Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: September 2011

Mauritanie: troisième jour de manifestations anti-recensement à Kaédi

altNOUAKCHOTT – Des manifestants ont protesté lundi à Kaédi, dans le sud de la Mauritanie, pour le troisième jour consécutif contre un recensement en cours depuis mai qu’ils jugent discriminatoire et pour réclamer la libération de protestataires arrêtés, selon des sources concordantes. Les échauffourées entre policiers et manifestants ont fait plusieurs blessés dans les deux camps depuis samedi, selon des sources hospitalières qui n’étaient pas en mesure de préciser leur nombre.
La manifestation de lundi, qui est partie des anciens quartiers vers le centre-ville, visait à exiger la libération des manifestants arrêtés, 27 au total, depuis samedi, à déclaré à l’AFP un porte-parole des protestataires, Dia Gando, contacté depuis Nouakchott. Selon lui, les manifestants répondant à l’appel du mouvement Touche pas à ma nationalité ont brûlé des pneus sur la chaussée, mais la manifestation est demeurée pacifique. En revanche, celle de la veille avait été réprimée par les forces de l’ordre et les manifestants ont réagi en incendiant des véhicules de la police, a-t-il indiqué. Les manifestations ont été confirmées par des source administratives et des témoins selon lequel le calme était revenu dans l’après-midi dans la ville sous contrôle des forces de l’ordre. Conséquences des troubles: le marché est fermé depuis trois jours, ce qui a provoqué des ruptures dans l’approvisionnement, selon les mêmes sources.

Un source administrative a évoqué une tentative lancée par les autorités pour ramener le calme par les voies pacifiques, en sécurisant les centres névralgiques de la ville et en négociant l’apaisement avec les dirigeants du mouvement +Touche pas à ma nationalité+. Une première réunion a rassemblé dimanche soir à Nouakchott le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ould Beilil, et des dirigeants du mouvement. Une autre rencontre était prévue lundi pour tenter de rapprocher les positions, d’après la même source administrative.

Samedi, les manifestations à Kaédi ont été marquées par des actes de violences, avec le saccage d’édifices publics et de commerces. Les protestataires réclament l’arrêt du recensement, jugé raciste et discriminatoire. La Mauritanie a une population multiethnique d’environ trois millions de personnes, dont des Maures blancs et noirs et des Noirs de plusieurs ethnies originaires d’Afrique subsaharienne.

Le pays est en train de remanier le système d’identification de ses citoyens après avoir promulgué un nouveau Code civil en décembre 2010. Les Mauritaniens noirs font état de questions provocatrices quand ils s’enregistrent et craignent des motivations racistes.

AFP

Kaëdi: Une fille de 10 ans parmi les détenus

altLa mobilisation n’a pas faibli ce lundi à Kaédi , en dépit de la répression policière. Les forces de sécurité ont comme à l’accoutumée fait preuve d’une violence aveugle en assénant des coups de matraques à des femmes qui exigeaient la libération de leurs enfants.Des grenades lacrymogènes ont été tirées en leur direction. Des blessés graves ont été enregistrés dans les rangs des protestataires. Les forces de sécurité se comportant en territoire conquis ont procédé à de nombreuses arrestations. L’étonnement est d’autant plus grand à Dimbé qu’une fille de 10 ans répondant au nom de Nadgel Fall est détenue, depuis le samedi sans que ses parents n’aient la moindre information.D’ailleurs, il s’avère difficile de déterminer le nombre exact des personnes détenues et leurs conditions de détention.

LE CALAME

Urgent : Vive tension à Kaédi : Face à face tendu entre des femmes et les force de l’ordre

altLa tension reste toujours vive, ce lundi 26 septembre, à Kaédi après trois journées d’escarmouches, de course poursuite et de chasse à l’homme. A l’heure où nous mettons ces écrits en ligne 12 h 35 mn), des femmes qui ont décidé de rejoindre le mouvement citoyen de protestation et de soutenir à juste raison les jeunes tiennent un sit in au grand marché de Kaédi. Un impressionnant déploiement de forces de l’ordre constitués de policiers et de garde a été érigé autour d’un périmètre de sécurité allant jusqu’à la wilaya. Les protestataires réclament toujours la libération de la vingtaine de jeunes détenus, depuis le samedi.Ils ont dénoncé la férocité des forces de police à l’encontre de jeunes désarmés. Le nouveau directeur régional de la sureté Mohamed Ould El Houssein,est indexé par plusieurs témoins. D’ailleurs c’est lui qui a interpellé manu militari le jeune à la mairie alors qu’il était en pourparlers avec le sénateur de Kaédi Sanghott Ousmane et le maire Sow Moussa Tschombé. En dépit de la forte opposition de l’assistance, le directeur régional de la sureté Mohamed Ould El Houssein, à la tête d’un peloton embarque le jeune. Un constat accablant est dressé à l’encontre des forces de police qui sont à l’origine de bien de « désordre » à Kaédi. Les jeunes surexcités veulent en découdre avec ce qu’ils qualifient de forces d’occupation faisant usage de méthodes barbares pour casser du négre.Les leaders politiques de la ville qualifient le geste du directeur régional de la sureté « d’inacceptable » et de « sordide ».pourtant le gouverneur s’était porté garant de la protection des jeunes négociateurs et avait donné à ses collaborateurs un mandat de négocier avec le collectif, pour apaiser la situation. Bakary Bathily a été passé à tabac.Il souffre de multiples contusions, des blessures à la tête, sa dentition d’en bas est complètement « défoncée ». La situation reste indécise et même explosive. Les jeunes du collectif Touche pas à ma Nationalité conditionnent l’arrêt du mouvement de protestation à la libération de tous leurs camarades. Soulignant les arrestations et les détenus, “TOUCHE PAS A MA NATIONALITE” a exprimé son inquiétude par rapport aux « méthodes de terreur utilisées par la police », qui garde jusqu’à nos jours certains de leurs militants dans des lieux inconnus, où même leur familles n’ont aucune nouvelles d’eux. Par ailleurs, le mouvement “TOUCHE PAS A MA NATIONALITE” a dans une déclaration distribuée à la presse dénoncé « les méthodes barbares de la police mauritanienne et exige la libération immédiate de ses militants et appelle à une grande mobilisation pour protester contre ces arrestations ».

