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Garde Nationale : Recrutement hors la loi : “La loi, c’est le chef” /Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibecar
En juin 2008, le colonel putschiste Felix Joseph Négri, le troisième mousquetaire, était le premier chef d’état-major de la Garde nationale à violer de façon flagrante, les textes de ce corps et à s’en vanter.
Quand il a pris service dans la deuxième semaine du mois de juin, il avait porté l’uniforme de la Garde, avec insignes et attributs du corps, comme l’ont fait tous ses prédécesseurs militaires. Une semaine après, de retour de la Présidence, il s’était débarrassé des épaulettes de la Garde pour les remplacer par ceux de l’Armée nationale.
Informé par un officier de ce geste, j’ai aussitôt demandé son audience, qu’il m’a accordée immédiatement. Constatant qu’il avait repris les galons de l’Armée nationale, je lui ai demandé pourquoi ? Il m’a répondu que ce matin à la présidence, le chef – il s’agit du 1er mousquetaire, le président du HCE – lui avait fait l’observation suivante : « Pourquoi tu portes les galons de la Garde alors que tu seras promu général le 1er juillet, dans une dizaine de jours? » J’en ai déduit, dit-il, qu’il voulait que je reprenne mes galons et c’est ce que j’ai fait.
Je lui ai répondu : « Je trouve que cette question du chef est vraiment absurde ! Mon colonel, pour vous conformer aux textes de cette institution que vous commandez, vous avez deux choix. Le premier c’est de respecter la tradition du corps, qui porte depuis sa création le 30 mai 1912 les galons de la coloniale – les troupes de marine française.
Quelques années avant l’indépendance, nous avions remplacé leur insigne, l’ancre de la marine, par une panthère, puis à l’indépendance nous avions remplacé la panthère par la tête d’un chameau blanc sur fond du drapeau national et au milieu des années 2000 un aigle irakien conçu par un baathiste nous avait été imposé.
Dans ce cas, vous pouvez demander à l’intendance de vous commander les galons du général de brigade des troupes de marine française. Le deuxième choix, c’est de commander des galons de général de brigade de l’Armée nationale sur fond bleu roi, la couleur de la Garde.
Dans tous les cas, vous devez garder les galons de colonel de la Garde jusqu’au 1er juillet en vertu de l’article 35 alinéa 2 du décret N° 2001/PG du 31 décembre 2001 relatif à l’uniforme et aux accessoires d’uniforme des personnels militaires de l’armée nationale qui stipule : « Le militaire porte les uniformes, insignes et attributs de son corps d’affectation ».
Pour toute réponse, le chef d’état-major me dit : « Pour nous les militaires, la loi, c’est le chef. » Pour faire plaisir à son chef, qui ne porte pas la Garde nationale dans son cœur et, par mépris pour ce corps séculaire, il avait gardé les galons de l’Armée durant ses huit années de commandement, jusqu’à sa retraite.
En sortant de son bureau, je m’étais rendu compte qu’il était utopique de demander à des officiers, qui prennent notre constitution pour une note de service qu’ils peuvent changer quand ils veulent, d’appliquer des actes réglementaires qui organisent un corps de troupe.
Depuis 2008, ce chef d’état-major avait réduit d’autorité, la permission annuelle du personnel à 30 jours au lieu de 45 jours comme dans les autres forces armées, conformément au décret portant statut de la Garde nationale. Ainsi pendant huit ans, le personnel de la Garde a été privé arbitrairement de quatre mois de son droit à permission, soit quatre mois de salaire, que l’Etat mauritanien doit nécessairement dédommager un jour.
Par note de service N° 3259/EMGN N° 332/ B1 du 21 février 2013, il avait imposé illégalement aux candidats au recrutement d’élèves gardes, une fourchette d’âge allant de 18 à 25 ans, en violation des dispositions de l’article 18 du décret 80 – 286 du 31-10-1980 portant statut de la Garde nationale qui stipule : « Le personnel de la Garde nationale est recruté parmi les candidats réunissant les conditions suivantes : Etre de nationalité mauritanienne ; Etre physiquement et mentalement apte au service armé ; Etre âgé de 20 ans au moins et 30 ans au plus ; Avoir une taille minimum de 1m 65 ; Jouir de ses droits civiques et être de bonne moralité ; Toutefois, la priorité de recrutement est accordée aux anciens militaires spécialistes. »
Pour lui, il faut se conformer obligatoirement aux règlements de l’Armée nationale, qui ne recrute que des jeunes civils, alors que la Garde nationale avait prévu de s’enrichir au recrutement de l’expérience d’anciens militaires, gendarmes ou policiers de bonne moralité, et c’est pour cette raison qu’elle a opté pour cette fourchette de 20 à 30 ans. La même note de service a introduit irrégulièrement une nouvelle condition de recrutement : Savoir lire et écrire l’arabe et/ou le français.
