Monthly Archives: April 2023
Appel de Djéol, du berger à la bergère ….
Par Samba Thiam
Au regard de la situation actuelle grave que traverse notre Pays, à la croisée des chemins, je souhaite, face aux défis et menaces qui planent, que nous soyions tous animés par une volonté réelle d’y faire face, en vue de trouver des solutions. Pour ce faire, nous devons nous parler honnêtement, sincèrement. Face à nos responsabilités historiques devant ce tournant décisif de notre pays, nous nous devons d’oser voir les problèmes, d’oser les affronter, objectivement, honnêtement , sincèrement, oser, courageusement, crever enfin l’abcès …
I-Diagnostic
a- Historique : en 1958, nous nous sommes retrouvés à Aleg pour dire, en majorité, non aux convoitises marocaines qui ne furent pas sans convulsions, non à l’intégration au Mali ou au Sénégal, avec pour chaque option des partisans. Nous avons dit Oui pour la Constitution d’une Mauritanie où Blancs et Noirs acceptent de sceller leur destin face à l’avenir, c’est-à-dire de vivre ensemble. Pour être juste les Haratines n’étaient pas alors intégrés à cette équation dont ils constituent aujourd’hui un des paramètres essentiels, après une longue et âpre lutte pour leur émancipation.
Nous nous sommes donc engagés dans cette aventure passionnante avec optimisme, mais à la va-vite, sous la pression des évènements et de la France, sans définir les bases de la coexistence entre ces entités qui vont constituer la Mauritanie. Sans dresser les contours de notre unité ou du vivre-ensemble, devenu problématique.
Ce fut le raté d’Aleg, qu’il faut aujourd’hui tenter de rattraper…
Pour se faire, nous devons, à travers ces assises, procéder à un diagnostic sans complaisance des choses, nous parler franchement, sincèrement, sans langue de bois habituelle, animé chacun, encore une fois, par une volonté réelle de trouver des solutions justes et équilibrées aux problèmes qui minent ce vivre-ensemble.
Ces problèmes devenus structurels, s’aggravant chaque jour un peu plus, se déclinent en exclusion marquée, en discriminations flagrantes, en inégalités multiformes, en raison de l’hégémonie, de facto, d’un seul groupe ethnique, à travers son noyau. Une seule composante nationale, à travers son élite, contrôle tout, monopolise tout, détient, seule, la réalité du pouvoir ! Nous sommes face à ’’ l’hégémonie d’une langue, d’une culture , d’une race sur les autres’’, par option politique ! Les autres sont réduits en de simples consommateurs, en éléments d’appoint , au plus. Les quelques exceptions à la règle sont là comme des faire-valoirs pour masquer le Système et mieux le pérenniser, des objets de vitrine pour mystifier la communauté internationale et masquer la réalité mauritanienne concrète !
Notre Unité est minée par trop d’injustices, trop d’inégalités ; inégalité dans la représentation parlementaire , inégalité dans les Forces armées et de sécurité, dans l’accès aux emplois, dans l’accès aux ressources, dans les médias qui véhiculent quasiment une culture, une seule, à la quelle il faut formater les autres . Nos enfants n’ont plus les mêmes chances et les mêmes opportunités à l’école comme à l’ère pré et post- indépendance…Le patronat est quasi monocolore, la Fonction publique purgée, suite aux évènements de 1986 et 1989 .
Trop d’injustices, trop d’inégalités…Inégalité politique, inégalité sociale, inégalité raciale …
Dans les régions Sud, pourtant densément peuplées, l’Etat se retient depuis 1960 de créer des projets sérieux, viables, ou se garde d’exploiter les ressources du sous-sol pourtant identifiées, parce que ces populations du Sud seraient soupçonnées de nourrir des velleités séparatistes; et cela de l’aveu même de quelque responsable de la haute administration en charge, il n’y a pas si longtemps. Même l’Hymne National, censé fouetter le patriotisme chez tous et chacun, ignore totalement et délibérement notre diversité, comme par mépris … La ‘’fraternité’’ et la ‘’justice’’ sur lesquelles repose notre Devise sonnent bien mais ne fonctionnent pas ; ce sont de simples slogans !
