Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: March 2020

La pandémie “s’accélère”, l’OMS critique les stratégies défensives et appelle à “passer à l’attaque”

La pandémie “s'accélère”, l’OMS critique les stratégies défensives et appelle à “passer à l’attaque”

7sur7 – La pandémie de coronavirus “s’accélère” mais sa trajectoire peut être modifiée, a estimé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant les pays à “passer à l’attaque” en testant tous les cas et en plaçant en quarantaine leurs proches contacts.

“Plus de 300.000 cas de Covid-19 ont été signalés à ce jour. C’est déchirant. La pandémie s’accélère”, mais “nous pouvons changer (sa) trajectoire”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève.

Il a fallu 67 jours pour atteindre les 100.000, onze jours pour atteindre les 200.000 et seulement quatre jours pour atteindre les 300.000 cas, a-t-il détaillé.

“Il faut aussi attaquer”

“Mais ce qui importe le plus, c’est ce que nous faisons. On ne peut pas gagner un match de football uniquement en défendant. Il faut aussi attaquer”, a souligné le patron de l’OMS. “Demander aux gens de rester chez eux et [établir] d’autres mesures de distanciation physique sont un moyen important de ralentir la progression du virus et de gagner du temps, mais ce sont des mesures de défense qui ne nous aideront pas à gagner”, a-t-il souligné. “Pour gagner”, a-t-il dit, “nous devons attaquer le virus avec des tactiques agressives et ciblées. Il faut tester chaque cas suspect, isoler et soigner chaque cas confirmé et suivre et mettre en quarantaine chaque contact étroit”.

Le chef de l’OMS a toutefois reconnu que certains pays avaient dû mal à mettre en oeuvre ces “mesures offensives” en raison d’une pénurie de moyens.

Attention aux médicaments

Il a par ailleurs condamné l’administration de médicaments aux patients infectés par le nouveau coronavirus avant que la communauté scientifique se soit accordée sur leur efficacité, mettant en garde contre les “faux espoirs” qu’ils pourraient susciter. “Des études réduites et non randomisées, réalisées à partir d’observations, ne nous apporteront pas les réponses dont nous avons besoin”, a averti M. Tedros. “Administrer des médicaments non testés, sans la preuve suffisante, pourrait susciter de faux espoirs et même faire plus de mal que de bien en entraînant des pénuries de médicaments essentiels pour traiter d’autres maladies”, a-t-il rappelé.

15.100 morts, 341.300 cas

Plus de 15.100 personnes sont mortes du nouveau coronavirus et plus de 341.300 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 174 pays et territoires depuis le début de l’épidémie, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.

AFP

cridem

Président du Parlement mauritanien: soyons prêts pour ce qui va arriver

Président du Parlement mauritanien: soyons prêts pour ce qui va arriverAdrar-Info – Vendredi, le président du Parlement mauritanien, Cheikh Ould Baya, a écrit qu’il faut se préparer à ce qui va arriver, en mobilisant les énergies d’une «guerre qui semble inévitable avec un ennemi malveillant, qui saisira toutes les opportunités de nos faiblesses pour nous éliminer».

Il a déclaré dans un tweet sur sa page: « Les équipes du secteur de la santé seront seules à l’affronter en première ligne ».

Il a souligné : “Le moins que nous ayons à faire, en tant que peuple et dirigeants, c’est de soutenir cette guerre, par tous les moyens disponibles, par le respect des instructions, la discipline, et de prier pour qu’elle triomphe assurément”.

Source : https://www.anbaa.info/?p=55952

Traduit par Adrar.info

Mauritanie: lettre ouverte au président de la république

Monsieur le Président je peux tout comprendre sauf….

Je peux tout comprendre Excellence Monsieur le Président de la République sauf que, cette rencontre que vous aviez décidé d’organiser au profit de la presse de “toutes les générations” se soit terminée par un échec sur le plan organisationnel.

Je ne suis pas surpris personnellement parce que, ce que ne connaissent pas vos conseillers c’est que faire de la communication institutionnelle demande la maitrise du savoir-faire en com et qui n’a rien à avoir avec le journalisme.

Pour organiser une telle rencontre c’est la compétence de spécialistes de la communication et d’abord se poser la question centrale à savoir pourquoi une telle rencontre avec la presse ? dans quel but et quel est le public cible.

