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Général Mohamed Ould Meguett: Le dernier des Mohicans ?
A chaque 8 juin ses héros. Après celui des cavaliers du changement de 2003, voici venu le 8 juin 2020 des ORSA (officiers de réserve en situation d’activation) dont il ne reste sur les rangs que trois officiers généraux. En effet, la surprise et l’acuité de la guerre de décembre 1975 à juillet1978 a obligé les pouvoirs publics à accélérer la formation des officiers en une période de 9 mois seulement (avant d’entamer une activation de 9 autres) et ce pour les besoins pressants de l’Armée. Cette “chair à canon” que fut surtout la 1ère promotion de l’EMIA, dont est issu le général Mohamed Ould Meguett, a beaucoup donné de son sang et de sa sueur sur le terrain face à l’ennemi. Si l’Académie Royale de Meknès a donné 3 présidents à la Mauritanie (feu Ely, Aziz et Ghazwani), l’EMIA, après le Cemga Félix Negri, voici venu le tour du dernier des Mohicans ou si vous voulez des Oulad MBarek de chez nous. La référence est la même, les Mohicans étant une tribu amérindienne du Canada connue pour son sens de la bravoure, de la loyauté et surtout de la parole donnée: comme les Oulad Mbarek. La tribu amérindienne est en voie de disparition, comme les Oulad MBarek, mais également les Orsa. Je suis persuadé que c’est à la base de considérations constructive d’abord et honorifique ensuite que le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani, chef suprême des Forces Armées et de Sécurité a administré un coup de pied dans la fourmilière, stigmatisant la lourdeur administrative, l’immobilisme qui ont caractérisé notre Armée depuis quelque temps, pour nommer aussitôt le général de division Mohamed Ould Meguett comme chef d’Etat-Major National (CEMGA) et le général de brigade Mokhtar Ould Bollé, chef d’Etat-Major Adjoint (CEMGAA).
Erreur de casting
Mais auparavant je me suis toujours demandé pourquoi l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz avait choisi les généraux Bourour et Isselkou pour diriger l’Etat-Major, à un moment crucial de notre Histoire, à savoir le changement de pouvoir. Non pas que ces deux officiers soient en deçà de la capacité à remplir leur mission, mais pour moi, c’est tout d’abord une erreur de casting, avant d’être une faute stratégique dont le mobile nous échappe encore. On ne badine pas avec l’Armée pour assouvir un instinct égoïste, soit-il de survie. Car l’Armée est là pour tous, elle constitue le dernier rempart à la billevesée de tout fauteur en eau trouble, ou aventurier en mal d’équilibre. Pour dire vrai, le général Isselkou est un génie dans son domaine qu’est la marine, mais pas pour construire et diligenter les opérations militaires terrestres. Bourour? Plus malin que lui tu meurs; d’ailleurs pour les habitants des forêts équatoriale et tropicale, les hommes de petite taille sont craints, alors soupçonnés de détenir des pouvoirs supraterrestres. Va-t-il les utiliser à la Garde Nationale au moment où un général des Kounta, réputés dompter les esprits maléfiques lui servira d’adjoint? Wait and see.
En choisissant le général de division Mohamed Ould Meguett et son adjoint le général de brigade Mokhtar Ould Bollé Ould Cha’abane, le président Ghazwani, en fin connaisseur de son Armée, a sans doute misé sur l’expérience et le professionnalisme, émanant d’une “denrée rare’’ qui a apporté beaucoup à notre Armée, surtout durant la guerre du Sahara et qui, malheureusement est en voie d’extinction. Combien y a-t-il encore d’ORSA dans l’Armée mauritanienne pour corroborer ou infirmer les paroles de l’ancien chef d’Etat-Major National, le colonel Arbi Ould Jedeïne qui a dit un jour: «je préfère le dernier des Orsa au meilleur des EOA (élève officier d’active).» Actuellement dans notre Armée, il ne reste plus que trois officiers Orsa à savoir le Cemga Ould Meguett, le Cemgaa Ould Bollé et le général Hamadi Ould Ely Maouloud, récemment muté comme chef du 2ème Bureau. En tout cas, le chef et son adjoint sont mis en ordre de bataille pour “sauver’’ l’Armée de l’immobilisme dont elle souffre depuis un certain moment. Mais pour l’instant, épluchons nos pommes sans discorde.