La loi ce n’est pas le chef
Pendant son commandement, Félix Joseph Négri, s’était emparé des prérogatives du ministre de l’Intérieur, en agissant par message, en matière de recrutement qui se faisait de plus en plus rare, et en matière de révocation du personnel, son sport favori, il avait renvoyé arbitrairement des centaines de gradés et gardes, de façon ciblée, et à sa convenance.
Plus tard, les ministres de l’intérieur régularisaient souvent avec enthousiasme, par arrêtés, toutes ses bavures sans oser prendre la peine de vérifier la régularité des textes, pourvu que ce soit le chef d’état-major qui le demande. Felix Joseph Négri avait aussi cédé d’autorité une importante partie du patrimoine foncier de la Garde nationale à Atar, à son corps d’origine sans consulter la tutelle pour laquelle il n’a d’ailleurs aucun respect.
Aujourd’hui c’est un autre général issu des rangs de la Garde nationale, et fils de Garde, qui dans un communiqué annonçant le recrutement d’une promotion d’élèves gardes pour le 13 et 14 février 2016, transgresse lui aussi les règlements en vigueur comme son prédécesseur.
Pour les conditions de recrutement, il a fixé une fourchette d’âge entre 18 et 27 ans alors que le statut fixe l’âge de 20 à 30 ans pour les nouvelles recrues, et a exigé un niveau scolaire de brevet d’études du premier cycle ou de l’une des classes du second cycle au minimum, alors qu’aucun niveau scolaire n’est prévu pour les élèves gardes par les textes en vigueur, et il a volontairement omis trois conditions statutaires.
Le niveau scolaire des gardes n’est évoqué que dans le cadre de leur avancement au grade de brigadier, en cas d’obtention des diplômes professionnels et techniques CAP2 ou du CT2, par l’article 30 du statut, dernier alinéa, qui stipule : « Cependant aucune condition d’ancienneté n’est exigée des gardes de 1er et 2ème échelon titulaires du brevet du 1er cycle ou d’un certificat de scolarité de l’une des classes du second cycle de l’enseignement secondaire pour le passage au grade de brigadier. ».
La constitution des dossiers de candidatures a été, elle aussi, modifiée et ne correspond plus à l’esprit et à la lettre de l’article 20 du statut de la Garde
Ce recrutement en cours à la Garde nationale se déroule donc en dehors des règles du droit et doit être repris pour se conformer à la loi, et permettre la participation de tous les jeunes citoyens ciblés par la loi et exclus par abus d’autorité.
Car ces abus de pouvoir, hérités des périodes d’exception, ne contribuent pas à l’émergence d’un Etat de droit et n’augurent pas de lendemains meilleurs. Si pour les militaires, la loi c’est le chef, pour les Gardes, la loi n’est pas le chef et le chef n’est pas la loi.
Pour les Gardes, la loi est une règle générale et impersonnelle qui s’applique à tous, sans discrimination aucune. Sans exception aucune. L’article 4 de la constitution stipule : « La loi est l’expression suprême de la volonté du peuple. Tous sont tenus de s’y soumettre ». L’état-major de la Garde doit absolument se conformer aux lois et règlements en vigueur dans cette République.
L’insoumission des forces armées et de sécurité
Les ministres civils de la Défense du pouvoir d’exception qui est toujours là, n’ont pas pu amener les chefs d’état-majors de l’Armée et de la Gendarmerie, à se soumettre à leur autorité. Les ministres civils de l’Intérieur du même système, n’ont pas, eux non plus, osé soumettre à leur autorité, le chef d’état-major de la Garde nationale et le directeur général de la Sûreté Nationale.
En effet, ces chefs de corps peu dociles, à cause de leur séjour aux différents comités militaires ou au HCE, organes hiérarchiquement supérieurs au gouvernement, ont tendance à considérer leurs ministres comme des subordonnés.
Ces ministres civils béni-oui-oui, plus préoccupés à se maintenir en place, et à garder coûte que coûte leurs avantages matériels, au détriment de leur autorité sur les différents corps, au mépris des lois et des règlements de la République, se sont accommodés de cette situation, où les rôles sont souvent inversés. Ce qui est incompatible avec l’existence d’un véritable Etat de droit, et qui a causé beaucoup de préjudices au bon fonctionnement de ces deux institutions.
Il faut signaler que ces ministres n’ont aucune ascendance sur ces puissants chefs de corps, dotés d’une autonomie financière et administrative, ainsi que d’une autonomie de commandement, qu’ils ne peuvent ni noter, ni contrôler, ni inspecter, ni contredire et qu’ils considèrent comme des alter ego du chef de l’Etat.
Au ministère de la Défense, annexe de l’état-major national, les civils sont indésirables. Depuis l’avènement du pouvoir d’exception, tous les postes à pourvoir, sans exception aucune, y compris celui du secrétaire général, sont occupés par des militaires désignés par le chef d’état major-national, un véritable détachement du Bataillon de Commandement et des Services, donc plus soumis à son autorité qu’à celle du ministre de la Défense. La nomination de ce dernier, seul civil parachuté à la tête de l’institution, comme pour amuser la galerie, est le plus souvent soumise à l’approbation, ou au choix du chef d’état-major national.
