Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Monthly Archives: January 2020

Iran : 32 morts dans une bousculade lors de l’enterrement de Soleimani

Iran : 32 morts dans une bousculade lors de l'enterrement de SoleimaniUne bousculade a fait au moins 32 morts mardi lors de l’enterrement du général iranien Qassem Soleimani dans le sud-est de l’Iran où une foule réclamait vengeance aux cris de “Mort à l’Amérique”, pendant l’hommage au militaire tué en Irak par une frappe américaine.

“Malheureusement […] 32 de nos compatriotes ont perdu la vie à ce stade sur le chemin” qu’a emprunté le cercueil de Soleimani, a déclaré sur la télévision d’Etat Pir Hossein Koulivand, chef du service national des urgences iraniens.

Il a ajouté que 190 personnes avaient été blessées.

Le centre de Kerman, ville natale de l’officier qui doit y être enterré dans l’après-midi, était envahi mardi par une marée humaine semblable à celles ayant déferlé dimanche et lundi à Téhéran et dans les autres villes où les cercueils du général et de ses compagnons d’armes tués avec lui ont transité pour un hommage populaire.

Chef de la Force Qods, unité d’élite chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution (l’armée idéologique iranienne), Soleimani était l’architecte de la stratégie de l’Iran au Moyen-Orient.

Il a été tué vendredi par une frappe de drone américain devant l’aéroport de Bagdad.

Le processus d'”expulsion des Etats-Unis de la région a commencé”, a lancé à la foule de Kerman le général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution.

AFP / Atta KENAREDes Iraniennes défilent lors des funérailles du général Qassem Soleimani, le 7 janvier 2020 dans sa ville de Kerman (sud-est)

“Nous allons nous venger (…) S’ils (frappent de nouveau) nous mettrons le feu à ce qu’ils adorent”, a-t-il dit sur un ton énigmatique. “Eux-mêmes savent bien de quels lieux je parle”.

Le Parlement iranien a pour sa part adopté mardi en urgence une loi classant toutes les forces armées américaines comme “terroristes” après l’assassinat de Soleimani.

– ‘Terroristes’ –

Il a pour ce faire amendé une loi récente qui déclarait “terroristes” les forces américaines déployées de la Corne de l’Afrique à l’Asie centrale en passant par le Moyen-Orient. La dénomination est désormais étendue à l’ensemble des forces américaines, aux responsables de l’assassinat de Soleimani, et à toute personne physique ou morale impliquée dans sa mort.

“Le martyr Qassem Soleimani est plus puissant et vivant maintenant qu’il est mort”, et “plus dangereux pour l’ennemi”, a assuré le chef des Gardiens devant les cercueils de l’officier et de son bras droit, le général de brigade Hossein Pourjafari, exposés parmi des gerbes de fleurs sur la place Azadi de Kerman.

AFP / Gal ROMAEscalade militaire

Elevé à titre posthume au grade de général de corps d’armée, inusité depuis des années en Iran, l’officier est largement considéré dans son pays comme un héros pour le combat qu’il a mené contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. Cela a permis, aux yeux des Iraniens, à leur nation multiethnique d’éviter la désintégration qu’ont connue à ses portes, l’Irak, la Syrie ou l’Afghanistan.

A Kerman, on a attendu toute la nuit sur les lieux pour être présent.

“Nous sommes ici pour rendre hommage au grand commandant de la Défense sacrée”, dit Hemmat Dehghan, en faisant allusion au rôle de Soleimani dans la défense du pays pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Il “était aimé non pas simplement à Kerman ou en Iran, mais dans le monde entier”, assure à l’AFP cet ancien combattant de 56 ans.

– “Désescalade” –

“Le monde entier, les musulmans, les chiites, l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan et tout particulièrement l’Iran, tous lui doivent beaucoup pour leur sécurité”, ajoute cet homme, affirmant être venu de Chiraz, à plus de 500 km.

Depuis l’assassinat de Soleimani, le monde entier redoute une nouvelle déflagration majeure au Moyen-Orient.

Alors que les principaux dirigeants civils, religieux et militaires iraniens se relaient pour annoncer une vengeance terrible, les appels à la “désescalade” se multiplient de par le monde.

L’ancien président français François Hollande a considéré que le président américain Donald Trump avait “mis le monde en danger” avec sa décision “plus que malencontreuse” d’éliminer le général.

Dans ce climat hypertendu suivant des mois de pression entre Washington et Téhéran, sur fond d’escalade militaire dans le Golfe et de tensions autour de la question nucléaire iranienne, les Etats-Unis ont créé la confusion lundi en transmettant par erreur aux autorités irakiennes une lettre annonçant des préparatifs en vue du retrait de leur soldats déployés en Irak.

