvre soit une boutique soit fait dans la pêche.

Je passerai aussi sur le fait que beaucoup n’ont pas choisi d’être « disaporés » de gaîté de cœur. Beaucoup ont fui notre merveilleuse République des Sables Moutannants et Rectifiés (ah les belles années 1989, 1990 et plus!). Beaucoup sont partis parce que dans leurs villages ils crevaient de faim.

Beaucoup sont partis pour faire des études et obtenir un diplôme qui soit reconnu dans le monde.

Beaucoup sont partis et sont restés parce qu’ils ont trouvé l’amour.

Beaucoup sont partis parce qu’ils ne trouvaient pas de travail chez les Locaux et beaucoup représentent la RIM mieux que les Locaux/Régionaux : Ould Hamidoun, Toka Diagana, pour ne citer qu’eux, qui ont fait et qui continue, pour Toka Diagana, à illuminer le panthéon des sommités en Mathématiques et dans la Recherche. De Brahim Ould Boihy, qui entraîne les pilotes d’une des compagnies les plus prestigieuses du monde, Air France… De Myriam Soumaré, d’origine mauritanienne, qui a brillé dans l’athlétisme. De Med Hondo. Etc, etc…

Je passerai aussi sur le fait que c’est dans la Diaspora et par elle qu’est née la première web radio libre de Mauritanie, Kassataya, qui existe depuis plus de 2 ans maintenant et qui, à sa manière, lutte pour la libéralisation des ondes et la liberté tout court. Née, rêvée, maintenue à bout de bras sans financements par la..diaspora.

Eh oui, rêves de Diaspora….

Alors, puisque les diasporés sont souvent méprisés, raillés, dénigrés, rabaissés au rang d’aveugles ignares, je veux rappeler que la Diaspora aujourd’hui, ce sont des centaines de milliers de mauritaniens qui n’ont jamais tout à fait quitté le pays, qui l’aiment, qui tentent de le construire, de participer, d’ériger.

Ce sont des hommes, des femmes, des enfants, qui transportent avec eux un bout de cette terre de déchirements.

Ce sont des mauritaniens comme les autres, qui se tiennent encore plus au courant de ce qui se passe chez nous parce qu’ils sont loin. Et qui ont l’avantage « d’avoir vu du pays » et de connaître autre chose. Et c’est ça la richesse non? L’ouverture aux Autres…

Ce ne sont pas seulement ceux que les Locaux appellent quand ils ont besoin d’argent ou de la dernière cafetière à la mode….

 Mariem Mint Derwich- LE CALAME

Communiqué de presse de Conscience citoyenne

altDans un contexte particulièrement tendu marqué, sur le plan politique, par une opération d’enrôlement des populations qui vise en réalité sinon à débarrasser le pays de sa composante négro-africaine tout au moins à en diminuer le poids démographique, le régime du président Mohamed ould Abdel Aziz ne trouve rien de mieux comme réponse que la fuite en avant dans sa volonté de maintenir le système raciste qui nous gouverne. Ce jeudi 4 août 2011 en effet, les unités de la police ont encore une fois fait preuve de leurs limites en s’attaquant avec une violence inouïe aux militants des IRA Mauritanie qui manifestaient pacifiquement pour demander simplement que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur dans une nouvelle affaire d’esclavage que leur vigilance a permis de porter au grand jour.

Le lendemain, vendredi 5, c’est au tour du président de la République de monter au créneau pour défendre sa police et justifier l’injustifiable et nier au passage l’existence de l’esclavage en Mauritanie lors d’une conférence de presse organisée au palais des congrès. Le président profitera de cette tribune pour octroyer son satisfecit à l’opération d’enrôlement tant décriée confirmant, pour ceux qui en doutaient encore, que les agissements irresponsables et discriminatoires des agents recenseurs mués en juges de la mauritanité des uns et des autres avaient toute sa bénédiction. Dans la même logique d’exclusion de la communauté négro-africaine, le président Aziz déniera la nationalité mauritanienne à ceux de nos compatriotes qui à l’étranger se mobilisent contre cette mascarade et poussera l’estocade jusqu’à dire à ceux de nos compatriotes rapatriés qu’il n’a jamais été question qu’ils récupèrent leurs terres et qu’ils doivent se contenter de parcelles de substitution.

Dans cette situation délétère et particulièrement dangereuse pour la survie de notre pays, Conscience citoyenne :

–          Condamne avec la plus grande énergie l’agression des militants d’IRA Mauritanie envers lesquels elle exprime toute sa solidarité et exige la libération immédiate et sans conditions de ceux d’entre eux injustement arrêtés.

–          Juge insultants et indignes d’un président de la République les propos du chef de l’Etat relatifs à l’esclavage, à la nationalité des mauritaniens de l’étranger et à la situation des réfugiés.

–          Met en garde contre le caractère discriminatoire et ouvertement raciste de l’opération d’enrôlement dont elle exige l’arrêt en attendant qu’elle soit clarifiée et conçue sur des bases plus saines.

–          Réitère sa détermination et son engagement  avec ses partenaires du collectif « Touche pas à ma nationalité »  à tout faire pour faire échec à l’opération d’enrôlement telle qu’elle se déroule en ce moment.

Nous en appelons à toutes les forces vives éprises de paix à se mobiliser pour sauver ce qui peut encore l’être et éviter au pays l’implosion vers laquelle le destine le pouvoir en place.