Tous les ministres civils qui ont occupé les portefeuilles de l’Intérieur et de la Défense, pendant la période d’exception, et particulièrement depuis le 12-12-84, sont responsables chacun en ce qui le concerne, de cette situation d’insubordination des forces armées vis-à-vis de leurs chefs hiérarchiques légitimes, à cause de leur insouciance et de leur désinvolture. L’insoumission des forces armées à l’autorité civile, discrédite l’élite politique, conforte les officiers putschistes et compromet sérieusement la construction d’un Etat de droit.
Si le chef d’état-major de la Garde veut changer les conditions de recrutement des élèves gardes, il lui suffit d’initier un projet de décret dans ce sens abrogeant les articles 18,19 et 20 du statut, qu’il soumettra, par voie hiérarchique, à la signature du premier ministre qui ne peut rien refuser à un général, au lieu de continuer à naviguer dans une zone de non droit.
Avant de dénoncer publiquement l’irrégularité de ce recrutement d’élèves gardes, j’avais cherché vainement à amener le chef d’état-major de la Garde nationale à se conformer au statut du corps, en commissionnant deux de ses proches, le premier est mon voisin, le colonel chef du troisième bureau qui m’avait promis d’informer l’intéressé.
Le second est le plus ancien et le plus fidèle de ses agents de renseignement, mon frère et ami le brillant lieutenant à la retraite Daouda Jibril Niang, major de notre promotion d’élèves officiers, rescapé du génocide de 1990 et l’une des plus grandes victimes du racisme d’Etat dans notre pays, transformé malheureusement, en négationniste par opportunisme et qui ne sait plus à quel drapeau se vouer, au point de considérer comme un exploit sa participation à la farce de Kaedi.
le calame
FLAMNET-AGORA:LA VIE ET LE COMBAT DU GRAND ÉRUDIT FOUTANKÉ ELHADJ MAHMOUDOU BA
Nous avons écrit une thèse en Anthropologie et sociologie du politique à l’Université Paris 8, en France, avec comme sujet : « Elhadj Mahmoudou Bâ, créateur et modernisateur des écoles Al-Falah en Afrique de l’Ouest et centrale ».
Le 02 Février 2016, à l’initiative de l’Association « La main dans la main », nous avons tenu une conférence publique dans les locaux de l’Ancienne Maison des Jeunes à Nouakchott, en présence de nombreux compatriotes de toutes ethnies confondues, pour parler d’Elhadj Mahmoudou Bâ, un des plus grands savants en sciences islamiques du XXe siècle, dont l’œuvre a révolutionné la société africaine, dans sa partie ouest et centrale, notamment, dans bien des domaines, dans celui de l’enseignement et de la culture, plus particulièrement.
Le combat qu’il a mené sa vie durant était dirigé contre l’ignorance, l’analphabétisme, l’esclavage, la stratification sociale, les innovations blâmables(Bida), l’exploitation de l’homme par l’homme de quelle que manière qu’elle soit, où qu’elle soit et d’où est ce qu’elle vienne, la violation des droits humains, et bien sûr, la colonisation sous toutes ses formes, qui est d’ailleurs, incontestablement, la première responsable de l’arriération des pays dits en voie du développement. D’où on peut comprendre aisément, des obstacles qu’il a dû surmonter et des adversaires qu’il a affrontés, dont on parlera l’extraordinaire hostilité persistante, pour réussir sa mission à caractère universellement humanitaire.
Ainsi, il luttait pour la liberté, l’égalité, la justice et la démocratie, des ingrédients qui composent l’islam originel, le but final visé par sa lutte étant de former de bons citoyens qui soient de bons musulmans, puisque toute société composée de ceux -ci, est une société de paix, juste, égalitaire et démocratique, et inévitablement, développée, au sens propre et premier du terme.
Nous avons jugé impératif de sortir cet érudit de renommée internationale, dont l’apport au rayonnement culturel, au rapprochement des peuples, et à la civilisation universelle étant empiriquement attesté par l’UNESCO, de l’oubli, mais aussi de l’ignorance de la tranche d’âge des 40 ans, puisqu’il est mort en Janvier 1978, après avoir laissé ses empreintes ineffaçables à travers le monde entier, surtout en Afrique de l’Ouest et centrale, la sphère principale de sa mission socioculturelle.
Nous avons donc estimé que ce grand réformateur moderne, qui a rendu un service précieux et inestimable, non pas seulement à la nation mauritanienne mais à une grande partie de l’Humanité, ne mérite pas ce silence ingrat des historiens et islamologues de tous bords, silence que nous avons tenté de rompre par l’écriture de cette thèse, et à l’avenir, par la tenue des conférences publiques, semblables à celle du 02 Février dernier, et éventuellement par d’autres voies susceptibles de diffuser largement des connaissances relatives à sa vie hors du commun et son œuvre extraordinaire dont les enseignements véhiculent un message on ne peut plus actuel aujourd’hui.
