Monthly Archives: March 2023
Le ministre mauritanien de l’habitat insulte notre communauté.
Le ministre mauritanien de l’habitat, M. Sid Ahmed o/ Mohamed, en campagne électorale aux USA pour le parti Insaf, a saisi l’occasion d’un arrêt inopiné pour la prière de vendredi à Roselawn Mosque de Cincinnati pour exprimer publiquement tout le mépris que lui et le pouvoir de Nouakchott ont pour la diaspora mauritanienne en Amérique du Nord.
Le ministre, dans sa prise de parole teintée de son de cloche laborieuse, a raté sa communication hachée, hargneuse et inopportune, n’ayant aucunement de considération ni pour la sacralité des lieux, ni encore moins pour la dignité de l’audience composée de responsables religieux et coutumiers de la communauté locale.
En traitant littéralement les Mauritaniens de la diaspora nord-américaine de faussaires qui se servent de subterfuges pour bénéficier indûment de l’asile, ce ministre en service commandé de l’Insaf poursuit, à l’extérieur, la hideuse politique nationaliste de persécution de pans entiers de nos populations poussées aux affres de l’expatriation. Les propos injurieux de ce monsieur ravivent en chacun de ces compatriotes les stigmates indélébiles des torts subis sur le sol de leurs origines que des années d’exile n’ont parvenu à effacer.
La diaspora mauritanienne n’a point besoin d’un ministre insensible à leurs préoccupations et qui se mêle dans une opération de dénigrement de ses concitoyens qui savent mieux que quiconque la réalité qu’ils ont vécue.
On ne dicte pas sa loi à la diaspora de l’Amérique du Nord qui, aujourd’hui comme hier, n’a jamais cessé de remplir ses devoirs vis à vis de la patrie et qui ose, n’en déplaisent à ses détracteurs, réclamer ses droits en toute responsabilité assumée.
Indignée par les propos légers, rétrogrades et offensants du ministre O/ Mohamed, la diaspora mauritanienne de l’Amérique du Nord :
– Condamne avec la dernière énergie ses allégations aussi mensongères qu’irrespectueuses ;
– Exige de lui et du pouvoir des excuses publiques pour le tort moral subi et sans doute partagé par l’ensemble des ressortissants mauritaniens;
– Considère la sortie du ministre indigne de son statut, mais parfaitement conforme à la stratégie désespérée d’occultation des tristes réalités nationales vécues par beaucoup de nos concitoyens.
– Reste engagée dans le combat pour une Mauritanie juste, libre et égalitaire ;
– Exige la tenue d’élections libres, crédibles et transparentes pour le bonheur de l’ensemble de nos compatriotes épris de paix et de justice.
Le 21/03/2023
Le service de communication du candidat
« Qui rassure et rassemble »
Elections 2023 Mauritanie : la transparence en trompe l’œil de la CENI
Kassataya – En réunissant cette fin de semaine à Nouakchott les représentants des 25 partis politiques en compétition, la CENI joue jusqu’au bout son rôle d’éclairage des procédures et conditions des candidatures pour le 13 mai prochain.
Cette concertation de la principale organisatrice des élections et les 25 partis s’inscrit dans une démarche d’information pour le bon déroulement des élections. Mais en aucun cas cette réunion peut changer le processus électoral.
Autrement dit toutes les parties sont appelées à jouer le jeu et respecter les procédures et conditions des candidatures. Les observateurs ne doutent pas qu’il ne sortira pas grand-chose de ce réglage de la CENI.
L’évidence de cette formalité administrative ne va pas de pair avec un chambardement du système électoral verrouillé depuis que le président Ould Ghazouani a tourné le dos au dialogue politique.
Les représentants des partis sont mis devant le fait accompli qu’ils ne pourront pas modifier les listes électorales déjà entachées d’irrégularités pendant le recensement administratif à vocation électorale.
Avec seulement plus de 300 000 nouveaux inscrits par rapport à 2019, le risque d’un fichier électoral mal mis à jour est réel. Cette crainte fait planer des élections non transparentes.
