Monthly Archives: June 2020
Arrestation de l’ancienne première Dame : Siffler la fin de la récréation
Ailleurs notamment en Afrique, les familles des chefs d’Etat font scandale par leur intrusion abusive, leur implication dans la gestion des affaires publiques et leur enrichissement illicite.
Ici en Mauritanie ils y ont ajouté les gros titres des faits divers les plus sordides et parfois, malheureusement dramatiques. Dans la nuit du lundi à mardi, les forces de l’ordre chargées de faire respecter le couvre-feu consécutif à la pandémie du Covid19 ont arrêté Mariem Mint Ahmed dite Tekber, au volant de sa voiture.
L’épouse de l’ancien président Ould Abdelziz a été arrêtée par une patrouille de sécurité à 22 heures et a été relâchée trois heures plus tard après avoir fait subir aux policiers un flot d’invectives. Il semble que c’était la deuxième fois que l’ex-première dame se fait arrêter bravant l’interdiction de circulation.
Jamais auparavant l’épouse d’un ancien chef de l’Etat, ou même celle d’un ministre ou d’un haut dignitaire de l’Etat ne s’est laissée allée à de tels écarts.
Il faut dire que pour sa part, l’ancien chef de l’Etat n’avait pas fait sienne, la célèbre maxime du chantre de la négritude L.S. Senghor : «La famille est un ennemi en politique, il faut l’en éloigner le plus loin possible». En Afrique on parle le plus souvent de démocratie monarchique tant l’omniprésence de la famille des Présidents dans la gestion de l’Etat est criante sous la casquette de «proche du président». C’est pour cette raison que leur fait et gestes s’imbriquent avec l’actualité.
En Mauritanie l’ancien président nous avait habitués à les faire participer aux festivités ou aux voyages officiels, sans que personne n’y trouve à redire.
Plus grave encore, les enfants de l’ancien président, bénéficiaient de privilèges exceptionnels qui les plaçaient au dessus de la Loi. C’est de cette impunité jadis consacrée, que veut continuer à se prévaloir l’ex première dame.
Rappelons nous en janvier 2012 le fils ainé Bedr Ould Abdel Aziz tirait à bout portant sur Raja Mint Lessyad une jeune fille de 18 ans, la clouant sur une chaise roulante pour le restant de ses jours. Le Jeune homme ne passera même pas 24 heures à la Police et le Parquet classa l’affaire sans suite. Deux ans plus tard en Juillet 2014 le même Bedr se serait tiré lui-même une balle dans le pied! Deux ans plus tard encore, deux journalistes, Jedna Deida et Babacar Baye N’diaye sont jetés en prison (malgré la dépénalisation des délits de presse en Mauritanie) à l’issue d’une comparution expéditive devant la Justice suite à la plainte du même Bedr dont les journalistes ont évoqué la possible présence dans le ranch de son père où un des bergers venait d’être blessé par balle.
En août 2015, une altercation entre Ely Ould Jeireb, cousin du président Mohamed Ould Abdel Aziz, du côté de sa mère, et Sidaty Ould Matallaa, un employé de l’épicerie Chinguitty Market, tourne au drame. Parce que l’employé a osé demander au client de faire peser d’abord les fruits achetés, le client retourne vers sa voiture, revient avec un fusil de chasse et tire. Sidaty est blessé au bras droit et doit être soigné d’urgence dans un hôpital de la place. Ely se rend à la police et avoue son forfait. Mais une justice complaisante permet un arrangement à l’amiable au détriment de l’action publique, Sa famille aurait versé à l’employé de Chinguitty Market la somme de 12 millions d’UM pour son bras endommagé par un fusil de chasse.
En Novembre 2017, le plus jeune des enfants de l’ancien président Hamza Abdel Aziz est impliqué dans un accident de la route à quelques encablures de la présidence le jeune Laghdaf Ould Sid’ Elemine y perd la vie.
En Mai 2018, le même Hamza en compagnie du fils du ministre Ould Oudaa est impliqué dans un autre accident sur la route de l’aéroport Oum Tounsi, deux libanais, dont le fils de la propriétaire de la Pharmacie Kennedy, y perdent la vie.