Vous avez dit en introduction, Excellence Monsieur le Président, que vous avez fait appel seulement à la presse nationale dans le but de voir à travers cette rencontre les suggestions, les commentaires et les sujets de préoccupation de cette presse et de répondre à toutes les questions des sujets d’intérêt général pour le pays.

Malheureusement vos conseillers de presse ont raté l’occasion de donner une image positive et rassurante d’un Chef d’état qui s’intéresse à la presse de son pays, et qui fait appel à elle pour l’écouter afin de surmonter les difficultés que cette dernière rencontre dans l’exercice de sa mission.

En réalité cette rencontre, devait donner un nouvel espoir déterminant les relations entre l’Etat et les médias après tant d’années de brouille, Mais en fin de compte a été entachée par des irrégularités caractérisées par des injustices flagrantes à l’égard de certains organes de presse et journalistes de renommée nationale et des personnalités du secteur concernées au premier degré.

Je comprends parfaitement Excellence Monsieur le Président, pourquoi les erreurs commises par vos conseillers de presse font la somme d’un déficit prononcé de savoir-faire et de manque de professionnalisme. C’est ce qui explique que les invitations adressées aux journalistes ont été filtrées, que les personnes en charge de l’organisation de cet événement ont ignorées volontairement certains noms de journalistes et responsables de groupes de presse dont les parutions sont pourtant dynamiques et à l’avant-garde de la presse nationale. Le choix a été basé délibérément sur le clientélisme, les affinités, les relations personnelles et l’exclusion délibérée.

Ce que je ne comprends pas Monsieur le Président, c’est comment des responsables peuvent se comporter de manière à oublier qu’ils agissent au nom d’une institution aussi importante et respectable que la présidence de la république et pas à leur nom propre.

Je peux tout comprendre Excellence Monsieur le Président sauf notre mise en écart qui est d’ailleurs notre surprise et qui vient du fait, que notre journal qui a été rendu célèbre par le passé par des révélations scandaleuses sur des détournements opérés par des responsables, a été ignoré par les organisateurs de cet événement. Le fait qu’il soit mis à l’écart alors qu’il est bien listé sur la base de données officielles de la présidence ne peut être qu’intentionnelle. Sinon, comment peut-on expliquer qu’un organe de presse dont les responsables ont été trois fois traduits devant les tribunaux par un ministre actuellement en exercice dans le gouvernement et qui ont été acquittés puissent être ignorés ? D’ailleurs, la cour des comptes nous a donné raison, récemment, par un témoignage révélé par des rapports, dont vous avez ordonné la publication.

Ce que je ne comprends pas encore Excellence Monsieur le Président c’est le pourquoi de cette discrimination, cette injustice à notre égard et à l’égard de notre groupe de presse. Depuis plus de 19 ans, nous avons toujours été nommément invités au nom de notre groupe de presse qui a à son actif deux hebdomadaires un en arabe et un en français, deux sites d’information continues et l’unique magazine mauritanien à dimension internationale.

De ce fait nous pouvons comprendre que nous ne soyons pas sélectionnés parmi les journalistes choisis pour poser des questions à votre auguste personne.

Je peux comprendre Monsieur le Président que votre service de communication a préféré nous ignorer sachant parfaitement que nous ne faisons pas partie de « ses » journalistes. Ce préjugé est injuste et ne justifie pas une telle attitude et doit être dénoncé. Mais ce que nous ne comprenons pas c’est que nous ne soyons pas conviés à un conclave qui nous concerne autant que nos confrères, alors que des invités étrangers à la presse et à la communication sont en première ligne, c’est une mascarade, et une insulte à la profession irrecevable.

Excellence Monsieur le Président la Mauritanie, si elle veut avancer doit trancher avec les procédures archaïques, arbitraires, discriminatoires et favorisant la concurrence déloyale qui ne servent pas l’intérêt du pays. C’est la vieille garde issue de la vieille école du népotisme, du favoritisme et du clientélisme qui s’est accaparée depuis quelques années des chefs d’Etats les uns après les autres pour les isoler de la presse responsable et à même d’accompagner le pays dans sa volonté de changement pour le développement.

Un pays sans presse, crédible, responsable, consciente et avant-gardiste, est un pays dont la démocratie est menacée.

Il est de l’intérêt pour un gouvernement exposé souvent à des thèses d’attaque à tort ou à raison dans tous les domaines d’être épaulé par des professionnels de la communication et non pas des attachés de presse qui sont étrangers à la communication multidimensionnelle et incapables de mettre en place des contre thèses de ces attaques par une vraie stratégie de communication à long, moyen ou à court terme.

