Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: December 2018

Accords gaziers Mauritanie/Sénégal : “une grande leçon de sagesse aux générations présentes et futures”

Accords gaziers Mauritanie/Sénégal : Le Chef de l’Etat : En décidant d’exploiter conjointement et équitablement le GTA, nos deux pays ont donné une grande leçon de sagesse aux générations présentes et futures.

La cérémonie de signature de la décision finale sur l’annonce de la valorisation du champ gazier offshore Grand Tortue/ Hmeyem(GTA) donné lieu à une conférence de presse conjointe de Leurs Excellences Messieurs Mohamed Ould Abdel Aziz et Macky Sall, dans laquelle ils ont tour à tour souligné la solidité des liens de fraternité et coopération liant les deux pays. Ils ont également souligné l’intérêt du projet GTA pour les deux pays et les deux peuples frères.

Intervenant en premier lieu, le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a commenté événement et souhaité la bienvenue à son homologue sénégalais.

Voici les propos du Chef de l’Etat :

“Je voudrai tout d’abord renouveler mes vœux sincères et chaleureuses de bienvenue à mon frère et ami, Son Excellence Macky Sall, Président de la République du Sénégal et lui exprimer l’honneur et l’immense plaisir de nouveau pour sa présence aujourd’hui parmi nous dans son second pays, la Mauritanie.

Comme vous le savez, les relations entre la Mauritanie et le Sénégal sont des relations fraternelles, solides et diversifiées, ancrées sur une longue histoire d’échanges religieux, culturel et économique, en plus du voisinage géographique et de la conscience de la communauté des intérêts, des valeurs et du destin des deux pays.

Tout au long de ces dernières années, nous avons œuvré avec son excellence, Monsieur Le Président Macky Sall à faire du dialogue et de la concertation la règle d’or de notre détermination commune à renforcer davantage nos relations bilatérales et à les développer dans tous les domaines, diplomatique, économique et social.

Cette approche fondamentale historique de l’indéfectible amitié entre nos deux peuples nous a permis de mieux préserver et renforcer les intérêts de nos deux pays et de resserrer les liens de fraternité qui les unissent en vue de leur assurer un développement durable dans la concorde et la fraternité.

Mesdames et Messieurs,

En février, dernier, lors de la visite de travail que mon frère, Macky Sall a effectué en Mauritanie, nous avons ensemble procédé à la signature de l’accord de coopération intergouvernemental entre nos deux pays portant sur l’exploitation du champ gazier grand Tortue/Hmeime.

Aujourd’hui, dans la cadre de cette visite, l’ensemble des actes afférant de cet accord viennent d’être signés par nos deux gouvernements et les compagnies d’exploitation impliquées ont-elles aussi signé la décision finale d’investissement.

Je saisis, ici, l’occasion de ce moment historique pour féliciter les deux peuples frères pour cet heureux événement, tout comme, je félicite les partenaires, British Petrolium et Kosmos Energy, pour leur engagement dans ce projet capital qui, suscité d’immenses espoirs légitimes chez nos populations et traduit les relations privilégiées entre la Mauritanie et le Sénégal.

En décidant d’exploiter conjointement et équitablement, le gisement offshore grand tortue Hmieme, nos deux pays ont donné aux générations et futures une grande leçon de sagesse et un bel exemple de coopération fraternelle.

L’exploitation du gisement grand tortue/ Hmieme ouvrira à nos deux pays de nouvelles perspectives. Toutes les mesures et dispositions nécessaires seront prises pour que nos compagnies nationales respectives travaillent en synergie et de concert avec les compagnies d’exploitation, afin que ce projet profite le plus amplement possible à nos deux peuples frères et contribue à renforcer davantage la paix, la sécurité, la stabilité, le développement et la prospérité dans notre région”.

Pour sa part, le Président du sénégalais, Monsieur Macky Sall, a remercié le Président de la République pour l’accueil fraternel et chaleureux dont il fait l’objet chaque fois qu’il se rend en Mauritanie.

A l’endroit du Président de la République, il a dit : je peux dire que j’ai appris à connaitre votre sens d’engagement patriotique au service de la Mauritanie et votre engagement pour une gestion dans l’intérêt de nos deux pays et de leurs ressources gazières.

Au sujet de l’accord signé, le Président Macky Sall a dit : Nous avons montré par nos échanges aujourd’hui qu’une nouvelle page est ouverte parce que le Président Mohamed Ould Abdel Aziz et moi-même sommes conscients que nous devons léguer à nos deux peuples une situation de prospérité partagée dans l’intérêt exclusif de nos deux peuples.