Cette situation d’injustices cumulées a eu pour conséquence de créér un climat de méfiance profonde entre nos communautés. Nous vivons désormais côte à côte, en nous tournant le dos. Notre Unité est aujourd’hui gravement compromise par des lignes de fracture profonde. Toutefois je crois, qu’en dépit des crises graves et récurrentes de notre unité, il n’ y a jamais eu, que je sache , de remise en cause du devenir en commun, de notre volonté de rester ensemble. Il a été plutôt question de réaménagements, de réajustements, de réforme profonde pour une cohabitation plus harmonieuse, mais jamais de remise en cause du vivre-ensemble lui même…
Tout n’est pas perdu, malgré qu’une partie importante a céssé de croire que l’Etat était le sien…Il suffit de nous ressaissir.
L’heure est venue de remédier à ces manquements graves et corriger ces nombreuses injustices qui minent notre vivre-ensemble, en lambeaux , pour conjurer les périls futurs , dans notre intérêt à tous, car l’ordre actuel imposé n’est pas viable; Il n’est bon pour personne, à terme … Les hommes de bon sens et de raison peuvent comprendre qu’il conduit à l’impasse pour ne pas dire au désastre…Il y va du devenir du pays, de son existence même, en tant que pays ! Nous avons l’obligation morale, pour les générations futures, de nous arrêter un instant, de repenser notre vivre-ensemble à travers un pacte national, ou mieux , une Charte Nationale, aux dessus des contingences partisannes, qui régirait cette unité, aujourd’hui fortement compromise.
II- Quelles solutions après ce diagnostic posé ?
Il existe deux types de solutions; il y a celles qui relèvent d’un changement dans l’attitude mentale, puis celles qui touchent à la réalité physique factuelle.
Mais l’efficacité de toutes solutions, quelle qu’elles soient, réside dans le changement
d’attitude de quelques compatriotes qui doivent cesser de camper dans le déni permanent; les problèmes existent et les enjeux de coexistence sont réels et sérieux. Il faut le reconnaître ! Autre attitude mentale, non moins pernicieuse, dont il faut nécéssairement se débarrasser, c’est cette logique suprémaciste qu’on retrouve chez bon nombre parmi nous.
Il va falloir, par ailleurs, dans la gamme des solutions virtuelles, veiller à nous éviter des solutions-clichés, conçues par paresse intellectuelle ou raccourci facile, du genre ‘’ l’Islam constitue la solution toute faîte; il n’y a pas de problèmes puisque nous sommes tous musulmans! Ou encore cette autre approche qui pose que la Démocratie électoraliste actuelle suffirait à résoudre le problème ‘’ ! Des expériences historiques d’autres pays controdisent formellement ces assertions et montrent que ce sont des solutions illusoires … La démocratie a besoin de socle solide, de garde-fous pour fonctionner correctement et se protéger de ses propres dérives qui étouffent l’expression des minorités ou, parfois, s’accommode de tares graves, comme ce le fut avec l’apartheid ou la démocratie israëlienne actuelle … Les pays qui nous entourent cherchent à solder correctement leurs querelles internes ou d’identité pourquoi ne devrions–nous pas nous en inspirer, au lieu de rester à la traîne ou constituer l’exception ? Tous cherchent à devenir des pays émergents , sauf nous !
B- Solutions concrètes aux injustices concrètes qui minent note vivre- ensemble :
A la base de toutes les solutions sectorielles à identifier, il y a celle de principe qui doit être le socle, qui passe par la reconnaissance de notre diversité culturelle et ethnique – point nodal de notre crise identitaire. Reconnaissance de notre Diversité – à traduire dans les faits- qui, elle même, se décline en Egalité, en Equité, en Egale dignité, respect mutuel et justice sociale.