On ne peut s’empêcher ici de faire le parallèle, avec Duduzane Zuma, le fils de l’ancien président sud africain qui après pour avoir provoqué un accident de la route qui avait fait deux morts avait été relaxé par la Justice sud-africaine. On sait que son père finira plus tard sur le banc des accusés dans un retentissant procès pour corruption et Duduzane Zuma a été mis en cause par la commission qui a enquêté sur les scandales survenus sous la présidence Zuma (2009-2018) dans plusieurs affaires de corruption qui visent son père, notamment pour ses liens avec la sulfureuse fratrie d’hommes d’affaires Gupta.
La suite des événements nous édifiera !
mauriweb
La France annonce la mort du chef d’Aqmi, tué au Mali
La Tribune de Genève – Le leader d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, a été tué par les forces françaises dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne, a annoncé vendredi la ministre française des Armées, confirmant des informations obtenues plus tôt par l’AFP de sources concordantes.
Ce chef historique du djihad au Maghreb, mentor de plusieurs groupes djihadistes sahéliens, a été tué jeudi à Talhandak, au nord-ouest de la ville malienne de Tessalit, a appris l’AFP de sources proches du dossier. «Plusieurs de ses proches collaborateurs» ont également été «neutralisés», a assuré la ministre, Florence Parly, sur Twitter, sans plus de détails.
«Abdelmalek Droukdal, membre du comité directeur d’Al-Qaïda, commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du Nord et de la bande sahélienne, dont le JNIM, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel», dirigé par le touareg malien Iyad Ag Ghaly, selon la ministre.
Le leader d’Aqmi, dont le nom est parfois aussi orthographié Droukdel, a reçu l’allégeance de plusieurs groupes djihadistes actifs au Sahel, rassemblés depuis 2017 au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, également appelé JNIM).
La France revendique également vendredi soir la capture d’un «cadre important de l’EIGS», le groupe djihadiste État islamique au Grand Sahara, rival du GSIM au Sahel et désigné ennemi numéro un par Paris depuis le sommet de Pau (France), en janvier, réunissant le président français Emmanuel Macron et les chefs d’État du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad).
«Les opérations contre l’EIGS, l’autre grande menace terroriste dans la région, se poursuivent également. Le 19 mai dernier, les forces armées françaises ont capturé Mohamed el Mrabat, vétéran du djihad au Sahel et cadre important de l’EIGS», a annoncé Florence Parly sur Twitter.
La force française antidjihadiste Barkhane, forte de plus de 5000 militaires, multiplie ces derniers mois les offensives au Sahel pour tenter d’enrayer la spirale de violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait 4000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso l’an dernier.
Coup symbolique fort
Une source proche du dossier a confié à l’AFP que quelque 500 djihadistes avaient été «neutralisés» (tués ou capturés) au Sahel ces derniers mois par les militaires français, dont plusieurs figures importantes: cadres religieux, commandants, recruteurs, logisticiens…
La mort d’Abdelmalek Droudkal, grand nom d’Al-Qaïda, est un coup symbolique fort porté par la France en guerre au Sahel. Isolé en Algérie, il avait malgré tout des capacités de financement des réseaux sahéliens et un véritable rôle de chef, bien que de plus en plus contesté, indique à l’AFP une source proche du renseignement français. Sa mort, et celles à confirmer d’autres cadres d’Al-Qaïda, pourrait désorganiser la filière sahélienne de cette franchise djihadiste, engagée dans une lutte d’influence avec la filiale sahélienne de l’État islamique (EIGS).
Né en 1971 dans un quartier pauvre de la grande banlieue d’Alger, Abdelmalek Droukdel rejoint les Groupes islamiques armés (GIA) en 1993. À la fin des années 90, il participe à la fondation du GSPC algérien (Groupement salafiste pour la prédication et le combat). Élu en Algérie en 1999, le président Abdelaziz Bouteflika réussit à convaincre la plupart des groupes armés de rendre les armes. Le GSPC, lui, refuse. Abdelmalek Droukdal décide alors de se rapprocher d’Al-Qaïda. Son affiliation à l’organisation terroriste d’Oussama ben Laden est confirmée en 2006. En janvier 2007, le GSPC est rebaptisé «Al-Qaïda pour le Maghreb islamique» (Aqmi).
