Peine de mort en Gambie : la volte-face du président Yahya Jammeh

Yahya Jammeh renonce donc à faire exécuter tous les condamnés à mort de Gambie. A moins, dit-il, que le taux de crimes violents n’augmente. A ce moment là, le moratoire annoncé ce vendredi serait automatiquement levé. Pour les neuf détenus fusillés il y a deux semaines à Banjul, la capitale, il est de toute façon déjà trop tard. Mais leur exécution a provoqué un tollé. Pour la première fois depuis vingt-sept ans, la peine de mort était appliquée dans ce pays.
Des dizaines d’autres prisonniers se retrouvaient menacés de subir le même sort de façon imminente. Des détenus parmi lesquels figurent des malades mentaux, mais aussi des prisonniers politiques, selon plusieurs ONG.
Le président gambien reconnaît aujourd’hui qu’il a reçu de nombreux appels à suspendre les exécutions. En Gambie, le conseil des anciens, des groupes de femmes et de jeunes l’ont notamment sollicité. Quant au niveau international, des émissaires des présidents mauritanien et ivoirien sont par exemple venus à Banjul implorer la clémence de Yahya Jammeh. Tout comme l’ancien Premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye. Si le communiqué assure qu’aucun discours critique ni aucune pression politique ne
peuvent faire reculer le président, Yaya Jammeh s’est peut-être inquiété des conséquences que tout cela pourrait avoir sur l’image du pays et sur le tourisme, ressource essentielle de la Gambie
peuvent faire reculer le président, Yaya Jammeh s’est peut-être inquiété des conséquences que tout cela pourrait avoir sur l’image du pays et sur le tourisme, ressource essentielle de la Gambie
RFI.
Partagez