Monthly Archives: February 2020
Communiqué sur la rencontre entre l’Union Pour la Cohésion Nationale et la C.V.E/ Vérité et Réconciliation
UCN – Ce samedi 08 Février, une rencontre s’est tenue dans les locaux de l’UCN situés au carrefour Ould Mah (Ksar) pour une prise de contact entre d’une part C.V.E/ Vérité et Réconciliation (coalition Vivre Ensemble) et d’autre part UCN (Union Pour la Cohésion Nationale).
L’objet de cette rencontre est de créer un cadre de concertation en vue d’examiner les problèmes qui entravent l’unité nationale, et par conséquent chercher des solutions durables pour une meilleure cohabitation entre les différentes communautés mauritaniennes.
Durant cette réunion, le président de l’UCN Mohamed Dellahi a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à tous les membres de la C.V.E /Vérité et Réconciliation.
Ensuite, Dia Alassane, président de C.V.E/VR a pris la parole pour insister sur l’importance de l’unité nationale. De son côté, le président de l’AJD/MR, Ibrahima Moctar Sarr, a déclaré que tous les problèmes de la Mauritanie trouvent leur solution en respectant les valeurs de l’Islam. Lui succédant, le président Samba Thiam du FPC a pris la parole pour exprimer l’importance de l’unité nationale.
Il a été décidé par les 2 parties de constituer une commission mixte en vue de mettre en place une feuille de route pour un diagnostic plus approfondi de tous les maux entravant l’unité nationale.
Bureau Exécutif /UCN
Chargé de la communication
—
Mohamed Ould Ghadda, ex-sénateur : ‘’La seule cause d’Ould Abdel Aziz est la conservation du pouvoir et je ne lui vois donc aucune place au sein de l’opposition démocratique’’
Le Calame: Vous venez de re-lancer une campagne de dénonciation de la gabegie perpétrée par le régime de l’ex-Président Ould Abdel Aziz. Pouvez-vous nous dire ce qui motive cette décision en ce moment précis?
– Mohamed Ghadda: Pourquoi maintenant? C’est parce que j’ai senti un manque de sérieux dans les promesses du gouvernement et un blocage au niveau de la constitution de la commission parlementaire. J’en ai déduit que l’actuel pouvoir ne voulait pas assumer ses responsabilités dans la dénonciation de la mauvaise gestion du précédent et j’ai donc décidé de produire ces émissions (deux sur El Wataniya, NDLR)
.
– Certains partis politiques de l’opposition ont réclamé l’audit de la gestion du régime précédent mais le président Ghazwani n’a pas réagi, à ce jour, tout comme son gouvernement ne pipe mot sur le rapport de la Cour des Comptes mettant en cause la gabegie en certaines institutions de la République. Ne craignez-vous pas que le pouvoir neÂÂ réserve le même sort à votre campagne d’alerte?
– C’est ma campagne, disent les gens, qui aurait dynamisé le processus de constitution de la commission, un temps gelé. Preuve, en ce sens, de la réaction positive du pouvoir à la publication de ces preuves.
– Bientôt six mois que le président Ghazwani est à la tête du pays. Comment appréciez-vous son début de mandatÂÂ ? Avez-vous perçu une réelle volonté de rupture vis-à-vis de la gouvernance de son prédécesseur?
– Effectivement, il y a bien eu des choses positives au cours de ces six premiers mois, à l’instar des modifications au règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui ont facilité la constitution des commissions d’enquête. C’est très positif pour la transparence et l’efficacité du Parlement en son rôle de contrôle. Donc une rupture totale avec l’ancienne gouvernance opposée à toute constitution de telles commissions. J’ai moi-même essayé d’en constituer, à cinq reprises, et elles restèrent toutes lettres mortes, en raison des multiples écueils dressés contre elles. Quoique votée, la dernière, celle relative aux marchés de gré à gré, ne put accomplir son travail car les ministres concernés refusèrent de s’y présenter, malgré les convocations qui leur furent adressées. Le seul fait que le nouveau régime ait légiféré pour faciliter de telles commissions, constitue donc une rupture par rapport au passé. Mais il y a d’autres problèmes toujours en suspens; comme, à titre d’exemple, le déni de justice dont sont encore victimes les hommes d’affaires exilés.
– Des divergences sont vite apparues entre Aziz et Ghazwani au sujet de l’UPR. Depuis, leurs rapports se sont à ce point dégradés que les observateurs considèrent l’ex-Président comme le seul opposant, voire adversaire du nouveau. Vous attendiez-vous à cette évolution entre les deux amis de quarante ans ?