La lettre faisait référence à un vote dimanche du Parlement irakien exhortant le gouvernement à expulser les troupes étrangères d’Irak après la colère provoqué dans ce pays par la frappe ayant tué le général Soleimani.

Mais le ministre de la Défense américain Mark Esper l’a assuré dans une mise au point devant la presse: “Aucune décision n’a été prise de quitter l’Irak. Point.”

AFP

 
chezvlane

Ballon d’or africain 2019 : Sadio Mané, l’enfant de Bambali, sacré

Ballon d'or africain 2019 : Sadio Mané, l'enfant de Bambali, sacréBBC Afrique – L’international sénégalais, Sadio Mané, vient d’être sacré ballon d’or africain 2019, une distinction décernée par la confédération africaine de football au meilleur joueur africain de l’année.

Mané connu pour son humilité, n’a pas caché sa joie lors de la cérémonie organisée par la Confédération africaine de football à Hurghada, en Egypte.

Quatrième au classement mondial du Ballon d’or devant l’Egyptien Mohamed Salah (5e) et l’Algérien Riyad Mahrez (10e), les deux autres finalistes, Sadio Mané, 27 ans, est le deuxième sénégalais à recevoir ce trophée.

Son compatriote Elhadji Ousseynou Diouf a reçu ce titre à deux reprises en 2001 et en 2002.

Son coéquipier de Liverpool, Mohamed Salah, a déjà été sacré meilleur joueur africain en 2017 et 2018 tandis que Mahrez avait remporté le titre en 2016.

Humble, discret et sérieux

Sadio Mané n’est pas un homme qui cherche les projecteurs. Il est naturellement humble et discret, selon plusieurs témoignages de ces proches.

“Mané est heureux d’être à l’écart des projecteurs”, selon l’imam de la mosquée Al Rahma, dans le quartier de Toxteth à Liverpool.

Selon le chef religieux, l’attaquant sénégalais de 27 ans aide souvent au nettoyage des toilettes de cette mosquée de Liverpool.

“Il vient souvent à la mosquée. Chez lui, il a une Bentley, mais il vient à nous dans une voiture banale, alors il est incognito. Ce n’est pas quelqu’un qui recherche la lumière. Il n’y a pas d’arrogance”, déclare l’imam à la BBC.

En équipe nationale, son attitude est tout aussi empreinte d’humilité.

Dans des images largement partagées sur les réseaux sociaux, Mané aide un membre du staff à décharger des bouteilles d’eau.

C’était lors du déplacement des Lions du Sénégal en Eswatini (ancien Swaziland) pour les qualifications à la prochaine CAN. A Liverpool son humilité est un atout.

“Les fans l’aiment parce qu’il est humble. À Liverpool, la pire chose à faire est d’être sûr de soi. Il n’est pas du tout comme ça”, déclare John Gibbons du podcast The Anfield Wrap.

Gibbons explique que “tout le monde à Liverpool trouve Mané vraiment facile d’abord” et explique comment une rencontre fortuite avec un fan dans un supermarché met en valeur son caractère discret.

Mécène

Pour les habitants de son village, Sadio Mané est un don du ciel.

Après y avoir construit un lycée d’une valeur de 152 millions de francs CFA, il est en train d’y ériger un hôpital avec une enveloppe de 2 milliards de francs CFA.

Ces actions sociales et humanitaires ont été saluées par le président du Sénégal Macky Sall qui l’a reçu en audience en 2019 pour le remercier.

À Bambali, quand on évoque le nom de Sadio Mané, c’est un sentiment de fierté qui se lit sur tous les visages. La star du ballon rond a effectué une ascension fulgurante.

Après des débuts difficiles à Bambali puis à Rufisque (banlieue de Dakar), il s’envole pour la première fois à Metz (Ligue 1 française) en 2012.

Notre correspondant Frédéric Tendeng s’était rendu dans le village natal de Sadio Mané, en Casamance en 2018. Il y avait rencontré ses proches.

Tous affirment que Sadio Mané était prédestiné pour le ballon rond. Le football était sa passion depuis l’enfance.

Parmi les témoignages, Omar Abdou Mendy, le professeur d’espagnol de Sadio Mané au collège de Bambali.

Selon l’imam de la mosquée de Liverpool, cela s’explique par ses origines modestes.