Cherif Kane
La mort de Souvi Ould Chein et l’évasion des prisonniers salafistes :deux plaies, une mesure
Avant-propos
Je tiens à remercier tous ceux et toutes celles qui ont partagé la douleur de la famille Ehel Krombelé, suite à la disparition subite de notre frère bien-aimé, père, époux, ami et cousin, feu Chérif Ahmed Ould Sidahmed Ould Sidi Ould Krombelé, né le 22 septembre 1960 à Nioro, décédé le 6 Février 2023 à l’Hôpital Militaire de Nouakchott.
Si la mort n’a pas épargné notre Prophète Mohamed Ibn Abdoullah (PSL), cela veut dire que c’est elle seule qui donne un sens à la vie. Alors qu’Allah nous Accorde longue vie dans la paix et la sérénité pour ainsi revenir à nos histoires byzantines, et nos préoccupations quotidiennes. Amen
Voilà deux événements qui ont tenu en haleine l’opinion publique mauritanienne, de par le manque de professionnalisme notoire des acteurs de la bavure policière de Dar Naim, d’un côté, l’évasion mortifère survenue à la prison Centrale de Nouakchott le dimanche 5 Mars 2023, de l’autre.
Tenir en haleine une opinion publique hélas rabougrie d’incertitude, surfant tantôt sur l’espérance, tantôt sur la crainte de perdre espoir. Au bout de cette atmosphère néfaste, s’est construit un sentiment de déréliction avec une rare stupéfaction de l’opinion sur des événements, disons-le, spectaculaires que même l’inconscient collectif des citoyens, toutes tendances confondues, rechigne à évacuer …
Le doute s’est installé dans l’esprit de chaque mauritanien quant à la sécurité collective, quant à sa sécurité personnelle. En effet au moment même où l’on croyait que tout était sous contrôle, voilà que deux situations démoniaques surgissent à l’improviste, entraînant des spéculations, des invectives, des dénigrements à l’égard de la police, et de la Garde Nationale, deux entités dépendant cependant du ministère de l’Intérieur.
A qui profite ces crimes, se demandent les éternels adeptes de la main invisible, voire manipulatrice, crimes qui ont déconstruit la” ligne Maginot” sécuritaire dont nous nous pourfendions face à la menace terroriste qui ravage les maliens et les burkinabè surtout?
Nos décideurs politiques, ne doivent -ils pas élaborer une autre stratégie sécuritaire, débarrassée de tout immobilisme décadent? Ces deux événements relevant de la possible défaillance des renseignements extérieur et intérieur, ont infligé à la mégalomanie sécuritaire mauritanienne un démenti cinglant, voyant son curseur descendre d’un cran. Ex nihilo nihil.
Rien ne vient de rien, et les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ce raisonnement scientifique trouve son écho à travers la trame d’errements qui ont secoué l'”image d’Epinal” de notre sérail. Qui sème la médiocrité, récolte l’incompétence.. et l’incompétence a accouché cette fois de deux scénarii ubuesques que sont la bavure policière de Dar Naim et l’évasion de la prison centrale de Nouakchott de terroristes meurtriers. A qui la faute encore ?
Soyons clairs, les responsabilités sont à déterminer d’abord au niveau du premier échelon de la hiérarchie, autrement au tristement célèbre commissariat de Dar Naim pour la bavure policière, et à la prison centrale de Nouakchott pour l’évasion où deux gardes ont perdu la vie le 5 mars en plus du gendarme mort lors de l’assaut sur les fugitifs, le 11 mars 2023.
Dites-moi le Garci, cette unité d’élite ne pouvait-il pas encercler 4 fugitifs isolés, en attendant les renforts, afin de les capturer tous vivants? Quand l’immobilisme d’un côté, se mêle à la précipitation de l’autre, le professionnalisme et la rigueur déguerpissent.
A/ Une bavure policière : du déjà vu, mais…de grâce
Au sortir de l’indépendance en 1960, notre police nationale, à l’instar de notre Garde Nationale, notre poste, notre santé publique, notre Gendarmerie étaient des joyaux; la qualité l’emportant sur la quantité. C’est au milieu des années “80” que tout bascule.