– Suivra alors la série de solutions, de type sectoriel, aux multiples injustices dont la première à redresser est d’ordre linguistique et culturel. Nos cultures, différentes, doivent être reconnues et traitées pareillement, et nos langues élevées toutes au rang de langues officielles. On ne saurait comprendre l’ exigence, légitime, des uns à s’enraciner dans leur culture et attendre des autres qu’ils y renoncent et endurent leur propre aliénation culturelle…
– Un accès égal au secteur économique, la possibilité ouverte à l’entreprenariat égale pour tous.
– Des richesses du pays qui bénéficient à tous les mauritaniens, sans distinction.
– Un Pouvoir politique partagé de manière équilibrée, de façon à ce que la diversité nationale se reflète dans les grandes institutions de l’Etat et dans tous ses démembrements.
– Une prise en compte des aires culturelles et des vocations économiques des différentes zones qui serviront de base à une véritable décentralisation poussée, qui permettrait aux populations locales de gérer elles-mêmes leurs terroirs, voilà, entre autres, des solutions possibles.
Dans le domaine du foncier, il faudra procéder à l’arrêt et à la réparation des spoliations arbitraires, par la mise en place d’une réforme foncière uniforme et équilibrée, qui associe les populations dans l’exploitation de leurs terres.
– En matière de réforme, procéder à la réforme des forces armées et de sécurité , du secteur de la justice monocolore, de façon à réfléter la diversité culturelle et ethnique du pays.
– Enrôlement correct et définitif des populations négro-africaines et haratines, victimes de discriminations en la matière, soit par la recomposition des commissions techniques et de supervision de l’enrôlement- quasi mono-ethniques, de façon à refléter la diversité, soit par le retour de la prestation aux mairies.
Résoudre la question du génocide dit “passif humanitaire”, dans toutes ses dimensions de violations de droits humains intervenues entre 1986 et 1992, à travers une Commission-Vérité/Réconciliation; violations qui se sont traduites par la déportation de populations avec son lot de biens pillés et de bétail razzié, de villages occupés, de terres spoliées, de viols et de violence; s’y ajoutent les purges massives au niveau de la Fonction publique d’agents de l’Etat négro-africains, les éxécutions extra-judiciaires dans la vallée du fleuve et dans les casernes militaires. Résoudre la question du “Passif humanitaire” revient à panser des blessures, sans plus, ce n’est pas une solution à la question du vivre-ensemble qui est d’essence politique ! Il ne faut pas se tromper en confondant la cause et l’effet ! Le Passif n’est pas la cause mais l’effet; il est une conséquence et découle de politiques nocives et funestes … Pour, donc, éliminer définitivement l’effet -ici le “passif humanitaire” -, il faut d’abord s’attaquer à sa cause première qui est d’essence politique, encore une fois. Pour qu’il ne se reproduise plus il faut éliminer les politiques en cause !
Il nous faut enfin résoudre la question de l’esclavage, correctement et définitivement, œuvrer à l’ancrage de la démocratie-flanquée de garde-fous- ce qui doit se traduire par des élections honnêtes, libres et transparentes, c’est-à-dire crédibles.…
Mais avant de glisser vers ce stade d’Etat de droit, démocratique, qui ne reconnaît que le citoyen, sans couleur et sans appartenance tribale, ethnique ou religieuse, nous devons d’abord poser les bases générales qui constitueront le socle de notre vivre-ensemble, en complément à la démocratie, au dessus des contingences partisannes, comme soulignées plus haut. Puis doucement, mais irréversiblement, avancer dans la mise en place progressive de l’Etat de droit, neutre.