Comment Elhadj Mahmoudou Bâ est venu s’installer à Nouakchott ? En répondant à cette question, nous n’aurons parlé que de la dernière partie de son combat, le un tiers de sa vie active, en faveur de l’Humanité dont fait partie son peuple, son pays, la Mauritanie qu’il aime plus que tout, après Djeol, son village natal, où, au terme de ses études supérieures au Moyen Orient, en Arabie Saoudite et en Egypte, notamment, il créa Al-Falah, son école qui va être le cadre de sa mission socioculturelle, et la mère des centaines de Medersas qu’il créera ensuite, à travers le continent africain noir qui avait le plus besoin de lui ; le monde Arabe, pourtant, dont la plupart des dirigeants sinon quasiment, à l’époque, étaient ses collègues dans les Universités Moyen-Orientales, et qui le connaissaient et appréciaient à juste titre, mieux que ses compatriotes, les Africains, hormis ceux du Maghreb et de l’Egypte.
En effet, c’est au Cameroun en 1962, que Maitre Mokhtar Ould Daddah, le premier président de la République Islamique de Mauritanie, est allé chercher et supplier Elhadj Mahmoudou Bâ de rentrer en Mauritanie afin de moderniser l’enseignement en langue arabe, après avoir sur le terrain, lors de sa mission étatique dans ce pays à multi ethnies, dont un peul, en l’occurrence, Ahmed Aydio était président, constaté que le Cameroun, paradoxalement, était plus avancé que la Mauritanie en matière de modernité au plan enseignement arabe, l’exploit étant attribué à Elhadj Mahmoudou qui y était en mission culturelle à la demande de son président.
Rentré en Mauritanie par sacrifice en faveur de son peuple, Elhadj Mhmoudou Bâ fut d’abord et aussitôt nommé l’Inspecteur général de l’Enseignement Arabe et ensuite, conseiller culturel et Ambassadeur itinéraire auprès des pays musulmans, d’une manière générale, le monde Arabe plus particulièrement. On découvrira le rôle déterminant qu’il a joué dans l’exercice de ces fonctions, dans l’alignement de la Mauritanie dans les rangs des pays évolués, modernes, démocratiques, au sein de l’ONU.
Avant cette date(1962), Elhadj Mahmoudou Bâ avait déjà implanté ses écoles, par dizaine, en Mauritanie, au Sénégal, au Mali, au Cameroun, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria, au TCHAD, dans les deux Congo, au Libéria, en Siéra-Léone, en Gambie, bref, dans toute l’Afrique de l’Ouest et centrale, sans oublier le Gabon où, après la conversion du président Bongo à l’islam en 1974, une mission culturelle s’est rendue dans ce pays, à la demande expresse du président Bongo auprès de l’Etat mauritanien.
Celui-ci, volontiers, répondit favorablement en chargeant Elhadj Mahmoudou Bâ l’exécution officielle de ce contrat cultuel qui permettra au Gabon, dans l’espace de 20 ans de passer de zéro % de musulmans à 12%, sans parler d’un nombre impressionnant d’écoles corano-islamiques modernes et des Mosquées partout, dans villes et villages gabonais. Ce pays aujourd’hui, à l’instar du Sénégal, du Mali, du Cameron, pour ne citer que ces trois pays, ont autant, ou presque, de cadres francisant qu’arabisants, et ce, grâce aux écoles falahi.
Donc, avant de parler, prochainement si Dieu le veut, du rôle éminent que Mahmoudou Bâ a joué dans l’expansion et la modernisation de de l’enseignement arabe en Mauritanie, nous reculerons d’un demi-siècle, environ, jusqu’en 19O8, date à laquelle ce savant peul, simple berger, non scolarisé jusqu’à seize ans, qui impressionna le monde entier par son histoire extraordinaire, fut né, tout en marquant un arrêt en 1941, date de la création d’Al-Falh, dans la perspective de réhabiliter ce marabout pas comme les autres, grâce à qui la Mauritanie est aujourd’hui une référence en matière du bilinguisme.
Domaine par domaine, tant au plan secteur public que privé, nous citerons des cadres, autant arabophones que francophones, qui sont issus des écoles Al-Falah, dont la majorité provient d’Al-Azhar, la célèbre Université du Caire, en Egypte, ou encore des pays Arabo-islamiques, de l’Iran, du Soudan, ou de ceux du Golfe, dont le Kuweit principalement.
SY Mamadou Samba, docteur en Anthropologie, écrivain journaliste, ancien directeur général adjoint du Quotidien national Chaab, à l’Institut International d’études Supérieures Appliquées de Nouakchott, Mauritanie, coordinateur en communication et relations publiques.
