Devoir de mémoire: Alhadji Mahmoud Bah de Djeol par Ndiaye Saïdou Amadou
Rappelons-nous, en devoir de mémoire, qu’il y a trente-six ans que le grand phare de l’islam, l’astre éclatant du savoir, le repère incontestable des érudits, Alhadji Mahmoud Bah de Djeol(que la miséricorde d’Alla soit sur lui) avait rendu l’âme à Dieu, le 04 janvier 1978.
Rappelons-nous, en devoir de mémoire, qu’il était celui que les savants avaient surnommé Aigle Impérial qui avait donné la première impulsion des Ecoles Alfalah dans les pays de la Mauritanie, du Mali, du Sénégal, de la Guinée, du Sierra-Leone, du Congo RDC et du Gabon, vingt ans avant l’indépendance de la Mauritanie, afin d’y enseigner la langue arabe et par la même occasion, répandre l’islam en Afrique.
Rappelons-nous, en devoir de mémoire, que c’est lui qui avait transmis le savoir à la plupart de ces flambeaux de la langue Arabe, aujourd’hui vivants ou disparus laissant un héritage considérable de savoir dans les pays de la sous-région. Parmi lesquels, on peut citer de hauts cadres compétents, de magistrats de renom, d’imâms de mosquées dignes de référence et de grands marabouts érudits.
Rappelons-nous, en devoir de mémoire, que c’est ce patriote hors pair qui avait fait échouer le plan du gouvernement mauritanien contre la transcription des langues nationales malgré tout le trésor intellectuel qu’il a et la référence qu’il est dans la langue arabe.
Rappelons-nous, en devoir de mémoire, que Cheikh Souleymane Ball avait libéré le Fuuta Tooro de la tutelle de Horma, Cheikh Oumar Tall avait combattu pour la propagation de la religion et de la secte tijjaniya et Alhadjii Mahmoud Bah a délogé l’ignorance et promu la langue arabe dans le pays des Ɓaleeɓe.
Quand un arbre géant tombe, beaucoup d’oiseaux se perdent mais quelle que soit la situation, à travers le temps et l’espace, on doit lui reconnaître le rôle du grand chêne qui avait donné de son ombre aux voyageurs épuisés, de la source aux eaux douces et limpides sur les longues pistes du désert et de la cuisine tant appétissante et bien équilibrée pour les affamés.
Qu’Alla, le clément, le miséricordieux ait pitié de lui afin de pardonner ses péchés. Que son âme repose en paix, ainsi que tous les musulmans, comme lui rappelés à Dieu. Que la bénédiction divine soit sur sa famille et qu’elle vive très longtemps après lui. Amin
N’diaye Saïdou Amadou
Gelongal Fuuta