Nous nous devons, par ailleurs, de restaurer et assumer notre histoire authentique, et faire l’effort de changer notre regard sur l’homme …Considérer l’individu pour ses valeurs et ses qualités intrinsèques, et non pour son appartenance ethnique, sociale ou réligieuse . Mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut en nous débarrassant du carcan tribal et ethnique qui emprisonne…
Il me semble, enfin, nécéssaire de nous interroger sur ce qu’il nous coûte de changer de vision, de penser positivement et de construire une authentique et réelle fraternité. Nous ne sommes pas nombreux, nous disposons de ressources et ne manquons pas d’espace, pourquoi donc devrions -nous refuser de penser positif, de partager ? Notre pays, s’il était bien géré, pourrait offrir à chaque mauritanien un revenu décent qui lui permettrait d’assurer, dignement, son rôle de père de famille ! Imaginez ce qu’on aurait pu faire avec ces milliards emportés par Abdel Aziz !
Je voudrais, pour terminer, m’adresser à ces hommes et à ces femmes de bon sens, à ces hommes de raison, lucides, honnêtes et courageux, pour leur demander, de grâce, d’agir et de peser, afin de redresser, dans la bonne direction, la trajectoire actuelle dangereuse de notre pays. Nous avons tout pour réussir, beaucoup plus que nos voisins, pour faire de notre pays un foyer des plus attractifs dans la sous-région, un pays émergent qui ‘’accepte sa diversité, partage ses richesses, cultive la solidarité’’. Il ne tient qu’à nous d’essayer et de le réaliser, pleinement, par la force de notre volonté politique.
Appel de Djeol c’est bien, mais nous attendons des Actes pour y croire. Des Actes, rien que des Actes…
Samba Thiam Président des FPC.
Nouakchott le 25 Avril – 2023
L’APPEL DE DJEOL ET L’UNITÉ NATIONALE ?
Le fameux “Appel de Djeol” paraphé pendant le festival culturel de Jowol par le Général-président Mohamed Ould Al-Ghazwani et remis au goût ces derniers jours par les thuriféraires du régime militaire n’est que l’arbre qui cherche à cacher la forêt de l’injustice, de l’impunité, de discrimination et d’exclusion d’une certaine composante nationale et importante du pays.
L´unité nationale oui mais nous sommes contre une certaine unité, l´unité du cavalier et du cheval. Nous voulons d’une unité qui respecte la dignité de chaque Mauritanien et garantisse l’équilibre entre toutes les composantes nationales.
Pour nous, sauver la Mauritanie ne passe pas forcément par l’imposition d’une unité coûte que coûte mais par la mise en place de fondements inébranlables parce que intrinsèquement justes et égalitaires. L’unité, en soi, n’est pas une fin mais un moyen pour construire” le mieux vivre ensemble”, dans une Mauritanie viable parce que réconciliée avec elle même.
Le souci de consolidation de “l’unité nationale” dans le respect de nos diversités doit aller au-delà des déclarations d’intention et des simples appels folkloriques sans convictions réelles. Il devra se traduire tant dans l’orientation politique générale de l’Etat que dans les actes concrêts du gouvernement. Ce qui, pour l’heure, tarde à se matérialiser. Les nominations monocolores, la politique d’arabisation à outrance, les recrutements discriminatoires dans la fonction politique et dans l’armée, les expropriations des terres dans la vallée, le monopole de l’économie nationale par une seule composante nationale, les colonies du peuplement dans le Sud, la promotion des tortionnaires des années de braise, entre autres, sèment le doute dans nos petits esprits pour nous faire croire à la sincérité des termes exposés dans ce fameux appel de Djeol.
Encore des efforts monsieur le Président!
” Rien ne sert de courir il faut partir à point” disait l’autre.
LLC!
Une série documentaire de Netflix qui dépeint la reine Cléopâtre VII comme une Africaine noire a suscité la controverse en Égypte.
Un avocat a déposé une plainte accusant African Queens : Queen Cleopatra de violer les lois sur les médias et de viser à “effacer l’identité égyptienne”.