– Oui, on s’attendait bien à un tel affrontement, parce que l’intention d’Ould Abdel Aziz était de conserver indirectement le pouvoir, en utilisant son successeur comme un simple paravent. Il semble ainsi qu’il ait procédé au changement du règlement intérieur de l’UPR, en constituant un conseil présidentiel qui regroupait, autour de lui, le chef du gouvernement, les présidents du Parlement et du groupe parlementaire UPR, avec l’objectif d’instaurer une direction bicéphale au sommet de l’État: l’affrontement était inévitable.
– Que sont devenus les ex-sénateurs qui osèrent défier Ould Abdel AzizÂÂ ?
– Ils ont tout d’abord réussi à empêcher le troisième mandat. Leur résistance, face à Ould Abdel Aziz, a dissuadé celui-ci de renouveler sa tentative de faire sauter le verrou des mandats auprès des parlementaires, suite au cuisant échec subi devant les sénateurs. Quant à leur avenir propre, il est certain que leur audience est immense auprès des populations mauritaniennes, compte-tenu des sacrifices consentis et des points positifs importants enregistrés, à des moments difficiles, dans la lutte contre la dictature. Même s’il reste encore beaucoup à accomplir: l’audit et la répression de la gabegie requièrent une volonté sans faille.
.
– Que vous inspire l’état actuel de l’opposition démocratique ? N’aurait-elle pas perdu sa voie ?
– En ce qui concerne la démocratie, on peut considérer que nous sommes actuellement en phase de transition: le pays aborde une nouvelle étape. Mais dire qu’Ould Abdel Aziz est l’unique opposant, non, je ne suis pas d’accord avec ce propos. Ni sa personnalité, ni son profil, ni son parcours ne lui permettent de se prétendre tel, encore moins lutter dans la rue au nom d’une quelconque cause. En fait, la seule cause d’Ould Abdel Aziz est la conservation du pouvoir et je ne lui vois donc aucune place au sein de l’opposition démocratique.
– Que vous inspire l’arrestation d’un blogueur proche de l’ex-Président, accusé d’avoir diffusé des vidéos insultant le régime en place et «Â incitant à la haine et au racisme», selon le communiqué du ministère de l’Intérieur ?
– En ce qui concerne l’arrestation de militants, j’y suis effectivement opposé et l’ai exprimé au quotidien à travers mes écrits, c’est une atteinte à la liberté d’expression. Aussi acerbe soit-elle, la critique des dirigeants ne constitue pas un délit passible d’arrestation.
Propos recueillis par Dalay Lam
Un congrès de chameaux (Extrait des Mauritanides, par Habib Ould Mahfoudh)
Adrar-Info – Un congrès de chameaux, de vrais chameaux, s’est tenu le 20 Octobre dernier dans la grande plaine désertique de Tijirit, entre les cordons dunaires de l’Azefal et de l’Akchar, à 200 km de tout point d’eau pour garantir le sérieux des débats.
A l’ordre du jour figuraient les points suivants:
– Processus démocratique et Camélitude
– Nouvelle politique éducative
– Attitude à adopter vis-à-vis du PRDS
– Défense des intérêts du Consommateur Camélidé
– Questions diverses
Sur le premier point la gent caméline a été unanime: la démocratisation en cours fut saluée à grands blatèrements, certains éléments tentèrent d’applaudir mais ils durent arrêter sous l’injonction du Chef Chameau (Chécha, pour les copines).
En effet, des chamelles avaient profité de la confusion pour se débarrasser de leur soutien-mamelles ce qui troubla fort les survivants de la vieille école. On envisagea même de rédiger une lettre de soutien au CMSN, ce que les jeunes contestèrent.
Le Chef Chameau insista mais dut battre en retraite devant la férocité des attaques de la Jeunesse Cameline. Les débats reprirent après que l’on eut pansé les plaies et les bosses (!) du Chef (BIG-BOSSE pour les amis).
A la question de savoir si la démocratisation apporte quelque chose à la Cause, les avis furent très partagés. Le premier qui prit la parole souligna qu’une baisse du niveau de vie serait le corollaire logique de la démocratisation.
Selon ce docte personnage le niveau de vie des chameaux s’est élevé subséquemment aux détournements de deniers publics, aux caisses noires et trafics en tout genre. La démocratie, prétendait-il, est transparence. « Et la transparence c’est le régime sec pour nous, camarades! Halte à la démocratie ».
