Logique paradoxale de nos Hommes politiques.
Ils disent appeller au dialogue entre maliens, sans pouvoir trouver les interlocuteurs crédibles, ni concilier les agendas, incompatibles, des bélligérants !
- Ils disent s’opposer à l’intervention militaire étrangère en perspective, au nord du Mali, demandant aux maliens de régler eux-mêmes leur problème, non sans savoir que les rapports de force sont inégaux, que l’armée malienne, écrasée, et le MNLA, chassé du nord, ne font pas le poids devant les jihadistes !
- Ils disent refuser de s’impliquer dans cette intervention militaire, sans ignorer pourtant que les principaux dirigeants et un nombre important de militants de ces groupes jihadistes sont des mauritaniens, dont des détenus salafistes, liberés de nos prisons par complaisance, sur pression de faux- cheikhs islamistes !
- Ils disent redouter les conséquences de cette intervention étrangère, en passant sous silence, celles bien plus graves d’une consolidation de ces groupes islamiques, tant pour la sous-région ouest- africaine que pour la Mauritanie qui sera, immanquablement, leur seconde cible !
- Ils disent condamner la junte militaire de Bamako, non sans frôler la collusion avec cette même junte, dans le refus, partagé, de l’intervention des forces étrangères qui, seules, sont en mesure de déloger les jihadistes !
- Ils fustigent les attaques antérieures de l’armée mauritaniènne menées contre les bases jihadistes, en territoire malien , sans considerer qu’en matière de stratégie militaire, l’attaque est parfois la meilleure des défenses !
- Ils disent sécuriser, en cas de conflit, cette frontière infinie par manque de réalisme, pour surestimer nos moyens qu’ils savent dérisoires, et mal apprecier les effets d’une pression intense sur des éléments d’une troupes émiéttée, en déroute !
- Ils suggèrent que l’armée malienne reste seule maitresse du jeu sur le terrain , sans mesurer tous les risques, prévisibles, sur la sécurité des populations civiles touaregs ! Si, comme on l’observe, des Etats sont gagnés par la revanche, que prédire d’une Armée, blessée dans son amour propre, operant sans témoin, en territoire ennémi ?
- Ils soutiennent l’auto-détérmination des populations Sahroui et les révendications autonomistes des Touaregs , légitimes à leurs yeux au regard de l’histoire et des identités differentes , mais face à la question négro-africaine, pourtant toute similaire, cette logique disparaît !
Devant la situation malienne, l’ambiguité et l’incohérence de ces positions tiennent à la difficulté de ces partis politiques à cacher leur jeu : soutenir, à mots couverts, sans trop se faire démasquer, le MNLA dans sa revendication autonomiste, jugée légitime, tout en feignant de témoigner à Bamako compassion et solidarité, requises entre voisins, en pareil cas ; incohérence également sur notre question interne qui tient à leur incapacité à se départir du subjectivisme dès que la tribu ou l’ethnie sont en cause!
Questions périphériques, fausses priorités, logique à deux vitesses, hypocrisie, voilà ce qui caractérise le débat interne … comme toujours !
La lute continue!
Bara Ba
03-Janvier -2013