L’argent coule à flot, le trafic de drogue séduit la jeunesse , la fédération des transporteurs inonde la direction de la sûreté d’émoluments, de rétributions etc…La corruption et son corollaire qu’est le laxisme, s’invitent au train de vie de nos fonctionnaires de police. Des généraux qui se sont succédés à la tête de la sûreté nationale tels Ghazwani, Ould Elhadi, Ould Meguett, ont tout fait pour éradiquer le fléau de la corruption, en vain, car le mal était profond. A telle enseigne que l’ancien président Mohamed Abdel Aziz qualifiant la police de “nid d’espions” au service de son cousin et rival, feu Ely Ould Mohamed Vall, lui préféra une nouvelle “création” du nom de GSSR, appelée communément Mesgharou.
Justement c’est sous le général Mesgharou Ould Sidi Ould Ghweizy qu’un certain défenseur des droits de l’homme Souvi Ould Chein a été tué dans un commissariat de Dar Naim, pour paraît-il une obscure histoire de dette assortie d’une fangeuse corruption à tous les étages. La convocation d’un citoyen au commissariat de police de cette sulfureuse localité aurait mal tourné, entraînant la mort de ce fameux Souvi Ould Chein. Une bavure, dont certains qui ont probablement des comptes à régler avec le directeur de la sûreté, Mesgharou, en ont abusé comme moyen de pression pour ainsi salir le général.
Autant cette tragique mort est condamnable, autant l’est la campagne de dénigrement perpétrée contre un des meilleurs officiers de sa génération, intelligent et compétent, et qui ne trempera jamais dans une quelconque magouille de politique politicienne.
S’attaquer à Mesgharou et à son fils, c’est faire semblant de ne pas croire que la bavure policière a eu lieu à leur insu et qu’il est irresponsable que certains journaleux demandent sans preuves tangibles le limogeage d’un directeur qui a fait le plus de bien pour rehausser l’image kaléidoscopique de la police nationale, depuis 1978. Demandez aux officiers, sous-officiers et agents de police, ils vous diront que du temps de Mesgharou, la police se relève, se mue en une institution qui cherche ses repères de normalité, perdus surtout du temps de Maawiya.
Certes la bavure du mois de Février passé est à mettre sur l’excès de zèle d’un jeune commissaire inexpérimenté entouré de policiers, tantôt corrompus, tantôt mal formés. Sinon rien ne serait passé sans les règles de l’art, autrement : convoquer, auditionner, et puis relâcher. La mort de Souvi Ould Chein était une bavure, qu’il faut désormais évitée. Maintenant, était-elle préméditée? La justice nous le dira, car le temps de la justice est beaucoup plus long que celui de l’opinion, même choquée.
B/ L’Evasion des salafistes :
L’évasion de quatre terroristes de la prison centrale de Nouakchott dénote de la négligence notoire du mauritanien d’une manière générale, dès que le danger immédiat serait passé. Sinon comment comprendre que des terroristes qui avaient tué froidement, se soient “intégrés” en prison à tel point de sympathiser avec le personnel pénitentiaire, que le régisseur de la prison soit laxiste, que l’Etat-major de la Garde n’en fasse de leur surveillance, sa principale préoccupation? Il y a chez le mauritanien des contradictions congénitales. Quand le danger passe, il baisse totalement la garde. Or c’est dans la tranquillité qu’il faut plutôt se préparer à affronter les éventuels dangers.
L’évasion des prisonniers salafistes est une faute professionnelle qui incombe d’abord au commandant d’unité qui doit sécuriser la prison. Moi, en temps que régisseur de cette prison, de surcroît avec un grade de colonel de la Garde Nationale, je dois prendre toutes les mesures nécessaires, si on me donne pas les moyens, je démissionne avec fracas. La responsabilité ne se partage pas. Car un terroriste qui a déjà tué froidement, tuera un autre jour, si l’occasion se présentait. Si le colonel avait cette pensée en tête, nos deux gardes seraient encore en vie, la république n’aurait pas été secouée des jours pénibles pour traquer quelques assassins dépourvus d’humanité.