Un chameau qui jusqu’à présent riait comme un bossu de l’analyse faite par son congénère, prit la parole: « Les gars, faut se mettre cette chose dans la bosse: Tôt ou tard nous serons amenés à gouverner ce pays. Pourquoi les hommes continueraient-ils à nous imposer leurs lois? Ils sont les moins nombreux en Mauritanie! Démocratiquement le pouvoir doit revenir aux grains de sable.
Mais vous savez ce que c’est un grain de sable. Instable, vaniteux, bagarreur, léger et superficiel. La deuxième composante du pays c’est les oiseaux. Mais on ne peut pas compter sur ces gens-là.
Des cons, je vous dis, qui préfèrent aller en Europe en été plutôt que d’investir au pays. C’est un peuple de clandestins, trafiquant, volant, chapardant et piaillant. Troisième groupe ethnique de ce pays: les poux.
Leur laideur est anticonstitutionnelle. Le quatrième groupe par le nombre c’est nous, camarades! Le vaillant peuple de chameaux, le peuple de la soif, des bosses altières et des trois paupières.
C’est à nous qu’il revient de gouverner ce pays. Si nous démissionnons, si nous refusons cette responsabilité historique, nous aurons à en répondre devant le Tribunal de l’Histoire. Et le pays sera conduit par les vaches sinon par les chèvres ou les moutons! ».
L’orateur fut chaudement applaudi, une vieille chamelle s’essuyait les yeux avec émotion et des beautés à queues courtes se regardaient discrètement dans leurs miroirs, se demandant si d’aventure ce soir, par un petit clair de lune, dans la saignée d’une dune…
Un troisième chameau, de confession catholique, brillant orateur, se disant archevêque, surnommé par ses amis « l’Aigle des Chameaux », et par ses ennemis, en raison peut-être de sa petite bosse, « Bossuet », prit la parole: « Au nom du Père (en bas il ajoutait « DS »), du FIS (sa mère était la monture d’un harki) et de Saint-Exupéry!
Chameaux, ô chameaux! Peuple sublime! Seigneur du Sahara! Marcheurs au long cours! Puits de Sagesse! Dunes de patience! Abonnés de la Sonelec! (1) Lumières des lumières de la vérité! Correspondants de Somagaz (2) et de Sonimex! Chameaux, ô mon peuple bosselé!
Un bruit qui remplit le désert de tourbillons, de poussière et de crottes de biques, un bruit court dans le désert, dis-je, et il y a des fortes chances qu’il meurt de soif: la dictature se meure, la dictature est mortelle! » (ici, on entend des jeunes rouspéter: « le Temps c’est précieux, crotte, abrège et dis-nous c’que t’as dans la panse, bouseux »).
Bossuet déglutit péniblement et continue:
« OK. Je préconise une conférence nationale que je présiderai, oeuf course. Elle réunira toutes les espèces animales, les hommes exceptés. Nous étudierons le moyen de les écarter et de les exploiter comme ils le font avec nous. Chaque chameau aura un homme qu’il montera… »
L’orateur fut brutalement interrompu par un chameau à la voix Muette, balançant des hanches, outrageusement parfumé: « Moi, j’étais très content d’être monté… » Vive protestation des chamelles qui ne voulaient pas que les chamelons entendissent.
Big Bosse suggéra de passer au deuxième point de l’ordre des jours: l’éducation. Ce furent surtout les chamelles qui parlèrent. Il était évident que l’avenir de l’Ordre des Camélidés passait par une formation supérieure dictée par les besoins de la cause.
Quelqu’un rappela qu’en fait ce qu’on appelait « chameaux » étaient de vulgaires dromadaires et que les vrais chameaux avaient deux bosses, signe d’une avance technologique et d’une supériorité intellectuelle évidente. Il faudrait qu’on les prenne en exemple.
L’attitude que les chameaux devaient adopter vis-à-vis du PRDS se résumait en un mot: méfiance. Il faut être né dans le Sahara pour savoir combien les erreurs de navigation pouvaient être fatales.
On accepta quand même de nommer Big Bosse et Bossuet coordinateurs locaux du parti. Pour asseoir les fondements de la Révolution, il faut garder le contact avec les Maîtres. Une révolution ça se fait contre quelque chose, conclurent les chameaux.
Les problèmes techniques furent débattus avec une violence qui laissa cette partie du Sahara la gorge sèche de surprise et d’indignation. Premier point exigé par la Ligue des Consommateurs Camelins (LCC): L’Interdiction de la Vente de l’Eau, la fermeture des débits existants et les travaux forcés pour les propriétaires de puits clandestins.