A/ Le général Mohamed Ould Meguett, Chef d’Etat-Major de l’Armée (CEMGA)
Sa nomination me rappelle celle de feu le colonel Ahmedou Ould Abdallah comme commandant de la 2ème Région Militaire de Fdérick, «ses ailes de géant l’empêchent de marcher», au moment où les régions militaires n’étaient commandées que par des capitaines et des commandants tout au plus. Rien que la présence de cet officier de valeur donnait le courage et l’embonpoint à tous ses subordonnés. Le général de division Mohamed Ould Meguett, qui est actuellement l’officier le plus ancien au grade le plus élevé, ne peut faire exception à cette règle symbolique. Issu de la 1ère promotion de l’EMIA d’Atar, Meguett a gravi tous les échelons, bravé toutes les tempêtes pour en arriver là. Sa pudeur n’a d’égale que la sagesse hindouiste du légendaire Brahmane “se détachant des réalités terrestres pour accéder au nirvana”. Honnête, sincère, généreux même avec la “populace”, et le parterre mauritaniens, avec lui aucun militaire ne restera sur le carreau. Connaissant l’homme, la déontologie professionnelle sera de mise et le corps des officiers appréciera sans doute le souffle du changement. En somme Meguett est comme une tourelle, il a pour mission, de par son expérience et le poids symbolique de ses épaulettes, de hisser l’Armée vers le haut. Pour cela, il lui faudrait alors un adjoint rompu aux contrats d’objectifs. C’est ainsi que le chef des Armées et de sécurité a choisi le général Mokhtar Ould Bollé, un militaire de carrière dont le triptyque rigoriste se limite à : caserne, boulot, dodo.
B/Le général de brigade Mokhtar Ould Bollé (CEMGAA)
Les observateurs avertis; qui ont un œil constant rivé sur l’Armée comme moi, peuvent déchiffrer le message du président Ghazwani, en choisissant le général Mokhtar Ould Bollé comme subordonné direct de Meguett. Certes le mobile de l’ancienneté n’est pas à écarter. Mais également l’expérience nantie de sélectivité du cemga, couplée à une compétence dans le domaine militaire de son cemgaa, peuvent sans doute venir à bout de cette léthargie qui rongeait les rouages de l’Armée. Le général Ould Bollé est issu de la 4ème promotion de l’EMIA d’Atar (1979-1980) et de 1982-1983 (Orsa), il est passé par tous les échelons de commandement de l’Armée, instructeur, commandant d’unités, commandant de régions, commandant du GSSR. Cet officier n’a bénéficié d’aucun acte népotique, car en self made man, il a tout obtenu de par sa propre valeur intrinsèque. Brillant, organisé, juste et surtout pas du tout porté sur l’argent, comme d’ailleurs son chef Meguett, Mokhtar va, j’en suis sûr, changer le quotidien des militaires au plan opérationnel et moral. Officier de conception, militaire dans l’âme, fuyant les mondanités, les opportunistes civils, surtout les politiciens du microcosme nouakchottois, cet officier casanier, calculateur est un homme de terrain. Si le CEMGA Mohamed Ould Meguett doit s’exiger une verticalité, la posture par contre du CEMGAA se veut horizontale car en contact direct avec tous les grands subordonnés, à savoir le CEMAT (Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre), les chefs de Bureaux, les commandants de Régions militaires, les unités autonomes etc…Tout un chantier pour cet officier qui se contraint à dormir tous les soirs à 22 heures afin de se réveiller tôt le matin pour être en pleine forme. Cette hygiène de vie sera-t-elle compatible avec sa nouvelle fonction de Cemgaa? Ne vendons pas encore la peau de l’ours. Et n’ayons surtout pas crainte car le général Mokhtar est un caméléon qui peut s’adapter à toutes les situations, aussi difficiles qu’elles soient.