THIAM-LE CALAME

Une grande marche » à Kaëdi vers la wilaya

altAlakhbar (Nouakchott)- A Kaédi, des manifestants, dans « une grande marche », convergent vers la Wilaya après avoir effectué un arrêt devant , les locaux du commissariat central, a appris Alakhbar de source locale. La marche avait comme point de départ le quartier de Touldé où une autre marche de femmes s’est ajoutée à la foule pour destination la Wilaya, a ajouté la source. Hier, le ministre de l’Intérieur avait “demandé aux délégués de Touche pas à ma nationalité d’aider les autorités à apaiser la situation qui sévit à Kaédi” suite aux manifestations dégénérées, depuis samedi, contre la procédure d’enrôlement des populations en cours.

La Mauritanie appartiendra à tous les Mauritaniens où alors elle ne sera point

altDepuis le 04 mai 2012, le régime de Md Ould Abdel Aziz a entamé une opération d’enrôlement des populations de la Mauritanie, en vue, nous dit-on de fiabiliser l’état civil du pays. Cette opération ne s’est avérée être qu’un vaste complot ourdi par les lobbies foncièrement nasséristes et bathistes pour exclure la plus grande partie des populations noires de la nationalité mauritanienne. Cette nouvelle expression du racisme d’Etat, même si elle est moins abrupte que les déportations de 1989 et la tentative de génocide qui s’en est suivie, n’en est pas moins plus aberrante. Il s’agit, pour les racistes qui ont conçu cette mascarade de recensement, de faire de la majorité des Noirs de Mauritanie des « sans papiers » dans leur propre pays, celui qu’ils ont hérité de leurs pères et ceux-ci des leurs, depuis plusieurs milliers d’années, bien avant l’arrivée des Almoravides et autres Beni Hassanes ancêtres de ceux qui s’accaparent aujourd’hui de la « mauritanie. Mais ces lobbies racistes aveuglés par leur sentiment de haine grégaire, ont oublié de prendre en compte, dans leur plan, une donnée de taille : après avoir connu l’épuration, la déportation, les emprisonnements et les humiliations de toute sorte, la jeunesse noire de Mauritanie a fini de redresser l’échine pour s’opposer par tous les moyens à l’arbitraire éhonté de la discrimination raciale dans toutes ses manifestations. Les arrestations, les répressions et même les assassinats n’y feront rien. Les autorités qui nous gouvernent doivent immédiatement ouvrir un vrai débat sur la cohabitation intercommunautaire en Mauritanie en vue de mettre fin à l’hégémonie de la seule communauté arabo-berbère sur les communautés noires (Haratines, Peuls, Soninké et Wolof).

Elles doivent rééquilibrer judicieusement la représentativité de ces composantes noires à tous les échelons du pouvoir et de l’administration, à commencer par le gouvernement ! Elles doivent introduire le pulaar, le soninké et le wolof dans le système éducatif et les officialiser au même titre que l’arabe. Elles doivent arrêter de mentir en affirmant que l’esclavage n’existe pas en Mauritanie alors que ce fléau frappe encore aujourd’hui des milliers de Noirs mauritaniens. Elles doivent en un mot refonder une Mauritanie juste et à égale distance par rapport à tous ses enfants ! Sinon, nous manifesterons, encore et encore et encore… Nous braverons les matraques et les lacrymogènes des bataillons de maintien de l’ordre injuste jusqu’à ce que, prises de panique, ces forces de répression décident alors de tirer, de verser notre sang martyr. Alors seulement, se déclenchera la révolution partout salutaire des peuples opprimés !

C’est pourquoi, aujourd’hui, plus que jamais, j’appelle la jeunesse de mon pays à une mobilisation totale et résolue pour obliger nos gouvernants à nous respecter, en nous donnant tous nos droits, à commencer par le premier : le droit à sa propre nationalité !

La jeunesse de Nouakchott qui a déjà fait preuve de courage doit se faire téméraire et encore plus résolue en persévérant dans son attitude de refus de l’iniquité.

Celle du Gorgol qui tous les jours montre davantage sa maturité doit persister ; celle du Trarza et du Guidimakha doivent parachever leur réorganisation et prendre toute leur place dans ce noble et historique combat !

Notre jaspora hô combien importante pour nous doit maintenir son sursaut d’unité et de révolte !

Valeureuse jeunesse mauritanienne que les injustes sachent que si le désert existe, la savane arborée aussi existe !

                                                                                                                          Le 24/09/2012

Mamadou Kalidou Ba

Président de l’IMEJ et membre de la dynamique « Touche pas à ma nationalité »

 

WWW.FLAMONLINE.COM