Un gouvernement confronté à un déficit de communication risque de se faire mal comprendre aussi bien par ses partenaires au développement que par sa propre population, donc de compromettre même tous les plans d’ajustements structurels, les programmes et ses politiques.

Quand il était venu au pouvoir l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz était certainement, comme feu Ely Ould Mohamed Vall, et comme Sidioca, animé d’une bonne foi et d’une volonté de donner à la presse les moyens pour jouer son rôle dans le processus démocratique entre temps engagé. Nous étions persuadés que votre prédécesseur était de bonne foi puisqu’il avait donné les gages de cette volonté. Par exemple il avait fait prendre par l’Etat en charge le cout de l’impression des journaux édités à hauteur de 70%. Il avait d’autre part fait adopter le fonds d’aide à la presse. Il avait ouvert des rencontres avec les différents responsables de la corporation de la presse sans distinction et sans discrimination.

Cette atmosphère de compréhension mutuelle entre le pouvoir et la presse avait apaisé un climat et favorisé une période de grâce dont le régime décrié avait besoin. Mais au fil du temps, certains journalistes qui se sont rapprochés du pouvoir ont dévié consciemment le président de sa trajectoire celle qui favorisait une bonne entente entre le palais et la de presse. Ils ont ainsi transporté les divergences internes à la presse sur la personne du président de la République.

C’est cette vieille garde qui, profitant de sa proximité avec le pouvoir a toujours provoqué des implosions au sein de la corporation de la presse et provoqué des dissentions internes profondes empêchant le secteur d’évoluer sur un le plan de l’inclusion et de la solidarité interne en élevant ces querelles intestines au sommet de l’état. Ce qui a fait sortir le président de son rôle de l’ex chef de l’Etat pour devenir partie prenante.

De ce fait avec le temps ils ont provoqué une rupture totale entre le pouvoir et la presse faisant du l’ex chef de l’état une cible et une proie vulnérable et légitime.

Ce qui a exposé l’ex chef de l’Etat et souvent les membres de sa famille aux critiques les plus virulentes des organes de presse toutes tendances confondues ce qui par effet de réaction lui a fait prendre des décisions impopulaires et rétrogrades à l’égard des journalistes. Intimidations, interpellations judiciaires, emprisonnements et confiscations de passeports, des actes contraires aux engagements qu’il avait pris à son arrivée au pouvoir.

Donc, c’est cette vieille garde qui est habituée à prendre en otage les présidents de la république qui se sont succédés qui est à l’origine de tous les maux dont souffre le monde de la presse.

Ce sont eux qui ont poussé le président de la République à renvoyer aux calendes grecques les réformes ambitieuses qui étaient en cours.

Ce sont eux qui ont poussé le président de la république à ordonner à la primature de supprimer systématiquement de tous les budgets des établissements publics les lignes affectées à la communication et à la publicité au profit de la presse privée. Une décision qui a été une erreur monumentale parce que, croyant sanctionner la presse de l’opposition, l’ex chef de l’Etat a pénalisé la presse consciencieuse, crédible, neutre et impartiale dont la population avait besoin pour connaitre ses programmes, et pour populariser les acquis du régime et favoriser le droit d’accès à l’information équilibrée pour les populations. Ce qui par effet d’entrainement a réduit le nombre de parutions de 90 % et favorisé l’émergence d’une presse comptée sur les bouts du doigt d’une main financée souvent par des hommes d’affaires et des pays étrangers.

Ce sont eux qui ont conseillé au président de ne pas associer des journalistes de la presse indépendante aux déplacements du chef de l’Etat ce qui peut avoir aussi un impact positif sur la distribution de l’information.

Ce sont eux qui ont donné l’impression aux présidents qu’il y’a une bonne presse et une autre mauvaise.

Ce sont eux enfin qui se référant à des collègues à eux malveillants pour prendre des décisions impopulaires.

Tous ces décisions prises conseillées dans un but inavoué de diversion ont créé une suspicion entre l’ex chef de l’Etat et la presse indépendante une situation qui pouvait être évitée.