C/Des mutations bien accueillies dans l’ensemble
Les officiers concepteurs, capables d’élaborer des thèmes doctrinaires, ou d’animer des débats géostratégiques, ou géopolitiques sont connus. Ils font tous partie du mouvement récent des officiers à l’exception du général Brahim Vall Ould Cheibany du collège de Défense, du colonel Mohamed Lemine Ould Zamel de l’Ecole Navale, ou du colonel Saidou Samba Galo actuellement à New York. Je ne transgresse pas la compétence de ceux que je ne cite pas.
Les généraux Ould Minih et Ould Agheb respectivement CEMAT(chef d’Etat-Major Armée de terre) et Directeur de l’Emia d’Atar; Hamada ould Boidé qui coiffe désormais les Forces Spéciales est par exemple un officier dont il faut retenir le nom, Aba Ould Babty qui remplace Hamady à la 2ème Région Militaire de F’Dérick, le général Ben Aouf muté au 3ème Bureau, le colonel Ely Zaïd qui va à la 1ère Région de Noaudhibou, le général Abdelwedoud muté à l’Inspection Générale des Forces Armées qu’on appelait jadis «cimetière des marins» car c’était un endroit jusque-là où il ne se passait rien. Ensuite il y a le général Habiboullah qui va au GSSR. Cet officier, comme son nom l’indique est vraiment aimé d’Allah, car venant de loin pour avoir demandé de quitter l’Armée au milieu des années 80. Commandant d’une unité au Gaban(unité blindée à F’derick), l’homme avait pour chef le fameux Abderrahim Ould Sidi Ali, actuellement colonel à la retraite, et qui lui avait fait voir de toutes les couleurs, au point que Habiboullah a rendu sa démission. Il paraît que c’est feu Ahmed Ould Minih, alors chef d’Etat-Major, qui a bloqué la demande et dissuadé Habiboullah de quitter l’Armée. Ironie du sort, Abderrahim est actuellement un colonel à la retraite, et Habiboullah est un général épanoui commandant une grande entité de sécurité publique.
Enfin pour la police c’est le général Mesgharou Ould Sidi qui a été désigné comme Directeur de la sûreté nationale.
C/ Le général Mesgharou Ould Sidi, DGSN
Je me suis toujours posé la question comment cet officier natif d’Aioun El Atrouss, où il y a ni bibliothèque municipale, encore moins de librairie, pour enrichir son goût, son sens critique ou de critique a pu se prévaloir d’une culture aussi dense? Au-delà du rire et de la simplicité, des marques déposées chez cet officier, l’on constate en même temps une rigueur morale et un professionnalisme serein. Parfait bilingue, cet officier qui a choisi la Garde Nationale, a fait de son corps une institution remarquable et surtout respectable. Va-t-il changer la police, la remettre sur les rails du rigorisme sans provoquer d’entorse ni soulever de bruit comme il en a l’habitude? Possible car à chaque fois qu’un officier n’est pas porté que sur l’argent, il peut faire pour son pays des réalisations pérennes qui seront appréciées des générations futures.
Enfin nous osons espérer que les mutations du 8 juin 2020, et tout ce qui s’en est suivi, soient le prélude à une nouvelle ère où l’on commencera à tenir compte de la vraie mission de l’Armée étoffée d’un savoir-faire et surtout d’un savoir-être sans faille. Il y a des colonels compétents qui ont plus de 10 ans de grade, mis à la touche, qui croupissent dans nos représentations diplomatiques. Nous connaissons également de jeunes colonels soninké tels le coriace Djégui Bathily, le colonel Samanthi Gandéga, les Sidibé (Génie, et Marine), des Peuls comme Saidou Samba Galo, Ousmane Ben etc. qui peuvent être d’excellents généraux, ou tout au moins diriger des régions, ou animer des états-majors. Avec les généraux Meguett et Mokhtar, on doit sentir le retour de l’égalité des chances, mais également la sanction et la récompense, afin de distinguer la bonne graine de l’ivraie. /.
