
Les Dockers ne demandent qu’une légère revalorisation de leur travail, en rehaussant le prix de portage à la tonne de 1 à 3 UM, une participation à la gestion du Bureau de la Main d’oeuvre portuaire (BEMOP) par qui viennent tous leurs malheurs, des conditions décentes et humaines de travail, l’accès aux soins médicaux par l’équipement du dispensaire du travail et la mobilisation d’une ambulance pour parer à tout éventuel accident. Le gouvernement, face aux malheurs des dockers reste inerte, jouant le jeu des hommes d’affaires qui profitent depuis des décennies de la force gratuite des dockers. Ce qu’aujourd’hui, ces derniers n’acceptent plus, réclamant une révision des conditions de leur travail, conformément à la législation nationale et internationale. Cette crise offre ainsi l’opportunité à tous les chasseurs de crise, partis politiques, syndicats, associations de défense des droits de l’homme, pour s’accaparer de la cause pour des besoins personnels. Les dockers dénoncent d’ailleurs cet opportunisme malsain de ceux-là qu’ils accusent d’avoir toujours marchandé leur cause, notamment les syndicats, sans leur avoir jamais apporté satisfaction.
Plusieurs organisations et des syndicats ont dénoncé cet esclavage institutionnalisé des dockers et affirment suivre de près l’évolution de leurs revendications. Is condamnent ainsi les subterfuges et les manières détournées de l’administration mauritanienne qui cherche à protéger les intérêts des hommes d’affaires, ces esclavagistes des temps modernes, dont l’intérêt essentiel est de s’enrichir sur le dos des couches les plus faibles et les plus vulnérables. Ces organisations demandent à ce que les partis politiques, les syndicats et les organisations de défense des droits de l’homme, s’éloignent du mouvement des dockers, et de les laisser eux-mêmes résoudre leur problème, car ils en connaissent plus que quiconque les soubassements. Il est enfin demandé à l’Etat de jouer son rôle d’arbitre impartial et neutre, sans offrir le poids de ses institutions et sa force répressive aux « esclavagistes » du Port qui ont assez sucé le sang des dockers.
MOMS
Source: noorinfo