Un archéologue de renom a insisté sur le fait que Cléopâtre avait “la peau claire, pas noire”.
Mais le producteur a déclaré que “son héritage est très controversé” et l’actrice qui l’incarne a répondu aux critiques : “Si vous n’aimez pas le casting, ne regardez pas la série”.
Adele James a fait ce commentaire dans un message Twitter contenant des captures d’écran de commentaires injurieux comprenant des insultes racistes.
Cléopâtre est née dans la ville égyptienne d’Alexandrie en 69 avant J.-C. et est devenue la dernière reine d’une dynastie de langue grecque fondée par Ptolémée, le général macédonien d’Alexandre le Grand.
Elle succède à son père Ptolémée XII en 51 av. J.-C. et règne jusqu’à sa mort en 30 av J6C. Par la suite, l’Égypte est tombée sous la domination romaine.
L’identité de la mère de Cléopâtre n’est pas connue, et les historiens affirment qu’il est possible qu’elle, ou toute autre ancêtre féminine, soit une Égyptienne autochtone ou originaire d’une autre région d’Afrique.
Le site web complémentaire de Netflix, Tudum, a indiqué en février que le choix d’Adele James, une actrice britannique métisse, pour incarner Cléopâtre dans sa nouvelle série documentaire était “un clin d’œil à la conversation qui dure depuis des siècles sur la race de la souveraine”.
L’actrice américaine Jada Pinkett Smith, productrice exécutive et narratrice, aurait déclaré : “nous n’avons pas souvent l’occasion d’aborder la question de la race, nous n’avons pas souvent l’occasion de voir ou d’entendre des histoires sur les reines noires, et c’était vraiment important pour moi, pour ma fille et pour ma communauté de pouvoir connaître ces histoires parce qu’il y en a des tonnes !”
Mais lorsque la bande-annonce a été diffusée la semaine dernière, de nombreux Égyptiens ont condamné la représentation de Cléopâtre.
Zahi Hawass, éminent égyptologue et ancien ministre des antiquités, a déclaré au journal al-Masry al-Youm : “il s’agit d’un faux. Cléopâtre était grecque, ce qui signifie qu’elle avait la peau claire, et non noire”.
M. Hawass a déclaré que les seuls souverains égyptiens connus pour avoir été noirs étaient les rois kushites de la 25e dynastie (747-656 av. J.-C.).
“Netflix tente de semer la confusion en diffusant des faits faux et trompeurs selon lesquels l’origine de la civilisation égyptienne est noire”, a-t-il ajouté, appelant les Égyptiens à prendre position contre le géant de la diffusion en continu.
Dimanche, l’avocat Mahmoud al-Semary a déposé une plainte auprès du procureur général, lui demandant de prendre “les mesures légales nécessaires” et de bloquer l’accès aux services de Netflix en Égypte.
Il a affirmé que la série comprenait du matériel visuel et du contenu qui violaient les lois égyptiennes sur les médias et a accusé Netflix d’essayer de “promouvoir la pensée afrocentrique […] qui comprend des slogans et des écrits visant à déformer et à effacer l’identité égyptienne”.
Il y a trois ans, le projet d’un film sur Cléopâtre avec l’actrice israélienne Gal Gadot a déclenché un débat houleux sur les réseaux sociaux, certaines personnes insistant sur le fait que le rôle devrait plutôt revenir à une actrice arabe ou africaine.
Gal Gadot a par la suite défendu la décision de casting, en déclarant : “nous cherchions une Macédonienne, nous cherchions une actrice macédonienne capable de jouer Cléopâtre. Elle n’était pas là, et j’étais très passionnée par Cléopâtre”.
