Vu de Bamako, la guerre semble irréversible, n’en déplaise aux négociateurs de Ouaga et Alger

Cette réunion s’est ouverte à Bamako le mardi 30 novembre 2012. Le chef d’état-major de la Force en attente de l’Union africaine (FAA), le Général guinéen Sékouba Konaté, qui avait été annoncé à l’ouverture n’a plus effectué le déplacement. Son arrivée à Bamako ce dimanche 4 novembre nous a été cependant confirmée par un de ses proches collaborateurs qui a déjà pris ses quartiers à Bamako depuis samedi.
KOACI.COM apprend que l’avion transportant le Général Sékouba Konaté doit atterrir à l’aéroport de Bamako Senou aux environs de 13 h30 mn, selon nos sources proches du général guinéen, qui sont déjà à Bamako en éclaireur.
Comme le général guinéen, Pierre Buyoya, haut Représentant de l’Union africaine, est attendu à Bamako, dépêché par la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. De sources proches de l’Organisation à Bamako, des représentants de l’ONU et des partenaires du Mali ne seront pas en marge de ce rendez-vous de Bamako.
De la réunion des experts internationaux qui prend fin aujourd’hui doit sortir un plan d’intervention militaire attendu par le Conseil de Sécurité des Nations unies pour donner son feu vert au déploiement des forces étrangères au Mali. Ce plan opérationnel (bâti sur la base du concept stratégique qui a été soumis au groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali le 19 Octobre dernier) doit être présenté au Conseil de sécurité le 26 novembre prochain pour être dans le délai de 45 jours fixé par cet organe dans sa résolution 2071 du 12 Octobre.
L’intervention militaire au Mali est-il inéluctable ? La réponse est oui selon le ministre de la défense et des Anciens combattants du Mali le Colonel Major Yamoussa Camara selon lequel «la guerre est inévitable. Mais dans tous les cas, comme on le dit, toutes les guerres se terminent toujours autour d’une table de négociation.
Le Mali est dans cette logique- là. On est prêt à négocier, mais négocier avec qui ?», s’est il interrogé lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion des experts mardi dernier. Selon lui, le Mali est prêt à négocier avec les groupes armés qui sont maliens, mais qui n’auront pas posé d’exactions inadmissibles à l’encontre des populations et qui acceptent l’unité nationale et l’intégrité territoriale et surtout qui acceptent le caractère laïc et la forme républicaine de l’Etat. Doit-on comprendre alors que les négociations de Ouagadougou et d’Alger ne sont que de façade aux yeux des militaires maliens, qui se résolvent de jour en jour au combat inévitable et qui affutent leurs armes en conséquence.
Source: Kaoci
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