Pour Conscience citoyenne,

Le porte-parole Alassane Dia

Manifestation à la place Trocadéro : Des mauritaniens dénoncent le recensement de la population en cours dans leur pays

altUne foule de Mauritaniens, estimée entre 600 et 1 000 manifestants ont battu le macadam, avant-hier, à Paris. Ils ont marché de la Place de Trocadéro jusqu’à leur ambassade en dénonçant le recensement en cours dans leur pays. Pour eux, les autorités mauritaniennes font dans la discrimination en refusant de recenser les négro-mauritaniens sous prétexte qu’ils n’ont pas d’état-civil.
(Correspondant permanent à Paris) – Le slogan d’Alioune Tine, Président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme a fait mouche jusque dans la communauté mauritanienne de France. ‘Touche pas à ma Constitution’ est devenu chez la communauté mauritanienne de Paris ‘Touche pas à ma nationalité’ ou ‘Touche pas à ma mauritanité’. Ces deux slogans ont été scandés durant toute la marche qui s’est déroulée, ce samedi, de la Place Trocadéro à l’Ambassade de Mauritanie à Paris. Les manifestants dénoncent ‘la ségrégation dans le recensement en cours’ en Mauritanie.

Ils estiment que certains Négro-mauritaniens ont été empêchés d’être recensés, sous prétexte qu’ils ne sont pas nés en Mauritanie ou qu’ils n’ont pas d’état-civil. ‘Nous manifestons contre la discrimination des négro-mauritaniens composés de Wolof, Peul, Haratine, etc.) qui sont complètement exclus du recensement. Nous considérons ce projet extrêmement dangereux pour la Mauritanie’, explique Ibrahima Diallo, secrétaire chargé de la presse et de la communication des Forces de libération africaines de Mauritanie (Flam)Europe de l´ouest. M. Diallo considère que ‘cette situation est très grave’.

Quand les quelque 1 000 manifestants, selon les organisateurs ou 600 pour la police française, sont arrivés à la hauteur de l’ambassade de leur pays, ils ont redoublé d’ardeur dans la dénonciation du régime du président Abdel Aziz. Les Crs français étaient déjà en place barrant la rue qui mène au portail de la bâtisse diplomatique. Cette fois-ci, les policiers français ont pris les devants et ont renforcé leur effectif, parce que la vieille une autre manifestation avait forcé la porte qui n’était gardée que par trois policiers. Et cette fois-ci également, les policiers étaient armés jusqu’aux dents pour parer à toute éventualité.

Dans cette foule de manifestants surexcités, malgré la fine pluie qui tombait sur eux, Hamdou Rabby Sy, professeur de philo, donnait aussi de la voix. S’il considère que le recensement est une bonne chose quand il s’agit dénombrer le nombre d’habitants d’un pays, il estime que dans le cadre de la Mauritanie, rien ‘n’est neutre’. ‘Il s’agit de créer une majoritaire mécanique de Maures. C’est pourquoi, nous considérons que c’est une opération idéologique et politique qui instrumentalise les Nouvelles technologies de l’information et de la communication et crée une majorité maure incontestable’, soutient Hamdou Rabby Sy. Pour lui, les négro-mauritaniens ne sont pas recensés ‘sous prétexte que ce sont des étrangers, qu’ils n’ont pas d’état-civil’. Avant d’imputer leur manque d’état à ‘la déportation et la répression qui ont fait beaucoup de dégâts’. ‘Beaucoup de noirs n’ont pas leur état-civil. C’est pourquoi, nous mobilisons pour dénoncer cette logique qui sous-tend que nous n’existons’.

Le concept de Mauritanité installe le malaise

altDans le mémorandum, déposé à l’ambassade de Mauritanie par les manifestants, on pouvait lire des critiques très dures contre les autorités mauritaniennes. ‘Présenté par le pouvoir comme un instrument permettant de doter le pays d’un fichier d’état-civil fiable dans le prolongement du Ranvec (1998), ce recensement se révèle être un acte de trahison de l’Etat et un moyen d’épuration identitaire spécialement contre les populations négro-mauritaniennes et haratine, mais également contre certaines tribus du Nord dont la Mauritanité est remise en cause comme en 1976, et contre certaines populations du Tagant et de l’Assaba’, écrit la douzaine d’organisations qui a appelé à la manifestation.

Pour ces organisations mauritaniennes, ce recensement marque ‘la naissance d’une autre Mauritanie, la ‘’vraie fausse Mauritanie’’, celle débarrassée de sa composante négro-mauritanienne et haratine, créant une présomption de Mauritanité pour certains et, à l’inverse, une présomption d’étranger pour d’autres, principalement pour les négro-mauritaniens’. Elles estiment que c’est ‘une menace grave’ qui pèse désormais sur ‘l’avenir de la Mauritanie si le pouvoir ne renonce pas à son sombre dessein’. C’est pourquoi, les manifestants demandent ‘l’arrêt des opérations de recensement à vocation d’état-civil, la concertation nationale sur ce dossier capital pour l’avenir et l’identité de la Mauritanie, l’adoption d’un système de recensement neutre et représentatif de l’état-civil fiable dans un cadre juridique concerté’. Seront-ils entendus ? Ça dépendra, selon Ibrahima Diallo, de leur capacité de mobilisation et de la pression qu’ils mettront sur leurs autorités.

Moustapha BARRY -Walfadjri