BBC.COM
Député pour l’Europe : pourquoi il ne faut voter que pour Bocar Oumar Ba
S’il y en a un parmi les candidats, qui s’apprêtent à briguer la députation pour la diaspora mauritanienne en Europe le 13 mai 2023, qui mérite notre vote c’est bien Bocar Oumar Ba. Nul besoin de fermer des portes et d’ouvrir d’autres pour vérifier son engagement, sa constance ou ses capacités. Pas besoin d’enquête.
La trajectoire politique de Bocar, son engagement très tôt contre les injustices que vivent certains de nos compatriotes, sa constance reconnue dans cet engagement de vie malgré les contingences et les tentations, sa détermination et sa pugnacité à porter avec humilité ce combat, sa conviction à persévérer, son expertise et sa pertinence lui confèrent la légitimité à vouloir représenter la diaspora vivant dans cet espace européen qu’il a investi des décennies durant.
Il mesure parfaitement les souffrances et les préoccupations de nos compatriotes installés en Europe bien malgré eux pour beaucoup. Il connait les articulations de cette mise à l’écart avec la question nationale, le vivre–ensemble,….l’exclusion de la diaspora considérée insoumise, rebelle, du camp de l’opposition au système….
Le choix d’un député de la diaspora mauritanienne en Europe par des Mauritaniens vivant en Europe, pour la première fois, vient donc à point nommé pour celui qui a toujours été cohérent, fait de la justice et de la légitimité une condition nécessaire de représentation et de don de soi.
En fait, quel député voulons-nous pour la diaspora ?
Un député qui va ajouter sa voix à celles des députés du système d’oppression et d’exclusion (circulez, il n’y a rien à voir, il n’y a rien à dire, tout se passe bien !). Certainement non.
Un député qui va réellement poser en vue de résoudre les problèmes que vit la diaspora mauritanienne en Europe dans les termes qui conviennent parce-qu’ il les aura partagés avec elle en amont, parce-que tout simplement il les vit, il les porte et les défend depuis toujours. Certainement oui.
Les problèmes majeurs de la diaspora mauritanienne en France, par exemple, ont trait à l’accès à l’état civil. Nombre de nos compatriotes ne peuvent toujours pas bénéficier de multiples régularisations : séjour en France au titre de parents d’enfants bénéficiant d’une protection internationale, séjour ininterrompu en France pendant un certain nombre d’années ou au titre de la scolarité des enfants… La faute à l’impossibilité de présentation de passeport ou tout autre pièce d’état civil. Faute de documents délivrés par la Mauritanie, pas de régularisation.
C’est à un sort identique que sont voués certaines catégories de travailleurs à contrat précaire qui perdent leur emploi et les noirs mauritaniens qui décèdent sans avoir pu être enrôlés pour des raisons souvent liées à des entraves à caractère discriminatoire. Ils ne peuvent reposer auprès des leurs en Mauritanie. Souffrance à la vie, souffrance à la mort.
Réponses pertinentes
Le relatif assouplissement des conditions de l’enrôlement ne saurait occulter l’importance des difficultés que nos compatriotes continuent de rencontrer pour se faire recenser, recenser des enfants nés ici, renouveler un passeport ou encore accéder à un tout papier d’état civil délivré par l’ambassade pour certains étudiants qui n’ont pas de bras longs.
Sur chacun de ces problèmes, comme sur d’autres, le programme de Bocar Oumar Ba est porteur d’éléments de réponses pertinents. Nous, marginalisés – exclus du jeu politique et des centres de décisions, nous opprimés contraints à l’exil, devrions tous nous reconnaître dans sa ligne programmatique. Sa candidature épouse parfaitement les contours du combat pour le vivre-ensemble et plus largement pour la résolution de la question nationale et sociale.
Son prochain meeting de campagne qui aura lieu, cette fois, à Mantes-la-Jolie (région parisienne) à l’Agora, 254, boulevard du Maréchal Juin, samedi 29 avril à de 13 heures à 20 heures, sera l’occasion d’échanges fructueux avec le candidat.