C/ Plus jamais ça:
Quelques concours de circonstances malheureuses, allant de la bavure policière, à l’évasion des prisonniers terroristes de la prison centrale de Nouakchott ont jeté le doute sur la bonne gouvernance d’un régime qui semble pourtant être le plus juste, et le plus à même de trouver des solutions réalistes aux nombreux problèmes socio-économiques des mauritaniens, depuis 1975. Avec sincérité et amour pour la patrie mauritanienne. Tant que l’on croit que la solution est uniquement verticale et qu’elle ne pourrait venir que du pouvoir exécutif, l’on se trompe. Si le colonel de la garde avait prévu un officier de permanence le dimanche 5 Mars et non un brigadier, s’il avait fait une ronde , si ses éléments ne s’étaient pas familiarisés avec les salafistes, en somme s’il avait fait réellement le travail qui devrait être le souci de n’importe quel commandant d’unité élémentaire, nous n’en serions pas là à dresser une comptabilité macabre..!!!
Les mois de février et mars 2023 deux plaies béantes ont émaillé de sang, de crainte, et d’incertitude le fragile tissu social mauritanien. Et pourtant ces manquements au professionnalisme et à la rigueur qui en découle pouvaient être évités si les protagonistes (le commissaire et le colonel) avaient fait leur travail tout court. Pour éviter à jamais ces deux plaies et qui resteront béantes au sein des forces du ministère de l’intérieur, à savoir la Garde et la Police, il faudrait une seule mesure: l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. /.
Ely Ould Krombele, France
Le président Ghazouani dissout l’Assemblée Nationale
#Cridem – Le président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a décidé lundi 13 mars, la dissolution de l’Assemblée Nationale, annonce un communiqué de la présidence mauritanienne.
“Le Président de la République, après consultation du Premier ministre et du Président de l’Assemblée nationale, et vu l’article 31 (nouveau) de la Constitution du 20 juillet 1991, révisée en 2006, 2012 et 2017, décrète la dissolution l’Assemblée Nationale”, selon un communiqué de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI).
Pour rappel, le collège électoral est convoqué le 13 mai pour les élections législatives, municipales et régionales.
« Les candidatures seront reçues à partir du 14 mars et cela pendant 10 jours », avait récemment indiqué le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine.
La rédaction de Cridem
Sur fond de partage des candidats : La CVE en lambeaux
La coalition Vivre Ensemble (CVE) de Kane Hamidou Baba vient de se diviser, signant ainsi la deuxième mort de son fondateur qui doit se retourner dans sa tombe. Ce n’est certes pas la première fois que des divergences, des retraits et des exclusions sont enregistrés au sein de cette coalition depuis le décès de son président fondateur mais cette crise intervient au mauvais moment. Les partis politiques et les coalitions mettent les dernières touches à leurs listes candidates. La CVE avait décidé, il y a quelques semaines, de sceller une coalition avec la CVE/VR présidée par le docteur Dia Alassane, président de Touche pas à ma nationalité (TPMN). Elle rassemble, entre autres, l’AJD/MR et les FPC… Les deux CVE devraient donc aller ensemble aux élections. Mais c’est à l’instant de se répartir les têtes de listes des différentes circonscriptions que les divergences ont éclaté. Forte de son récépissé, AJDest accusée de faire main basse sur les têtes de listes nationales mixte et femmes. Les FPC obtiennent la tête pour la députation Nouakchott-Ouest, TPMN, la liste régionale de Nouakchott-Sud… la CVE hérite de celles de Nouakchott-Nord, de la liste nationale des jeunes et du conseil régional de Nouakchott. Mais cette répartition ne satisfaisait pas la CVE. Elle accusait la CVE/VR de ne l’avoir pas associée aux négociations et à la distribution des leaderships. Selon des confidences, les responsables de la CVE, son président Bâ Mamadou Alassane et Binta Kane, responsable des femmes, réclamaient vertement la tête liste nationale et celle des