S’adressant aux partenaires, le président sénégalais les a rassuré de l’intension que les deux pays apportent aux intérêts vitaux des deux parties, notant que la signature aujourd’hui “marque une étape significative de notre volonté commune de poursuivre la main dans la main, ensemble et solidairement la belle aventure que nos deux pays ont entamé pour l’exploitation commune de nos ressources gazières. Comme le Président de la République l’a rappelé, ailleurs, les gens se sont fâchés et parfois même se sont battus et on a vu les résultats. Cette voie de la sagesse instaurée par une vision commune et partagée devait aider nos populations et nos deux pays à poursuivre cette aventure”.

Au sujet des leçons tirées de l’approche adoptée par les deux dirigeants en matière de gestion du GTA, le président Macky Sall a dit : Nous avons décidé de travailler ensemble, Mohamed Ould Abdel Aziz et moi-même pour développer gisement montrant et démontrant ainsi qu’il est possible en Afrique que ces ressources ne soient une malédiction mais bien un trait d’union et un facteur de paix et de développement.

Le président sénégalais a enfin félicité les équipes techniques, les partenaires, les compagnies nationales et les ministres en charge du pétrole pour la qualité du travail réalisé.

ami

Le Maroc interdit à Ould Bouamatou d’accéder à son territoire

Urgent ! Deux nouveaux mandats d'arrêt contre Ould Bouamatou et Ould DebaghALAKHBAR (Nouakchott) – Le Maroc a interdit à Mohamed Ould Bouamatou d’accéder à son territoire. Le Royaum chérifien menace aussi d’engager des poursuites pénales à l’encontre du milliardaires et opposant mauritanien.

Selon un communiqué relayé par la presse, le Ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale accuse Mohamed Ould Bouamatou d’avoir « mis en circulation sur les réseaux sociaux d’images de prétendus passeports marocains, supposés appartenir au Président mauritanien (Mohamed Ould Abdel Aziz) et un membre de sa famille».

Le Royaume du Maroc parle d’« aberration grossière » et précise que des «  investigations préliminaires ont permis de relever que ces prétendus passeports sont inexistants au niveau de la base de données des services marocains compétents ».

Le Royaume du Maroc, attaché aux liens historiques forts entre les deux peuples et aux relations fraternelles et de bon voisinage entre les deux pays frères, ne permettra en aucune manière que son territoire soit exploité afin de porter atteinte à la stabilité de la Mauritanie ou de s’attaquer à ses institutions suprêmes“, a indiqué le communiqué.

ALAKHBAR

Diallo Mamadou Bathia nommé Président du Conseil Constitutionnel (Liste des autres membres)

Diallo Mamadou Bathia nommé Président du Conseil Constitutionnel (Liste des autres membres)AMI– La présidence de la République communique :

Par décision en date de ce jour, sont nommés président et membres du Conseil Constitutionnel :

Président : Monsieur Diallo Mamadou Bathia

Membres:

– Mme Aïchetou Mint Dechagh Ould Mhaïmed

– Monsieur Mohamed Mahmoud Ould Sidigh

– Monsieur Ahmed Vall Ould M’Bareck

– Monsieur Yahya Ould Mohamed Mahmoud

– Monsieur Ahmed Ahmed Djibaba

– Mme Selama Mint Lemrabott

– Monsieur Ba Mariam Koïta

– Monsieur Haimout Ba.

AMI

Ministére des affaires étrangères de la France: Biram Abeidi est un détenu de droit commun

بيرام الداه تعبيد: رئيس مبادرة انبعاث الحركة الانعتاقية Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que  Biram Ould Dah Ould Abeidi , responsable de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA),  « est détenu à la suite d’une plainte pour des faits de droit commun  qui ne relèvent ni de son activité associative ni politique.s »
La declaration du  ministère français des Affaires étrangères est  publiée sur le site de l’Assemblée nationale française et fait suite à  une question posée par la députée de l’Assemblée, Clementine Autain.

