Daily Archives: 29/01/2025
Samba reagit sur l interview de Hindou Mint Ainina
J’ai lu, avec plaisir, le commentaire ramassé de l’interwiew de Hindou Mint Ainina dans un média national.
Contenu intéressant mais sans surprise, venant de cette Dame au courage et à l’ honnêteté intellectuelle éprouvés pendant les années de plomb, avec Al Bayane. Sa posture, son souci permanent de l’unité nationale et ses tentatives de la colmater pendant son éphémère séjour au ministère de la culture, lui vaudront d’être éjectée très vite de ce poste par son gangster et chauvin de ‘’Boss’’.
C’est à l’œuvre qu’on juge l’ouvrier disait quelqu’un. Hindou a , depuis, convaincu et rassuré l’opinion négro africaine …
Le hic toutefois dans son propos c’est quand elle tente de convaincre sur l’intention de ses chefs et grands chefs sur le projet national qui , eux , n’ont rien prouvé jusqu’ici , et pour lesquels L’Unité nationale -la vraie- constitue, à mon avis , le cadet des soucis !
En effet, qu’observe-t-on depuis 2019 avec Ghazouani ?
Des mots rien que des mots, des intentions généreuses qui tranchent, radicalement, avec les actes posés, que traduit un chauvinisme poussé, exacerbé au quotidien, exprimé, chaque jour, par un blanchissement méthodique et appliqué du gouvernement et de son administration dans ses démembrements.
Hindou s’essaye à nous convaincre sur les intentions de ce Président de ‘’dialoguer’’ et de trouver des solutions aux grands problèmes de l’heure …Mais s’il existait chez ce dernier une volonté politique réelle, sans cachotteries, de s’atteler sérieusement à la résolution des problèmes de fond, ces questions controversées, comme la loi d’orientation sur l’éducation ou celle portant sur les partis politiques, attendraient le dialogue ! On ne chercherait pas par ailleurs , comme c’est actuellement le cas, à trouver des ‘’solutions ‘’ en catimini au problème du ‘’ Passif humanitaire ‘’ !
Non, nous voulons bien la croire, mais nous sommes sceptiques, par la force des choses. Car il n’est pas sûr que l’esprit qui l’anime soit celui de ses supérieurs. Certains signes ne trompent pas…Si c’était le cas elle n’aurait pas été ravalée et gardée au rang de conseillère – poste de garage- et de surcroît conseillère d’un Premier ministre .
Bref, nous attendons des actes, rien que des actes pour prouver la bonne foi de ceux -là qui nous gouvernent et dont elle tente de nous vendre l’image et les intentions ….
Samba Thiam
Président des FPC.
(je reviendrai sur la declaration du 1er ministre au parlement inchallah )
Hindou Mint Ainina clarifie le dialogue politique en Mauritanie dans un contexte tendu
Invitée hier soir sur le plateau de l’émission « Zoom sur », présentée par le journaliste Cheikh Ould Zeinlessem sur la TVM, Hindou Mint Ainina, conseillère du Premier ministre chargée des affaires politiques, s’est exprimée sur le dialogue politique en Mauritanie. Cette intervention intervient alors que l’Assemblée nationale examine une loi controversée sur les partis politiques, qualifiée par « liberticide »
Un engagement réitéré par le président
Dans son allocution, Hindou Mint Ainina a rappelé que le dialogue politique est une priorité affirmée par le président de la République lors de son discours du 28 novembre dernier. Elle a souligné que cette volonté de dialogue est soutenue par une concertation permanente entre les différents acteurs politiques : à savoir le président, le Premier ministre, les partis politiques et le ministère de l’Intérieur.
« Ce dialogue politique, c’est un engagement. Il appartient aux protagonistes de le structurer et d’apporter des solutions aux grandes questions nationales, » a-t-elle affirmé.
Une réforme attendue des partis politiques
Au cœur du débat actuel se trouve un projet de loi visant à revoir le cadre organisationnel des partis politiques. Hindou Mint Ainina a rappelé que cette révision répond à une demande récurrente des acteurs politiques. Selon elle, il est nécessaire que les partis deviennent de véritables institutions capables de former une classe politique structurée, au-delà de l’informel.
