
«La France condamne ces violences et ces arrestations extrajudiciaires et demande la libération des personnes concernées. Elle rappelle son attachement à ce qu’une solution négociée soit trouvée sur la situation à Kidal», a ajouté M. Lalliot dans sa déclaration.
« Nous appelons toutes les parties à la retenue et au respect des droits de l’homme », a-t-il affirmé.
Des habitants de Kidal ont affirmé dimanche à l’AFP que des membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) s’en étaient pris aux populations noires de cette ville pour les « expulser » vers Gao, localité située plus au sud.
Le MNLA a démenti toute « chasse aux Noirs », assurant rechercher des éléments « infiltrés » envoyés par les autorités maliennes. Selon le MNLA, plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.
« Nous ne faisons que rechercher des infiltrés dans notre zone », a expliqué le porte-parole du MNLA Mossa Ag Attaher, présent à Ouagadougou pour des discussions entre les groupes touareg et les autorités du Burkina Faso, pays médiateur dans la crise malienne, sur l’organisation de la présidentielle fin juillet au Mali, en particulier à Kidal.
« La France réitère son soutien à la médiation conduite par Tiébilé Dramé », conseiller spécial du président Diocounda Traoré pour le nord du Mali, « qui tend notamment à parvenir à un accord sur la tenue de l’élection présidentielle sur l’ensemble du territoire malien, Kidal y compris », a affirmé Philippe Lalliot.