Monthly Archives: January 2020
Mise au point du président Samba Thiam des FPC.
J’ai lu un article de Mr kane paru sur Cridem le 10 janv 2020 intitulé “Quand l’opposition anti-système défie le régime de Ghazouani’’ Article élogieux par endroits mais qui appelle certaines mises au point, pour cause de malentendu, sur certains autres : Il est écrit « Les leaders de l’Ajd/mr et des Fpc ont toujours mis en cause le maintien et le renforcement de la langue arabe à l’origine du mal de la cohabitation ’’. ‘’La faiblesse de leurs leaders réside dans le fait qu’ils sont isolés après leur sortie d’une coalition presidentielle qui a fait ses preuves’’.
Je n’ai jamais remis en cause le maintien de la langue arabe …ce que je dénonce , a nos jours, c’est l’instrumentalisation de cette langue
à des fins de domination et d’assimilation des uns par les autres, pensées et conçues par des politiques. Renforcer l’arabe oui , mais pas en l’éclatant en matières multiples affectées de coefficient élevés , injustifiés, pour juste faire échouer les écoliers negro-africains
à l’école et dans les concours…! Enseigner l’arabe oui, mais le faire sans cette volonté de pénaliser les non arabes , sans calcul partisan, mais enseigner aussi les langues nationales sooninke wolof et pulaar dans un souci d’équité et de justice ! _ nous ne sommes pas isolés , par notre démarcation de la CVE dévoyée pour des agendas cachés que nous réfusons de cautionner… Ce n’est pas nous qui sommes sortis de cette CVE , mais les autres qui en ont trahi l’esprit et la lettre d’origine…Nous ne nous sentons donc nullement isolés , et nous nous sentons comme gardien de la légitime CVE…
Source: Samba Tham Officiel facebook page.
Assez de l’«Aziz-bashing » ! Et si l’on s’achetait … un miroir ? /Par le professeur Boubacar N’Diaye
Depuis qu’il est retourné de sa villégiature intercontinentale de trois mois et a spectaculairement raté son OPA sur le parti politique fondé de ses propres mains, il semblerait qu’Aziz se soit retrouvé dans la posture défensive du fœtus, avec tout un monde lui caressant les côtes, à qui mieux mieux, de leurs souliers pointus. Une autre image encore plus évocatrice, peut-être, de la situation du malheureux : la piñata mexicaine sur laquelle s’acharnerait une flopée de gamins aux yeux bandés, lui assenant des coups vicieux, bien plus pour se délester d’une hargne contenue dans l’espoir d’une catharsis, qu’à éclater la piñata pour en ramasser les sucreries convoitées. Tirerons-nous leçon de cette dernière métaphore ?
Aziz a sans doute eu le temps de méditer le conseil, de toute évidence en forme de saillie, que lui avait donné, avertissements (d’une telle prescience !) à l’appui, le professeur Ely Moustapha, il y a de cela quelques lunes, de ne surtout pas quitter le pouvoir et d’opter plutôt pour « le troisième mandat qui était à lui parce qu’il était à lui », pour citer (à peu près) l’inénarrable Mamane(1). J’avais, à l’époque qui semble maintenant relever de l’histoire ancienne, pris la liberté de répondre « pour » Aziz : « Aziz, c’est Vous ! » ; une répartie qui mérite bien, je crois, aujourd’hui une relecture(2). Un peu plus tard, au plus chaud du débat « troisième mandat ou pas, partira/partira pas », je m’étais même demandé, sous la forme d’un article, « Qui aidera Aziz à ne pas aller trop loin ? » ; lui suggérant de résister à cette tentation qui fit mordre la poussière à bien plus malins que lui et d’œuvrer plutôt à sortir, comme un grand, par la grande porte. (Essayer de revenir en catimini ou en force ne faisait cependant pas partie de mes suggestions…).
Rancœurs refoulés
Je lui avais auparavant consacré bien des dizaines de pages de mon livre : La Mauritanie, ses colonels et moi, Édilivre, 2015. En fait, tout un chapitre, intitulé « Main basse sur un pays » lui fut réservé. Plus récemment, alors qu’il quittait à peine ses fonctions, je m’étais exclamé—caustiquement, bien sûr—« Sacré Aziz ! Rendre à César… »(3). C’est dire qu’au cours de ces dernières années, je ne l’ai pas ménagé. Pour cause, l’homme était arrivé au pouvoir de la manière que l’on sait, et l’exerçait de la manière que l’on sait…Certes, Aziz n’est pas parfait – « L’ » euphémisme ! – mais aujourd’hui que pour ainsi dire chacun et son distant cousin s’acharnent sur le bonhomme, je reviens au clavier pour dire : assez de l’« Aziz-bashing ! ». Pourquoi cette subite magnanimité ? Parce qu’en nous acharnant tant sur lui, nous perdons de vue ce qui devrait être la vraie cible de nos rancœurs refoulées : un système de domination et de prédation, vieux de quatre décennies et dont Aziz n’était qu’un maillon.
