Monthly Archives: February 2020
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le Conseil des Présidents de la CVE des non signataires a organisé ce dimanche 02 février 2020 un atelier de restitution des travaux confiés aux différentes sous-commissions chargées de préparer la restructuration de la coalition. Ces commissions, au nombre de trois, avaient respectivement pour mission d’élaborer une nouvelle plate-forme, de réfléchir au pacte liant les organisations membres de la coalition et à la façon dont celle-ci doit se structurer, et, enfin, de proposer une stratégie pour l’atteinte des objectifs fixés.
Cet atelier organisé à l’intention des cadres des organisations membres a également été l’occasion pour le Conseil des Présidents de faire deux annonces majeures.
La première concerne la dénomination du regroupement qui s’appellera, désormais CVE/Vérité et Réconciliation.
La deuxième annonce concerne le bureau du Conseil des Présidents qui est ainsi libellé ;
Président de la CVE/VR Alassane DIA (Touche pas à ma nationalité).
Porte-Parole Djibril Moussa DIOP (PLEJ).
Trésorier: Moussa DIALLO (Dekaalem).
Conseillers : Ibrahima Moctar SARR (AJD.MR) , Samba THIAM (FPC), et Medoune Diop ( Indépendants).
Une Coordination exécutive sera installée pour mener à bien le travail de terrain proprement dit.
Le Conseil des Présidents à enfin annoncé qu’une conférence de presse sera convoquée incessamment pour dévoiler les grandes orientations de la coalition.
Nouakchott le 2 février 2020.
La Cellule de Communication
Langues nationales, Taya et ses successeurs Force est de le constater
Langues nationales, Taya et ses successeurs Force est de le constater :Taya fut une horreur pour le pays dans tous les domaines. Mais lui au moins n’y est pas allé par quatre chemins : il a simplement et ouvertement fait massacrer, déporter, exproprier… des Negro-africains. Mais à vrai dire, ce à quoi nous avons assisté et continuons d’assister après le règne de Taya est à bien des égards pire que tout ce que le pays a vécu sous Maawouya. C’est-à-dire, et notamment, une orientation vers l’anéantissement total, à petit feu, par marginalisations et exclusions successives, de la composante negro-africaine du pays… Le triste dans tout ça c’est de voir avec quelle facilité affligeante certains intellectuels et cadres se laissent piéger par ce qu’ils estiment être des ” ouvertures” et “avancées” du pouvoir actuel. Eux dont la fonction première devrait consister à alerter, à inviter à la vigilance et à la résistance. Eux censés être outillés pour déceler derrière les artifices de circonstance et les fausses réalisations une manoeuvre maquillée en progrès dont la finalité est d’étouffer la composante noire du pays. En l’occurrence on se satisfait de la “promotion” des langues nationales via leur usage dans l’assemblée nationale au moment même où on y interdit l’usage du français. Mesure aux éclatantes parures progressistes ? En apparence, peut-être ! Pourquoi ? Parce que les langues nationales, dans leur usage à ce niveau, exigent une certaine maitrise à l’écrit et à l’oral que beaucoup n’ont pas. A quoi il faut ajouter que pour une très longue période encore, le français est de fait la langue-pont, la langue-passerelle qui permet à l’écrasante majorité des Mauritaniens de communiquer entre eux. Et c’est la principale langue de formation des Negro-africains. C’est ainsi. Et cela s’explique par des phénomènes historiques liés à la naissance du pays. Il faut tenir compte de ces réalités au lieu de s’essouffler à les gommer. Il est vrai que combattre la langue française est devenue une mode. L’ Algérie a même songé à remplacer le français par l’anglais dans ses établissements supérieurs. Vous voulez savoir ce qui va se produire en Mauritanie aujourd’hui ou dans quelques mois ou années, suivez ce qui se passe dans le monde arabe…, ou dans une partie de l’Afrique blanche. Mais n’oublions jamais que la maitrise et l’usage d’une langue, quelle qu’elle soit, est un atout, un enrichissement et non une régression ou une abomination. Se réveiller un beau matin et interdire l’usage du français dans quelque espace public que ce soit, c’est pénaliser les locuteurs de cette langue. C’est leur porter préjudice en les marginalisant davantage. La marginalisation c’est la première étape qui mène à l’exclusion qui conduit au statut de paria. “Promouvoir” les langues nationales dans ces conditions n’est donc ni plus ni moins qu’une entourloupe. Une mystification de la pire espèce. C’est avancer pour mieux reculer. Reculer pour de bon. Trop tard pour ceux qui n’avaient rien vu venir : ceux qui n’avaient vu que le miel et non le produit anesthésiant qui se dissimulait en dessous. ” Vive les langues nationales à l’assemblée nationale ! ” , dans ces circonstances, c’est le bonbon enrobé de somnifère que l’on donne à l’enfant pour qu’il cesse de faire le trublion. Certains l’acceptent et s’en contentent avec fierté, comme d’un trophée.