Clémentine Autain
Question N° 12820 au Ministère de l’europe

Question soumise le 2 octobre 2018

Mme Clémentine Autain alerte M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la situation de M. Biram Dah Abeid, député et militant abolitionniste, détenu depuis le 7 août 2018 dans les geôles mauritaniennes. Militant infatigable de la fin de l’esclavage et des droits humains en Mauritanie, M. Biram Dah Abeid est considéré par le régime du président Aziz comme un opposant politique. À ce titre, il est durement et injustement réprimé. Emprisonné de 2008 à 2011, suite à la création de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), il a de nouveau été arrêté en 2014 pour avoir pris part à une caravane contre l’esclavage. Cette troisième incarcération, après la plainte d’un journaliste pour « harcèlement », sonne comme une volonté assumée du pouvoir de museler toute opposition politique. Biram Dah Abeid a pourtant reçu le prix des droits de l’Homme des Nations unies en 2013. Malgré l’abolition de l’esclavage en 1981 en Mauritanie, les ONG dénoncent un phénomène qui concerne encore 150 000 personnes en 2016. Même si une nouvelle loi pénalisant l’esclavage a été promulguée en 2015, elle ne permet pas de mettre fin à cette situation. Elle lui demande donc de tout mettre en œuvre pour exiger la libération de M. Biram Dah Abeid et le respect de ses droits fondamentaux. La France, « premier partenaire bilatéral » de la Mauritanie, avec qui elle entretient des « relations historiquement privilégiées » selon le site France diplomatie, a le devoir de protéger ce citoyen mauritanien qui lutte pacifiquement pour promouvoir la démocratie et la fin de l’esclavage dans son pays.

Réponse émise le 30 octobre 2018

Si la France ne commente pas les décisions de justice relatives à des faits de droit commun survenus dans d’autres pays, qui sont souverains en la matière, et ne peut donc pas non plus réclamer la libération d’un détenu de droit commun, l’ambassade de France suit toutefois de près le cas de M. Biram Dah Abeid, en lien avec la délégation de l’Union européenne à Nouakchott. L’intéressé est détenu à la suite d’une plainte pour des faits de droit commun, qui ne relèvent ni de son activité associative ni politique. En dépit de son incarcération, il a pu participer aux législatives de septembre et a été élu député. De manière générale, l’ambassade de France à Nouakchott suit avec une grande attention la situation des droits de l’Homme en Mauritanie et entretient un dialogue permanent et constructif avec les autorités mauritaniennes sur ce sujet, en lien avec l’ensemble des partenaires impliqués, en particulier l’Union européenne. Elle échange également avec la société civile, dont certains responsables de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) de M. Birame Dah Abeid. Une délégation de diplomates français et européens s’est ainsi rendue, en janvier 2018, auprès de détenus membres de l’IRA, depuis libérés, pour s’entretenir avec eux et s’assurer de leur bonne santé. Le leader de l’IRA, Biram Da Abeid, a pu se rendre en France à de multiples reprises. Par ailleurs, par son action de coopération, la France appuie le renforcement de l’Etat de Droit autour de plusieurs sujets : lutte contre la torture (soutien à un programme à destination de la société civile et des avocats, notamment l’ONG ACAT, travail avec l’administration pénitentiaire) ; promotion des droits de l’Homme (formation, organisation du 6ème concours international de plaidoiries pour les droits de l’Homme à Nouakchott fin 2018) ; lutte contre la violence basée sur le genre. L’AFD met par ailleurs en œuvre un programme de 0,8 M€ sur la justice.

Source : https://www.nosdeputes.fr/15/question/QE/12820

ADRAR-INFO

Présidentielle 2019 : Où en est l’opposition ?

altA quelque six mois de la prochaine  présidentielle – programmée en Juin 2019 – et alors que le pouvoir  en place affine tranquillement son puzzle, l’opposition démocratique se mure, elle, dans un silence plus que troublant. Elle ne semble quasiment pas préoccupée de cette échéance électorale, pour ne pas dire, tout simplement, de son propre avenir. L’entrée de plusieurs de ses leaders à l’Assemblée nationale l’aurait-elle affadie ? Ceux-ci paraissent surtout préoccupés de leur exercice parlementaire ; première expérience, il est vrai, pour certains d’entre eux.   Hormis quelques coups de gueule et maigres protestations, pas du tout à la hauteur de l’échéance en vue, l’opposition en serait-elle à se complaire, comme le croient certains, dans  le plus mou des statu quo, même si des présidents de parti de sa plus grande coalition affirment que « les choses ne vont pas tarder à bouger » ? « N’écartant pas l’idée » d’une candidature unique en 2019, nul ne s’avance cependant à plus d’audace. Jusqu’à quand ? Après certainement la prochaine présidentielle qu’elle ne fait manifestement rien, aujourd’hui, pour gagner. De quoi accréditer la thèse d’Ould Abdel Aziz selon laquelle il n’y aura pas d’alternance en faveur de l’opposition,« parce qu’elle en est incapable »… 