Ce sont ces “soi-disant” conseillers, Excellence Monsieur le Président, qui ont épaulé le Président Aziz toutes ces années, qui vous ont été laissés comme héritage, qui n’ont même pas eu la gentillesse de le faire réconcilier avec la presse avant son départ de la présidence. Ils l’ont laissé partir sur les pointes des pieds, traqué par effet de revanche jusqu’à nos jours par une presse qui à tort ou à raison ne lui fera jamais de cadeaux.

C’est cette vieille garde, à incompétences avérées, qui cherche aujourd’hui à nuire à votre image de chef d’Etat pourtant réellement animé d’une bonne volonté de créer un climat favorable à l’exploitation de la presse comme moyen de d’accompagnement du développement du pays.

Monsieur le Président.

A la lumière de ce qui précède il est difficile pour moi de comprendre comment un présidentiel consensuel et certainement animé de bonne volonté, qui a suivi toute la genèse des évènements vécus par l’ancien président avec la presse, se laisse induire en erreur et accepte que ses conseillers le mettent devant un fait accompli dangereux qui l’expose à des attaques de part et d’autre qu’ils ne méritent pas.

En ces moments difficiles vous avez besoin de travailler dans un environnement de réconciliation et de stabilité. Toute la presse, toutes tendances confondues s’est lancée dans une optique de période de grâce et de sérénité pour vous laisser profiter de cette période pour continuer le travail que vous avez commencé.

Malheureusement tout laisse penser que la capsule a été éjectée à cause du comportement de vos conseillers qui sont revenus à une méthode révolue : la sélection impartiale des journalistes. Sinon comment pouvez-vous expliquer Monsieur le Président que des pionniers de la presse mauritanienne qui ont fait leurs preuves par le passé et au présent, qui ont rendus des services louables au pays pour soigner son image de marque aient été ignorés. Pour vous citer quelques noms à titre d’exemple, Ba Ould Saleck Jeidna, Ould Deida, Yedali Hacen, Sylla Ibrahima, Abdellahi Ould Seyid, Imam Cheikh, Abdoulaye Ciré Ba, Med Abdallahi Bezeid, etc….

C’est une offense et un manque de considération vis-à-vis des responsables de groupes de presse et des journalistes incontournables qui risque de leur donner comme à d’autres, la possibilité de s’extérioriser et passer aux critiques les plus virulentes à votre égard et à l’égard toute action menée par votre gouvernement.

Je comprends parfaitement qu’une institution comme la présidence a besoin de conseillers. Mais ces conseillers ne doivent pas mettre en avant leurs propres intérêts au détriment de ceux de l’institution présidentielle par des règlements de comptes personnels irresponsables. Ils doivent plutôt avoir un souci permanent de mettre en place une stratégie de communication à la hauteur d’une institution aussi importante que la présidence de la République.

Monsieur le président.

La Mauritanie entame une phase décisive de son histoire. Tout porte à croire que nous sommes sur la bonne voie. Mais néanmoins trois priorités s’imposent.

1 – il faut que le plus simple citoyen se retrouve dans toute mesure prise par le chef de l’état et son gouvernement. Ceci ne peut se réaliser que par l’élimination de l’injustice, l’exclusion, et la discrimination.

2 – il faut que le gouvernement mette en place des programmes qui assurent au plus démunis des citoyens un cadre de vie décent.

3 – la reforme du secteur de l’audio-visuel qui doit mettre revue en amont et en aval afin qu’il soit adapté à accompagner la vie socio-économique de la Mauritanie.

Par Moulaye Najim Moulaye Zeine

Directeur de Publication “Points Chauds”

-Président du Syndicat des Éditeurs de la Presse Mauritanienne (SEPMr)

-Président de l’Union des journalistes Economiques pour l’Afrique-UJEA

-SG du Réseau Africain des Journalistes des Droits de l’Homme (RAJDH)

-SG du Réseau Africain des Journalistes Climato-Avant Gardiste (RAJCA)

– Membre Associé EMMN (Media Network EuroMed)

-Correspondant d’AfricaNews TV Groupe EuroNews

senalioune

Contribution: Nul ne veut “ diriger les Beidanes “; réponse à Ely O. Sneiba

Piqué au vif par la remise sur la sellette de l’Apartheid mauritanien et incapable de formuler des arguments qui réfutent cette évidence, Ely O. Sneiba n’a trouvé mieux que de recourir au seul exercice dans lequel il excelle, scribouiller sa pulaarophobie innée.

