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Les FLAM-Amérique célébrent l´anniversaire du mouvement à Columbus-Ohio.
Dans le cadre des activités marquant le 31 ème anniversaire des Forces de libération Africaines de Mauritanie ( FLAM), le comité base de Columbus, Ohio sous l’égide de la section FLAM/Amérique du Nord une grande conférence le Samedi 22 Mars 2014. Cette conférence était animée par le camarade Vice-président M. Ibrahima Mifo Sow et avait pour thème: le retour des Flam; plans et pespectives.
Après les mots de bienvenue du camarade Amadou BA, Président du Comité de Base de Columbus qui a demandé l’observation d’une minute de silence à la mémoire de nos MARTYRS, Le camarade Abou SY, Secrétaire Général de la section a remercié le comité de Base de Columbus d’avoir accepté l’organisation de cette rencontre et introduit le conférencier, le Camarade Vice-président Ibrahima Mifo SOW.
Devant une remarquable audience, le camarade Ibrahima Sow a salué l’apport important de la diaspora dans le developpement socio-économique du pays par la construction de mosquées, d’écoles, de centres de santé…
Il a, ensuite fait un rappel de la lutte des Négro-mauritaniens pour faire ressortir que les noirs ont très tôt compris les difficultes liées à la cohabitation. C’est ainsi bien avant l’indépendance, ils ont créé des organisations politiques pour défendre et revendiquer les droits de la communauté.
Poursuivant son propos, le vice-président est revenu sur les 9 mois qu’il a passé en Mauritanie pour préparer l’arrivée du président de l’organisation. Il est par la suite revenu sur les différents contacts qu’il a eu avec les organistions politiques, la société civile et personnalités du pays.
Concluant son propos, le camarade vice-président a exhorté toutes les forces progressistes à l’unité pour venir à bout du Système de domination qui sévit en Mauritanie et dont les principales victimes sont les Négro-mauritaniens.
L’audience très au fait de la situation politique en Mauritanie a fait des contributions et posé des questions pertinentes auxquelles le conférencier a apporté des réponses satisfaisantes.
La lute continue!
FLAMNET-ACTU: Anniversaire des FLAM: Compte-rendu de la rencontre avec le peuple (photos-reportage)
Les Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) ont 31 ans le 14 Mars 2014 dernier, c’est un évènement à fêter. Trente et un ans de lutte, de diabolisation, de chasse à l’homme durant laquelle beaucoup de nos vaillants combattants ont perdu la vie, tels qu’on le dira jamais assez, Dijgo Tapssirou, Tène Youssouf Guèye , Bâ Abdoul Ghoudouss, Sy Saidou, Bâ seydi, Sarr Amadou, Ba Alassane Oumar, Touré Zakaria, morts au champ d’honneur pour que notre mémoire collective, notre nationalité mauritanienne demeure à jamais et d’autres camarades contraints à l’exil. Et ce premier anniversaire dans la mère- patrie se devait de marquer les esprits par l’émotion sans cesse renouvelée de cet hommage aux martyrs et aux sacrifices de l’exil d’abord par les artistes, comme Maki Tamba Diop qui a passé en revue le Fouta de fond en comble, ensuite le micro central tenu d’une main ferme et fraternelle d’un duo de choc assuré par les camarades Hachim Diacko et Diagana et enfin par les rappeurs du Fouta dont le seul message suffit à l’assistance pour convaincre que notre unité est nécessaire.
Dans une salle archi-comble, Mohamed Ould Dellahi du parti des Verts, le premier des invités à prendre la parole, dit avoir compris le combat et la constance des FLAM , des vrais patriotes qu’un régime et un système racistes ont combattus et diabolisés. Et le temps a eu raison et donna encore raison aux FLAM. Mr Dallahi exhorte les “mouvements négro-africains du pays à s’unir, pas contre les maures, mais pour leurs droits les plus inaliènables”.
Le doyen Ba Mamadou Alassane du PLEJ d’assurer toute sa fierté et sa reconnaissance de la constance du combat des FLAM et leur sacrifice; un lourd tribut payé de leur chair, de leur sang , mettre sa vie en dessous de l’intérêt de la nation, et le doyen de réveler que plusieurs mouvements et partis négro-africains sont actuellement en pourparlers pour la réunification des forces vives qui luttent pour les principes d’égalité et justice en Mauritanie.