Il est vrai qu’il y a des exceptions à cet acharnement, dont la plus notable (et gracieuse) fut celle de l’honorable député Biram Dah Abeid sur lequel Aziz s’était, lui, pourtant tant acharné. En l’occasion, le chef de l’IRA a fait montre de hauteur et de classe (Bravo !). Même en politique, cela ne gâte jamais rien. Et, ce faisant, il semble surtout ne pas avoir perdu de vue la cible dont je parle. Autre exception notable : Boydiel mais lui avait déjà exprimé la même fidélité à Ould Taya, lorsque celui-ci devint, lui aussi, l’objet de l’éviscération (plutôt sans risque !) des éconduits dont Aziz fait aujourd’hui les frais. Donc une certaine constance, en l’occurrence ! Mais de l’« Aziz-bashing », il y en a eu, depuis son retour, comme un torrent vengeur, peut-être bien pour préparer la suite de ce déchaînement.
Après sa prise de fonction du 2 Août passé et comme à l’accoutumée, nous nous sommes en effet vite trouvé, semble-t-il, la panacée et la solution à tous les problèmes et maux de la Mauritanie, en la personne d’Ould Cheikh El Ghazouani. Pourquoi pas ? Cela nous dispense de tout devoir de lutte, cette lutte qui eut, il est vrai, tant de hauts et de bas durant les années Aziz. Il fait « preuve d’ouverture », « parle peu », « moralement pur », « probité intellectuelle et morale du marabout », dit-on, « donnons-lui le temps de trouver ses marques pour changer le pays », nous sommes-nous convaincus. Nous lui trouvons aujourd’hui presque les mêmes qualités que nous avions dénichées et admirées chez Ould Haïdalla, Ould Taya (eh, oui !), Ely, et bien sûr Aziz, à leur arrivée au pouvoir. Déjà oublié tout ça, n’est-ce pas ?
Atmosphère mélodramatique
La réalité est qu’Aziz, pur produit de la société mauritanienne, de son armée, de sa classe politique – c’est-à-dire : de nous tous ! – n’a fait qu’observer de très près un système de mal-gouvernance débridée sous Ould Taya. Puis il s’est donné le moyen d’en prendre le contrôle, l’a passé à son cousin, ensuite (provisoirement) remis à son gendre tribal ; repris parce que celui-ci lui en a donné les moyens, et exercé enfin (encore une fois de la manière que l’on sait), parce que notre classe politique et nous-mêmes lui en avons donné licence. Tiens, pour qu’il puisse le faire, quelqu’un a bien dû assurer ses arrières, lorsque la foutue « balle amie » l’incapacita en 2012…Et maintenant, le général Aziz a passé le bâton à un autre général qu’il a lui-même choisi pour continuer l’œuvre entamée un certain 10 Juillet 1978, et mise sur stérides par Ould Taya et lui-même. Avez-vous compris « continuité » ?
C’est de cela qu’il s’agit en effet. Et la réponse aux quelques questions suivantes devraient édifier : dans l’atmosphère mélodramatique offerte par la célébration du 59èmeanniversaire de l’Indépendance (la chaise vide d’Aziz, les coups de fil nerveux du CEMGA, etc.), un fait symbolique, mais révélateur, semble nous avoir échappé. Ghazouani aurait téléphoné à Ould Taya (autre « invité d’honneur » du 28 Novembre). Présumons que ce fut bien le cas. Coup de fil de courtoisie ? Peut-être bien ! Mais a-t-il téléphoné (ou même fait téléphoner) à la (aux) veuve(s), et à (aux) orphelin(s) de ses frères d’armes pendus un beaucoup plus incertain et sombre 28 Novembre 1990 ?
On ne pourra que se demander quelle appréciation ces veuves et ces orphelins se font d’une supposée supériorité éthique qui s’accommode allègrement d’honorer celui qu’eux et ceux qui ont embrassé leur cause considèrent comme un génocidaire patenté, fut-il ancien chef d’État. A-t-il donné quelque indication d’avoir entendu le rappel poignant (qui a circulé récemment), par les survivantes des victimes, des circonstances de l’assassinat de leurs maris, frères et fils ? A-t-il donné quelque indication qu’il entend bien crever cet abcès et guérir véritablement cette plaie putride ? Rendre justice pour que « plus jamais ça dans notre pays ! » ?