Dans son posting “ Comment diriger les Beidanes”, un pamphlet indigne d’un baudet, même sans son couvre-chef, il étale toute son ignorance des réalités historiques de l’artifice post coloniale qu’est la Mauritanie d’aujourd’hui.
Sans le moindre argument, il verse dans des affubulations grotesques, avance des assertions mensongères et réprends des thèses des plus fantaisistes. Difficile de se frayer un chemin logique dans ce kafarnaum intellectuel, mais le fond de sa pensée ne fait aucun doute: une haine viscérale envers ceux qu’il appelle “ toucouleurs” et à travers eux, minimiser l’apport de la civilisation négro-africaine dans l’histoire de notre pays.
Il me semble opportun de rappeler à sa gouverne et à celle de tous les chauvins arabes, certaines vérités historiques. Vérités en porte à faux avec le mythe fondateur d’une frange de nos compatriotes arabo-berbères; une épique chevauchée, du croissant fertile aux berges du Sénégal repoussant ainsi le couchant ( Al Magrib ) arabe à la lisière du Sahel.
Il n’échappe pas à Ely et ses paires que les nationalistes arabes authentiques, qui l’inspirent tant, sont les premiers à battre en brèche cette théorie, car fixant la limite occidentale de leur nation aux portes de Marrakech; au delà, c’est “ Bilad Al Ajam”.
Le “professeur” entame son propos en affirmant, tel un avocat essayant de rallier un jury à une cause perdue d’avance, “ ce pays membre de la ligue des États arabes, berceau des almoravides et terre emirale hassanienne”. Cette assertion ne repose sur aucun fondement, ni historique, ni culturel, encore moins démographique. Elle est, tout au plus un vœu pieux entretenu par la volonté politique d’un État malavisé et repris par des marchants d’illusions désabusés. Il suffit , pour s’en convaincre de remonter à la genèse même de l’Etat Mauritanien et de la controverse qui l’a entourée.
Ce pays qui se targue d’être arabe jusqu’à nier l’expression de toute identité négro-africaine, aucun État arabe n’en voulait. C’est grâce au soutien des pays de l’Afrique noire ( groupe de Brazzaville ) sous l’impulsion du Sénégal que notre pays a pu être accepté sur la scène internationale. A l’assemblée générale de l’O.N.U d’Octobre 1961, tous les pays arabes à l’exception de la Tunisie, ont voté contre l’admission de la Mauritanie aux Nations Unis. Cette ligue arabe qu’on chante à tous vents, c’est en 1973 que notre pays y a adhéré  c’est à dire une décennie après l’O.U.A. C’est dire combien la Mauritanie, une ex- colonie de l’AOF était avant tout africaine. C’est cela sa vocation historique, son ancrage naturel et sa réalité culturelle. Que l’Etat, pour des raisons de politique interne, opte pour une différente orientation, ne peut réécrire l’histoitre.
Le territoire qui nous réunit aujourd’hui est un conglomérat d’entités jadis distinctes, qui se sont forgées chacune sa propre histoire dans son propre espace avec des fortunes diverses en fonction des circonstances. Aucune ne peut se prévaloir d’un passé plus glorieux que les autres ou prétendre avoir contribué seule au patrimoine historique commun. Qui plus est, la construction de certains pans de ce patrimoine a nécessité le concours de toutes les composantes nationales. C’est, des rives du fleuve Sénégal que l’armée Almoravide composée aussi bien de berbères que de négro-africains s’est ébranlée en direction du Nord jusqu’à atteindre les cote de l’Europe.
La Mauritanie n’est pas exclusivement “ terre émirale hassanienne”, elle est aussi terre des Almamy du Fouta, du royaume du Walo, héritière des empires du Mali et Ghana. Elle est le pays de Samba Gueladjedji, le lieu de sépulture de Thierno Sileymani Baal, c’est aussi chez Cheikh Moussa CAMARA auteur du chef-d’œuvres :“ Zouhour Al Bassatine, fi Tarikh as Sudane”.
Dans aucun pays normal, la direction de l’Etat ne se pose en terme de race ou d’ethnie. Les nations choisissent leurs dirigeants en fonction de leurs capacités supposées ou avérées, de leurs qualités humaines et du programme qu’ils proposent. Ce sont ces normes qui ont permis à un certain Barack Obama ou Macky Sall d’être élu sans que le ciel ne s’effondre. Dans ces deux cas, malgré les diversités culturelles et ethniques, le sens de la nation à y été encouragé, développé et entretenu par l’Etat. Tout le contraire de ce qui se passe chez nous, ou c’est l’Etat, par ses politiques racistes, est le premier obstacle à l’édification de la nation mauritanienne.
Ce sont ces pratiques racistes que les Négro-africains dénoncent et contre lesquelles ils s’insurgent. Qu’elles soient qualifiées de racisme d’Etat ou d’Apartheid, les effets demeurent les mêmes: la marginalisation politique, l’exclusion économique et l’oppression culturelle des Négro-mauritaniens.
S’il est vrai que ce racisme n’est codifié dans aucun texte de loi, dans la pratique il régente la vie dans notre pays. Le sud-Africain confiné dans une zone du temps de l’Apartheid par son “PASS” n’était pas plus mal loti que le Négro-mauritanien qui ne peut pas voyager faute de carte d’identité que l’Etat refuse de lui octroyer.
Ce racisme d’Etat est si ancré dans notre pays, que certains concitoyens le trouvent normal. C’est à cause de cette normalisation que des abrutis, sous prétexte de défendre la langue arabe, profèrent des menaces contre de braves Hommes politiques sans que cela ne choque personne.
On ne défend pas une culture à coup de menaces et d’intimidations. Si réellement la langue arabe tenait a ces gens-là, ils devraient s’éduquer, se cultiver et l’améliorer pour qu’elle contribue à la civilisation universelle.
Nul ne peut contester que notre pays est un cas à part, pour dire le moins. Si la Mauritanie était un pays normal, le pouvoir ne serait l’apanage d’une seule communauté. Chacune de nos communautés est capable de produire en son sein, un homme ou une femme capable de prendre en charge les destinées de la nation.
Concernant les HaalPulaar, que O. Sneiba ne porte assurément pas dans son cœur, ils ne sont nullement obnubilés par le pouvoir, ils se confondent avec le pouvoir. En plus de l’Etat théocratique du Futa Tooro, ce sont les fondateurs de l’empire du Macina et l’Etat de Sokoto au Nigeria. Pour ne citer que les plus récents.
Leur seul tort est de résister face aux tentatives forcenées de faire d’eux une hérésie, des arabes noirs.
Llc
Abou Hamidou Sy
FPC/Amérique du Nord

