Daily Archives: 17/09/2022
DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC SUR L’ÉPURATION ETHNIQUE EN MAURITANIE
UNE IMPORTANTE DÉCLARATION DE PRESSE DES FPC SUR L’ÉPURATION ETHNIQUE EN MAURITANIE
Des tractations sur le dossier du Génocide des années de braise, dit par certains du ”Passif humanitaire”, entre les émissaires du Président Ghazouani et certains représentants des victimes et ayants droit regroupés au sein des coalitions de défense de leurs intérêts sont en train d’aboutir à des résultats viciés par la détermination de l’Etat à solder au rabais des crimes odieux consécutifs à l’épuration éthnique subie par la commuanauté négro-mauritanienne. Cette enième machination va connaitre le même sort que celui des précédentes infructueuses tentatives d’un réglement consensuel qui élude ce qui devrait en constitue la substance, à savoir la vérité sur les faits et la justice pour les victimes.
Le pouvoir et ses démarcheurs ont cru pouvoir compter sur l’usure du temps, la précarité des conditions sociales des victimes et le sentiment de lassitude grandissant pour imposer une solution pécuniaire et une mise en scène symbolique en lieu et place d’une prise en compte exigeante des devoirs de Vérité et de Justice, conditions obligatoires pour tout réglement sérieux des crimes contre l’humanité de l’ampleur de ceux commis dans notre pays. Ne pas faire face ici et maintenant à la prise en charge courageuse de ces douloureux évènements par des voies et moyens expérimentés par des pays ayant connu les mêmes faits, c’est reporter la nécessaire réconcialition nationale que de nombreux patriotes mauritaniens appellent de tous leurs voeux.
Rappelons encore une fois que ce dossier tragique concerne et interpelle le peuple mauritanien dans son ensemble et non seulement les principales victimes et leurs familles.
Les FPC appellent les victimes et les ayants droits à ne pas céder aux tentations, à préserver leur unité et à poursuivre la défense des principes qui ont guidé jusque-là leur combat: le refus de l’impunité, les exigences de vérité et de réparations et, la nécessité du pardon en tant qu’aboutissement. Ce combat est juste. Il préserve leur dignité et celle des disparus.
Les FPC invitent le Président Ghazouani à s’inspirer de l’expérience malheureuse de ses prédécesseurs sur ce dossier. La solution que tentent d’imposer ses émissaires reconduit les mêmes travers qui ont compromis les tentatives de réglement précédentes. Les intermédiaires auront changé mais le contentieux et les exigences de justice demeureront dans toute leur acuité.
Nouakchott le 17 septembre 2022.
Le département de la communication et de la presse.
Les FPC alertent contre une tentative de solder au rabais les crimes du régime Taya
Les Forces Progressistes pour le Changement (FPC/issues des Forces de Libération Africaine de Mauritanie/FLAM), alertent contre des manœuvres à travers lesquelles, le pouvoir du président Mohamed Cheikh Ghazouani et certains représentants des victimes des massacres collectifs des années 1989/1991, tentent un règlement au rabais de ce dossier, dans une déclaration rendue publique samedi.
Le document des FPC vise « des tractations sur le dossier du génocide des années de braise, que certains désignent sous « les termes de passif humanitaire » entre les émissaires du président Mohamed Cheikh El Ghazouani et quelques représentants des victimes et ayants droit, regroupés au sein des coalitions de défense de leurs intérêts ».
Une démarche dont l’objectif évident «est d’aboutir à des résultats viciés par la détermination de l’Etat à solder au rabais des crimes odieux, consécutifs à l’épuration subie par la communauté négro-africaine ».
Toutefois, les camarades du président Samba Thiam demeurent convaincus que « cette énième machination va connaître le même sort que celui des précédentes infructueuses tentatives d’un règlement consensuel, qui élude ce qui devrait en constituer la substance, à savoir la vérité sur les faits et la justice pour les victimes ».
A signaler qu’un débat sur la qualification des orgies sanguinaires des années du régime de Maouya ould Sid’Ahmed Taya, agite la toile depuis quelques semaines, au sujet de la qualification des faits
dans le cadre de la législation pénale internationale.
Ainsi, le Professeur Lô Gourmo, avocat inscrit au barreau de Nouakchott, et vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), défend une thèse suivant laquelle les massacres des années de braise sont à classer dans le registre «du crime contre l’humanité ».
L’avocat semble ainsi adopter une position stratégique, à partir de laquelle la qualification des faits serait plus facile à établir.
Dans le même temps, Mohamed Lemine, un éminent spécialiste opérant à l’étranger, soutient une thèse suivant laquelle les différents éléments du puzzle sanguinaire des années 1989/1991
constituent un cas de crime de génocide.
Cette deuxième position serait « d’ordre académique », note un avocat.
Au-delà de ce débat, il faut noter que le génocide et le crime contre l’humanité emportent les mêmes peines du point de vue de la législation pénale internationale.
Quant aux termes « passif humanitaire » ils relèvent d’un euphémisme désignant des crimes politiques graves, dans le cadre d’une démarche sans rapport avec le droit, ajoute la ce même source.