A-t-il donné quelque indication qu’il entend bien s’attaquer frontalement au fait que bien plus de 50% de la population se sentent orphelins de la République et citoyens (pour ceux qui ont eu cette chance) de seconde zone ? A-t-il donné quelque indice que ce soit d’avoir une claire conscience du danger existentiel que représentent les (trop nombreux) déséquilibres structurels engrangés ces dernières décennies dans la société mauritanienne ?
A-t-il même téléphoné aux plus récentes victimes des machinations d’Aziz (et du système qu’il manœuvrait) ? A-t-il montré la moindre inclinaison à faire rendre gorge à son « alter ego » ? Si jamais il y songe, fera-t-il aussi rendre gorge à toute la cohorte qui s’est empiffrée ces trois dernières décennies sur le bien public ? Tous ? Va-t-il vraiment radicalement changer ce système qui a tant sévi et si longtemps, et qui reste fécond de tragédies (dont une sans doute évitée de justesse en Juin dernier) ? Va-t-il, au contraire, lui donner un second souffle, comme son profil, récent parcours (et le pari d’Aziz sur lui) semblent l’y prédisposer ?
Où est l’opposition ?
Compte-tenu de ces quelques questions et de bien d’autres, se focaliser sur Aziz équivaudrait à se concentrer sur les fautes d’orthographe et de style d’un seul chapitre d’un livre, puis prétendre éditer et se hâter de publier l’ouvrage dont une partie est encore en cours d’écriture, en temps réel. Cependant, c’est toujours le même livre ; à plusieurs auteurs, certes, mais thème constant qui ne cesse de laisser à désirer, tout comme la méthodologie, le style, la prose, et bien d’autres aspects dissonants. Et les éditeurs – c’est-à-dire vous ! – se doivent de le reconnaître… C’est d’une légèreté presque obscène que relèverait d’ignorer ces questions et leurs réponses, peu réconfortantes à ce jour, et de continuer à nous bercer de l’illusion que le départ d’Aziz et même ce qui apparaît comme son humiliante disgrâce résolvent miraculeusement les défis immenses dont les « Colonels de Mauritanie » nous ont affublés.
Au fait, où est-elle, l’opposition ? Celle-là même qui nous a sans doute épargné un bain de sang, comme il s’en est vu ailleurs après des élections qualifiées, comme la nôtre, de « coup d’État » ou « hold-up électoral ». Grâce lui en soit rendue ! Mais, cela dit, où est-elle, en ce moment ? Aziz hors-jeu, la partie est-elle donc gagnée ? Après avoir exorcisé tous ses démons, est-elle enfin là, la Mauritanie plurielle, démocratique, au service de tous ses citoyens ? Si c’est le cas, ok, mettons clé sous le paillasson. Plus rien à voir. Aziz n’est-il pas « ko » debout ? Alors, f…tons-lui la paix !
Hélas,croyez-moi, l’histoire des régimes militaires qui se sont peu ou prou « civilianisés » ou même « civilisés » suggère autrement. La plus extrême vigilance, le plus acéré esprit critique et, surtout, la plus constante pression politique sont toujours plus que nécessaires. L’espoir béat que le tout dernier officier coopté « est différent » conduit presque toujours à amèrement déchanter. Encore une fois, il nous suffira simplement de jeter un regard rétrospectif objectif sur les quatre dernières décennies de l’ère prétorienne de notre histoire pour s’en convaincre.
Certes, même les systèmes les plus répulsifs peuvent être déconstruits, déboulonnés par leurs propres gardiens du temple, lorsque ceux-ci sont (enfin !) visités par la lucidité et/ou la sagesse, à l’image d’un Gorbatchev ou d’un De Klerk. Mais cela résulte toujours de la lutte qu’il a fallu mener, sans relâche, contre eux. Jamais suite à l’abandon du combat politique. Je suis prêt, quant à moi, à me laisser convaincre que nous avons là notre Gorba ou notre De Klerk. Mais je n’ai vu, jusqu’ici, aucun signe que ce soit bien le cas, malgré le récent éditorial de la radio d’État. Et six mois est une éternité, pour ce pays, ses mœurs politiques, et ses défis légués par tous les « réformateurs » en puissance qui se sont succédés au sommet de l’État depuis quarante ans. La prudence serait de se rappeler aussi que la « main de fer dans un gant de velours » peut autant réprimer – et même vous étrangler… – aussi sûrement que celle, en chair et en os, sans gant. Peut-être encore plus facilement.