Tél : 43 71 87 61 Email : Bouyeba@live.fr
FLAMNET AGORA : Tirer le diable par la queue, Kromble, par HOULEYE THIAM
Tirer le diable par la queue, Kromble, Kromble et encore Ely Sid’Ahmed Ould Sidi dit Kromble nous revient aujourd’hui sur Cridem avec ses insanités. Il y a eu aussi des atrocités qui ont été faites contre les Maures au Sénégal nous dit-il, comme pour justifier les atrocités qui ont été faite en Mauritanie contre les noirs Mauritaniens. Eh bien Mr, ces victimes n’ont qu’à aller régler leurs problèmes avec l’état Sénégalais, ce que nous autres Noirs Mauritaniens réclamons, c’ est la fin de la discrimination raciale en Mauritanie, ainsi que la résolution des crimes extra judiciaires commis en Mauritanie, par les Mauritaniens et contre des Mauritaniens, Nom de dieu, nous ne sommes pas Sénégalais !
Plus loin il dit, et je cite « c’est ainsi que la commémoration du 55 éme anniversaire de notre indépendance dans notre capitale économique, Nouadhibou le 28 novembre 2015. Restera gravée dans la mémoire de chaque patriote. Personne ne doit s’en prendre aux symboles de la nation tels le drapeau, l’hymne national ou ….. la fête de l’indépendance, quelle que soit son obédience ».
Tenez-vous bien, qu’en Mauritanie, le drapeau est super important, l’hymne national est sacré, la fête de l’indépendance aussi, mais pas les vies humaines.
Et en Mauritanie, ceux qui célèbrent le 28 Novembre sont patriotes, et ceux-là qui prennent cette journée pour se rappeler des leurs, froidement assassinés par un régime raciste ne le sont pas. Ces derniers ne sont pas patriotes, ces dernier n’aiment pas la Mauritanie.
Saches surtout Mr Krombolle que ceux qui aiment la RIM, ce sont ceux-là qui osent toucher du doigt notre mal profond, ceux qui aiment la Mauritanie ce sont ceux-là qui n’arrêtent de tirer sur la sonnette d’alarme pour qu’on se ressaisisse enfin, ceux qui aiment la Mauritanie ce sont ceux-là qui veulent nous éviter ce gouffre vers lequel nous nous dirigeons.
Ceux qui dénoncent ce système ne le font pas par plaisir, mais ils le font parce qu’ils savent que, ne pas parler des problèmes Mauritaniens ne les feront pas disparaitre par baguette magique. Ceux-là ce sont les patriotes, ceux-là, c’est ceux qui aiment la Mauritanie.
Ceux qui haïssent la Mauritanie par contre, ce sont ceux-là qui sont prêts à nier toute une page de notre histoire, ce sont ceux-là qui sont prêt à tout fabriquer, à tout inventer, à tout dire, pour se remplir les poches…..
De grâce ressaisissez-vous pendant qu’il est encore temps, car comme le disait l’autre, l’exclusion est en soi économiquement mauvaise, socialement corrosive, et politiquement explosive.
Houleye Thiam
FLAMNET-AGORA: MAURITANIE, UNE DÉMOCRATIE SÉLÉCTIVE PAR ABOU HAMIDOU SY- FPC-AMERIQUE
Il n’a échappé à personne la suspicieuse célérité avec laquelle certains partis politiques sont reconnus en Mauritanie, alors que pour d’autres c’est la croix et la banière pour obtenir leurs récépissés. Des formations comme le RAG et le FPC se sont vus refusés leurs dossiers, pourtant en bonne et due forme sur une base fallacieuse. Tout porte à croire, qu’en dehors du cahier de charges habituel, le ministère de l’intérieur s’est arrogé un pouvoir discrétionnaire qui lui pemet d’interdire tel parti et approuvé tel autre en fonction de leurs positions sur l’échiquier politique national. Cet état des faits crée de facto deux types de partis et par extension deux oppositions. D’un côté, des partis reconnus, tolérés, voire suscités et de l’autres, des partis bannis, désavoués ou censurés. On peut affirmer, sans aucun jeu de mots, que les premiers s’opposent au pouvoir uniquement pour le pouvoir alors que les seconds s’opposent au maintient statu quo sur les questions nationale et sociale.
C’est cette dichotomie qui est à la base de toute la dynamique de la vie politique en Mauritanie, mais aussi malheuresement son talon d’Achille.
Le fort d’une démocratie normale est d’avoir une classe politique diversifiée; avec des idéologies opposées, des courants antagonistes et des perspectives différentes. C’est de ces contradictions que naissent des projets de societé qui seront soumis à l’appréciation au peuple, car en définitve c’est à lui qu’appartient le dernier mot. Il n’est pas concevable dans une démocratie que des idées soient muselées, des voix étouffées et des opinions décriées. Or, en Mauritanie on vit une espèce de conformisme politico-intetllectuel qui proscrit tout débat qui remet en cause l’ordre pré-établi. C’est au nom de ce conformisme que des partis politiques sont interdits que des manifestations dispersées et des leaders emprisonnés sans que cela n’émeuve la majorité des acteurs politiques. Pire, une frange de l’oppositon semble même émettre sur la même longueur d’ondes que le pouvoir quant au sort réservé aux partis anti-conformistes.
