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CONTRIBUTION : Je suis Samba Thiam
Chaque fois que la vaillante jeunesse négro-mauritanienne résiste aux projets sournois d’assimilation de la part de l’Etat mauritanien, la stupidosphère nationaliste arabe se déchaine contre le leader des FPC. Tels des bourdons, ils polluent les réseaux sociaux, empêchant la tenue de tout débat sérieux. Aux idées, ils opposent des invectives; face aux projets, ils objectent par la distorsion, devant une vision, ils répondent par la diabolisation.
Un membre de cette horde, Sidi Ali O. Balamash s’est fendu récemment jusqu’aux tripes dans un article insipide pour dégurgiter sa haine sur Samba Thiam, dont la détermination inébranlable face aux tentatives d’annihilation des Noirs de Mauritanie fait de lui une sorte de scélérat aux yeux de certaines franges de la communauté arabo-berbère. Et pourtant, tous ceux qui l’écoutent avec la raison, l’approchent sans arrière-pensées et le pratiquent sans parti pris, découvrent un homme loin de l’image de paria qu’on nous dépeint à tour de crises. C’est un homme politique qui pose les problèmes de fond, invite à leurs discussions et propose des solutions. Sa méthode à lui est franche, sans langue de bois, ni faux fuyants. Il ne fait pas dans le louvoiement et ne caresse pas dans le sens des poils.
M. Balamash, dans une incohérence débile, juxtapose des énormités inouïes. Tantôt c’est ” les berbères sont des Arabes purs “, tantôt ” l’élite française d’aujourd’hui parle anglais” ; parfois ce sont ” les dialectes locaux”. Bref… aucune réplique consistante au texte de Samba Thiam sur le discours de Ouadane.
Juste quelques précisions en passant : les Berbères ne sont ni des Arabes purs ou des Arabes de piètre qualité ; ils ne sont pas arabes tout court. Si vous doutez encore, demandez à ce journaliste saoudien qui a requis l’exclusion des pays du Maghreb de la coupe arabe des nations par ce qu’ils ne sont pas…arabes !
Chaque fois que l’opportunité leur a été offerte, les Berbères ont choisi de ne pas être arabes, mais Amazigh. Ce fut le cas dans les pays du Maghreb y compris la Libye où des voix se lèvent de plus en plus pour exiger la reconnaissance de l’identité Amazigh du pays. C’est cette opportunité qu’on leur refuse en Mauritanie depuis la bataille de Shar bouba. Youssouf ben Tachefin n’est pas un arabe, c’est un métis Sanhadja de mère noire.
Excédé par cette confusion entretenue, Nizar Al Qabbani, dans un texte devenu célèbre exprime son agacement ainsi: << Non, nous ne sommes pas des arabes. Assez de mensonge, de tromperie, de fraude, de faiblesse, d’impuissance et de peur. Le syrien n’est pas arabe, l’irakien n’est pas arabe, l’égyptien n’est pas arabe, le libanais n’est pas arabe…Nous sommes des levantins, nous sommes des byzantins, des syriaques…nous somme des phéniciens>>.
Bien qu’agaçantes, ces sorties des Balamash et de son genre ne doivent ébranler aucune personne avertie. Ce sont là, les derniers soubresauts d’une bête à l’agonie, une sorte de baroud d’honneur de mauvais aloi. En effet, depuis que leur tête pensante, Al Mal-oune Saddam a été retiré du trou dans lequel il se cachait comme un rat d’égout et que le régime du rejeton de leur éminence grise ne tient en Syrie qu’à l’aide de l’ennemi juré “Al Fours Al majous”, les baathistes authentiques se sont terrés de disgrâce. Les nôtres, toute honte bue, continuent à s’acharner sur la communauté noire à la poursuite de leur chimère renvoyée aux calendes grecques partout dans le monde arabe.