En Europe, si nous portons notre choix sur le ticket Bocar Oumar Ba et Djeinaba Kamara, notre diaspora se donne les moyens d’une représentation anti-système, intelligente, aguerrie et politique qui se battra à l’assemblée nationale de manière effective pour trouver des solutions politiques aux problèmes d’exclusion systémique vécus au quotidien en terres étrangères du fait des autorités de notre pays.
Avec Djeinaba et Bocar, notre citoyenneté mauritanienne sera restaurée. Elle redeviendra pleine et entière. Le moment est venu. Alors, dans le secret de l’isoloir, votre main ne doit pas trembler. Elle doit être ferme pour élire le député Bocar Oumar Ba qui n’a jamais faibli. Un plébiscite, pourquoi pas !
Ciré Ba et Boubacar Diagana – Paris, le 23/04/2023
DÉBAT: AFFAIRE DU GÉNÉRAL OULD MEGUET
Ma réponse au journaleux “blanchisseur” du présumé Général-tortionnaire qui voulait “dénégrifier” la Mauritanie!
(1ère partie)
” Il faut répondre à l´insensé selon sa folie afin qu´il ne s´imagine pas être sage “.GUY DEBORD.
Cette belle citation sied bien au cou du farfelu journaleux Ahmed ould Soueid dit Chezvlane. Faut-il répondre aux frasques de l´inénarrable scribouillard, je me suis posé la question. Des plumes plus fines et acerbes que la nôtre ayant déjà décrit et écrit sur le narcissisme caractérisé du petit Ould Soueïd pour lui ôter à jamais toute envie de récidiver dans la médiocrité et le ridicule. Peine perdue, nos compatriotes qui s´étaient penchés sur le cas de ce pisseur de copie en ont eu à leurs frais. Puisque incorrigible, il récidive en s´offrant un spectacle plus caustique et de mauvaise odeur. La récidivite est une maladie bizarre qui ne frappe fort heureusement que
d´avérés gesticulateurs et autres petits affabulateurs. En cela elle ressemble au vertigo par le contour équestre qu´elle donne aux reptations des victimes. Imaginez une coquille grouillante tant par sa viduité que par le tintamarre qu´y installe notre malade et vous aurez cet écrivaillon de pacotilles, Ahmed ould Soueid. Le comble c´est que notre fameux et fumeux “blanchisseur” de tortionnaires ne s´en rend pas compte.
Peu chaut à Ahmerde chezvlane de savoir si ses outils oratoires pour cultiver sa médiocrité sont adéquats ou non. A croire ce qui compte pour ce péquin c´est seulement d´étaler ses sornettes pour prouver aux yeux de tous qu´il s´en coltine une sacrée couche sur les endosses. Mais je lui pardonne cet excès de langage car je sens son immaturité et enfantillage.
On aura noté que dans la bouche de l´écrivassier
l´injure suprême que l´on puisse faire à quelqu´un est de le traiter de :” raciste, animal, de miteux phaco, esprit féminin,…” et quoi d´autre dans son vocabulaire vulgaire de la rue ? Nous en connaissons pourtant de plus infâmantes, abreuvées de l´eau “Makandjame” sous les sables de Bilbassi, mais nous ne tomberons pas si bas au débat de bas étage que veut nous imposer le tartuffe.
L’erreur dans l’analyse est apparemment devenue la marque ou la qualité première du petit journaleux imposteur. Son nouveau texte intitulé : “Affaire Meguett suite et fin : pour Gabriel Hatti et l’ambassade britannique à Nouakchott, ma réponse au flamiste Dr Pullo Gaynaako”, c´est du rechauffé de ses récentes sorties ou justifications à une balle, rien de nouveau dans l´argutie developpée à part les balivernes, des philippiques pour ne pas dire des insultes, des propos de Merlan, du barati de maquignon.