« Les partis doivent être des lieux d’échanges d’idées, de propositions et de dialogue interne. Il est temps que les partis cessent d’être des structures centrées sur des individus pour devenir des groupes réfléchis et organisés », a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que le gouvernement est ouvert à toute proposition constructive venant des partis, notamment sur des thèmes comme l’organisation politique, la gouvernance ou encore le processus électoral. Hindou Mint Ainina a toutefois précisé que l’enjeu du dialogue va aujourd’hui bien au-delà des élections.
Une réflexion sur les grands enjeux nationaux
Pour la conseillère, ce dialogue doit être l’occasion de s’interroger sur le mode de gouvernance du pays, en abordant des sujets fondamentaux tels que l’unité nationale, la diversité culturelle, et la lutte contre les discriminations.
« Il s’agit d’unir les citoyens dans l’égalité et la dignité tout en respectant leur diversité culturelle. Nous devons combattre les discriminations sous toutes leurs formes, qu’elles soient raciales, liées à l’esclavage ou aux droits humains. »
Elle a également insisté sur l’importance des libertés fondamentales, notamment celles d’expression et de presse, comme piliers du dialogue et de la construction d’une société républicaine forte.
Une ouverture vers des propositions concrètes
Hindou Mint Ainina a conclu en appelant à une mobilisation collective des acteurs politiques pour atteindre des objectifs communs. « Le gouvernement est réceptif aux propositions positives qui permettront d’améliorer la gouvernance et de renforcer les bases de l’unité nationale », a-t-elle souligné.
Cette intervention de la conseillère intervient dans un contexte où les tensions autour de la loi sur les partis politiques restent vives. Il reste à voir si le dialogue pourra surmonter ces divergences et poser les jalons d’une transformation politique profonde en Mauritanie.
Ahmed Ould Bettar
Non à la loi de la jungle !
Le dimanche 27 Janvier, au sortir d’une émission sur TTV, Hanevy ould Dahah, le directeur de celle-ci, a été violemment agressé par un jeune homme venu avec l’intention manifeste d’en découdre avec lui. L’excité dont l’entreprise avait gagné, il y a quelques années, le marché de réhabilitation d’un quai au Port de Nouadhibou mais n’avait pas respecté ses engagements – provoquant l’annulation du contrat et le lancement d’un nouvel appel d’offres – se considère victime d’un acharnement de la part du célèbre journaliste. Subite et d’une violence inouïe, l’agression a suscité de vives réactions. C’est la première fois, en effet, en 34 ans de liberté de la presse, qu’un professionnel des media est attaqué dans l’exercice de ses fonctions. On croyait, un peu naïvement peut-être, que ces pratiques d’un autre âge n’avaient plus cours dans un monde civilisé et que la loi de la jungle avait cédé la place à celle d’un État de Droit.
Certes, celui-ci éprouve bien des difficultés à imposer ses règles en Mauritanie et c’est à tout le moins le devoir de la presse libre – le quatrième pouvoir de toute démocratie – de l’y aider. Un appui singulièrement nécessaire en ces temps de lutte acharnée contre la gabegie, la corruption et les passe-droits. Notamment en dénonçant les pratiques douteuses dans la passation et l’exécution des marchés publics. S’agissait-il, en l’occurrence de cette lamentable affaire, de dissuader les journalistes d’accomplir leurs tâches ? On ne peut pas ignorer l’hypothèse que le jeune écervelé ait pu être manipulé par de plus discrets prédateurs de la chose publique, inquiets du combat mené par la presse aux côtés de l’État.
On attend donc de celui-ci qu’il réagisse sans tarder, en frappant juste et fort contre de telles intimidations. Une réponse immédiate, claire et vigoureuse, que tous nos confrères soutiendront sans faillir. Ensemble, conscients des enjeux cruciaux pour notre démocratie. Il nous faut mobiliser tous les pouvoirs de celle-ci – exécutif, législatif, judiciaire et médiatique – afin d’éradiquer au plus vite les séquelles de la loi de la jungle. Pas de faux-fuyants : la fermeté est ici de rigueur !
Ahmed ould Cheikh
le calame