Monthly Archives: December 2021
Le combat de nos langues nationales: Reponse A SAKHO
Il y a quelques mois, j’avais fait une réponse détaillée à un texte de Monsieur Sakho sur la transcription des langues en Mauritanie. Mais après avoir vu sa récente vidéo, je crois que j’avais un peu ‘surestimé’ la nature intellectuelle de son propos !
La seule question que je me suis posée après avoir vu la récente vidéo de Monsieur Sakho à propos de la transcription des langues est de savoir si ce Monsieur était vraiment à sa place…
Sait-il vraiment de quoi il parle? Connait-il seulement les enjeux de cette gigantesque question sous ses aspects primordiaux?
Professeur? Okay. Mais on en connait des nullards aussi.Chercheur? Peut-être. Mais on en a vu des improductifs !Donc, on doit se référer aux oeuvres et à leur qualité. Quelles sont les siennes sur cette question? Quelles sont les siennes tout court?
Il ne faut pas permettre aux individus en mal de création intellectuelle de venir saborder une construction de plusieurs générations. Venir piétiner l’oeuf et empêcher sa maturation. Nous renvoyer plusieurs décennies en arrière. Le classique de l’improductivité, de l’infertilité intellectuelle. De celui qui vend une position académique (Dr, Prof, que sais-je encore) en lieu et place d’idées novatrices à même de faire fructifier le contenu de plus d’un demi siècle de lutte, de sueur et d’essais.
Ces langues sont une affaire de plus d’une vingtaine de pays. Aucune irresponsabilité idéologique, incarnée en une solution nationale, ne permet de les ‘localiser’ et d’y introduire des barrières aussi isolatrices. Si vous avez un peu de force, essayez de penser donc au-delà des frontières, ne serait-ce que pour vous conformer à la réalité de votre sujet. Et vous vous rendrez compte de combien grande est la bêtise consistant à vouloir adopter une transcription différente selon les pays. Sinon, vous pouvez continuer de jouer le rôle du guignol de l’histoire et de la marionnette d’une politique adoptée par un système qui affiche ses intentions de tailler la Mauritanie à l’image qui lui sied: tout devrait être arabe, sentir arabe, parler arabe, écrire arabe, chanter arabe. Vous resterez alors un pion à déplacer sur l’échiquier de ce système.
Mouhamadou Falilou Sy dit Pullo Gaynaako
Arrestations à Ngawlé : pour l’avocate Fatimata MBAYE, le transfert des détenus en prison est arbitraire
Alakhbar – Le déferrement des personnes arrêtées sur fond des incidents de Ngawlé, au sud du Trarza, est une décision arbitraire et nulle, a affirmé l’avocate Me Fatimata M’Baye, disant que la défense engagera les procédures nécessaires dans le cas de figure devant les tribunaux.
La Constitution protège le droit de manifester pacifiquement, a-t-elle assuré, soulignant que les autorités auraient dû respecter la loi au lieu de brutaliser les protestataires, qui ont manifesté contre l’expropriation de leurs terres.
Ces manifestants sont des villageois mais sont conscients de leurs droits garantis par la loi, a-t-elle ajouté, accusant les forces de sécurité de les torturer, blessant deux d’entre eux, qui ont été conduits à l’hôpital.
La police de la moughataa de Tékane, dans la wilaya du Trarza, a transféré le mardi dernier, 7 décembre courant devant le procureur de la République de la ville de Rosso, la capitale de la wilaya du Trarza, un groupe de personnes arrêtées, à la suite de manifestations organisées dans le village de Ngawlé.
Les renvoyés, au nombre de 9, furent déférés par la suite, à l’exception des blessés fracturés admis à l’hôpital, en prison.
Les manifestants avaient été arrêtés après avoir organisé un sit-in contre ce qu’ils ont appelé une confiscation de leurs terres arables et les tracasseries subies par leur village, situé près de la zone, relevant de Lexeiba 2.
Les familles des personnes arrêtées ont déclaré dans un bref communiqué, l’existence de pressions exercées par la police sur les interpellés afin de signer les procès-verbaux, où ils avouent avoir commis des actes criminels et vandalisé des biens publics et privés, disant qu’ils ont fermement refusé de les signer.