Souweidi Ali conteste tout de go à notre président l’emploi du prénom “nous” remettant en cause son statut d’un des leaders de la communauté négro-mauritanienne. Laissez-moi vous dire, monsieur, que Samba Thiam parle pour moi, il parle pour Amadou Sarr, la fille de notre martyr Sarr Amadou, il parle pour Thomas Diallo sauvagement agressé par la soldatesque du régime. Il parle pour toutes les victimes du racisme d’Etat en Mauritanie, il parle pour tout le pays. Il pense ce que nous pensons; il dit ce que nous disons, seulement mieux et avec un courage rarement égalé.
Le discours de Ouadane ne nous parle pas. Il ne nous parle pas parce qu’il fait fi de nos réalités quotidiennes, faites de marginalisation politiques, d’exclusion économique et d’oppression culturelle, le tout enrobé dans une perfide sournoiserie et amplifiée par le jacassement des acabits de la trempe de O. Balamash avec une insolence sans commune mesure.
Le Président Ghazouani ne s’adresse pas à nous, car l’unité nationale qu’il prône nous exclut de facto. Il veut la faire sur nous, pas avec nous. Son unité nationale, à lui, passe sous silence la question de cohabitation, pour nous la principale contradiction. C’est une invite à la communauté dominante à taire ses querelles pour préserver son ascendance. C’est une sorte d’appel à un sursaut face au péril noir. C’est ainsi que nous l’analysons, eu égard à l’absence totale de nos préoccupations. L’accaparement des terres de la vallée ? Ni vu ni entendu. Le non enrôlement des négro-africains ? Une pure invention de Samba Thiam et de ses gens. Le non-accès des enfants noirs aux écoles d’excellence ? Pas de souci, elles sont faites pour les excellents…
Voilà pourquoi le discours de Ghazouani à Ouadane ne nous parle pas.
Par contre l’autre discours de Ouadane, le sermon de l’imam de la mosquée nous a donné en partie, du baume au cœur. Un exemple de courage et de piété, cet homme de Dieu n’a pas manqué de rappeler au président ses obligations envers ses administrés, et l’a tenu responsable des malheurs de son peuple, notamment l’effusion de sang et le détournement des deniers publics par la classe dirigeante.
J’aurai aimé savoir la réaction de O. Balamash sur cet autre discours de Ouadane.
La Lutte continue
Abou Hamidou Sy
FPC/Amérique du Nord
20 Decembre 2021
Le dialogue en gestation : Processus… covidé ?
Le processus de dialogue entamé depuis quelques mois serait-il déjà grippé ? Depuis la dernière réunion entre les acteurs de la majorité et de l’opposition, il semble en tout cas au point mort… ou presque. Lors de cette première rencontre convoquée par le président de l’UPR, les deux camps avaient à explorer les voies et moyens de mettre en place la commission de supervision des concertations. Chaque camp devait ensuite désigner ses représentants à ladite commission de pilotage. Depuis, les observateurs attendent.
Selon diverses sources concordantes, l’opposition peinerait à accorder les violons de ses membres. À commencer du président de l’APP, Messaoud ould Boulkheïr, toujours réticent à participer au dialogue dans les conditions actuelles. Pour lui, les concertations en vue ne devraient pas se jouer seulement entre les partis politiques :le sien réclame l’implication du président de la République afin d’apporter la caution de l’État au processus. L’homme fort de l’APP ne serait pas content, prétendent ses détracteurs, du traitement dont il serait l’objet de la part du président Ghazwani et de son parti qui n’avait pas apprécié les déclarations du leader hartani lors d’un meeting de huit partis de l’opposition. Certains de ses soutiens reprochent à Messaoud d’avoir trop fortement défendu la cause des Négro-africains – cela n’a pourtant rien de nouveau – oubliant son invitation au président de la République à démissionner, si celui-ci n’osait pas affronter les difficultés du pays.