C’était trop fort. On tomba d’accord quand même sur deux points:
– L’interdiction de toute publicité pour l’Eau à la Télé alors que dans les journaux on devrait obligatoirement la faire suivre de la mention: « sachez apprécier et consommer avec modération ».
– L’instauration d’un aquatest pas pour les conducteurs des véhicules mais pour les véhicules eux-mêmes. Un taux d’aquémie supérieur à 12,12% et hop on-je-te-me-vous gare et te-me-je vous laisse le chauffeur se taper le reste à pied.
Ensuite les participants abordèrent l’épineux problème des cigarettes Camel. Pour certains le fabricant portait atteinte à l’image des Camelidés en les associant à la fumée. Pour d’autres: c’est la pub des Camel qui est horripilante: un chameau souriant niaisement, une cibiche au bec.
D’autres encore trouvèrent l’image subliminale du lion sur la croupe du chameau odieuse et celle du bonhomme nu encore plus abjecte. Tous étaient d’accord qu’il fallait amener Camel Cigarettes devant les tribunaux.
Et tous aussi étaient d’accord que l’image des allumettes de Mauritanie était le coup le plus bas que l’on eût porté à la Camélitude depuis la disparition de Gigantocamelus. Que l’on associe le chameau à la fumée, soit.
Au beurre de cacahuète, au capitaine Hadddock, aux Saoudiens, on accepterait à la rigueur. Mais que l’on associe à des allumettes qui font tchchch ou prrrrout, plutôt mourir! Le Sahara ne sera jamais assez aride ni assez sablonneux pour boire cette honte!
On passa enfin aux « questions diverses ». Quelqu’un demanda: « Quand est-ce qu’on pourra aller se balader en avion? ». On lui répondit que les questions étaient certes diverses mais pas idiotes. Il répondit: « Ah bon » et la ferma. Quelqu’un sortit un rasoir G2 et demanda si quelqu’un pouvait le raser. On lui montra sa mère.
Un chameau demanda des Marlboro, un autre le nom du ministre du Développement Rural. Un chameau à lunettes exhiba un numéro de Mauritanie-Demain où il y avait un stupide article d’un sinistre individu dénommé Habib et intitulé « Lettre Ouverte à un Chameau ».
Aucun membre de l’assistance ne connaissait ce Habib-là et tous tombèrent d’accord que le monde était plein de fous. Ils décidèrent quand même de lui répondre. Habib n’a pas encore reçu la lettre (c’est une Note de la Rédaction) mais de source bien informée elle sera là dans deux semaines, incha Allah.
La dernière question diverse fut de savoir qui déposerait les jeunes chamelles chez elles. Tous les mecs se proposèrent. Ce fut Big Bosse qui trancha: Ce sera lui. Le pouvoir ça se cultive, bande de chameaux! Le Prochain Congrès se tiendra au Stade de la Capitale. En attendant, on bosse.
Habib Ould Mahfoudh
(1) Société Nationale d’Eau et d’Electricité
(2) Société Mauritanienne de Gaz
Source : www.noorinfo.com
Mise en place de la commission d’enquête parlementaire : vers la déchéance d’Ould Abdel Aziz !
C’est avec une rapidité déconcertante que le parlement mauritanien a approuvé, à l’unanimité, la fondation d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’éplucher divers dossiers dont la gestion, sous le magistère de l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz, est suspectée d’irrégularités. Une Première dans les annales de la République Islamique de Mauritanie. En attendant que la commission se penche sur lesdits dossiers, livre ensuite ses conclusions et les transmette à la justice, la décision de fonder cette structure suffit, à elle seule, à évoquer la «déchéance » de Mohamed Ould Abdel Aziz. Omnipotent et omniprésent durant ses onze années à la tête de son pays, alors encensé par nombre de ceux qui le vouentÂÂÂ aujourd’huiÂÂÂ aux gémonies, le voici nu, après avoir réalisé ou, du moins, favorisé uneÂÂÂ alternance pacifique, le 22 Juin dernier. Et l’on ne peut s’empêcher de penser au précédent en Angola où les fils et gendre du Président sortant, ami lui aussi de celui qu’il choisit comme successeur, sont priés de s’expliquer sur le pillage organisé des ressources duÂÂÂ pays.