“Sadio vient d’une communauté pauvre. C’est le genre de gars qui va aider. Il a beaucoup d’initiatives et a contribué à la construction d’une mosquée dans son village d’origine”, a ajouté Al-Thabi.

La carrière internationale de Sadio Mané

2011-2012 FC Metz (France)

2012-2014 Red Bull Salzbourg (Autriche)

2014-2016 Southampton FC (Angleterre)

Liverpool (Angleterre) 2016-à nos jours

Boulkheir : “Œuvrons à la construction d’une nation dans laquelle tous les Mauritaniens se reconnaissent”

Boulkheir : AMI – Lors du discours qu’il a prononcé mardi, lors de la cérémonie d’installation du Conseil économique, social et environnemental (CESE), M. Messaoud Ould Boulkheir, président du conseil, a indiqué que cette institution met en synergie, par la force de la loi, toutes les forces vives du pays, au point que certains la qualifient de « parlement désigné » ou de « Mauritanie à échelle réduite ».

Il a également salué la politique de concertation et d’écoute de tous les enfants du pays suivie par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, depuis son accession au pouvoir, réitérant que son institution œuvre pour la construction d’une nation dans laquelle tous les Mauritaniens se retrouvent, sans exclusive.

Le président Messaoud Ould Boulkheir a précisé, par la suite, que les conseils économiques, sociaux et environnementaux représentent des espaces adéquats pour la discussion et le dialogue entre les partenaires économiques, sociaux et environnementaux et les ONGs.

En tant que tel, ils sont, à la fois, un volant et une boussole de la bonne gouvernance, et une ceinture de sécurité pour les pays, qui absorbe les chocs éventuels.

S’adressant au Président de la République, le président du conseil économique a dit : « Nous fondons d’immenses espoirs sur votre actuel mandat pour la concrétisation de nos attentes en matière de concorde et de réconciliation entre tous les Mauritaniens, privilégiant l’avis le plus judicieux pour la prise de décision, tout en adoptant une attitude humaniste envers les citoyens. Nous souhaitons que tous nos partenaires et leaders d’opinion soient animés par cet optimisme, afin que tous se mobilisent pour l’intérêt général, et épargnent à notre pays les troubles et les tiraillements politiques.

Jusqu’ici, Monsieur le Président de la République, vous avez pris vos décisions avec patience et calme, après écoute de tous les intervenants. Nous vous exhortons à poursuivre dans cette voie”.

 

Réparations progressives des « coups de tête » de l’ancien président

Réparations progressives des En dehors de la guerre qui oppose l’ancien président au nouveau, bien de décisions judiciaires ou politiques jugées impertinentes voire incongrues ne présentent aucun intérêt pour la gouvernance de Mohamed Ould Ghazouani pour être préservées.

De telles verrous qui n’ont plus leur raison d’être sont en train de sauter un à un par des contre-décisions du nouvel homme fort du pays qui les élimine par instructions discrétionnaires, soit par ordonnance et autre actions ayant valeur juridique.

L’annulation de certaines mesures d’interdiction frappant aveuglement certains établissements ou organisations non gouvernementales par l’ex président l’ont été sous la bénédiction des nouvelles autorités qui semblent disposées à calmer la situation de tension politique de fin de règne de l’ancien régime et du coup montrer le côté infondé de telles décisions qui enfreignent la loi et les libertés d’associations caritatives.

Auparavant les poursuites judiciaires engagées contre des opposants et hommes d’affaires en exil ont été levées pour ouvrir les portes du retour au pays. Aziz usait sans modération de ses pouvoirs de chef pour annuler ou imposer telle ou telle chose sans souci des préjudices que cela causerait.

Il a ordonné l’arrêt de chantiers, le déplacement de tel « Mahaal » d’un homme d’affaire, des redressements fiscaux imposés à des banques pendant qu’il créait les siennes sous couvert de ses proches, fermait des usines en faisant prospérer les propres affaires etc… Des sociétés ont mis la clé sous le palliassions par la pression de ses nouveaux hommes d’affaires qu’il créa de toute pièce.

L’interdiction d’importer les voitures venant d’Europe de plus de dix ans et qui ne le sont pas dans les pays de fabrication visait à couper les sources de revenus de jeunes businessmans diplômés sans job préférant ces activités qu’à mourir en mer.

Par cette mesure contraignante il a favorisé toutes sortes de trafics de voitures qui entrent aux quatre frontières du pays avec la complicité de réseaux mafieux bien connus et auxquels personne n’ose s’attaquer. Combien de conteneurs débarquant nuitamment passent par le port vers des destinations discrètes de la capitale ?