Dommage ! Pauvre pays. Lamentable élite. Ceci produit souvent cela.
Boye Alassane harouna
Ainsi est et pense le président SAMBA THIAM; un guerrier qui n’abandonne jamais mais hélas incompris !
Ainsi est et pense le président SAMBA THIAM; un guerrier qui n’abandonne jamais mais hélas incompris !
Tu es là, tu es sur le trottoir à attendre tranquillement un taxi, et c’est Monsieur Samba Thiam qui s’arrête devant toi.
Amenez-moi, dans un pays, où, il n’y a pas d’adeptes de Taya.
Amenez-moi, dans un pays, où, il n’y a pas d’adeptes de Taya.
Où, on n’entend pas les vociférations de Baya.
Où, on ne voit plus les traîtres de leur ami.
Le rendant simplement grand ennemi.
Parce-qu’il n’est plus au pouvoir.
Attention, toi, qui est là haut sur le perchoir.
Il se peut que, cela soit, un jour, ton tour d’être trahi.
Parce-que ces gens, seul compte le miroir.
Toute frêle, mais déterminée, d’un regard courroucé,
Elle regarda cette suprématie là haut perchée.
Comme si elle ne tomberait jamais de ce perchoir.
Étonnée d’être empêchée de parler français.
Dans cet édifice, jadis, construit par les soins des français.
Mais, l’honorable députée ne fut aucunement perturbée.
Même, avec toute la hargne du généranticime Taya et Baya.
Aucune force ne pouvait émouvoir K. C. Dada.
La force et ténacité des femmes Kadiata, Nana et Coumba.
Donnèrent à l’hémicycle ses couleurs des beaux jours.
Pour enjoliver la dure réalité et les difficultés en cours.
Derrière vous, se trouvent toutes les masses conscientisées.
Personne ne sera plus trompée, ni fanatisée.
Car, le peuple sera pour toujours debout et mobilisé.
Et, leurs droits seront arrachés et surtout préservés.
Saidou Abdoulaye Ba.
Sucre et sel à l’hémicycle.
Nouakchott le 1ier février 2020
Le Français banni à l’assemblée nationale
Une décision du président de l’assemblée nationale interdit désormais aux députés mauritaniens, de s’exprimer en français au cours des séances plénières de l’institution, les seules langues autorisées étant l’Arabe, le Hassania (qui en est un dérivé), le Peul, le Soninké et le Wolof.
Ainsi, vendredi, le président Cheikh ould Baya, c’est son nom, a refusé la parole à Coumba Dada Kane, députée de la coalition SAWAB/RAG, qui voulait s’exprimer dans la langue de Molière, estimant « qu’un discours en français à l’assemblée nationale de Mauritanie n’a pas de sens ». Cette mesure suscite une vive colère de la part de plusieurs personnalités négro-africaines issues de la mouvance de l’opposition.
Ainsi, Samba Thiam, leader des Forces Progressistes pour le Changement (FPC), fustige « le caractère léger, dilatoire et malsain, d’une mesure dont l’ambition inavouée est de perpétuer le même système qui opprime, depuis des décennies, les négro-africains de Mauritanie. Une décision prise sans études, ni transition. Le français éjecté de l’hémicycle, remplacé par l’Arabe, le Peul, le Soninké et le Wolof, qui seraient traduits à sens unique…. Ces langues vers l’arabe et inversement, au mépris de la connexion et de l’identité culturelle commune des populations négro-africaines, comme pour briser tous liens entre elles ».
Pour sa part, le Pr Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP-opposition), perçoit à travers la mesure « une volonté délibérée d’effacer les négro-africains du paysage politique et des autres activités de la vie du pays.
Cela est cohérent avec le vieux projet chauvin, d’uniformisation ethnolinguiste du pays », par l’imposition d’une langue.
La langue officielle de la Mauritanie est l’Arabe, selon la constitution. Celle-ci érige le Peul, le Soninké et le Wolof (non enseignés dans le système éducatif) au rang de langues nationales.
Ignorée par la loi fondamentale, le français, langue des élites maures et négro-africaines, est fortement présent dans le système éducatif, plusieurs secteurs de l’administration, dans la politique et l’économie servant ainsi de langue d’ouverture.
le calame