Traduit de l’Arabe par Cridem
Afrique : les principaux enjeux du 7e Forum sur la paix et la sécurité de Dakar
Le Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, 7ème du nom, s’ouvre, pour deux jours, lundi 6 décembre à Dakar, au Sénégal. Grand-messe de la réflexion sécuritaire, il réunira nombre d’acteurs politiques, militaires, de chercheurs, de raisonnables d’organisations publiques et privées.
Organisé sous forme de séances plénières et d’ateliers, l’événement sera centré autour des « enjeux de stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post-Covid ».
Le grand rendez-vous consacré à la défense et la sécurité en Afrique, chapeauté par le ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et le Centres des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) fait son retour après une année d’interruption en raison de la pandémie de coronavirus.
La crise sanitaire sera d’ailleurs l’une des thématiques centrales de l’événement au même titre que l’aspect sécuritaire. Si le Sénégal n’évolue pas quotidiennement sous le menace djihadiste, il dispose toutefois d’une frontière avec le Mali, en proie au terrorisme.
Enjeu du forum
La première édition de ce rendez-vous, historiquement placé sous l’égide du président sénégalais, Macky Sall, remonte à 2014, au lendemain de l’intervention française « Serval » au Mali.
Cette rencontre est devenue un événement incontournable où interviennent chercheurs, militaires, responsables de grandes organisations et décideurs politiques. Les discussions portent sur les enjeux centraux de la défense et de la sécurité sur le continent africain mais aussi sur la lutte contre la pandémie.
Quels intervenants ?
Plusieurs dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement mais également des ministres feront le déplacement. Parmi les plusieurs centaines d’intervenants attendus, les présidents sud-africain, nigérien et bissao-guinéen, respectivement Cyril Ramaphosa, Mohamed Bazoum et Umaro Sissoco Embalo.
Certains dirigeants d’institutions continentales seront également de la partie, à l’instar de Moussa Faki Mahamat, président de l’Union africaine, et de Charles Michel, président du Conseil européen.
Côté français, la ministre des Armées, Florence Parly, et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian feront partie de l’assistance. Interviendront également, entre autres, des représentants de l’administration américaine, la vice-ministre japonaise Takako Suzuki, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, ou encore le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares Bueno.
Le président du Comité international de la Croix Rouge, Peter Maurer, figure également sur la listes des personnes conviées.
Climat, djihadisme et coopération au menu de discussions
Ce grand rassemblera sera scindé en deux blocs, chacun départagé en une séance « plénière » et trois ateliers thématiques. Le premier bloc sera consacré aux « enjeux de stabilité post-Covid-19 : défis sécuritaires et nouvelles menaces ». Le second portera sur la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique « pour favoriser l’émergence. »
Parmi quelques-uns des thèmes abordés au cours des deux journées, la crise sanitaire. Les intervenants s’attarderont notamment sur la place et la contribution de l’Afrique dans la lutte contre les pandémies. Ils mettront également l’accent sur les dynamiques de coopérations internationales et interrégionales pour consolider la résilience ou encore sur la désinformation.
Autre enjeu crucial du moment des années à venir : l’impact de la démographie et du changement climatique. Seront questionnées les stratégies de lutte contre le réchauffement climatique, principal accélérateur des migrations, et le problème du chômage structurel touchant la jeunesse.
La montée des extrémismes violents sera bien évidemment au programme des discussions. Il s’agira de réfléchir aux réponses politico-militaires pour y remédier mais aussi aux façons de mutualiser les moyens et capacités (militaires, renseignements, humanitaires etc.) d’Etats voisins.
Enfin, un atelier sera exclusivement consacré à la maîtrise des espaces maritimes.
TV5 MONDE
Discours du 28 Novembre du President Ghazouani, radioscopie !
