Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Daily Archives: 08/12/2021

Arrestations à Ngawlé : pour l’avocate Fatimata MBAYE, le transfert des détenus en prison est arbitraire

Alakhbar – Le déferrement des personnes arrêtées sur fond des incidents de Ngawlé, au sud du Trarza, est une décision arbitraire et nulle, a affirmé l’avocate Me Fatimata M’Baye, disant que la défense engagera les procédures nécessaires dans le cas de figure devant les tribunaux.

La Constitution protège le droit de manifester pacifiquement, a-t-elle assuré, soulignant que les autorités auraient dû respecter la loi au lieu de brutaliser les protestataires, qui ont manifesté contre l’expropriation de leurs terres.

Ces manifestants sont des villageois mais sont conscients de leurs droits garantis par la loi, a-t-elle ajouté, accusant les forces de sécurité de les torturer, blessant deux d’entre eux, qui ont été conduits à l’hôpital.

La police de la moughataa de Tékane, dans la wilaya du Trarza, a transféré le mardi dernier, 7 décembre courant devant le procureur de la République de la ville de Rosso, la capitale de la wilaya du Trarza, un groupe de personnes arrêtées, à la suite de manifestations organisées dans le village de Ngawlé.

Les renvoyés, au nombre de 9, furent déférés par la suite, à l’exception des blessés fracturés admis à l’hôpital, en prison.

Les manifestants avaient été arrêtés après avoir organisé un sit-in contre ce qu’ils ont appelé une confiscation de leurs terres arables et les tracasseries subies par leur village, situé près de la zone, relevant de Lexeiba 2.

Les familles des personnes arrêtées ont déclaré dans un bref communiqué, l’existence de pressions exercées par la police sur les interpellés afin de signer les procès-verbaux, où ils avouent avoir commis des actes criminels et vandalisé des biens publics et privés, disant qu’ils ont fermement refusé de les signer.

Traduit de l’Arabe par Cridem

https://alakhbar.info/?q=node/36937

Afrique : les principaux enjeux du 7e Forum sur la paix et la sécurité de Dakar

Le Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, 7ème du nom, s’ouvre, pour deux jours, lundi 6 décembre à Dakar, au Sénégal. Grand-messe de la réflexion sécuritaire, il réunira nombre d’acteurs politiques, militaires, de chercheurs, de raisonnables d’organisations publiques et privées.

Organisé sous forme de séances plénières et d’ateliers, l’événement sera centré autour des « enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid ».

Le grand rendez-vous consacré à la défense et la sécurité en Afrique, chapeauté par le ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et le Centres des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) fait son retour après une année d’interruption en raison de la pandémie de coronavirus.

La crise sanitaire sera d’ailleurs l’une des thématiques centrales de l’événement au même titre que l’aspect sécuritaire. Si le Sénégal n’évolue pas quotidiennement sous le menace djihadiste, il dispose toutefois d’une frontière avec le Mali, en proie au terrorisme.

Enjeu du forum

La première édition de ce rendez-vous, historiquement placé sous l’égide du président sénégalais, Macky Sall, remonte à 2014, au lendemain de l’intervention française « Serval » au Mali.

Cette rencontre est devenue un événement incontournable où interviennent chercheurs, militaires, responsables de grandes organisations et décideurs politiques. Les discussions portent sur les enjeux centraux de la défense et de la sécurité sur le continent africain mais aussi sur la lutte contre la pandémie.

Quels intervenants ?

Plusieurs dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement mais également des ministres feront le déplacement. Parmi les plusieurs centaines d’intervenants attendus, les présidents sud-africain, nigérien et bissao-guinéen, respectivement Cyril Ramaphosa, Mohamed Bazoum et Umaro Sissoco Embalo.

Certains dirigeants d’institutions continentales seront également de la partie, à l’instar de Moussa Faki Mahamat, président de l’Union africaine, et de Charles Michel, président du Conseil européen.

Côté français, la ministre des Armées, Florence Parly, et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian feront partie de l’assistance. Interviendront également, entre autres, des représentants de l’administration américaine, la vice-ministre japonaise Takako Suzuki, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, ou encore le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares Bueno.

Le président du Comité international de la Croix Rouge, Peter Maurer, figure également sur la listes des personnes conviées.

Climat, djihadisme et coopération au menu de discussions

Ce grand rassemblera sera scindé en deux blocs, chacun départagé en une séance « plénière » et trois ateliers thématiques. Le premier bloc sera consacré aux « enjeux de stabilité post-Covid-19 : défis sécuritaires et nouvelles menaces ». Le second portera sur la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique « pour favoriser l’émergence. »

Parmi quelques-uns des thèmes abordés au cours des deux journées, la crise sanitaire. Les intervenants s’attarderont notamment sur la place et la contribution de l’Afrique dans la lutte contre les pandémies. Ils mettront également l’accent sur les dynamiques de coopérations internationales et interrégionales pour consolider la résilience ou encore sur la désinformation.

Autre enjeu crucial du moment des années à venir : l’impact de la démographie et du changement climatique. Seront questionnées les stratégies de lutte contre le réchauffement climatique, principal accélérateur des migrations, et le problème du chômage structurel touchant la jeunesse.

La montée des extrémismes violents sera bien évidemment au programme des discussions. Il s’agira de réfléchir aux réponses politico-militaires pour y remédier mais aussi aux façons de mutualiser les moyens et capacités (militaires, renseignements, humanitaires etc.) d’Etats voisins.

Enfin, un atelier sera exclusivement consacré à la maîtrise des espaces maritimes.

TV5 MONDE