Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Flamnet-Agora : Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie: Quelles réponses aux fadaises de nos détracteurs? Par Mamadou Barry et Yakhya Thiam

 

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 Depuis que les FLAM ont décidé de se redéployer en Mauritanie, et après avoir dépêché le Vice-President sur le terrain pour préparer ce retour, l’organisation fait l’object de vives critiques, quelques fois, dépassant même l’entendement humain. J’avoue que nous étions tenté de réagir de manière brutale par des boutades ou des slogans à la mesure de ces calomnies envers des hommes d’une intégrité reconnue par tous ceux qui les connaissent. Mais, finalement on a jugé que la réponse appropriée aux critiques, même de mauvaise foi, c’est celle qui éclaire et/ou édifie n’importe quel lecteur objectif. En effet, certaines de ces diatribes nous incitent à penser à des thèmes importants tels que les rapports entre la lutte interne et la resistance extérieure, les notions de valeurs morales dans une lutte de libération, ainsi que la culpabilisation des victimes par leurs détracteurs. Nous donnerons une attention particulière au premier point annoncé et nous nous permettrons de commenter certaines de ces attaques.

 

 

Bien qu’à leur création les FLAM n’étaient pas destinées à s’exiler, aujourdhui c’est une évidence, les FLAM sont unealt organisation en exil. Pour certains, ce seul fait suffit pour disqualifier ce mouvement à la prétention à tout crédit dans la lutte pour l’égalité en Mauritanie. De ce fait, les Flamistes ne pouvaient être que des experts dans la recupération du travail accompli par les organisations évoluant à partir de l’intérieur du pays. Cette position ne pouvait voir que de l’antagonisme dans les relations entre les partis internes et les FLAM. Et pourtant, cette manière de voir n’est ni bénéfique pour les besoins de la cause, ni réaliste compte tenu des faits . En effet, les FLAM considèrent que la lutte contre la discrimination raciale est un devoir pour chaque citoyen. Et, à l’image de la France sous l’occupation pendant la deuxième guerre mondiale, la collaboration entre une aile intérieure et l’aile extérieure des résistants contre le système oppressionniste de la Mauritanie devenait une obligation pour résussir leur combat. C’est pour cette raison que les FLAM ont travaillé inlassablement pour maintenir des relations sincères avec les différentes organisations politiques et humanitaires de l’intérieur militant pour la même cause. C’est d’ailleurs ce qui justifiait ce témoignage poignant de feu Mamadou Samba Diop dit Murtudo à l’intention de l’organisation quand il disait que“les Flam sont un parti d’avant-garde qui pose de vrais problèmes et qui propose de vraies solutions”.

 

Alors, nous pensons objectivement que les choses sont claires, nous ne devons pas voir de l’antagonisme entre le travail interne et les FLAM, mais plutôt une complémentarité entre les deux. Dès lors, comment comprendre les critiques dirigées contre les FLAM. Pour se faire, nous allons revenir sur l’essentiel de ces critiques; en l’occurrence, la responsabilite de l’organisation dans la souffrance des opprimés.

 

 

 

Les FLAM sont incriminées par certains de nos détracteurs comme responsables du malheur des populations opprimées mauritaniennes. Hier, c’était le pouvoir raciste qui était l’auteur de ces campagnes ignobles contre les FLAM. Aujourdhui, malheureusement, ce sont des individus supposés être des alliés naturels qui viennent joindre leurs voix à celles des baathistes et des nasseristes pour dénigrer les FLAM. Quand Taya et son régime empêchaient les enfants noirs de s’inscrire dans des écoles publiques sous prétexte que leur péres étaient responsables de leur sort, puisque criminels, leur objectif était de blâmer les victimes et de rendre responsables les enfants de l’action de leurs parents. Phénomène connu par les juristes sous le vocable de “responsabilite in- solidum”, solidarité dans les crimes commis par un autre. Les FLAM avaient dénoncé cette pratique en son temps. Dans une de leurs interventions à Génève en 1993, pendant les travaux de la sous-commision des Droits de l’Homme, elles fustigeaient ce comportement des autorites mauritaniennes. D’ailleurs en Mauritanie, c’est une répetition de l’histoire, car quand Thierno Souleymane Baal (paix à son âme) faisait renoncer au peuple du Fuuta le paiement du tribut connu sous le nom de “Muudo Horma”, les maures pillaient et incendiaient des villages entiers en représailles. Ainsi, ils tentaient de créer une dissension entre la population du Fuuta et leur leader. Ces pratiques de la part des bourreaux sont universellement connues. Sans aucune prétention de notre part, de faire une analyse de la pschycologie de ces détracteurs, on peut penser qu’ils ont fini par s’identifier aux bourreaux de notre pays. Alors , très vite les FLAM sont passées de victimes et de héros de la résistance au statut de responsables de leurs propres malheurs et ceux des autres opprimés, comme dirait l’expression pulaar “nay njardi laaceeje”! Ainsi, les Flam “doivent faire amende honorable a l’endroit des paisibles citoyens”. Si on suivait leur logique, il n’y aurait pas une personne, ou une organisation qui serait épargnée dans le pays. Ainsi, Ahmed Daddah et L´UFD seraient responsables de la mort de Ibrahima N’Diaye dit James et Abdoulaye Mbéri Sarr après les manifestations de Nouadhibou en janvier 1992 contre les élections truquées de Taya. Abdoul Birane Wane et TPMN seraient responsables de la mort du jeune Lamine Mangane. Birame Ould Abeid et IRA seraient responsables des arrestations de leurs militants après chacune de leurs manifestations. Enfin Ibrahima Moctar Sarr et AJD/MR seraient responsables des grenades lacrymogènes reçues par des manifestants à chaque fois qu’ils organisent une protestation. Voyez vous comme c’est aberrant de vouloir incriminer les victimes. Pour nous, c’est le système discriminatoire mauritanien qui est le seul responsable de nos déboires. Aujourdhui, il ne devrait plus y avoir de doute puisque l’Etat mauritanien lui-même a déjà reconnu ses forfaits.

 

Nous pouvons dire que ces assertions résultent de l’ignorance ou de malhonnêteté de leurs auteurs. Quand ils sont à court d’arguments et qu’ils n’ont pas des faits pour refuter les thèses avancées par les Flam, ils se résolvent à invoquer le contexte de la situation. Par exemple, ils diront que dans une réunion de commémoration de la disparition de feu Mamadou Samba Diop-Murtudo- (paix a son âme) il est anormale de parler de politique. Seulement, ils oublient qu’il s’agit de la Mauritanie, un pays où il n’y a jamais de réunion sans politique. Ils ont oublié encore que Murtudo a depuis longtemps franchi le pas du culturel au politique. C’est Baaba Leñol (le nom qu’on lui a donné ici aux USA) lui même qui disait “nous devons combattre le racisme sous quelque forme qu’il se manifeste, de nous impliquer dans les batailles culturelles pour éradiquer l’ignorance car politique et culture sont dialectiquement liées” (13 octobre 2008 Flamnet).

 

Bien que nous soupçonnions que ces détracteurs aient d’autres motivations inavouables, nous sommes toujours optimistes en leur capacité de se ressaisir et de travailler positivement dans l’esprit d’unification des forces patriotiques et progressistes du pays; Puisque nous sommes convaincus que pour vaincre définitivement ce système de discrimination raciale en Mauritanie, nous avons besoin de toutes les énergies disponibles.

 

La lutte continue!

 

 

Mamadou Barry conseiller du président des Flam &Yakhya Thiam-membre du conseil national des Flam.

Flam USA

www.flamnet.info

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