Les restrictions du flux des « arrivages » par l’augmentation des tarifs de dédouanement ainsi que le blocage à la frontière des milliers de voitures venant d’Europe ont baissé les recettes douanières qui généraient des millions d’um par jour au trésor public. Tous les circuits commerciaux ont souffert des coups de tête de l’ancien président qui avait l’œil olympien sur tout ce qui bouge. En faisant tomber un à un ces verrous imposés par la volonté d’un homme au four et au moulin la vie économique et sociale ne pourrait que reprendre son souffle.

Après 11 ans de crise de liquidité dans tous les secteurs formels et informels.

Tribune libre | Les survivances de nos conservatismes | Par le Colonel N’DIAYE N’Diawar (R)

Tribune libre | Les survivances de nos conservatismes | Par le Colonel N’DIAYE N’Diawar (R) N’diawar N’Diaye – Chères concitoyennes, chers concitoyens, il est un sujet qui ne peut être éludé.

C’est celui, comme l’a nommé Mr le Président de la république, lors de ses différentes interventions : « les survivances de nos conservatismes ». Libellé ainsi, il traduit toute la sagesse et la mesure de son Excellence le premier magistrat du pays. Il n’empêche que c’est un sujet qui suscitera beaucoup de polémiques, de controverses, de colère justifiée et même parfois de la haine et de la démesure.

Mais il faut en parler et j’ai choisi avec lucidité et courage d’ouvrir le débat en espérant que vous allez l’enrichir vos réflexions.

Bien qu’issu d’une lignée supposée prestigieuse, je me suis toujours senti en désaccord profond avec cette classification sociale et je remercie mes parents d’avoir contribué à cela par une éducation basée sur l’humilité et sur le respect de l’autre.

C’est pourquoi, il me parait fondamental d’aborder ici cette problématique transverse qui touche et affecte toutes les communautés nationales.

Les Gambanakhous ou esclaves, les hartanis, les pêcheurs, les forgerons, les tisserands, les marabouts, les guerriers et les cherifs autant de prétendues classes sociales qui structurent notre société et qui au gré des rapports sociaux influent dangereusement sur l’équilibre, la cohésion et l’unité nationale.

Pour ouvrir le débat partons sur trois postulats de base pour déconstruire cette grande falsification sociale et historique.

1/_ Tous les hommes naissent dotés des mêmes organes de vue, de l’odorat, de la motricité, d’intelligence et de biologie en dehors de la couleur de la peau qui a été expliquée scientifiquement. Pour Allah le tout puissant, la distinction entre les hommes résulte de la croyance et de la piété mais certainement pas de l’origine sociale ou de la couleur.

2/_ La déclaration universelle des droits de l’homme définit sans ambiguïté que les hommes naissent libres et égaux : c’est un principe et un élément de droit intangible.

3/_ les forgerons, les griots, les labbes, les tisserands ont permis de rendre nos vies plus faciles, ils ont sublimé nos quotidiens par leur intelligence, leur savoir-faire et souvent leur expertise. Comment pouvons-nous prétendre leur être supérieurs, qui a fixé ces règles de préséance et sur quoi se fondent elles. Ces esclaves et hartanis que nous avons asservis des années durant, quelle justification religieuse et historique pouvons-nous leur opposer. L’asservissement est le fait d’une conjugaison de violence, de contrainte physique et de pure force guerrière. Elle n’a qu’une justification économique, sociale et militaire mais certainement pas religieuse à cette époque.

Je suis persuadé que j’ai choqué certaines sensibilités et je m’en excuse d’avance, mais ce sujet est au centre de nos vies, de nos façons de penser et d’agir. Soyez convaincus que ces conservatismes sont au cœur de notre inertie morale et intellectuelle, et qu’ils empêcheraient toujours la libération de nos capacités et de nos énergies pour aller de l’avant.

En définitive, on peut dire par euphémisme que ces survivances de nos conservatismes sont le fruit d’une histoire croisée et d’une culture métissée, et qu’elles traversent toutes les communautés nationales. Pour les combattre afin qu’elles disparaissent, il est impératif que tous les mauritaniens prennent conscience de leur danger pour notre pérennité, qu’ils échangent dans la paix et la sérénité pour trouver les bonnes solutions et que l’Etat prenne ses responsabilités en matière d’éducation, de sensibilisation, de justice et de justice sociale. Je veux que vous vous appropriiez ces propos et que vous en discutiez avec cœur et raison sans relâche.

Colonel N’DIAYE N’Diawar (R)

-Consultant en géopolitique géostratégie et en négociation

cridem