Ely Ould Krombelé, france
le calame
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États-Unis: Bolton accuse Trump d’avoir cherché l’aide de la Chine pour sa réélection
RFI – L’ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, accuse le président américain d’avoir cherché l’aide de la Chine pour gagner sa réélection en novembre, selon des extraits explosifs d’un livre à paraître, publiés par des médias américains mercredi 17 juin.
L’ex-conseiller raconte qu’en juin 2019, Donald Trump avait « détourné la conversation sur la prochaine élection présidentielle, en faisant allusion à la capacité économique de la Chine et en plaidant auprès de Xi pour qu’il fasse en sorte qu’il l’emporte », selon des extraits publiés simultanément par leWall Street Journal, le New York Times et le Washington Post.
Lors de cette rencontre en marge du sommet du G20 à Osaka, le président américain « a souligné l’importance des agriculteurs et de l’augmentation des achats chinois de soja et de blé sur le résultat de l’élection », écrit dans ses mémoires ce faucon républicain, hostile au multilatéralisme et volontiers va-t-en-guerre.
Favorable à la politique menée vis-à-vis des Ouïghours
L’ex-conseiller de la Maison Blanche assure par ailleurs que le président américain a encouragé le président chinois à continuer la construction de camps de concentration pour les Ouïghours. « Trump pensait que c’était la meilleure chose à faire », affirme-t-il.
Comme pour lui apporter un démenti cinglant, le président américain a promulgué mercredi la loi votée quelques jours plus tôt, et qui instaure des sanctions contre la Chine pour le traitement de cette minorité.
Les fuites dans la presse surviennent au lendemain de l’annonce d’une action en justice de l’administration Trump pour tenter de bloquer la parution prévue le 23 juin de cet ouvrage, intitulé The Room Where It Happened, A White House Memoir.
« Un comportement fondamentalement inacceptable qui érode la légitimité même de la présidence »
« Les conversations de Trump avec Xi reflètent non seulement les incohérences de sa politique commerciale mais aussi l’interconnexion dans l’esprit de Trump entre ses propres intérêts politiques et l’intérêt national américain », poursuit John Bolton, 71 ans, conseiller à la sécurité nationale d’avril 2018 à septembre 2019.
« Celle-ci et d’innombrables autres conversations similaires avec Trump ont confirmé un comportement fondamentalement inacceptable qui érode la légitimité même de la présidence », accuse-t-il.
John Bolton se tourne alors vers la procédure de destitution lancée au Congrès américain par les démocrates contre Donald Trump fin 2019 pour l’affaire ukrainienne, dans lequel il n’avait pas témoigné. « Si les démocrates qui ont défendu la mise en accusation (de Trump) n’avaient pas été à ce point obsédés par leur guerre éclair sur l’Ukraine en 2019, s’ils avaient pris le temps d’enquêter de manière plus systématique au sujet du comportement de Trump à travers tout le spectre de sa politique étrangère, l’issue de la mise en accusations aurait pu être bien différente », assure-t-il.
Son livre avait d’ailleurs déjà fait irruption avec fracas dans la vie politique américaine lorsque des passages avaient fait l’objet de fuites dans la presse en janvier, en plein procès en destitution.
Dans ces extraits initiaux, John Bolton rapportait une conversation d’août dernier au cours de laquelle Donald Trump lui avait expliqué ne pas vouloir débloquer une aide cruciale à l’Ukraine tant qu’elle n’enquêterait pas sur son adversaire démocrate Joe Biden – désormais candidat contre lui à la présidentielle du 3 novembre. Donald Trump avait été acquitté par le Sénat, à majorité républicaine.
(Avec AFP)
Extrait de “La Guerre Sans Histoire” : Les forces en présence
Adrar-Info – Au début de la guerre, un équilibre des forces en présence prévalait, mais qui, avec la dynamique de l’évolution penchera en faveur du Fpolisario. D’un côté, l’armée mauritanienne, était bien entrainée et aguerrie mais nullement préparée pour la guerre et de l’autre des maquisards sahraouis, mal équipés, mal entrainés et peu aguerris.
