Daily Archives: 30/04/2021
Propos étranges d’un Diplomate, s’il en fut !
Hier, au cours du Journal télévisé de 22h –chaîne nationale-, j’ai entendu de la bouche d’un diplomate de la place -‘’ami’’ de la Mauritanie-des propos surprenants !
Le propos avait pour contexte un atelier organisé , portant sur ‘’ le Dialogue culturel comme moyen de prévention des conflits’’ …
Prenant la parole ce diplomate affirma, sans sciller,
’’ qu’en matière de dialogue culturel ce qui se faisait en Mauritanie était ce qu’il y avait de mieux , comparativement aux voisins’’ !
Il oubliait que c’était quand même à Bamako que se tint, en 1966, la conférence qui fixait les caractères latins des langues africaines … Que ce fut, par ailleurs, le Maroc qui opta le premier au niveau du Maghreb pour l’officialisation du Tamazigh (berbère) en 2011, suivi de l’Algérie en 2016, après bien des résistances… Au Sénégal, à côté, il a été créé récemment , selon certaines sources, un ministère chargé des langues nationales …Et même la Tunisie, lointaine, fit face au racisme qui frappait la minorité noire assimilée par des lois courageuses … Et que fit la Mauritanie en comparaison ? rien !
Ce que nous observons en Mauritanie c’est plutôt la proclamation de la diversité comme simple slogan, sans jamais la traduire dans les faits. Rappelons que pour qu’il y eut dialogue des cultures il eût fallu d’abord la reconnaissance de l’autre dans son identité et dans son altérité ! Ce n’est pas le cas en Mauritanie où, en plus, perdure le déni obstiné de l’existence de l’esclavage …
Comment , au regard de ces faits têtus, oser malgré tout affirmer que la ‘’ Mauritanie fait, en cette matière , mieux que ses voisins’’ ?
Voilà qui demande assez de courage !
Le rôle de l’ami – du véritable – est , me semblait -il, de dire ce qui est, d’orienter dans la bonne direction …et non de plaire .
Samba Thiam
Président des FPC
Les 100 jours de Joe Biden : “L’Amérique va de nouveau de l’avant”
Le président américain Joe Biden a dressé mercredi face au Congrès le tableau d’une Amérique de nouveau debout après une série de redoutables crises, et affiché sa volonté réformatrice, appelant les plus riches à “payer leur juste part”.À la veille du cap symbolique de ses 100 jours de présidence, le locataire de la Maison Blanche a décliné son “Projet pour les familles américaines”, d’un montant total de près de 2.000 milliards de dollars, qu’il entend financer par des hausses d’impôts. Il a décrit un “pays en crise” à son arrivée au pouvoir: crise sanitaire et économique mais aussi l’assaut contre le Capitole du 6 janvier par des partisans de Donald Trump, “la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession”. Mais il a aussi souligné le chemin parcouru. “Après 100 jours, je peux le dire au pays: l’Amérique va de nouveau de l’avant”, a-t-il lancé.Deux femmes derrière lui: une premièrePour la première fois dans l’Histoire, deux femmes avaient pris place derrière le président, dans le champ des caméras: Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre, et Kamala Harris, devenue en janvier la première femme à accéder à la vice-présidence. “Il était temps!”, a lancé le président américain, sous des applaudissements nourris, juste avant d’entamer son discours.
Créer des millions d’emplois, une prioritéSe posant en défenseur de la classe moyenne, Joe Biden a vanté un gigantesque plan d’investissement visant à créer “des millions d’emplois” pour les Américains qui se sentent tenus à l’écart. “Je sais que certains d’entre vous se demandent si ces emplois sont pour vous. Vous vous sentez abandonnés et oubliés dans une économie qui change rapidement”, a déclaré M. Biden, dans un allusion à peine voilée à son prédécesseur Donald Trump qui se posait en champion des “oubliés”. “Près de 90% des emplois dans les infrastructures (prévus dans son plan présenté le mois dernier) ne nécessitent pas de diplômes universitaires”, a-t-il insisté.
Impôts pour les plus richesLe plan, qui suscite déjà la colère des républicains, est ambitieux: 1.000 milliards d’investissements, en particulier dans l’éducation, et 800 milliards de réductions d’impôts pour la classe moyenne. Pour le financer, le démocrate propose d’annuler les baisses d’impôts pour les plus riches votées sous Donald Trump, et d’augmenter les impôts sur les revenus du capital pour les 0,3% d’Américains les plus fortunés. “Il est temps que les entreprises américaines et que les 1% d’Américains les plus riches commencent à payer leur juste part”, a-t-il martelé. Avec une promesse martelée sur tous les tons: aucun Américain gagnant moins de 400.000 dollars par an ne verra ses impôts augmenter.
Le début d’un âpre combat au CongrèsCette allocution marquait aussi le début d’un âpre combat au Congrès: si son plan de soutien à l’économie de 1.900 milliards de dollars a franchi l’obstacle sans véritable difficulté, les discussions sur ses gigantesques programmes d’investissement dans les infrastructures et l’éducation s’annoncent beaucoup plus houleuses. A la tribune, le président démocrate a estimé que le plan de vaccination mis en place aux Etats-Unis contre la Covid-19 était “l’un des plus grands succès logistiques” de l’histoire du pays. Plus de 96 millions de personnes, soit près de 30% de la population, sont considérées comme totalement vaccinées. Et, dans une décision chargée en symboles, les autorités sanitaires ont annoncé mardi que les Américains ayant reçu les piqûres salvatrices n’avaient désormais plus besoin de porter de masque en extérieur, sauf au milieu d’une foule.