femmes. La CVE bouda donc les discussions. Dia Moctar, un de ses membres, reprochait à leurs alliés de chercher à diviser la Coalition. Après moult tractations menées par Bâ Mamadou Moustapha avec les dirigeants de la CVE/VR pour sauver les retrouvailles qu’il avait réussi à sceller entre les deux coalitions-sœurs, quelques réaménagements étaient apportés. Pressenti pour Nouakchott-Sud, le docteur Dia Alassane, président de TPMN, cède sa place. La CVE obtient, en plus de la liste nationale des jeunes, le conseil régional de Nouakchott. Nouakchott-Nord devrait revenir à une autre coalition. Une offre qui ne satisfaisait pas certains de ses membres qui avaient déjà pris langue avec Tawassoul, le parti islamiste. Selon nos sources, celui-ci leur aurait promis des mairies mais aussi de prendre en charge le financement de leur campagne. Se sentant alors trahi, l’autre groupe de la CVE, tous membres de la commission exécutive, ont tenu un comité de crise le vendredi 3 Mars et démis le président provisoire de la CVE, Bâ Mamadou Alassane, pour avoir agi sans respect des procédures. Réponse du berger à la bergère, celui-ci réagissait et décidait d’exclure, à travers un communiqué distribué à la presse et relayé sur les réseaux sociaux, trois membres actifs de la CVE pour « indiscipline ». La guerre de communication est engagée.
Pacte électoral
L’autre groupe décide quant à lui de rester dans la coalition avec la CVE/VR. Les choses vont très vite. Le 4 Mars, un pacte électoral est signé entre les deux parties. CVE/VR et CVE se sont entendus sur la répartition des candidats pour les différentes régions de Nouakchott. La liste nationale mixte, la liste nationale des femmes et la liste régionale de Nouakchott-Ouest sont attribuées à la CVE/VR, tandis que la CVE hérite de la seconde place sur la liste des femmes, la liste nationale des jeunes, la régionale de Nouakchott-Sud et le conseil régional de Nouakchott. Mandat est donné aux coordinations locales, régionales et à la diaspora de s’entendre sur le choix des candidats aux différents scrutins. L’alliance a été paraphée par le docteur Dia Alassane président de CVE/VR et Aboubacry Souleymane Bâ, CVE. La scission est donc actée au sein de la CVE.
Expliquant la posture du groupe ayant signé cette alliance, Bâ Mamadou Moustapha, responsable « diaspora Amérique » de la CVE, indique que « la CVE/VR demeure notre alliée naturelle ». Et d’ajouter :« nous n’excluons aucune entente avec d’autres partis ou alliances politiques partageant notre vision de la Mauritanie. »Tandis que Mamadou Wane des FPC déplore : « rares sont hélas les responsables et cadres politiques de l’opposition qui œuvrent dans l’intérêt commun, pour un véritable changement de nature à édifier une Mauritanie égalitaire, unie et démocratique. »
Il faut rappeler qu’après avoir réussi, non sans peine, à mettre en place la CVE en 2019 et aller ensemble à la présidentielle de la même année, derrière leur candidat feu Kane Hamidou Baba, la CVE connut rapidement des divergences en son sein. Certains membres furent exclus et la grande coalition se divisait sur son avenir. Certains prônaient la transformation de la coalition en un parti politique, d’autres s’y opposaient. Elle se divisait alors en CVE autour de Kane Hamidou Baba et en CVE/VR rassemblant l’AJD/MR, les FPC, TPMN et divers autres mouvements : le ver était dans le fruit. Le choix du candidat à la présidentielle avait fait grincer des dents au sein de la coalition naissante. Ce qui se passe aujourd’hui puise donc ses origines en ces divergences apparues alors, les approches et les visions des uns et des autres restant très éloignées. On avait vécu un mariage de raison. Aussi apprécié était-il par les militants et sympathisants de la communauté négro-mauritanienne qui réclamait l’union de ses leaders politiques, il n’a pas duré. Et si l’on a réussi à sauver les meubles au sein de la CVE/VR, c’est que certains ont accepté d’avaler des couleuvres. Elle risque d’en payer le prix. C’est donc dire que l’unité réclamée n’est pas pour demain.
Dalay Lam