L’armée mauritanienne entrera en guerre avec un front de deux groupements, le Groupement no 1 (G1) commandé par le colonel Viah Ould Mayouf agissant dans le secteur Nord-ouest s’étendant à partir de la ligne Nouadhibou- Choum inclue, vers le nord englobant Tiris Elgharbiya dont le PC sera installé à Aousred avec pour base arrière Nouadhibou
Et le Groupement no 2 (G2) commandé par le Lt-colonel Ahmed Ould Bousseif, agissant dans le secteur Nord allant de la ligne F’dérick- Chegatt, inclue, et englobant tout le Tiris Zemmour dont le PC sera établi à Bir Moghrein avec pour base arrière F’dérick.
Le G1 était composé de 6 unités: l’Unimar (Unité Marine), le 3 EDC, formé à partir du 3 EM (Escadron Monté), le 5 EDC, formé à partir du 5 EM, et trois nouvelles créations, le 6 EDC, le 7 EDC et le 9 EDC.
Le G2 était composé de 5 unités: le 1 ER (Escadron de Reconnaissance), le 2 ER, le 4 ER, le 8 ER (nouvelle création) et la 1 CCP (Compagnie des Commandos Parachutistes).
Avec la conquête des nouveaux territoires, une nouvelle articulation des G1 et G2 verra le jour avec l’appartion des secteurs de Bir Moghrein, d’Aousred et de Dakhla pour ne citer que les plus déterminants.
Dans le cadre de sa coalition avec le royaume chérifien, la Mauritanie bénéficiera d’un renfort massif d’unités marocaines qui seront installées en positions statiques un peu partout sur le territoire national, particulièrement à BIr Moghrein, Zouérate, pratiquement tous les chantiers de la voie ferrée, Atar, Akjoujt et Nouadhibou avec le prépositionnement de F5 à Noudhibou, agissant sur demande de l’Etat-major National.
D’un autre côté, et dans le cadres des accords militaires et de défense avec la France, la Mauritanie bénéficiera d’appuis aérien et logistique pour certaines opérations particulières. le Fpolisario qui, ironie du sort a été créé en 1973 à Fdérick avec la bénédiction de l’état mauritanien, regroupait tous les combattants sahraouis sous le commandement du Secrétaire Général du Front, Elwely Ould Seyid.
En mars 1977, le Fpolisarion évoluera vers un gouvernement avec pour Président Mohamed lemine, pour ministre de la defense Brahim Ghali et pour ministre de l’information Mohamed Ould saleck.
La population évaluée à une centaine de mille à majorité de transfuges mauritaniens était regroupée dans la région de Tindouf pour passer sous le terrible rouleau compresseur de la propagande révolutionnaire.
Dans son combat armé, le Fpolisario agissait sur trois fronts: le front nord face au Maroc, le front centre avec pour zone d’action La Tiris El Gharbiya et le nord de la Mauritanie et le front sud, agissant sur le nord-est et l’est de la Mauritanie.
Le théatre des opérations du Fpolisarion est réparti en quatre secteurs et des bases:
– le secteur nord-est sous le commandement de Said Ould Sghair
– le secteur centre sous le commandement de Ould Mohamed lemine Ould Boulali
– le secteur sud-est sous le commandement de Eyoub ould lehbib
– le secteur est, sur la frontière malienne, commandé par Benna.
Chaque secteur est articulé en katibas de 100 à 300 combattants, dont le nombre et les effectifs varient en fonction des secteurs et des besoins tactiques.
Deux bases opérationnelles, en mouvement perpétuels, nomadisaient aux environs de Lemgassem et entre Farsia et Toukat.
Trois autres bases étaient signalées entre Toumbouctou et El Basria, en territoire malien. Le ravitaillement est assuré hebdomadairement à partir de Tindouf par une katiba logistique.
Chaque katiba de combat a sa propre structure de réparation et de soutien integrée.
Les combattants étaient formés par des officiers algériens et Yemenites dans un camp à l’est de Tindouf appelé Benkhaiba.