Vaste projet de réforme de la policeRevenant sur un autre sujet de société brûlant, le président a appelé le Sénat à adopter dès mai un vaste projet de réforme de la police, à l’occasion de l’anniversaire de la mort de l’Afro-Américain George Floyd, sous le genou d’un policier blanc.
Fermeté et dialogue avec Pékin et MoscouSur le front diplomatique, Joe Biden a martelé sa fermeté vis-à-vis de Pékin et de Moscou, tout en disant prêt au dialogue. Assurant ne pas “chercher le conflit avec la Chine”, il a insisté sur le fait qu’il était “prêt à défendre les intérêts américains dans tous les domaines”.
Une “vision socialiste”, selon Ted CruzLe sénateur républicain Ted Cruz a dénoncé la “vision socialiste” du président démocrate. Et offert en résumé en trois mots du discours présidentiel: “Ennuyeux mais radical”. Si le discours présidentiel sur la colline du Capitole est un rituel qui rythme la vie politique américaine, celui de cette année s’est déroulé dans une atmosphère singulière, Covid-19 oblige. Seules quelque 200 personnes, contre plus de 1.600 habituellement, se sont retrouvées dans la prestigieuse enceinte de la Chambre des représentants pour y assister. Et les élus ont été priés cette année de présenter une liste d’invités “virtuels”… John Roberts était le seul juge de la Cour suprême présent. Le chef de la diplomatie, Antony Blinken, et le chef du Pentagone, Lloyd Austin, étaient également sur place mais le reste du gouvernement a regardé le discours à la télévision.
Pas de “designated survivor”Autre rupture avec la tradition: il n’a pas été nécessaire cette année de choisir un “designated survivor”, un membre du gouvernement désigné chaque année pour ne pas assister au discours et qui reste dans un endroit tenu secret afin d’être en mesure de prendre les rênes du pouvoir en cas d’attaque visant le bâtiment. “Je n’ai jamais été aussi confiant et optimiste pour l’Amérique”, a conclu le 46e président de l’histoire, à l’issue d’un discours d’un peu plus d’une heure. L’atmosphère était nettement moins tendue que lors de la dernière intervention de Donald Trump dans cette enceinte, en février 2020. Avant le discours, il avait ostensiblement évité de serrer la main que lui tendait Nancy Pelosi. Une fois l’allocution terminée, cette dernière avait déchiré sa copie du discours d’un geste théâtral.
Afrique : l’histoire méconnue du premier africain champion du monde de boxe : Louis Mbarick Fall dit Battling Siki
L’histoire méconnue du premier africain champion du monde de boxe : Louis Mbarick Fall dit Battling Sik
Né le 16 septembre 1897 à Saint-Louis au sénégal, il est remarqué par une danseuse hollandaise qui lui propose de l’emmener vers l’Europe alors qu’il a à peine 13 ans.
Battling Siki fut le premier africain à devenir champion du monde. Siki n’échappera pas au racisme tout au long de sa carrière. Certains journaux français l’appellent le « championzé » par référence au chimpanzé ou de façon beaucoup plus explicite le « gorille des rings » ou encore « l’enfant de la jungle », « l’enfant sauvage ». Le Journal l’intransigeant titre même « Siki donnerait la moitié de ses victoires pour devenir blanc ». Son propre manager n’est pas en reste puisqu’il déclare dans la presse que « Siki a du singe en lui ». Le 24 septembre 1922, il écrase Georges Carpentier et devient champion de France, d’Europe et du monde. Le combat avait été « arrangé » au profit du Grand Georges, mais ce dernier avait voulu, devant un public venu le voir donner la leçon, frapper durement son adversaire. « Battling » Siki ne l’avait pas accepté, l’avait prévenu à plusieurs reprises puis avait fini par se battre sans retenue, jusqu’à allonger son adversaire, à la surprise générale. Battling Siki a longtemps été ostracisé par la fédération française de boxe qui l’a déchu de ses titres vaillamment conquis parce qu’il était noir.
Las de subir le racisme en France, Battling Siki s’envole pour les Etats-Unis où le racisme est encore plus virulent à son endroit. Le 15 décembre 1925, son corps est retrouvé criblé de balles au pied d’un immeuble à New-York. Il n’avait que 28 ans.
Sources : Surnoms des hommes et femmes qui ont marqué l’histoire contemporaine de l’Afrique, Editions La Doxa.
points chauds
Un document révèle les biens saisis de l’ex président Ould Abdel Aziz
Les biens liquides et en nature de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz saisis par les autorités judiciaires s’élèvent à 29,356 milliards dont 7,2 milliards représentent des dépôts en monnaie nationale faits auprès de banques nationales, en plus d’autres liquidités en ouguiyas et en devises, ont révélé les données de l’enquête relative au dossier de corruption de la décennie.
6,8 milliards ont été saisis par contre sur des personnes qui ont reconnu aux autorités judiciaires, détenir des fonds qui leur avaient été confiés par l’ex Chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz, fait savoir le document de l’instruction susmentionné.
La valeur des propriétés foncières confisquées dont les usines, les fermes, les marchés, les immeubles, les maisons à destination résidentielle, les ranchs et les terrains non viabilisés à caractère résidentiel, touristique et commercial, est quant à elle de 10,5 milliards, selon ledit document.
Les résultats de l’enquête ont révélé par ailleurs la saisie de 2,5 milliards ouguiyas, représentant des voitures, des camions, des engins et des chantiers de prospection et de forages et autres appareils, en plus de 356 millions ouguiyas représentant la valeur de biens animaux.