BALAS du parti Timtimol (arc en ciel); donne l’exemple des jeunes des années 1986 qui sont fortement impliqués dans la politique et se risquent à prendre la parole comme le font aujourd´hui les jeunes du mouvement de Touche pas à ma nationalité. Cette nouvelle génération dit –il en substance est la génération des FLAM. Des FLAM sur lesquelles le système et ses démembrements ont tari le fleuve, les rivières et les lacs sans jamais pouvoir éteindre. Des FLAM qui sont là et bien là et sur qui toute solution apaisée du passif humanitaire et de la question nationale doivent passer. Ba Alassane Hamadi aussi se dit favorable à la coalition des forces négro-africaines de Mauritanie que les FLAM incarnent mieux que quiconque.
Ahmed Ould Hamza pour sa part loue la constance des FLAM et reconnait le chemin parcouru, le sacrifice consenti et les objectifs atteints des forces de libération africaines de Mauritanie, en montrant du doigt, les drapeaux et slogans naguère tabou qui narguent l’assistance. “le combat des Flam est juste et j´y adhère” conclut l´ancien édile de Nouakchott.
Mr Ba Amadou Alpha a pris la parole en tant que Secrétaire général du Mouvement pour la refondation au nom du président Kane Hamidou Baba, ainsi que Cissé Mody au nom de l’AJD/MR pour abonder dans le sens du combat qu’ils ont commencé avec les FLAM et leur souci de voir la réunification des partis noirs non pas pour combattre les maures mais pour déjouer successivement tous les pièges du système.
Enfin la parole au Président Samba THIAM, qui aborde de front la dérive autocratique du gouvernement en place fustigeant la Mauritanie à deux vitesses : deux écoles, deux justices et deux chances. Et d’annoncer l’ensemble des consultations qu’il eu à faire dans le pays avec les autorités y compris le président et le discours de vérité qu’il a opposé à leur manigance et manie de l’improvisation et du déni. Le président a également fait part de ses entretiens avec le patronat mauritanien et des bailleurs de fonds et d’expliquer à l’assistance le combat pour lequel les FLAM se battent recevant une standing ovation . Clôturant son discours en pulaar par “ Ummee, ummee, daraade yontii” qui réçu des applaudissement nourri du public très averti de ce soir mémorable.
Il faut noter aussi la présence très remarquée du camarade Ly Djibril Hamet, membre-fondateur des Flam et premier président élu du mouvement qui a pris la parole et salué la lutte héroïque de l´organisation et exhorté à l´unité de tous les Mauritaniens. D´autres mouvements comme le Dekalem, la Fonadh, le Covire, Touche pas à ma nationalité et plusieurs personnalités indépendantes de la société civile ont pris part également à l´évènement.
Remercions les différentes commissions qui ont travaillé sans relâche pour la réussite de cette manifestation qui rentre dans l’histoire sans aucun contexte. Nous remercions le public et disons aux camarades que notre travail commence maintenant pour la conquête de nos droits les plus inaliénables.
La lute continue!
Mamoudou Tall- FLAMNET.
Anniversaire des FLAM : Une rencontre à la case ce samedi 22 mars
Dans le cadre de la célébration de leur 31ème anniversaire les Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) organisent à travers leurs leaders politiques une grande rencontre à la CASE de Nouakchott, ce Samedi 22 Mars 2014 à partir de 17:00.
Les militants, sympathisants et amis du mouvement sont vivement invités à se mobiliser et à mobiliser autour d’eux pour l’évènement.
La lute continue!
Message du Président des FLAM à l’occasion du 31ème anniversaire du mouvement .
Mesdames, Messieurs, camarades nous commémorons aujourd’hui le 31 ème anniversaire de notre lutte!
Trente et une (31) longues années de lutte, en quête de justice et pour l’égale dignité, au cours desquelles beaucoup de camarades sont tombés.
Je voudrais ici leur rendre un hommage mérité, et observer une minute de silence pour leur mémoire.
Je voudrais aussi, naturelement, féliciter et remercier ces militants qui ont su tenir cette longue course de fond, malgré des conditions tres dures rencontrées sur notre chemin.