La réalité aussi est que notre blogueur ou journaleux- auto proclamé, n´a jamais été une foudre de guerre en réflexion sérieuse mais plutôt un tartarin plus tarte que le vrai. Emporté par son désir hypocrite de défendre le diable, le monstre, le régime militaire, le Système il en fait un chouille trop et verse facilo dans des absurdités impossibles. On en pleure à force d´en rire. Comme il
l´avoue lui même ce qui l´inquiète ce ne sont pas ses sornettes mais les “likes” de Gabriel Hatti et de la chargée de la presse de l´ambassade britannique à Nouakchott. Il écrit sans sourciller:
“Je vous réponds aussi afin d’éclairer la jeune femme qui suit les activités de la presse pour le compte de l’ambassade britannique qui comme monsieur Hatti a cliqué ” j’aime ” à propos de votre article ce qui signifie ” j’apprécie ” ou juste ” lu”.(sic).
Pourquoi a-t-il peur des appréciations des Occidentaux, lui le fervent défenseur de l´arabisation forcée en tant que langue officielle? On comprend sa trouille parce qu´il ne pourra plus les arnaquer par son double langage, parce que démasqué par nous-mêmes?
Le deuxième mensonge grossier c´est quand le porte-faix du présumé général-génocidaire dit encore :
“…au nom de mon honneur face aux impardonnables accusations du flamiste Kaw Touré qui, en censurant mes arguments sur sa page Facebook, me traite de ” petit journaleux politicien griot apologiste du présumé tortionnaire le général Ould Meguett” pour avoir écrit un article dont il n’ose pas publier le lien sur sa page” Au nom de son honneur, assène t-il comme s’il en lui restait encore?
Un autre mensonge en cette période du Ramadan. Il m´a identifié et j´ai accepté son posting: “Tortionnaire ? La vérité à propos du général Meguett preuves incontestables à l’appui…” . Un texte qui était pourtant visible et lisible sur mon mur Facebook et qui a permis à certains compatriotes justes comme Ssalekfal Mohamed de le remettre à sa pupitre.
Qui disait chassez le naturel il revient au galop? menteur un jour, menteur pour toujours. “Kazzaab”, Ahmed ould Soueid l´est incontestablement!
Comme nous sommes dans une prétendue république islamique notre journaleux menteur doit savoir que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit :
« Prenez garde au mensonge, car le mensonge mène à la perversion, et la perversion mène au feu. Et l’homme ne cesse de mentir jusqu’à être inscrit comme menteur auprès d’Allah » (Al Boukhari et Muslim). Éloignons-nous du feu éternel en bannissant le mensonge dans nos rangs. Nous devons nous parer de cette noble qualité, d’autant plus qu’Allah nous a commandé d’être avec la vérité. En effet, Il a dit :
{Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques} (Sourate 9 : Verset 119). Cet ordre émane donc de notre Créateur mais également de Son Envoyé (‘alayhi salat wa salam) qui a dit : ” Je vous commande d’être sincère, car la sincérité mène à la piété, et la piété mène au paradis.”
Ah-merde veut apparemment nous faire croire que le problème des NOIRS ou la question nationale et sociale n´existe pas en Mauritanie, il n´est que la création artificielle et imaginaire des poulains de Samba Thiam. Les déportations, les fosses communes de Sori Male, de Wothie, de N’beyka,
d´Azlat, de Djreïda ne sont que le produit de
l´imaginaire débordant et fertile de Kaaw Touré et de Pullo Gaynaako ? La prison mouroir de Oualata, l´Enfer d´Inal ne sont que des simples spéculations littéraires de nos écrivains? Il doit avoir le courage de le dire ouvertement et explicitement sans détours lyriques.
Sincèrement je pense que le texte de CHEZVlane cousu de fil blanc des mouettes n´est qu´une simple “offre de service” auprès des bras armés et autres sergents recruteurs conservateurs et con–serviteurs du Système.
(A suivre)
Kaaw Touré.