Discours du 28 Novembre du President Ghazouani, radioscopie ! J’ai lu le discours d’anniversaire du Président de la république..J’avoue être resté sur ma faim, une fois de plus. J’attendais quelque chose de solennel , de grande portée qui ressemblerait à une annonce qui pose une vision… J’avais espéré un discours du genre , je vous ai compris : ‘’ je reconnais qu’une minorité accapare les ressources et les richesses nationales au détriment de la majorité qui souffre ; je vous promets d’y mettre fin ! Je perçois à sa juste mesure la gravité de la tension sociale et de la fracture dans notre vivre-ensemble ; je m’engage à y faire face, résolument, afin que chaque communauté, chaque citoyen se sente pleinement mauritanien . Je m’engage à mettre fin tant aux pratiques népotistes qu’au désordre général et à l’impunité . Plus jamais des jeunes , des hommes et des femmes ne se verront molestés parcequ’ils ont manifesté, pacifiquement , pour réclamer leurs droits ’’ .Voilà ce que j’aurais aimé entendre .Mais rien de tout cela . Rien sur la question des terres -objet de tensions vives-, rien sur l’esclavage traitée avec complaisance , rien sur la souffrance des populations qui croît chaque jour que Dieu fait. A la place , un bilan sans épaisseur ni couleur , presque chétif ,décliné, comme par excuses , apparaissant , sur bien des plans, sous forme de vœux ou de promesses . Des réalisations plutôt sociales, des perspectives dressées, certes , mais abordées d’une manière décousue , portant sur des aspects sectoriels , sans lien…Je crois , pour ma part , que le Président passe à côté de l’essentiel … Même sur les dossiers qu’il aborde frontalement , telle la lutte contre la corruption , il y a à redire… Ainsi parle-t-il ‘’ d’instaurer la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption’’. Notez la conjonction de coordination ….qui laisse supposer que le rapport , profond, entre les deux termes semble échapper …Il parle de cette lutte contre la corruption sans le ton de fermeté nécessaire et pire , réduit la portée de la mesure par un mauvais message envoyé simultanément : ‘’il ne faut pas transformer cette lutte contre la corruption en un règlement de comptes’’. C’est la brèche ouverte qui tempère non seulement la portée de la décision que les filous ne manqueront pas d’exploiter, à fond, pour se protéger, mais qui, surtout , risque de gener les limiers , scrupuleux ou frileux de se voir accusés de partis pris … Bref, la mesure donne l’impression d’être prise, juste pour faire semblant , comme d’habitude , mais sans grande conviction …Au juste , pendant qu’on y est , pour convaincre les sceptiques et rassurer sur le sérieux de l’intention, pourquoi ne commencerait-on pas tout de suite avec ce qui est avéré, dans un passé récent , être de l’argent blanchi, massivement , ou issu de corruption ou de détournement des déniers publics ? Qu’est- ce qui empêche l’exploitation immédiate des derniers rapports de la Cour des Comptes ?Parce qu’il manque de vision d’ensemble , le Président se trompe manifestement de diagnostic sur bien des secteurs … Ainsi, ce n’est pas tant l’indépendance judiciaire qui est en cause, que le matériau ; Ce qui est en cause c’est le manque de sérieux dans ce que nous faisons , le goût, perdu, du travail lui même et du besoin d’ordre, l’absence de scrupules de conscience torturée, c’est tout cela qui a déserté nos administrations ! Il ne perçoit pas , toujours , que c’est le tout qui s’est écroulé , dont le secteur Judiciaire, de la Santé et de l’Education . C’est l’Etat , lui-même, qui est devenu déliquescent ou qui n’existe plus, pour reprendre Isselmou . Il perd de vue qu’il faut, pour redresser les choses , redresser tout l’ensemble en même temps …sinon c’est peine perdue !Je note, enfin, dans ce discours que le Président est, à nouveau, revenu sur le climat d’apaisement ayant prévalu et permis la gestation de l’initiative pour des concertations ; ce climat s’est manifestement évanoui maintenant avec la série de répressions de ces derniers temps qui se sont abattu sur des manifestants pacifiques. Il qualifie ce ‘’dialogue’’ en perspective d’inclusif et sans tabou , mais passe sous silence , à nouveau , le sort réservé aux conclusions qui en découleraient. Omission importante pour ne pas dire capitale qui , pour se répéter, fait tout de même tiquer…
Samba Thiam
29 novembre 2021.