Les formations techniques (servant des armes collectives, transmetteurs, mécaniciens, etc…) etaient dispensées par un personnel algérien dans la base de Janiya dans la région de Béchar.
Sur le plan tactique, Les opérations sont préparées au niveau d’un bureau de planification à Tindouf qui transmet les ordres à des structures spécifiques, commandées par des légionnaires étrangers pour leur mise en oeuvre sur le terrain.
Ces légionnaires, toujours enturbannés, mais dont la couleur tranchait nettement avec celle des autochtones, ne s’approchaient jamais à plus de 400 mètres des combattants et n’entraient jamais en contact direct avec eux, les ordres aux échelons d’exécution se faisant par l’intermédiaire d’agents de transmissions, généralement des transfuges mauritaniens.
Les combattants du Fpolisario étaient équipés et approvisionnés sur tous les plans par l’Algerie avec le soutien de la Libye, de la Corée du Nord et de Cuba.
Les combattants du Fpolisario étaient en trés grande majorité des Rgueibatt, la composante Tekna, suspects dès le début, avait été écartée et destinée dans les camps aux travaux techniques (santé, mécanique, chauffeurs, etc.).
Mohamed Lemine Ould Taleb Jeddou
Extrait de “La Guerre Sans Histoire”
Adrar-info
LE JOURNALEUX SCRIBOUILLARD ET LE GÉNÉRAL-TORTIONNAIRE!
“Le comble pour un journaliste? être à l´article de sa mort “. Jules Renard.
“Certains militants l’accusent d’avoir fait partie des officiers maures qui ont massacré des collègues négro-mauritaniens dans la région méridionale du fleuve Sénégal dans les dramatiques années 1988-1991. « À cet époque, il n’occupait aucun poste de commandement et on ne peut pas lui attribuer une responsabilité dans ces événements, affirme un bon connaisseur de l’histoire mauritanienne. Il était officier de transmission à Nouadhibou, au nord. Il serait même intervenu pour arrêter les sévices infligés à un sous-officier négro-mauritanien » (Jeune Afrique du 16 juin 2020).
En un mot voilà ce qu´on retient du plaidoyer amphigourique et ubuesque du spécial envoyé de Jeune Afrique à Nouakchott..Comme l´autre écrivassier ou écrivaillon particulier qui ne mangeait pas le manioc mais buvait le cognac des oppresseurs, ce nouveau journaleux, spécial envoyé de J-AÂ est décidement un adepte du manichéisme des petits roitelets comme son chef de rédaction F.Soudan. Après avoir sucé l´ex-colonel despote pendant les années de braise, il revient aujourd´hui pour prêter sa plume aux partisans du système d´apartheïd et verser dans le nihilisme pour laver plus blanc les nouveaux bidasses du Système aux mains et pieds ensanglantés.
Il faut vraiment beaucoup d’arguments pour convaincre François Soudan et ses con- frères de sa marmite redactionnelle de la nature dictatoriale et raciste du régime mauritanien. C’est vrai qu’ en Mauritanie les mauvaises langues prétendent que l’intéressé écrit ses articles au dos d’un chèque. Trop méchant. Disons seulement que François, bien en cour au palais de Nouak-chiottes sait faire preuve de gratitude au point de douter de l’évidence prétendant même que les victimes de tortures dans les géôles du régime raciste et ethno-génocidaire à Inal ont menti sur le général- tortionnaire Ould Meguett devenu chef d’État major de l’armée Beydanisée. Les rescapés des prisons pas crédibles donc Crédit pour crédit ( entendez crédibilité), nous en faisons plus volontiers aux rescapés de l´horreur qu’à F-Soudan l’ex griot- apologiste de Taya( lire son livre Le Marabout et le colonel, la Mauritanie de Ould Daddah à Ould Taya – édition J.A ) ainsi qu’aux autres envoyés spéciaux de Jeune Afrique.