Malgré, les textes, les paroles et les actes qui indiquent tout le contraire, on continue à reprocher aux FPC par exemple, de vouloir remettre en cause l’intégrité territoriale, de mettre en péril l’unité nationale et de menacer la cohésion sociale. Est- ce en parlant d’autonomie ? Ou en dénoncant le racisme d’Etat et l’esclavage?
L’autonomie est une option alternative parmi tant d’autres à la faillite évidente de l’Etat centralisé; et ce parti ne prétend pas détenir la vérité absolue ou l’unique solution. C’est des idées qu’il avance, des positions qu’il défend, bref, c’est un débat qu’il pose. La pluralité des idées n’est- elle un des principes de la démocratie? Le racisme d’Etat et l’esclavage ont traversé notre passé et continuent de rythmer notre présent; ils ne doivent être ni niés ni refoulés. Ils doivent être exposés et confrontés pour qu’ils cessent d’être un boulet au pied qu’on traine toute note histoire.
L’histoire des modèles démocratiques actuels est jalonnée de faits horribles, d’actes barbares , de comportements inhumains ou ” d’évènements douloureux” comme on aime les appeler chez nous. L’Europe dans sa quasi-totalité a connu les affres de l’inquisition. L’Allemagne le nazisme, l’Espagne le frankisme, l’Italie le fascisme, la France le régime Vichy , les Etats unis Jim Crow…
Quelque soit leurs gravités, ces faits sont considérés comme partie du patrimoine historique de ces nations. Ils sont enseignés dans les écoles et exposés dans les musées; non pas pour ” remuer le couteau dans la plaie” (encore une expression de chez nous). Mais pour mettre en garde les futures générations des conséquences de l’intolérance, du totalitarisme et du déni de différences.
C’est cette opposition, vouée aux gémonies en Mauritanie qui est à mon sens la véritable opposition; une opposition constructive, loin des querelles de clochers et des manoeuvres politiciennes.
L’autre frange de l’oppositon semble vouloir circonscrire notre démocratie dans son aspect purement électoraliste. Elle est plus pré-occupée par la gestion des élections et le mode de transmission du pouvoir, toujours embourbée dans des dialogues cycliques qui se terminent inéluctablement sur un autre cycle.
Abou Hamidou Sy
FPC/Amérique du Nord.
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Colonel Ould Beibacar: Le Recadrage de la ‘Mauritanie des colonels’
A mon grand embarras, je ne participe pas aussi souvent que je le devrais aux débats sur les questions brûlantes d’intérêt national. Mais les derniers événements qui ont mis au devant de la scène un colonel à la retraite ne pouvaient me laisser indifférent, et ce pour une raison bien simple.
Dans un livre publié il n’y a pas si longtemps, j’ai apporté un témoignage personnalisé sur ma (oh combien modeste) contribution aux efforts qui ont aidé à saper le régime du plus sinistre des colonels de Mauritanie (OuldTaya).
Le livre (http://www.edilivre.com/la-mauritanie-ses-colonels-et-moi-20b18431fc.htm…) a introduit le concept de « la Mauritanie des colonels » enfantée by the coup d’état-péché originel du 10 Juillet 1978.
Les récents développements et la saga grandissante d’un des colonels de cette Mauritanie—un de ses meilleurs ?–, le Colonel Oumar Ould Beibacar, me poussent–bien volontiers–à (me) suggérer un recadragede ce concept.
Dans l’avant-propos du livre, j’avais bien pris le soin de souligner que, «lorsque je me réfère à ‘la Mauritanie des colonels’ il est évident que cela ne constitue pas un réquisitoire contre tous les colonels de la Mauritanie. Je n’ai rien contre les forces armées et de sécurité en tant que telles, ni contre les colonels, bien au contraire.
Ma carrière académique a été en partie consacrée à leur donner leurs lettres de noblesse dans un État démocratique où l’armée joue pleinement son rôle régalien au service de l’État et du citoyen.” J’ajoutais, qu’ayant participéà la “formation de (…) centaines d’officiers, pour la plupart des colonels de différents pays africains, je n’ai que respect pour leur patriotisme et le professionnalisme de leur écrasante majorité.
Je ne confonds pas l’écrasante majorité des colonels avec la poignée dont il est question dans le concept de la « Mauritanie des colonels». L’élucidation méritait, en soi, d’être faite, n’est ce pas?
Néanmoins, l’attitude, la conduite (selon des témoignages concordants), le parcours, et surtout les actes (rien moins quechevaleresques paraît-il) que le Colonel Ould Beibacar a posés (y compris ces derniers mois), et qui ont conduit à son arrestation et mise en examen, méritent que l’on s’attarde, même brièvement, sur leur signification et leur portée dans le conteste actuel du pays.
