Daily Archives: 24/02/2020
Meeting APP : Messaoud dans tous ses “États”
Le Calame – Le parti de l’Alliance Populaire Progressiste a organisé dimanche 23 février un meeting populaire à la place Ibn Abbass. Plusieurs centaines de personnes entre les militants du parti, des sympathisants mais aussi d’autres venus entendre de vive voix le patriarche Harratine, ont assisté à ce rassemblement politique.
Dans son discours, le président de l’APP a appelé à l’engagement d’un dialogue politique entre la majorité et l’opposition. Ould Belkheir a aussi expliqué longuement les raisons de son soutien au président Ghazouani au cours de la dernière présidentielle, rappelant même qu’il a déjà eu à donner cette explication dans une interview accordée au journal Le Calame.
Revenant sur son soutien à Sidi Ould Cheikh Abdallahi contre Ahmed Ould Daddah au second tour de la présidentielle de 2007, Messoud a présenté ses excuses “aux gens du Trarza”.
Sur les rumeurs autour de divergences supposées ou réelles au sein de l’APP, Ould Belkheir a balayé tout d’un revers de “mot” déclarant que tout se passe très bien dans leur parti qui se prépare à lancer sa campagne d’adhésion en prélude à l’organisation de son congrès pour l’élection de ses instances dirigeantes.
Il faut rappeler que depuis 2007, l’Alliance Populaire Progressiste est passée par plusieurs zones de turbulences et d’incompréhension entre ses principaux leaders.
Des dissidences importantes ont été enregistrées comme celles du secrétaire général de la CLTM, Samory Ould Beye et de Mohamed Ould Bourbouss ou de Mohamed Salek Ould Brahim ou du président d’Él Moustaqbal Ould Sidi Mewloud mais aussi de l’ancien maire APP de Zouerate Yacoub Salem Vall et de l’actuel chef de file de l’opposition Brahim Ould Bekaye devenu l’un des plus grands responsables du parti islamiste Tawassoul.
Comme sa décision de soutenir Sidioca en 2007, d’autres choix politiques de Messaoud Ould Belkheir n’ont pas fait l’unanimité au sein même de son parti.
A titre d’exemple, le soutien apporté à l’actuel président de l’Assemblée Nationale au deuxième tour des législatives et municipales de Zouerate en 2018 contre le candidat de l’opposition ou encore le rangement derrière le candidat Mohamed Ould Cheikh Ghazouani à la présidentielle de 2019.
Autour de cela, les rumeurs les plus fantaisistes voire parfois les plus compromettantes ont été entretenues.
Dans des vocaux largement partagés par l’application Whatsapp, l’administrateur de régies financières Ahmed Samba Abdallahi, cadre de l’APP accuse Messaoud d’avoir accepté l’argent du pouvoir. Ould Samba Abdallahi allant même jusqu’à dire qu’il n’assiste pas à un meeting “financé avec de l’argent pris avec Ghazouani”.
le calame
Communiqué de la CVE/VR relatif à la polémique sur les propos de Birame
CVE/VR – La Coalition Vivre Ensemble / Vérité et Réconciliation constate avec étonnement l’émoi provoqué parmi l’élite par le discours du Président de IRA Mauritanie au 20ème sommet de Genève sur les droits de l’Homme et la démocratie.
En effet pour qui connait la Mauritanie, l’exclusion sur des bases d’appartenance raciale, ethnique ou tribal est une réalité indéniable. Pire, l’Etat mauritanien a poussé la logique de l’exclusion jusqu’à engager une épuration ethnique qui s’est traduite par des exécutions extrajudiciaires et des déportations massives de populations noires du pays pendant les années de braise (1986 – 1992).
Cette épuration ethnique continue de plus belle aujourd’hui avec l’enrôlement biométrique discriminatoire et les recrutements à caractère ethno-tribal aussi bien dans la fonction publique que dans le secteur privé.
Les nominations égrenées à longueur des communiqués du conseil des ministres, le corps de commandement de l’ensemble des forces armées et de sécurité, les élèves sélectionnés dans les écoles d’élite du pays, tout cela donne l’impression que la Mauritanie s’arrête à sa seule composante arabe. L’esclavage, dont l’Etat ne reconnait que les séquelles, continue à sévir dans le pays malgré une batterie de lois et d’institutions censées combattre cette tare dont l’existence est pourtant niée.
Quand, à l’intérieur, toutes les voies de recours restent bouchées malgré les cris de détresse et les alertes répétitives, comment, dès lors, s’étonner que les victimes se tournent vers les instances internationales ? L’intelligentsia mauritanienne et les défenseurs du système devraient donc consacrer leur énergie à corriger ces tares qui n’honorent pas notre pays au lieu de continuer à faire la politique de l’Autruche.
Nouakchott, le 24 février 2020
La Cellule de Communication