Nous invitons notre journaleux à lire “L’enfer d’INAL” ( Edition l’harmattan) de Mahamadou Sy, rescapé de la prison d´Inal, pour se faire une bonne idée de leur galonné-bienfaiteur au coeur en pierre pendant ces années de braise. Il n´était pas certes commandant comme vous dites mais il était sans doute un de ses bras armés du Système dans le massacre des officiers et soldats noirs. Les rescapés de l´horreur sont catégoriques. S´il est blanc comme le sable d’Idini qu´il accepte courageusement une confrontation saine dans une commission vérité et réconciliation à défaut d´un tribunal international et indépendant avant de fermer cette page sombre de notre histoire.
Messieurs les journaleux prenez vos chèques sans sourciller mais ne touchez pas à la dignité et aux souffrances de notre peuple martyrisé!
A bon mercenaire…chahut!
La lutte continue!
Kaaw Elimane Bilbassi Touré.
AJD-MR : déclaration
Le bureau politique de l’AJD-MR s’est réuni le mardi 16 juin 2020 à l’effet d’évaluer sa participation à la coordination des partis représentés à l’assemblée nationale, et la gestion du fonds alloué à la lutte contre la pandémie du Covid-19 et ses répercussions catastrophiques dans notre pays.
L’AJD-MR avait répondu favorablement à l’appel du président de la République et à l’invitation de l’UPR lui faisant suite, pour une action vigoureuse et concertée de tous, afin de prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour prévenir la pandémie.
L’Ajd-mr a décidé dès lors de taire provisoirement ses revendications à caractère politique sur les sujets nationaux et d’importance capitale, dont les manifestations continuent malgré tout d’impacter notre vivre-ensemble.
Dans une déclaration en date du 24 mars 2020, nous avions tenu à alerter sur les risques liés au déploiement de nos forces armées au niveau de notre frontière sud. Nous appelions au sens des responsabilités de nos militaires pour une approche pédagogique vis-à-vis des populations encore hantées par les mauvais souvenirs de la douloureuse période 89-91.
Notre engagement sincère et uniquement mu par un souci patriotique a été à maintes reprises réitéré durant ces concertations, où nous demandions tout simplement à nous rendre utiles, et rien de plus, là où les pouvoirs publics en ressentaient le besoin.
Après plusieurs réunions, discussions et récriminations, nous avons constaté que notre voix, loin d’être audible, n’a pas empêché l’état de procéder à une gestion unilatérale de cette pandémie.
Cet unilatéralisme a pu se manifester tant au niveau de la distribution des vivres aux populations nécessiteuses, que par la non implication réelle de la société civile dans la campagne.
Par ailleurs, l’attitude des forces de l’ordre vis-à-vis des citoyens déjà éprouvés par un confinement difficile nous est également apparu insupportable au regard de la bienveillance qu’impliquaient les mesures de confinement.
Le comportement dur et parfois arrogant de nos forces de l’ordre a conduit au meurtre de notre compatriote Abass DIALLO sous les balles d’un soldat. Devant le tollé général et l’émoi suscité par ce drame, la réponse des autorités militaires, traitant la victime de repris de justice, au lieu d’incliner au regret, n’a fait qu’ajouter au sentiment d’arrogance.
Devant l’insistance des partis d’opposition au sein de la coordination pour une implication réelle en amont et en aval dans la gestion du Covid-19, et après deux mois d’atermoiements, place leur est faite dans le comité de suivi.
Dès la première rencontre nous faisons le constat que notre rôle est en réalité conçu comme figuratif, et qu’il n’y avait d’ailleurs plus rien à observer, ni à co-gérer ; les choses ayant été déjà largement engagées.
Compte tenu de tout ce qui précède, et constatant que notre bonne volonté à contribuer à la lutte contre la pandémie n’a pas trouvé de répondant du côté du pouvoir, l’Ajd-mr décide de suspendre sa participation au comité de suivi et à la coordination des partis parlementaires dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Dans l’attente de meilleures dispositions des pouvoirs publics pour une approche de collaboration face à la pandémie, nous appelons tous nos militants à rester solidaires des populations pour un travail civique conséquent et désintéressé dans le respect des gestes barrière et des consignes de sécurité.
Nouakchott, le 16 juin 2020
Le Bureau Politique