Ceci rappelé, le président Messaoud et le président Ould Seyidi de Tawassoul avaient été, au lendemain de ladite rencontre des huit partis de l’opposition, conviés par le président de l’UPR à une rencontre à la Présidence mais les deux hommes avaient décliné l’offre. Cette attitude avait déplu au pouvoir dont le premier chef ne semble pas décider à recevoir le leader haratine. Une rencontre entre les deux pourrait peut-être fait bouger les lignes… Pour certains analystes, Messaoud ould Boulkeïr estimerait que le président Ghazwani semble accorder plus d’intérêt à des acteurs politiques loin de sa trempe, alors qu’il avait été, lui, un des premiers soutiens du candidat.
L’autre réticence proviendrait du président de l’IRA, Biram Dah Abeid. Le député de Sawab a choisi de faire cavalier seul, réussissant à tirer avec lui le président du parti dont il est député. Ould Homa qui composait avec le reste de l’opposition ne participe plus, selon nos sources, aux réunions de celle-ci. Biram a opposé un niet catégorique à la délégation venue à son domicile pour le convaincre de rejoindre le collectif des opposants. Selon diverses confidences, il aurait même tenu des propos peu courtois à ses visiteurs. Et le voilà suspecté, depuis, de rouler pour une place parmi les six que l’opposition devrait envoyer à la commission de préparation du dialogue. Sa proximité avec Ghazwani expliquerait-elle cette posture du président de l’IRA tout auréolé des succès de ses récents voyages au Nigéria et aux USA ?
Mais que gagneraient l’APP et l’IRA/RAG à se détacher de l’opposition et à faire cavaliers seuls ? Que peuvent-ils faire en dehors de celle-ci, aussi perturbée soit-elle ? Peuvent-ils assumer la responsabilité de faire pâtir le dialogue que tous réclament ? Telles sont les questions que nombre d’observateurs se posent. Face à l’attitude des deux leaders récalcitrants, le reste de l’opposition : Tawassoul, UFP, RFD, CVE et CVE/VR (coalitions de partis politiques à leadership négro-africain) et UNAD poursuivent leur bonhomme de chemin. Ils doivent d’ailleurs se réunir sous peu pour désigner enfin leurs représentants au comité de pilotage. Ils espèrent que d’ici là les deux autres partis finiront par les rejoindre ; sinon, à tout le moins, le président Messaoud.
Il y a aussi que les deux camps – opposition et pouvoir – ne s’accordent pas sur la présidence de la commission de pilotage. L’opposition penche pour une personnalité d’envergure et consensuelle désignée par le président de la République : une façon d’impliquer davantage celui-ci. Car Ghazwani a voulu rester, jusqu’à ce jour, « au-dessus de la mêlée des parti politiques » mais cette position lui ôterait, selon l’opposition, toute responsabilité, notamment quand il s’agira de mettre en œuvre les résolutions adoptées lors des concertations. Quant à l’UPR, elle voudrait, selon des sources dignes de foi, soit assurer ladite présidence, soit voir se mettre en place une coprésidence majorité-opposition. Et s’en tenir, au final, à la volonté du président de la République.
Mort-né ?
L’absence de dialogue pourrait faire l’affaire des « faucons » du régime clamant qu’il n’y a pas de crise nécessitant des concertations nationales, ce que le Président lui-même disait, avant de céder aux plaintes de l’opposition. Toute lenteur pourrait apporter de l’eau à leur moulin, jouant également sur l’agenda politique en perspective. En ce que, s’étirant en longueur, le dialogue pourrait occuper le gouvernement et tous les acteurs politiques ; en somme, l’ensemble du pays. Certaines résolutions du dialogue pourraient-elles demander quelques modifications de la Constitution ?II faudrait alors passer par référendum ou voie parlementaire…Alors que les législatives pointent à l’horizon 2023, suivies, l’année suivante, de la présidentielle. Des arguments que les faucons useront pour battre en brèche le dialogue.