Roulée, une nouvelle fois, dans la farine, lors des élections municipales, régionales et  législatives de Septembre dernier, l’opposition  préparerait-elle donc déjà son échec à la présidentielle ? Il existe pourtant un vrai potentiel qu’elle aurait pu capitaliser. Car, en dépit  des  « Réalisations du Siècle » brandies, depuis des années, en matière d’infrastructures, lutte contre la gabegie, perspectives gazières et goudrons tous azimuts, la Mauritanie ne va pas bien, du moins dans l’écrasante majorité de sa population. De l’avis de tous les observateurs, y compris proches du régime, les énormes investissements effectués, sous le magistère d’Ould Abdel Aziz, n’ont profité qu’à une infime partie des Mauritaniens. Le chômage des jeunes croît, l’emploi se raréfie, l’injustice sociale crève les yeux, les prix des denrées de première nécessité flambent, au gré de l’humeur des gros bonnets qui en contrôlent l’essentiel des importations, les mauvaises mœurs  et autres comportements inciviques ne cessent de miner la société, tandis que court une tension politique quasi permanente, depuis Août 2008. Toute une lame de fond sur laquelle l’opposition aurait pu surfer. Elle est restée, hélas,   incapable  de faire bouger la rue, pour peser sur l’agenda du pouvoir. L’un  des leaders du FNDU  disait, il y a environ deux ans, que si l’opposition parvenait à mettre dans la rue un million de manifestants, le pouvoir fléchirait. Un défi qu’elle n’a jamais réussi à relever. Est-ce pour cela qu’elle n’a plus organisé, depuis des mois, la moindre marche ou meeting ? Des actions de masse qui ont fini par lasser les plus résolus, peinant à comprendre  pourquoi  les leaders de l’opposition  refusent d’affronter les gaz lacrymogènes, comme cela se fait dans d’autres pays. Même si elle a réussi à préserver, jusqu’ici, son unité, notamment au FNDU, l’opposition mauritanienne a tout de même du mal à accorder ses violons.  L’absence de synergie, entre l’opposition réputée radicale (FNDU) et   sa consœur dite  « modérée » (dialoguiste),  accusée  de « jouer le jeu du pouvoir » et de « cautionner son agenda », fait largement le jeu d’Ould Abdel Aziz. Le mauvais report des voix, au sein des alliances, lors des élections de Septembre, démontre combien peu les consignes de vote sont respectées.  Idem pour les  négociations  secrètes  engagées,  entre le pouvoir et  quelques partis du FNDU, qualifiées même de « trahison », par certains, doutant de leur prétention à « décrisper » les rapports, entre le pouvoir et l’opposition.

Entre agendas « cachés » et réelle « impuissance »…

Nombre d’observateurs n’hésitent point à évoquer des « agendas cachés » de ces partis qui pourraient, comme on l’imagine, fort bien invoquer, en réponse, les si faibles chances, pour l’opposition, de gagner des élections et, pour l’alternance démocratique, de prospérer, dans un pays où prévaut le vote tribal, voire ethnique, où l’argent et autres trafics d’influence, intimidations, menaces, de la part du pouvoir et de ses sbires, achat des voix  et des consciences restent encore des facteurs  décisifs du positionnement citoyen. Ajoutons-y qu’en Mauritanie, l’incrustation de l’armée dans l’arène politique, depuis Juillet 1978, a puissamment contribué à vicier le jeu démocratique imposé par la Conférence de La Baule (1990). Si tu n’es pas dans le camp du pouvoir, ce n’est pas en rival ou concurrent que tu es considéré, mais en adversaire, voire ennemi  à abattre. Jusqu’à même te priver des droits que la Constitution  garantit à tous les citoyens.

Outre ces difficultés, l’opposition  démocratique  ne peut pas activer – et, donc, s’appuyer sur – une Société civile structurée et dynamique, forte de toute une diversité de mouvements citoyens, comme « Y’en a marre » au Sénégal, « Balai citoyen » au Burkina Faso, « Filimbi »  et la « Lucha » en RDC.  Sans une société civile déterminée, sans « Y’en a marre » et consorts, l’alternance au Sénégal n’aurait jamais eu lieu. Le rôle du « Balai citoyen » fut déterminant, dans la chute de Compaoré, au Burkina Faso. En Mauritanie, les organisations de la Société civile sont à l’image de l’arène politique : toutes « connotées » et  opportunistes. La « politique du ventre » a tout dénaturé, pour ne pas dire faussé.  On voit ce qu’il reste à accomplir, pour que la démocratie mauritanienne parvienne à maintenir la tête hors de l’eau…

DL

le calame