À partir d’octobre 2011, l’émir d’Aqmi cherche à élargir ses activités au Sahel. Il le fera par le biais d’Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly, l’un des groupes qui prennent en 2012 le contrôle du nord du Mali jusqu’au lancement en janvier 2013 d’une opération internationale pour les en chasser, France en tête. En mars 2017, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) est créé. Il réunit plusieurs formations djihadistes liées à Aqmi sous la direction de Iyad Ag Ghaly. Cette alliance, qui depuis sa création a revendiqué les principaux attentats dans le Sahel, a été placée sur la liste noire américaine des «organisations terroristes».
(NXP/AFP)
Le lieu des manifestations à Washington rebaptisé «Black Lives Matter Plaza»
Depuis la mort de George Floyd le 25 mai à Minneapolis, des milliers de personnes défilent chaque jour à Washington et se regroupent notamment devant les barrières de sécurité érigées devant la Maison Blanche. Ce vendredi, la maire de la capitale fédérale a officiellement rebaptisé les lieux. Une partie de I Street se nomme désormais «Black Lives Matter Plaza».
Jade Moor voulait voir ça de ses propres yeux. La jeune femme se fait photographier devant les nouveaux panneaux indiquant la place Black Lives Matter, installés le matin-même par la mairie de Washington. «Black Lives Matter», «Les vies noires comptes», a également été peint par des militants en immenses lettres jaunes sur la chaussée.
Beaucoup de gens viennent se faire photographier sur le Black lives matter en lettres jaunes géantes tracé sur la chaussée. pic.twitter.com/3iqNKATZ0h anne corpet (@annecorpet) June 5, 2020
Un peu plus loin, des danseurs se déhanchent devant la foule. Candice Venguer, elle, se tient debout devant la Maison Blanche et brandit, immobile, le portrait de George Floyd, mort par asphyxie à Minneapolis après son interpellation le 25 mai dernier. La vidéo de son arrestation, où l’on voit un policier écraser son cou avec son genou pendant près de neuf minutes a déclenché une vague de manifestations dans tout le pays.
«L’atmosphère ici a tellement changé depuis lundi. On était assis ici en train de prier lundi quand la police est soudainement apparue en tenue de combat et maintenant la maire a rebaptisé la place Black Lives Matter, et c’est aussi écrit dans la rue. Je pense que ça montre sa solidarité et je me sens beaucoup plus soutenue que plus tôt cette semaine», confie Candice Venguer au micro de notre correspondante, Anne Corpet.
Devant la Maison Blanche cet après midi pic.twitter.com/VIAjAmYFLJ
Middie Bareloni distribue des bouteilles d’eau aux badauds. Elle apprécie le geste de la maire de la capitale fédérale. Un bon début, dit-elle. «Je suis très reconnaissante que Muriel Bowser se comporte en vraie leader, mais maintenant nous devons nous assurer que sa politique, que les lois, les règlements suivent bientôt». Muriel Bowser, la maire afro-américaine de Washington, a demandé au président d’ordonner le retrait des milliers de soldats de la Garde nationale qui patrouillent dans la capitale. Elle dénonce le déploiement de troupes non identifiées dans les rues de sa ville.
rfi
Journal français: Aziz examine la possibilité de rejoindre le parti Al Wiam de Boydiel Ould Houmeid
Aqlame – L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz examine la possibilité d’adhérer au parti Al Wiam démocratique et social, dirigé par le leader politique Boidiel Ould Houmeid, révèle le magazine panafricain Jeune Afrique dans son numéro en date de ce lundi 1er juin courant.
L’objectif de cette jonction serait de créer un pôle politique opposant au pouvoir de l’actuel président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, indique le journal.
Ould Houmeid se prépare à relancer les activités de sa formation, après une première fusion avec le parti de l’Union Pour la République (UPR) au pouvoir en 2018, sous le règne de Ould Abdel Aziz.
Edité par Aqlame
Traduit de l’Arabe par Cridem
cridem