Une ouverture parlementaire très mouvementée
La session parlementaire 2012/2013, pourtant qualifiée “d’ordinaire”, a été ouverte, le lundi 12 novembre, dans des conditions fort particulières.
Pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie qu’un parlement est prorogé d’un an après expiration du mandat des députés et sénateurs. L’article 47 de la constitution fixe ce mandat à cinq (5) ans pour les députés et à six (6) pour et les sénateurs.
C’est encore une première qu’un président de la haute chambre du Parlement s’absente lors d’une séance d’ouverture après y avoir convoqué les sénateurs. Ba M’baré séjourne actuellement en France “pour des soins médicaux”.
L’ouverture était également marquée par l’interpellation du premier ministre par des députés de l’opposition sur les circonstances de la blessure par balle du président Mohamed Ould Abdel Aziz, sur l’état de santé de ce dernier et sur le “vide juridique” au sommet de l’exécutif.
Comme la séance a été aussitôt suspendue après le discours d’ouverture du président de l’Assemblée nationale, lesdits députés ont adressé leur question écrite au premier ministre, une question signée par les groupes parlementaires de l’opposition pour lui revêtir un caractère d’urgence. Et dans leur conférence de presse juste après la séance, l’opposition a encore remis en cause la version officielle de la blessure du président Aziz, estimant que les populations n’ont pas eu la bonne information.
Parallèlement, l”ouverture a été marquée par plusieurs manifestations. On en note celles du mouvement des jeunes du 25 février, de la Jeunesse de la Coordination de l’Opposition Démocratique, des professeurs du Secondaire et des retraités de l’Armée. Ils annonçaient “les obsèques des institutions constitutionnelles” dénonçaient “la prorogation anticonstitutionnelle du mandat parlementaire” ainsi que “des affectations arbitraires d’enseignants” et le “détournement de fonds alloués par l’OTAN à la Mauritanie”.
Source: Al Akhbar