Mes chers compatriotes ,
après 27 ans d’exil nous voilà enfin de retour, foulant à nouveau, le sol de la Mauritanie. Cette Mauritanie que nous aimons tant, mais que nous aimons d’un amour critique qui vise à l’élever !
Nous avions quitté ce pays malgré nous. On choisit rarement l’exil .
Le nôtre se justifiait par notre détérmination à poursuivre immédiatement la lutte, dès notre sortie de prison, en décembre 1990. Nous voulions, sans tarder, poursuivre le combat, puisque rien dans la situation interne n’avait alors changé. Au contraire!
En ce mois de décembre 1990, personne ne bronchait à l’intérieur, l’épée de Damoclès étant suspendue sur nos têtes, à tous. La lutte ne pouvait donc se poursuivre que de l’extérieur .
Nous n’avons donc pas fui, comme le chuchottent les malins, non! Nous sommes partis pour l’Action immédiate.
Notre action à l’extérieur ne fut pas vaine, loin s’en faut !
J’ai évoqué ses bénéfices, longuement, dans mon message aux Mauritaniens, en septembre dernier.
Maintenant l’exil est derrière nous.
Nous sommes revenus, dans l’intention de poursuivre notre combat par des voies pacifiques, en inscrivant notre action dans la légalité !
Nous sommes revenus-plus fermes dans nos convictions que jamais – pour redire à nos compatriotes Mauritaniens que nous restons animés par la même détermination à œuvrer pour le réglement correct du problème de la cohabitation toujours pendant, par le dialogue, de manière consensuelle.
Voilà ce à quoi nous croyons encore.
Nous continuons également de croire à une Mauritanie de tolérance, de justice, de respect de l’ autre.
Il n’est pas superflu de rappeler, ici, la substance de notre problème appelé couramment « question de l’Unité nationale ».
Nous disions, et nous le répétons encore aujourd’hui, que Les Négro-africains et les Haratines sont exclus dans ce pays.
Exclus à tous les niveaux.
Nous sommes exclus dans notre citoyenneté, dans l’emploi, exclus à l’Ecole où nos enfants échouent massivement, à cause de réformes sciemment conçues pour un tel but; nous sommes exclus dans les médias, exclus par la négation de notre identité.
Du fait du Système, nous accusons aujourd’hui trois handicaps majeurs : Nous sommes sans pouvoir financier, nous sommes sans pouvoir politique, nous sommes sans possibilités d’Education à cause …d’un Système.
Une unité nationale, réelle, ne saurait se construire de cette façon, sur de telles inégalites !
Si nous devons, ensemble, continuer de rêver d’un destin commun, l’Egalité entre nous et l’égale dignité doivent en constituer la condition sine qua non, le fondement majeur …
Chers compatriotes,
Hier nous subissions le régime du Colonel Ould Taya, qui a réprimé massivement, éliminé physiquement, nettoyé ethniquement.
Aujourd’hui nous vivons le régime du Président Ould Abdel Aziz, qui s’est essayé à corriger, par “humanitarisme”, cahin-caha, les errements du colonel despote.
Si nous devions nous amuser à comparer ces deux Présidents, ou leur mode de gestion, nous dirions que la différence se situe au niveau du degré et de l’ampleur des violations des droits de l’homme commises; rien de plus.
Face au Système, il y’a similitude …forte similitude !
Nous sommes face à ce Système de domination que l’un a assis, à marche forcée, et que l’autre s’évertue à préserver et perpétuer … cyniquement ; un Système nourri à l’idéologie Afrikaaner, qui vise à « annihiler la force numérique et de travail que représentent les Noirs, pour les transformer en simples instruments, sans qu’aucune possibilité ne leur soit laissée de renverser cette situation ».
En effet, lorsqu’on observe attentivement les actes posés ou en cours du Président actuel, on ne peut ne pas voir qu’il s’attéle à lutter contre certaines « tares » de la societé tribale. Il tente, obstinement, d’asseoir ou d’inculquer la notion ou le sens de l’Etat, « l’Esprit d’Etat », absent chez la majorité de ses parents; Bref il s’attéle, avec acharnement, à moderniser le pays du “Trab-el bidhaan”. Ce qui, en soi, n’est pas mauvais; c’est même une bonne chose, louable dirons-nous. En revanche, ce qui est mauvais, c’est qu’il veuille le faire sans nous les Négro-africains.