Mauritanie : campagne de diabolisation contre Samba Thiam et Ould Abeid

Mauritanie : campagne de diabolisation contre Samba Thiam et Ould AbeidLe spectre des années de braise plane à nouveau à Nouakchott. Des activistes nationalistes et chauvins arabes sous la houlette du front arabe pour La Défense des Beydanes se sont rassemblés cette semaine devant la présidence.

Ils entendent protester contre le président des FPC Samba Thiam et le président de l’IRA Ould Abeid qu’ils accusent d’avoir traité la Mauritanie de pays d’apartheid. Cette campagne de diabolisation contre les deux leaders charismatiques mauritaniens les plus représentatifs dans le combat contre l’Etat raciste et esclavagiste suscite des reactions sur les réseaux sociaux.

Parmi celles qui vont dans le sens de l’unité nationale figure en bonne place la campagne de soutien à Samba Thiam par le président du parti mauritanien pour La Défense de l’environnement. Ould Dellahi présente le combattant de la liberté comme une personnalité politique Intègre et non violente à l’image de Ghandi.

Un hommage mérite à l’ancien prisonnier de Oualata et défenseur de la cause du négro-mauritanien opprime. La manifestation d’une organisation raciste sous la houlette du front arabe pour La Défense devant la présidence est considérée par les observateurs comme le retour du chauvinisme arabe à l’origine de tous les crimes racistes contre les negro-africains de 66 à 91.

Il s’agit d’activistes qui s’apparentent à la police politique de l’Etat raciste qui a déjà fait ses preuves.

En ciblant Samba Thiam et Ould Abeid ils s’inscrivent dans la perspective de tuer dans l’oeuf toute convergence de lutte des deux défenseurs des droits de l’homme. Et derrière ce tapage médiatique se cache une tentative de pression aux autorités politiques de retarder ou de reporter aux calendes grecques l’officialisation des langues nationales.

Cependant les observateurs s’interrogent sur la tolérance d’un tel mouvement arabe sur la scène nationale alors que le même pouvoir refuse de reconnaître les FPC et l’IRA. Deux poids deux mesures incompréhensibles dans un contexte favorable à l’apaisement du climat politique.

Cherif Kane