Ce contexte semble caractérisé par une fuite en avant effrénée, qui rappelle –sans surprise– les dernières années, tragiques, atrabilaires du régime du colonel Ould Taya. Alors, l’opiniâtreté de ce dernier dans sa volonté de retarder l’inévitable, cherchait à masquerl’atmosphère de fin de règne fatidique qui finit par avoir raison de ce régime honni de l’écrasante majorité des mauritaniens.
L’atmosphère qui prévaut en ce moment, avec une montée des périls pour le pays, d’une évidence éclatante pour tous sauf pour ceux qui, n’ayant rien (ou si peu) appris du régime de Ould Taya continuent la même bonne veille politique de l’autruche, est, en effet, à bien des égards, comparable à celle de la Mauritanie des colonels Circa 2005.
Les symboles de cette Mauritanie-là étaient les 28 soldats pendus d’Inal, les fosses communes de Sorimalé et d’ailleurs, les déportés par dizaines de milliers, les déchus de leurs nationalité, les humiliés, les exilés, les réfugiés sans papiers ni terres, les citoyens de seconde zone, le déni de l’existence l’abjection qu’est l’esclavage.
Si nous avons, quelque peu, —et avec tant de réluctance- fait face à certains de ces symboles que le Colonel Ould Beibacar a eu l’impudence de nous rappeler, les comportements et attitudes qui prévalent aujourd’hui encore ne sont que le prolongement de cette ‘Mauritanie des colonels’ savamment bâtie et léguée par le colonel Ould Taya et ses compères.
Ce prolongement est particulièrement évident dans cet instinct, cette propension à … arrêter comme on se soulage d’un prurit maléfique, démoniaque. Comme jadis. Oui, arrêter à tout va. Passons sur le coup d’arrêt apporté à l’expérience démocratique de 2007-2008.
Arrêter (ou faire arrêter) ici un match de football ennuyeux, là une émission de télévision à cause d’un journaliste teigneux, arrêter Biram, arrêter Ould Beibacar, arrêter la reconversion des ex-FLAM, arrêter Ould M’Kheytir, arrêter des hommes d’affaires. Arrêter, toujours arrêter… comme on…se gratte.
Mais c’est lorsque qu’une atmosphère aussi délétère règne que souvent s’invite, au delà de la lutte bien sûr, l’espoir et que s’ouvre la fenêtre d’opportunité. Le Colonel Ould Beibacar porterait-il l’espoir de réhabilitation, de rédemption de cette ‘Mauritanie des colonels’? Serait-il la bouée de sauvetage dont la Mauritanie (celle de tous) a bien besoin en ce moment ?
Ayant suivi avec quelque fascination les commentaires du colonel en retraite sur ce qu’une certaine pudeur continue d’appeler « les événements » de la fin de années 1980-début 1990, sur la question Haratine, et une certaine relecture de notre histoire,(et les commentaires qu’ils ont suscités), je ne peux m’empêcher de penser aux écrits de Morris Janowitz et Samuel Huntington,[2] entre autres théoriciens classiques des relations civilo-militaires dans les États comme le nôtre.
Ceux-ci ont fait des réflexions incisives sur le comportement et les motivations des officiers. Janowitz en particulier a soutenu que l’appartenance au corps des officiers instille un certain puritanisme éthique et professionnel qui amène es officiers à développer des attitudes et tendances qui les conduisent à s’insurger contre les pesanteurs tribales et communautaires des sociétés dont ils sont issus.
C’est ce sens élevé de la responsabilité et le profond désir de se sentir à la hauteur des responsabilités sociales et politiques, cette adhésion à un code d’honneur qui font que l’Officier « se bat toujours [sur le champs de bataille]» (ajoutons même à la retraite) pour des idéaux nobles et pour ce qu’il considère comme l’intérêt supérieur de sa communauté nationale.
Cette même éthique de professionnels les pousse à se révolter contre les corruptions (au sens le plus large) et la décadence dans leurs pays, et à devenir les champions de la rigueur et de l’honnêteté dans la vie publique.
Le défi à la ‘Mauritanie de colonels’ qu’a lancé le Colonel Ould Beibacar s’inscrit sans doute dans cette logique de l’officier blessé dans sa chair de professionnel devant tant de violation de ce qui devrait être le code d’honneur de sa profession par ceux-là mêmes qui devraient l’honorer au prix de leurs vies.
Ce défi est d’autant plus remarquable qu’il survient alors que les opposants politiques les plus farouches à la version courante de la ‘Mauritanie de colonels’ (dont ce devrait être le rôle de continuer la lutte) semblent prêts à baisser les bras, à agiter le drapeau blanc de la capitulation.