Il veut moderniser ce pays… mais sans NOUS; et cela est inacceptable!
En effet, aujourd’hui nous assistons sous l’ère du Président, pour ne citer que quelques exemples, à la création d’Ecoles spéciales ou ‘’ Grandes Ecoles’’ : A côté de l’ Ecole de la magistrature et celle des officiers, toutes séléctives , déjà ‘’reservées’’, il se crée de nouvelles écoles de qualité, fermées à nos enfants : l’Ecole de Médicine, le Prytannée militaire, L’Ecole polytechnique, l’Ecole des Mines; dans ce gratin scolaire, géré d’en haut, les enfants négro-africains ou haratines sont absents; pas un enfant du peuple! absents, totalement !
Demain, à l’heure de compétitions à base de compétences égales, qui seront les plus lésés ?
Parallèlement, un processus d’enrôlement des populations (des plus décriés) est engagé; sous le sceau de la modernité… Ce qui, encore une fois, n’est pas mauvais en soi; mais que dire d’un enrôlement exécuté par des commissions essentiellement mono-ethniques, chargées de recenser une population pluri-ethnique ? Que faut-il en penser ?
Non contents de nous priver, injustement, de chaines de télévision octroyées « aux mêmes », on nous fait, maintenant, essuyer, le mépris des ministres du Président!
Face à son Premier Ministre et ses ministres, face à ses magistrats, ses hakems et ses maires, nous nous entendons, de plus en plus, répondre « si vous ne parlez pas arabe, tant pis pour vous! disparaissez … »…sans que personne ne s’en offusque ! Pas même la ‘’gauche’’…
Il faut parler arabe sinon ne plus exister dans ce pays !
Y–a-t-il plus grand mépris pour notre identité, nous les non arabes ?
Camarades militants,
Si les FLAM sont combattues plus et plus fort que partout ailleurs, c’est parce que les tenants du Système ont compris que nous les avons compris !
Camarades et chers compatriotes,
Que faire, pour arrêter notre descente aux enfers ?
Dire haut et fort que ça suffit !
Arrêter de gémir et de pleurer sans cesse.
Arrêter de plier l’échine et de supplier.
Etre, enfin, résolus à prendre notre destin en main !
L’histoire n’admet pas de nation captive, dit-on.
Frantz Fanon, médecin Antillais, disait que « dans une relative opacité, il appartient à chaque génération de découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ». Ce devoir aujourd’hui nous incombe à tous, hommes, femmes, jeunes!
Le changement esperé et attendu ne se fera pas sans vous !
Debout pour la reconquête de nos droits légitimes et de notre citoyenneté ! Debout, maintenant ça suffit!
Redressez-vous !
La lutte continue !
Le Président
Samba Thiam
Nouakchott 14 Mars 2014.
DÉCLARATION DE PRESSE DES FLAM : NON « au tout sécuritaire » du régime de Nouakchott.
On assiste depuis quelques semaines à une succession et à un enchainement d’évènements qui suscitent, à juste titre, les préocupations des tous ceux qui sont attachés à la stabilité de la Mauritanie et à la pérennité de la démocratie.
Le dernier épisode en date est une rumeur faisant état d’un livre de Coran brûlé et jeté dans les toilettes, qui déclenche un mouvement de foule d’inspiration islamiste notamment à Nouakchott et à Nouadhibou .
Le Pouvoir invoquant des risques de débordement a fortement réprimé ces manifestations, causant la mort d’un jeune manifestant.
Les FLAM condamnent la brutalité des forces de l’ordre, et présentent leurs condoléances attristées à la famille du défunt.
Si elles adhèrent à la nécessaire préservation de notre sécurité, elles s’opposent avec force à toute instrumentalisation de cet évènement.
Elles dénoncent les velléités de retour « au tout sécuritaire » avec les risques de baillonnement des libertés démocratiques, de réunion et de manifestation qu’il ne manquera pas d’entrainer.
Les FLAM appellent les forces démocratiques à plus de vigilance, pour déjouer les desseins secrets et inavoués du régime.
La lutte continue!
Nouakchott le 15 mars 2014
Le département de la Communication.