Ils redoutent que celui-ci ne serve de prétexte pour passer aux cribles les insuffisances du gouvernement, loin, comme le sait tout le monde, de faire l’unanimité : il peine non seulement à évacuer le dossier de l’ex-président Ould Abdel Aziz et à lutter efficacement contre la gabegie mais aussi à enrayer la hausse continue des prix des produits vitaux. L’équipe de Mohamed Bilal est qualifiée d’«amorphe » ; l’incompétence de certains départements ministériels et leur incapacité à absorber les investissements ont été épinglées par certaines grosses pointures du gouvernement. Le Premier ministre a lui-même reconnu, devant le Parlement, les insuffisances et lenteurs dans l’exécution du programme électoral du président de la République… On se souvient des rumeurs selon lesquelles, mécontent de l’action de son gouvernement, le président de la République avait quitté le Conseil des ministres sans lever la séance. Depuis quelques jours, d’autres rumeurs évoquant l’imminence d’un remaniement du gouvernement circulent en conséquence dans les bureaux et salons… Et l’on n’oubliera pas, ici, que les rumeurs, en Mauritanie, sont souvent des « fuites » de salons de hauts responsables de l’État.
La réalité est que la gouvernance d’Ould Bilal ne fait que peu d’heureux. Aussi note-t-on comme une lame de fond, encore timide certes mais perceptible, au sein de la population, surtout la plus démunie qui n’arrête pas de s’appauvrir. Même si les citoyens ne sortent pas dans la rue pour protester contre la dégradation continue de leurs conditions de vie, celle-là est bel et bien vécue et ressentie cruellement. Des voix s’élèvent pour dire que Ghazwani ne fait pas mieux qu’Ould Abdel Aziz dans le domaine économique et social. Bon nombre de mauritaniens reprochent à leur raïs de « se murer dans un silence préoccupant » ou de se complaire dans l’autosatisfaction, comme lors de son discours du 28 Novembre. Une attitude dénoncée par le président Messaoud ould Boulkheïr, déclarant au cours d’un meeting : « […] un président qui n’ose pas prendre des décisions audacieuses doit démissionner ». Une déclaration qui suscita, comme dit tantôt, une réaction musclée de l’UPR.
Dalay Lam
Une mise au point du président Samba Thiam
Je fais cette mise au point eu égards et par respect à ces cadres haratines honnêtes, crédibles et clairvoyants qui savent, à l’observation de mes 30 ans de présence sur l’arène politique, ce que je puis dire et ce que je ne puis pas dire…
Je ne réponds pas aux gamins, au seconds couteaux , aux pies tonitruantes spécialistes des montages et de la désinformation … Mais je répète ici ce que j’ai dit à leur maître à penser :’’ Qu’il faut bien, un jour, que nous ayions un débat public sur notre cheminement en commun, pour lever des équivoques et des contre-vérités entretenues et ressassées, situer les trahisons et les responsabilités dans les inimitiés de parcours’’.Ce n’est pas l’envie qui me manque, n’eut été ma répulsion à livrer, en spectacle, frictions entre fractions du même camp (des opprimés) qui ravirait les tenants du Système…
Un homme ça se retient disait le père de Camus…
Maintenant une question tout de même à cette pie tonitruante : Les ‘’Abeids’’ ça existe oui ou non ? Si oui, notre combat, commun, contre l’esclavage est légitime et juste et devra se poursuivre ; sinon, arrêtons , ensemble, ce tintamarre autour !
Samba Thiam président des FPC.
Le discours de Ouadane, par Samba Thiam, président des FPC
J’ai lu le discours de Ouadane. Il ne me parle pas ; il ne nous parle pas. Décrypté, il semble plutôt s’adresser aux haratines -Abeid, mais en filigrane, par circonlocutions, sans oser nommer les choses; sans oser nommer l’esclavage et ses séquelles, à l’origine “des préjugés et stéreotypes” qui frappent cette composante.
Il s’adresse aussi aux Arabo-berbères, comme le fit toujours ould Ghazouani en mettant le doigt sur la résurgence du tribalisme, pointé comme un mal pour la cohésion “nationale”. A aucun moment il ne parle de discriminations ou de racisme d’Etat, dont souffrent les négro africains, tous les jours.