De fait, après avoir perdu la première bataille – contrôle de l’UPR – contre son dauphin et ami de quarante ans, l’ex-président de la République mauritanienne pourrait se retrouver devant la justice pour s’expliquer sur sa gestion. C’est, en soi, une humiliation pour quiconque présida aux destinées de son pays. Et d’autant plus humiliant, en l’occurrence, que le destin d’Ould Abdel Aziz est entre les mains de certains de ceux qu’il n’avait pas manqué, lui, d’humilier et devant lesquels il aura à justifier, une fois encore, les sourcesÂÂÂ d’une richesse qu’il déclare avoir acquise « licitement » durant son règne. Avec, au premier rang de ceux-ci, le député Yahya ould Ahmed El Waghf, un des neuf membres de la commission d’enquête. On se rappelle que cet ancien Premier ministre de Sidi Cheikh Abdallahi fut envoyé au bagne au lendemain du coup d’État du 6 Août 2008. Avec ce commentaire aussi blessant qu’ironique d’Ould Abdel Aziz, à l’adresse de ceux qui réclamaient sa libérationÂÂÂ : «ÂÂÂ il lui faut consommer le riz avarié que son gouvernement a acheté pour la SONIMEXÂÂÂ ».ÂÂÂ
Réclamée par l’opposition siégeant à l’Assemblée nationale, la commission d’enquête parlementaireÂÂÂ aura la redoutable tâche d’établir s’il y a eu ou non des irrégularités dans la passation de certains marchés (gré à gré), dans la gestion de diverses institutions ou projets, dans la vente du patrimoine de l’État, etc. Accablant pour l’ex-Président… s’il accepte de s’expliquer devantÂÂÂ des gensÂÂÂ qu’il a parfois contribué à sortir de l’ombre. Tout le monde connait le tempérament d’Ould Abdel Aziz, l’homme n’acceptera certainement pas de se laisser « humilier ». Et pour ne pas en arriver là, il préfèrera peut-êtreÂÂÂ « entrer dans les rangs » et négocier avec son successeur. Restituer les fonds qu’il est présumé avoir détournésÂÂÂ ?ÂÂÂ Sous son règne, beaucoup de fonctionnaires accusés à telle enseigne furent libérés après avoir remboursé tout ou partie desdits montants. Mais l’opinion publique acceptera-t-elleÂÂÂ cette solution à l’amiable ?
D’autresÂÂÂ questions taraudent aujourd’hui les MauritaniensÂÂÂ : l’ex-PrésidentÂÂÂ acceptera-t-il de répondre à la convocation de la commission, voire de la justiceÂÂÂ ? Quelle attitude adopteront ces deux institutionsÂÂÂ ? Quelle sera celle du président de la RépubliqueÂÂÂ ? Ould Ghazwani a pris l’engagement de restaurer le Droit, il est aujourd’hui très attendu là-dessus. L’acceptation, par le Parlement, de fonder une commission d’enquête est un pas importantÂÂÂ ; une première réponse à la demande de l’opinion, est-on tenté de dire. Mais, si laÂÂÂ majorité parlementaire en aÂÂÂ approuvé la fondation, le gouvernement n’en entravera-t-il pas le fonctionnement ? Attentifs, les Mauritaniens attendent de bonnes réponses. C’est dire qu’une grande partie de la crédibilité du nouveau pouvoir est en jeu. L’autre partie, c’est déjà cette impression de non-changement au sommet de l’État et… dans les marmites de trop de citoyens.
DL
LE CALAME
Procès en destitution : le Sénat américain acquitte Donald Trump
France24 – Le Sénat américain a prononcé mercredi l’acquittement de Donald Trump au terme de son procès en destitution. Les parlementaires ont voté “non coupable” concernant les deux chefs d’accusation retenus contre le président des États-Unis.
Le Sénat américain a acquitté Donald Trump, mercredi 5 février. Sans surprise, les parlementaires ont jugé le président des États-Unis non coupable concernant deux chefs d’accusation : abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès.
La Chambre haute a jugé le président non coupable d’abus de pouvoir par 52 voix contre 48, reflet quasi fidèle du rapport de forces entre la majorité républicaine et la minorité démocrate, Mitt Romney étant le seul républicain à se ranger du côté des démocrates.
Elle a ensuite jugé le président non coupable d’entrave aux travaux du Congrès par 53 voix contre 47.
Donald Trump était le troisième président des États-Unis à faire l’objet d’un procès en destitution après Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, tous deux ayant eux aussi été acquittés.
Ce vote met fin à une procédure initiée cet automne par les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, et concrétisée par la mise en accusation formelle du président américain le 18 décembre dernier en séance plénière.
Il était accusé d’avoir fait pression sur son homologue ukrainien Volodimir Zelenski et conditionné le déblocage d’une aide militaire à l’ouverture par les autorités ukrainiennes d’enquêtes contre Joe Biden, son possible adversaire démocrate à l’élection présidentielle de novembre prochain.
Avec Reuters
FRANCE24