Ceux-ci semblent en effet prêts à passer par pertes et profits et l’héritage du ‘passif humanitaire’, et la forfaiture du 6 Août 2008 et tout ce qui s’en est suivi depuis, pourvu que l’incarnation de la Mauritanie des colonels du moment veuille bien ne pas rester au pouvoir comme Chef de l’État au delà de 2019 (suggérant même que les autres manigances pour empêcher que se réalise une véritable démocratisation du système politique seraient accueillies avec plus de bienveillance).
Il n’est donc surprenant que ladite incarnation de cette ‘Mauritanie des colonels’ n’ait pu laisser passer ce défi cinglant du Colonel Ould Beibacar sans réagir. Mais nous avons déjà évoqué ce prurit malfaisant.
Devrons-nous nous résigner à croire que le Colonel Ould Beibacar soit une aberration, une exception? Assurément, « l’indignation professionnelle » (selon l’expression de Samuel Decalo) qui a été à l’origine de sa décision de ne plus se taire ne peut pas avoir épargné d’autres colonels, d’autres officiers comme lui.
Si les prédictions du professeur Janowitz sont correctes, un grand nombre de ceux-ci doivent être pareillement mortifiés à l’idée de devoir s’accommoder pour toujours de ce que l’institution à laquelle ils s’identifient et vénèrent tant ait été autant souillée, autant avilie par ce qu’une poignée d’hommes a fait cette nuit du 28 Novembre 1990 à Inal (et ailleurs pendant quelques mois) en leurs noms.
La question est de savoir combien d’autres colonels, combien d’autres officiers auront été touchés par cette grâce qui a visiblement touché le Colonel Ould Beibacarau point de le doper d’une telle dose de courage moral. N’est pas ce courage moral qui semble tant faire défaut de nos jours?
L’aventure dans laquelle semble s’être lancé le Colonel Ould Beibacar donne l’envie de paraphraser les mots célèbres de l’ancien président américain William Jefferson Clinton lors de son investiture en 1993. Peut-être bien que pour l’institution à laquelle nous devons la Mauritanie des colonels, nous pouvons espérer et dire « il n’y a rien qui soit si ignominieux et tragique qui ne puisse être corrigé, ‘guéri’, et purifié avec ce qu’il y a d’honorable, de juste, et de bon ». Let’s wait and see.
Pour terminer, que le Colonel Ould Beibacar me permette une objection, cependant. Dans un hommage très mérité (et tout à son honneur) au courage de feu le Capitaine Bâ Seydi, il a comparé le courage et sang-froid exemplaires de ce « guerrier » devant le peloton d’exécution à ceux de Saddam Hussein à l’article de la mort. Un de ses critiques les plus acerbes a déjà relevé l’incongruité de cette comparaison. Je suis, quant à moi, préparé à accorder au Colonel plus que le bénéfice du doute, nul n’étant parfait, même pas les héros du moment.
C’est en effet une erreur que de comparer le Courage de Bâ Seydi, que j’ai eu le privilège de connaître et de côtoyer, dont la vie si prometteuse a été coupée court par la vilenie d’un apprenti dictateur, au courage d’un Saddam Hussein.
Jamais, sans doute, un ex-chef d’État n’a, autant que Saddam (ni un officier, ni un gentleman), mérité l’échafaud, et même l’humiliation infligée par les affidés d’une de ses millions de victimes juste avant de mourir.
Il y a en effet ‘Courage’ et ‘courage’ et donc bien des modèles de Courage qui seraient plus aptes à appuyer cet hommage, encore une fois mille fois mérité, à feu le Capitaine Bâ. Mon objection est aussi due au fait que, comme cela est bien connu, ceux qui ont inspiré, justifié, planifié, exécuté, et encore aujourd’hui s’échinent à dénier ce dont s’est rendue coupable cette ‘Mauritanie des colonels’ se sont abreuvé à cette fontaine fétide de la suprématie culturelle (ayant pris chez nous une dimension ‘épidermique’) dont Saddam était le chantre, financier et bras armé.
C’est, en grande partie, cette idéologie, partie des rives du Tigre et l’Euphrate, impitoyablement dépeinte par un Soudanais comme un « National Arabism », (allusion au National Socialisme et à la solution finale pour les minorités indésirables), qui a rendu possible et justifié tout ce contre quoi le Colonel Ould Beibacar s’est héroïquement insurgé.
Je ne doute pas que le moment venu il saura reconnaître et corriger cette erreur.
Prof. Boubacar N’Diaye
Politologue.
[1]Ma seule contribution, titrée « Le Supplice de la Chamelle », il y a déjà si longtemps, a été consacrée au martyr de Biram Ould Abeid (voir http://lecalame.info/?q=node/1568 ).
[2]VoirMorris Janowitz, The Professional Soldier : A Social and Political Portrait, New York, The Free Press, 1961 ; également du même auteur, The Military and the Political Development of New Nations, Chicago, The University of Chicago Press, 1964 ; Samuel Huntington, The Soldier and the State : The Theory and Politics of Civil-Military Relations, Cambridge, Harvard University Press, 1964.
Source: mauriweb