Le président finit par poser que “l’état continuera à préserver la dignité, la liberté, et l’égalité des citoyens”. Mais égalité signifie égalité des langues et cultures, égalité à l’école et dans l’accès à l’emploi et à la promotion sociale, égale dignité surtout !
Or les écoles spéciales et les écoles d’excellence- symboles à outrance des discriminations ethniques et raciales- continuent de fonctionner après ses deux ans de mandat; la promotion récente des officiers pilotes ou des commissaires de police, puis chaque conseil des ministres, avec son lot de nominations, illustrent le contraire.
Le Président ajoute, plus loin dans son discours, “qu’il n’instituera aucun privilège sur la base d’une appartenance quelconque autre que l’Etat”; affirmation formellement controdite par les faits , au quotidien, dans tous les démembrements du gouvernement. A la tête de chaque institution créée, fut-elle la plus insignifiante, il faut un arabo-berbère – loi non écrite en application depuis les purges ethniques de ould Taya- .
Ce Président, en fait, toujour émet des vœux, ruse et use de slogans, sans jamais poser des actes forts, concrets, plus susceptibles de convaincre … Et l’on sait que la courtoisie toute seule ou la ruse tout court ne suffit pas pour gouverner.
L’Opposition doit, courageusement reconnaitre , que la seule difference entre ce commandant en chef et le précédent réside dans la courtoisie, la civilité, le côté avenant du personnage; dans la méthode de l’un et l’autre, à oser et assumer… Pour le reste rien a changé. Tous les deux sont guidés par la préservation du Système ; tous les deux restent mûs, par la même idéologie, plus ou moins. S’ajoutent à ce tableau le dossier des terres toujours pendant, ces répression brutales de manifestants pacifiques toujours en pratique , puis ces lois liberticides, récemment votées, qui conduisent , sans le dire, au culte de la personnalité.
Non, l’Opposition doit avoir l’honnêteté de reconnaître que sur le plan des attentes c’est la désillusion , la déception… Rien est mené fermement, rondement, assumé courageusement; on observe toujours un louvoiement, des hésitations sur les grands dossiers. Le Pouvoir dit s’attaquer à la corruption, et l’acte posé en conséquence, immédiatement par lui, a été de dire qu’il accroîtra le personnel du Contrôle d’Etat…Quel rapport ? il y a des dossiers tout ficelés qui n’attendent que d’être ouverts !
Dans la même foulée, le ministère de l’Education nationale, pour redresser ce secteur en déliquescence, se propose de recruter près de 2000 Enseignants. Mais recruter sans corriger les dysfonctionnements structurels majeurs ,pour ne pas dire l’anarchie générale qui y règne, recruter sans assainir au préalable, n’est-ce pas rajouter l’anarchie à l’anarchie ? La priorité est ailleurs, dans la mise en place des mécanismes pour installer l’ILN et démarrer l’enseignement des langues nationales! Par ailleurs -soit dit en passant- injecter 3 milliards d’ouguiyas dans des zones arides, sous-peuplées , pour quel rendement ?
Dernière chose pour finir, j’ai noté cette fois un silence complet, assez parlant, sur les perspectives des concertations-dialogue. Assez parlant, si l’on recoupe ce silence avec les omissions précédentes … Non, l’Opposition doit ouvrir les yeux et cesser de tenir au dialogue plus que la partie en face. Sans une volonté politique clairement affichée ou lorsque la partie adverse n’en voit pas l’impérieuse nécéssité et les enjeux, à quoi bon ?
