Daily Archives: 08/01/2022
Editorial Vœux pieux ?
Une année s’achève, une autre commence. L’occasion d’exprimer des vœux, comme il est de coutume. Qui, nous l’espérons, ne resteront pas pieux. Nous nous sommes souhaités une bonne année mais qu’avons-nous espéré pour notre pays ? Il en a pourtant bien besoin, de nos souhaits et de nos prières.
Prions donc pour que notre école redevienne ce qu’elle fut avant l’introduction des réformes de malheur ; prions pour que notre système de santé soit enfin capable de nous prodiguer des soins de qualité sans avoir besoin de s’exiler pour le moindre petit souci ; prions pour que notre Justice rende justice équitable ; que nos infrastructures soient enfin aux normes ; que nos responsables soient choisis sur des critères de compétence et d’honnêteté et non sur des bases tribalo-régionales ; que le recyclage des gabegistes s’arrête une fois pour toutes ; que tous les dossiers qui entravent notre vivre ensemble soient vidés, dans un esprit d’apaisement et de consensus ; que notre opposition retrouve sa fonction première ; que le dossier dit de la décennie soit enfin jugé et nos biens spoliés recouverts ; que l’espoir que nous avons perdu et que nous commençons à peine à reprendre ne soit pas déçu.
La liste pourrait s’étendre à l’infini. Nous avons besoin de presque tout… au moment où nous avons tout. Qu’est-ce qui nous fait donc défaut, alors ? Le choix des hommes. Celui des priorités. Et surtout s’y tenir, tenaces, persévérants. Au moment où nos voisins accomplissent des pas de géant vers le progrès économique, nous allons dans le plus grand désordre, tiraillés entre notre attachement au passé et nos désirs de consommation immédiate… Mais ce ne sont plus de simples tentes qu’il s’agit de dresser à la hâte : il faut bâtir posément des maisons, des immeubles, des édifices conçus pour durer et qu’il faut entretenir, jour à jour…
Ahmed Ould Cheikh
le calame
Mohamed ould Abdel Aziz doit encore rester plusieurs jours à l’hôpital avant de rentrer chez lui
La semaine dernière, Mohamed ould Abdel Aziz a subi deux opérations chirurgicales du cœur avec succès. Il est en convalescence au Centre nationale de cardiologie. A sa sortie, il pourra donc rentrer chez lui.
Mohamed ould Abdel Aziz ne retournera pas à l’école militaire où il était détenu depuis plus de six mois, a annoncé le ministère de la Justice vendredi 7 janvier par communiqué.
Le juge d’instruction a signé une ordonnance autorisant l’ancien président à rentrer à son domicile. Compte tenu de son état de santé, Mohamed ould Abdel Aziz est de nouveau en liberté provisoire, soumis à un contrôle judiciaire stricte.
Pour les proches, c’est évidemment un soulagement. Depuis des semaines, la fille et les sœurs de Mohamed ould Abdel Aziz dénonçaient ses conditions de détention comme dégradantes. « Je suis vraiment heureuse que mon père retrouve la liberté, a confié à RFI Asma Abdel Aziz, la fille de l’ancien président. Ce n’est qu’une liberté provisoire mais on espère que bientôt elle sera totale » a-t-elle conclu. La famille de Mohamed ould Abdel Aziz continue de demander qu’il puisse poursuivre ses soins à l’étranger.
Du côté, de la partie civile, Maître Brahim Ould Ebety, bâtonnier, à la tête du pôle des avocats de l’État constitué pour cette affaire, n’a pas souhaité commenter la remise en liberté provisoire de l’ancien président.
D’après ses proches, Mohamed ould Abdel Aziz, dont l’état s’améliore, doit encore rester plusieurs jours à l’hôpital avant de rentrer chez lui, où ses visites seront très surveillées, explique son avocat Mohamed Thaleb Khiar.
Par RFI