NOTES
(1) : www.cridem.org/C_Info.php?article=684586
(2) : www.lecalame.info/?q=node/4066
(3) : www.lecalame.info/?q=node/9052
le calame
Communiqué du Conseil des Ministres du Jeudi 09 Janvier 2020
Le Conseil des Ministres s’est réuni, le jeudi 9 janvier 2020, sous la Présidence de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, Président de la République.
Le Conseil a examiné et approuvé les deux projets de loi suivants :
-Projet de loi portant organisation de la profession d’avocat.
Le présent projet de loi vise à mettre en place des critères d’accès à la profession, plus précis et clairs, ainsi qu’une organisation permettant une meilleure contribution des avocats à l’émergence d’un système judiciaire fiable, attractif et sécurisant pour les investisseurs et les citoyens de façon générale.
-Projet de loi relatif à la protection du consommateur.
L’objectif du présent projet de loi est d’instituer un système rigoureux de contrôle en matière de qualité et de sécurité des aliments et des services, qui vient compléter le dispositif juridique déjà existant, mais insuffisant, notamment dans le domaine du contrôle de l’hygiène alimentaire et de la police sanitaire et vétérinaire.
Pour atteindre les résultats attendus, au terme de sa mise en application, le présent projet de loi appuie sur une démarche comportant l’introduction de procédures d’évaluation objective des risques, un dispositif approprié de prévention et des modes d’intervention efficaces en cas de nécessité.
Le Conseil a également examiné et adopté les projets de décret suivants :
-Projet de décret portant attributions, organisation et fonctionnement du Conseil National de l’Education.
Ce Conseil a pour missions : de veiller au respect des grandes options éducatives de l’Etat, de mettre en œuvre les lois portant sur les réformes et orientations du secteur de l’Education nationale et l’appui-conseil pour la coordination de tout le système éducatif du pays.
-Projet de décret modifiant le décret n°2019-112 en date du 11 juin 2019 abrogeant et remplaçant le décret N°2016-117 du 29 juin 2016 portant délimitation du domaine public terrestre et maritime du port de Tanit, et l’implantation d’un pôle halieutique et approuvant son plan de lotissement.
Le nouveau plan de lotissement proposé vise à libérer la partie sud du port, nécessaire à son extension, par une translation vers l’est des lotissements initialement prévus. Les voies des lotissements ainsi translatés ont été également élargies pour faciliter l’accès à la zone d’extension.
Par ailleurs, la partie Est de l’ancien lotissement qui longe la route de Tanit a été redéployée vers le côté Nord-Est créant ainsi une zone tampon entre la ville et le domaine portuaire.
-Projet de décret portant nomination des membres du Conseil d’Administration du Centre National de Lutte Antiacridienne et Anti-aviaire.
Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur a présenté une communication relative à la situation internationale.
Le Ministre de la Défense Nationale a présenté une communication relative à l’état d’avancement du plan d’action du secteur de la Défense Nationale.
Le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a présenté une communication relative à la situation intérieure.
Le Ministre de la fonction Publique, du Travail et de la Modernisation de l’Administration a présenté une communication relative à l’état d’avancement du plan d’action du secteur de la Fonction Publique, du Travail et de la Modernisation de l’Administration.
Ce plan vise à initier des réformes afin de doter le pays d’une fonction publique performante, d’une administration moderne, proche des citoyens, soucieuse de leurs attentes, et d’un droit du travail encadrant efficacement les domaines soumis aux droits et obligations sociales de l’entreprise et des salariés, d’une législation sociale garantissant un mieux-être.
Enfin, le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes :
Ministère de l’Enseignement Secondaire et de la Formation technique et professionnelle
Secrétariat Général
Secrétaire Général : Sidi Mouloud Ould Brahim, Administrateur civil.
Ministère de l’Équipement et des Transports
Établissements Publics
Port Autonome de Nouakchott dit : « Port de l’Amitié »
Directeur Général : Sid’Ahmed Ould Raïss, juriste.
Ministère Délégué auprès du Ministre de l’Économie et de l’Industrie, chargé de la Promotion des Investissements et du Développement industriel
Secrétariat Général
Secrétaire Général : Ahmed Mahmoud Ould Soueid’Ahmed, Ingénieur.
Découvrez comment une femme a perdu ses 5 enfants d’un seul coup
Non loin du carrefour Ould Badou, au niveau du quartier périphérique de Dar Naim, un incendie s’est déclaré dans un garage dans lequel vivait une femme divorcée avec ses 6 enfants.
D’après la mère des enfants née Zeinebou Mint Bilal qui avait parlé à certains journalistes, l’incendie s’est déclaré aux environs de 4 heures du matin du mercredi 8 janvier. Auparavant, quelqu’un est venu garer sa voiture après l’autorisation de cette femme qui, selon plusieurs sources, officiait comme gardienne dans le garage.
C’est cette voiture qui sera à l’origine du drame. Si la femme savait que cette voiture va provoquer une catastrophe, elle n’allait pas la laisser garer à côté d’elle. La mère des enfants avait d’abord cru que les crépitements qu’elle entendait étaient dûs au sautillement des chats ou des chiens qui occupaient avec elle le garage.
Mais elle sera vite fixée quelques temps après lorsqu’elle sera surprise par les langues de feu qui envahissaient l’habitation de fortune. Prise au dépourvu et dans un élan d’instinct de survie, elle cassa la porte et se sauva. Une fois hors du danger, elle chercha du secours afin de libérer ses enfants de l’emprise des flammes incommensurables.
Les hommes venus à la rescousse ne pouvaient intervenir suite à l’éclatement de la bonbonne de gaz à l’intérieur de la petite piaule où habitaient les enfants avec leur mère plusieurs fois divorcée. Seul le fils aîné qui se trouvait hors de la demeure familiale est le rescapé de cette famille. Ses quatre soeurs et son frère périront, calcinés par le feu. Il s’agit respectivement des deux jumelles Salka et Sekina, et deux autres filles Mariemou et Alia et Lemat.
Le rescapé venu à la rescousse avait contacté le numéro vert de la gendarmerie qui a appelé à son tour les sapeurs-pompiers mais ceux-ci ne viendront, que trop tard comme à leur habitude.
Le Hakem de la moughata de Dar Naïm est arrivé sur place le matin du même jour, accompagné d’une équipe technique afin de constater les dégâts causés par l’incendie. Selon certaines sources, ce dernier serait provoqué par un court circuit à l’intérieur d’une voiture immobilisée dans un garage.
Cet incendie malheureux a été aussi l’occasion de la visite du maire de cette commune Mr Moma ould El Gotob afin de présenter les condoléances à la famille éplorée. Parmi les visiteurs, venus exprimer leur compassion, le président de l’UPR Sidi Mohamed ould Taleb Amar mais aussi Biram Dah Abeid et certains hommes d’affaires.
Rappelons que dès le début de ce sinistre choquant, le président de la République son excellence MR Mohamed ould Cheikh El Ghazwani a envoyé une forte délégation dirigée par le Premier Ministre Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya accompagné du Ministre de l’intérieur Mohamed Salem ould Merzough ainsi que la Ministre de l’Habitat Mme Khadijetou Mint Bouka pour présenter les sincères condoléances à cette mère éplorée, seule et sans demeure, jetée par un mari impitoyable et irresponsable.
Le premier ministre a aussi, au nom du gouvernement mauritanien, en guise d’aide rapide à cette mère sous le choc, octroyé un terrain à usage d’habitation et un somme d’argent pour y construire une demeure.
Le PM a aussi déclaré que le parquet va ouvrir une enquête pour savoir les véritables causes de cet incendie qui a couté la vie à cinq enfants d’un seul coup au niveau la moughataa de Dar Naim dans la Région de Nouakchott Nord.
Avec sites
Mauritanie : Un opposant doute de la politique de rupture de Ghazouani
ALAKHBAR (Nouakchott) – Le chef du parti d’opposition mauritnaien Tawassoul, Mohamed Mahmoud Seydi, doute de la volonté du président Mohamed Ould Ghazouani d’engager une politique de rupture.
«La rupture n’est pas un changement des visages, mais de la façon de gouverner et de gérer les affaires publiques», selon Mohamed Mahmoud Seydi qui dénonce la «reprise du même système politique» et la continuité des «mêmes mentalités».
Le président du parti Tawassoul dénonce aussi le «rejet» des amendements de l’opposition au projet de Loi de Finances «au profit des enseignements, du secteur de la santé et du domaine des Droits de l’homme» Et réitère également la demande de l’opposition d’enquêter sur les dix ans de gestion de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mohamed Mahmoud Seydi s’exprimait lors du quatrième congrès de l’Organisation des femmes de Tawassoul, tenu samedi et dimanche derniers à Nouakchott.