Non, l’Opposition doit admettre qu’elle s’est trompée et oser tirer, courageusement, les conclusions qui s’imposent…Il y a risque d’être menée en bâteau, à la remorque d’un agenda qui, certainement, ne servira pas ses intérêts …
Samba Thiam
Président des FPC.
le texte intégral du discours du Président : OUADANE
“Au nom de Dieu le Miséricordieux
Et que les prières et la paix de Dieu soient sur son Noble Prophète
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale
Monsieur le chef de file de l’opposition démocratique
Mesdames et Messieurs, Ministres
Monsieur le Wali
Honorables présidents des conseils régionaux, élus et maires,
Mesdames et Messieurs, membres du corps diplomatique
Chers chefs de partis politiques,
Mesdames et messieurs, invités de la ville du patrmoine
Mesdames et messieurs invités
Tout d’abord, je tiens à vous adresser, à vous les habitants de la ville de Ouadane, les meilleures expressions de remerciement pour l’accueil chaleureux et la véritable hospitalité de Ouadane.
Mesdames et Messieurs,
De par son rayonnement culturel et historique, son architecture unique, ses bibliothèques riches en manuscrits précieux, la ville de Ouadane constitue un trésor patrimonial rare.
Au fil des époques successives, cette ville a su être un pôle économique actif, un pont qui relie l’Afrique du Nord à l’Afrique subsaharienne, et une source de rayonnement civilisationnel généré grâce au génie de ses savants, à leur bonne humeur et l’abondance de leurs connaissances, ainsi que grâce aux capacités créatives exceptionnelles de ses enfants qui s’appuient sur divers services issus de l’artisanat traditionnel et du développement animal ou agricole, construction et autres.
Ce sont ces groupes qui ont pu vaincre les dures conditions naturelles, et sans leurs efforts légendaires, la ville n’aurait pas été formée en premier lieu, et elle n’aurait pas pu survivre et résister face des temps ordinaires, pour l’élever aujourd’hui comme un héritage précieux.
Ce qui m’attriste, c’est que ces groupes de notre société ont historiquement été victimes d’injustice et de vision négative, alors qu’ils sont à la bonne échelle, ils devraient être au sommet de la hiérarchie sociale.
Le moment est venu de purifier notre patrimoine culturel des vestiges de cette injustice odieuse et de se débarrasser de ces préjugés et stéréotypes qui contredisent la vérité, heurtent les règles de la charia et de la loi, affaiblissent la cohésion sociale et l’unité nationale et entravent le développement de mentalités conformes aux concepts d’État, de droit et de citoyenneté.
De cette place, j’appelle tous les citoyens à transcender les vestiges de cette injustice dans notre patrimoine culturel et à purifier les discours et les comportements de ces préjugés et faux stéréotypes. J’appelle également chacun d’entre eux à se dresser face à l’émergence du soi tribal ces jours-ci, qui contredit la logique de l’État moderne et ce qui nécessite de se soucier de l’unité nationale ainsi que des intérêts des individus eux-mêmes.
En passant, je voudrais souligner que l’État restera le protecteur de l’unité nationale, de la dignité, de la liberté et de l’égalité de tous les citoyens par la force de la loi, quel qu’en soit le coût, et qu’il n’établira pas un droit ou un devoir sur toute affiliation sauf affiliation nationale.
Mesdames et Messieurs,
Ce festival a pour objectif de célébrer notre patrimoine, de revaloriser ses villes, de les accompagner dans des projets de développement, de stabiliser la population dans leurs foyers et de stimuler les industries culturelles et patrimoniales.
Conformément à cet engagement, le gouvernement a procédé à une revue globale des modalités et des objectifs du festival et a alloué, en prévision de la version actuelle de celui-ci, plus de trois milliards d’anciens ouguiyas pour financer divers projets d’aménagement qui contribuent à améliorer l’accès aux services de base tels que l’eau, l’électricité, l’éducation, la fin de l’isolement, le soutien au développement agricole et animalier, et d’autres choses qui contribuent à la mise à niveau de la ville et de ses environs et à l’établissement d’un développement local conforme à ses caractéristiques patrimoniales.
Je renouvelle mes remerciements aux résidents et invités pour annoncer, avec la bénédiction de Dieu, l’ouverture de la dixième session du Festival de la ville patrimoniale, en souhaitant à tous succès et réussite.
Je vous remercie et que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous.