Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

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OMVS : Les étapes d’une expertise exemplaire : 1 – 1972/2000 : l’ambition à l’épreuve des réalités

L’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) fêtera en mars 2022 le cinquantième anniversaire de sa création. L’occasion pour Le Calame de revisiter le parcours de cette organisation symbole d’une intégration sous-régionale réussie.

Le mois de décembre 2013 aura marqué l’histoire sous-régionale, avec l’inauguration du barrage hydroélectrique de Félou et la pose de la première pierre du chantier du barrage de Gouina, deux nouveaux sites d’exploitation,par l’OMVS, du fleuve Sénégal, en présence des quatre chefs d’Etat (Guinée, Mali, Mauritanie et Sénégal) gestionnaires associés de son bassin. Source de toute vie, l’eau construit, pour le pire et le meilleur, la société internationale…

Elle en est, de fait, la sève. C’est au milieu de ses cours qu’elle fait, ordinairement, partage, et, de l’équité de celui-ci, découlent les relations entre les nations. De sa bonne gestion, la santé et l’harmonie sociale, avant toute autre considération socio-économique. En tissant, depuis plus de cinquante ans, un réseau d’obligations et de services réciproques, du plus local au plus global, en faisant preuve d’autocritique et d’adaptation à l’imprévu, l’Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a développé une vraie communauté de vie, fondement indispensable de toute intégration régionale durable. Mais cela n’a pas été sans mal – le potentiel de l’eau submerge toujours nos plans –  et bien des efforts restent à accomplir.

Dès les premiers pas, la difficulté s’est imposée en maîtresse. La fondation, en mars 1972, de l’OMVS, par trois des quatre pays riverains du fleuve – Mali, Mauritanie et Sénégal,la Guinée de Sékou Touré ayant, à l’époque, décidé de suivre des voies plus retranchées (1) – s’est, en effet, effectuée en pleine crise climatique. Quatre années, déjà, que le Sahel était en cycle de profonde sécheresse et toute la vallée était dévastée. Dans ce contexte où le repli sur soi et la compétition éventuellement belliqueuse pour la survie constituaient des risques majeurs, ces Etats choisissaient la voie de la solidarité.

Rendons, ici, justice à l’Histoire et au colonisateur. Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître ce que celui-ci aura déblayé, de cette voie, dans la gestion du fleuve Sénégal. Certes, ses études de mise en valeurde la vallée eurent, longtemps, de strictes visées de domination, ainsi qu’en témoignent le « Plan de colonisation agricole » de 1802 ou les « Instructions nautiques entre Saint-Louis et Kayes » de 1908. Mais le souci, au demeurant plus technique que politique, de cohérence et de cohésion fait apparaître, au cours de la première moitié du 20ème siècle, des vues beaucoup plus amples : Projet d’Union Hydroélectrique Africaine (1927) ; Mission d’Etudes et d’Aménagement du Fleuve (1934) ; Mission d’Aménagement du fleuveSénégal (1938)…

Après la seconde Guerre mondiale, cette MAS évolue dans le mouvement des indépendances. Organisme commun au service des pays riverains en 1959, elle débouche sur divers accords internationaux : Convention relative à l’aménagement général du bassin (1963), instaurant un Comité Inter-Etats (CIE) chargé de promouvoir et coordonner toutes les études s’y rapportant ; Convention sur le Statut du fleuve (1964) ; Statut général de l’Organisation des Etats Riverains du fleuve Sénégal (OERS, 1968), amendé, deux ans plus tard, à Conakry, par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

D’innovantes mais solides bases juridiques et institutionnelles

Les quatre conventions qui vont présider, deux années plus tard, à la fondation de l’OMVS, dépassent tous les cadres existants d’exploitation de bassin fluvial, donnant, au projet, une réelle et très innovante dimension d’intégration régionale, grâce à la prééminence accordée au processus coopératif et à la mutualisation des décisions et des efforts. L’internalisation du fleuve (2), la propriété commune de grands ouvrages (barrages et centrales hydro-électriques) et le principe d’accord unanime (3), pour toute nouveauté affectant le projet global, sont les trois points les plus saillants de cette approche. Le souci d’équité est partout visible. Si la répartition des coûts voit le Mali s’investir à hauteur de 35,3%, la Mauritanie 22,6 et le Sénégal 42,1, celle des bénéfices escomptés en suit la logique : Mali, 52% de la production hydro-électrique, irrigation de 15 000 hectares de terre et désenclavement assuré, grâce à la navigabilité du fleuve ; Mauritanie, 15% de la production hydro-électrique et irrigation de 120 000 hectares ; Sénégal, 33% de la production hydro-électrique et irrigation de 240 000 hectares.La définition de quatre volets d’action – agriculture, énergie,environnement et navigation– permet d’entrevoir la durabilité du développement proposé.

Dotée d’une personnalité juridique indépendante et de ressources humaines conséquentes, l’organisation reste cependant solidement cadrée par les Etats-membres, engagés, sans équivoque, dans son fonctionnement. L’OMVS est, ainsi, chapeautée parla Conférence annuelle des chefs d’Etat et de gouvernement qui définit les grandes orientations et prend les décisions économiques générales, le tout à l’unanimité de ses membres. La conception et le contrôle des actions relèvent du Conseil semestriel des ministres, tandis qu’un Haut-commissariat (4) en applique les décisions et rend compte des résultats.

1972-1994 : méfaits de la pensée fragmentée

Si l’énoncé des missions de l’OMVS voit poindre une attention aux réalités écolo-sociales localisées – préserver l’équilibre des écosystèmes du bassin, réaliser l’autosuffisance alimentaire des populations de la vallée, sécuriser et améliorer leurs revenus, notamment – l’époque est encore très largement dominée par les priorités macro-économiques et cette pensée mécaniste qui s’acharne à mesurer le progrès agricole en tonnes de production à l’hectare. On ne perçoit, en aucune manière, sinon, de façon trop parcellaire, les potentiels conflits d’intérêts entre les diverses missions assignées à l’organisation interétatique. On ne suit, pas plus, les retombéesen cascadedes barrages monumentaux (Diama, 1986 ; Manantali, 1987) sur les écosystèmes et, par voie de conséquence, sur les établissements humains qui en sont parties étroitement prenantes, en dépit d’une disposition statutaire stipulant que « les projets devront faire  apparaître leurs incidences sur […] l’état sanitaire des eaux, les caractéristiques biologiques de sa faune  et  de  sa  flore […] ». A un niveau de décision plus globale – les grandes institutions internationales – on ne tient aucun compte des  lourdes perturbations causées, par le Programme d’Ajustement Structurel (PAS) – libéralisation des importations de céréales et désengagement de l’Etat de son soutien aux cultures irriguées, par exemple – sur un projet de si grande ampleur. Enfin, réalité d’un Sahel entré tardivement dans la modernité, de grosses lacunes subsistent, dans l’appréhension pratique et la conduite, au quotidien, des logiques techniques.

Les résultats d’une telle fragmentation des actions et de la pensée commencent à s’enchaîner dès le début des années 90. Salinisation accélérée du delta, en aval du barrage de Diama ; invasion, en amont, des plantes aquatiques, obstruant canaux d’irrigation et stations de pompage,gênant la circulation des pirogues et détruisant de nombreuses frayères où s’assurait la reproduction des poissons; surdéveloppement de l’avifaune, notamment granivore qui pille jusqu’à la moitié des récoltes ;pullulation des insectes, notamment l’anophèle, vecteur du paludisme, qui connaît un spectaculaire accroissement ; et des mollusques, hôtes privilégiés du schistosome, vecteur quant à lui, de la bilharziose, tandis que diverses autres maladies hydriques – choléra, diarrhées, onchocercose et filariose lymphatique, chez les humains ; fasciolose ouparamphistomose, au sein du bétail – prennent un caractère endémique, affectant dangereusement le quotidien des populations riveraines.

Le changement brutal de la valeur et du régime du foncier, multipliant les conflits spéculatifs, entre les populations riveraines (5) ; la fin, tout aussi brutale, des cycles naturels de crue et décrue, peu ou prou compensée par d’inadéquats lâchers de barrage, perturbant gravement l’agriculture traditionnelle ; le coût, faramineux, de l’aménagement des périmètres rizicoles où l’emploi, massif, d’engrais et de pesticides a pollué les eaux ; le retard, considérable, dans la mise en valeurdes terres irriguées, ou leur abandon pur et simple, faute de financement ;débouchent, au tournant du 21ème siècle, sur un constat accablant, ainsi résumé par la Banque Africaine de Développement (BAD) : « La riche vallée du Sénégal est devenue la région la plus pauvre du pays ». Faillite des volets agricole et environnemental, inactivité des volets énergie et navigation : l’OMVS est submergée par la complexité des problèmes, ne parvient pas à mettre en œuvre de bonnes solutions et, exsangue, se révèle incapable de rembourser ses dettes.

Tournant du siècle et début du redressement

Les bailleurs rechignent, alors, à poursuivre leur appui et ce n’est qu’au prix de longues et fastidieuses négociations que les trois Etats-membres de l’OMVS parviennent à arracher le financement de la première tranche du volet énergie. Deux clauses de l’accord vont se révéler particulièrement déterminantes : d’une part, la fondation de deux sociétés chargées de la gestion financière des ouvrages, y compris le remboursement des dettes contractées pour leur réalisation, et le recours, d’autre part, à une entreprise privée, pour leur gestion technique. Les Société de Gestion de l’Energie de Manantali (SOGEM) et Société de Gestion et d’Exploitation de Diama (SOGED) voient ainsi le jour en 1997, tandis que  l’entreprise sud-africaine ESKOM se voit attribuer, sur appel d’offres, la responsabilité technique des ouvrages hydro-électriques.

Mais c’est surtout la capacité d’adaptation de l’OMVS qui va, ici, se mettre en évidence, avec la mise en œuvre, en 1999, d’un Programme d’Atténuation et de Suivi des Impacts sur l’Environnement (PASIE), bientôt officialisé par une Déclaration de Nouakchott. Financé par la BAD, la Banque Mondiale (BM), l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Agence Canadienne de Développement International (ACDI), le PASIE entreprend une réforme profonde de l’organisation, en mettant en place plusieurs outils de suivi et de concertation, en prise directe sur la réalité du terrain, comme l’Observatoire de l’Environnement, la Commission Permanente des Eaux (CPE), les Comités Nationaux de Coordination (CNC) et les Comités Locaux de Coordination (CLC). La leçon de la première étape de l’aménagement de la vallée semble avoir été tirée : aucun projet d’envergure ne peut se développer harmonieusement et durablement sans une attention constante à son évolution, en communication étroite et permanente entre le local et le global.

(A suivre)

                                                                                                              Ahmed OuldCheikh

NOTES

  1. Suite au différend entre les présidents sénégalais et guinéen, lors de la crise de Guinée-Bissau (1970).
  2. Une solution, ingénieuse mais incomplète, à l’aberration qui avait consisté à situer la frontière sénégalo-mauritanienne sur la rive droite du fleuve.
  3. Article 4 de la convention Statut : « aucun projet susceptible de modifier, d’une manière sensible, les caractéristiques du régime du fleuve, ses conditions de navigabilité, d’exploitation agricole ou industrielle, l’état sanitaire des eaux, les caractéristiques biologiques de sa faune ou de sa flore, son plan d’eau,  ne  peut  être  exécuté  sans  avoir  été,  au  préalable, approuvé  par  les  Etats contractants ». C’est en respect de cette clause que le Sénégal renoncera, en 2000, à son projet de revitalisation des vallées fossiles, auquel la Mauritanie s’opposait résolument.
  4. Huit hauts-commissaires se sont succédé à sa tête : Mamadou Amadou Aw (1975-1979), MoctarOuldHaïba (1979-1987), Mohamed Ag Hamani (1987-1992), Baba Ould Sidi Abdallah (1992-1998), CheikhnaSeydiHamadi Diawara (1998-2002), Mohamed Salem Merzoug (2002-2013) et KabinéKomara (2013-2017), Hamed Diagne Semega (2017-en cours). Le sixième, Mohamed Salem Merzoug, s’y est à ce point distingué, qu’il y aura été effectué, à l’unanimité des chefs d’Etat, près de trois mandats (quatre années chacun) successifs. Il restera, dans les mémoires, comme l’exemplaire artisan du redressement de l’OMVS, exécutant rigoureux et fidèle des réformes pensées sous ses deux prédécesseurs.
  5. A cet égard, la réforme foncière de 1983, en Mauritanie – deux ans après la pose de la première pierre du barrage de Diama, trois ans avant sa mise en service : un timing difficilement attribuable au fortuit – abusant des déshérences conjecturelles consécutives à la sécheresse des années 70, aura été le principal ferment des évènements de 89-92.

le calame

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Urgent/CNRD-Guinée*

Salut, voici la copie du projet de la charte proposée pour la prochaine transition militaire en Guinée qui vient juste de nous parvenir 
Bonne lecture à toutes et tous :
 *Projet de charte de la Transition militaire*
Nous, peuple guinéen libre et souverain. Résolu à garder intact les acquis de la République et de l’indépendance de la Guinée proclamés le 2 octobre 1958 ;*-* Résolu à bâtir un État de droit garantissant à toutes les filles et à tous les fils de Guinée, l’exercice des droits individuels et collectifs, l’égalité, la liberté, l’équité, le bien-être, la transparence et la bonne gouvernance ;
*-* Résolu à construire une nation pacifiée, réconciliée et prospère, dans une société de concordance, à travers d’une démocratie consensuelle et une gouvernance de consensus ;
*-* Profondément attaché aux valeurs ancestrales de solidarité, de paix, de fraternité, d’entente nationale et de justice sociale ; 
*-* Soucieux de maintenir la cohésion nationale et de promouvoir développement et l’émergence de la République de Guinée ;
*-* Considérant le caractère légitime et populaire de la prise d’armes historique du 5 septembre 2021, ayant conduit au dépôt du Président Alpha Condé ;
*-* Considérant le lourd tribut payé par les dignes fils et filles de Guinée, à travers des innombrables pertes en vies humaines, au cours d’une décennie de violence, d’injustice et d’arbitraire ;
*-* Considérant la légitimité de la lutte non-violente et du combat des forces de défense et de sécurité pour la restitution du pouvoir au peuple et la fin du machiavélisme constitutionnel ;
*-* Comprenant l’inquiétude de la communauté africaine et internationale ;
*-* Décidé à relever les défis majeurs auxquels la Guinée sera confronté tout au long de la période de la transition et après ;
*-* Considérant notre engagement à respecter des principes généraux et valeurs démocratiques prévus par la Charte Africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance du 30 janvier 2007 de l’Union Africaine ainsi que le Protocole A/SP1/12/01 du 21 décembre 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ;
*-* Tirant les leçons de l’histoire politique de la Guinée marquée par la dictature de Ahmed Sékou Touré (1958-1984) et de l’autocratie du Général Lansana Conté (1984-2008) d’une part, et d’autre part, par la fébrilité militaro-politique du Capitaine du Dadis Camara (2008-2010) et du Général Sékouba (2010), jusqu’à la dérive anti-démocratique du Président Alpha Condé (2010-2020) ;
*-* Conscients de l’urgence absolue de doter la Guinée d’organes de transition fiables afin de combler le vide institutionnel dans la conduite des affaires de l’État ; *-* Approuvons et adoptons la présente Charte de la Transition qui remplace et annule la Constitution du 22 mars 2020.
*TITRE I :*
 LE SYSTÈME DE VALEURS
*Article 1 :* Outre les principes généraux de droit et à l’effet de mener à bien la période transition, la présente Charte privilégie le système de valeurs suivant : *-* la paix et l’entente communautaire ; *-* la vérité, le dialogue et la tolérance ; *-* l’unité, le travail et la discipline ; *-* la justice et l’inclusion ; *-* l’inclusion et la fraternité.
*TITRE II :*
LES ORGANES DE LA TRANSITION
*Chapitre 1 :*
Du Président de la Transition 
*Article 2 :* Le Président de la Transition occupe les fonctions de Président de la République et de Chef de l’Etat. Il veille au respect de la Charte de la transition. Ses pouvoirs et prérogatives sont ceux définis par la présente Charte. Son mandat prend fin au terme de la transition, après l’investiture du Président élu suite à la prochaine élection présidentielle. 
*Article 3 :* De facto et de jure, le Président du Comité National de Redressement et de Développement est le Président de la Transition.
*Article 4 :* Le Président de la Transition n’est pas éligible à la prochaine élection présidentielle. 
*Article 5 :* En cas d’empêchement provisoire, les prérogatives et pouvoirs du Président sont exercés par le Premier ministre.
*Article 6 :* Le Premier ministre est préférablement une personnalité consensuelle, à la compétence avérée et à équidistance entre les partis politiques. 
*Article 7 :* Le Premier ministre est le chef de gouvernement. Les ministres nommés doivent être représentatifs de la société plurale composée de différentes communautés de la République de Guinée. Chapitre II : Du Conseil National de Transition 
*Article 8 :* Le Conseil National de Transition (CNT) est l’organe législatif de la transition. Il est composé ainsi qu’il suit :
*-* Cinquante (50) représentants des partis politiques ;
*-* Quinze (15) représentants des organisations de la société civile ;
*-* Trente-cinq (35) représentants des forces de défense et de sécurité.
*-* Dix (10) représentants des Guinéens de l’Étranger ; Sa composition prend également en compte le quota des femmes et des jeunes. Le Conseil National de la Transition exerce les prérogatives définies par la présente Charte. 
*Article 9 :* Les membres du CNT ne doivent pas être des personnes ayant ouvertement soutenu le référendum du 22 mars 2020. Ils ne doivent pas avoir fait partie des derniers gouvernements du Président partant.
Le Président du CNT est une personnalité civile élue par ses pairs. Il n’est pas éligible aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour clôturer la période de transition. 
*Chapitre III :*
Du Gouvernement de Transition 
*Article 10 :* Le gouvernement de transition est dirigé par un Premier ministre nommé par le Président de la Transition. Le gouvernement de transition est constitué de trente (30) départements ministériels et d’un Haut-Commissariat. Sa composition prend en compte les femmes, les jeunes, les partis politiques, les organisations de la société civile et les Guinéens de l’Étranger.
*Article 11 :* Les membres du gouvernement doivent remplir les conditions suivantes :*-* être de nationalité guinéenne
*-* avoir des compétences techniques et professionnelles requises
*-* être au-dessus de tout soupçon. Les membres du gouvernement de la transition ne doivent pas être des personnes ayant ouvertement soutenu le troisième mandat du Président partant. Ils ne doivent pas avoir fait partie du gouvernement dissout. 
*Article 12 :* Les membres du gouvernement de la transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront prochainement organisées à l’effet de clôturer la période transitoire. 
*Article 13 :* Il est institué un Haut-Commissariat chargé de la Concorde nationale et des réformes institutionnelles et politiques.Dirigé par un Haut-Commissaire, membre du gouvernement, il comprend les commissions suivantes :
*-* Commission justice et concorde nationale ;
*-* Commission des réformes constitutionnelles et politiques ;
*-* Commission des réformes électorales et territoriales ;
*-* Commission audit et contrôle des comptes publics ;
*-* Commission de régulation des médias et de l’information. Une loi organique fixe les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du Haut-Commissariat chargé de la Concorde nationale et des réformes institutionnelles et politiques.
*TITRE III :*
LA REVISION DE LA CHARTE DE LA TRANSITION 
*Article 14:*L’initiative de la révision de la présente Charte appartient concurremment au Président de la Transition et au tiers des membres du Conseil National de Transition. Le projet-proposition de révision est adopté à la majorité des 4/5ème des membres du Conseil National de Transition. Le Président de la Transition procède à la promulgation de l’acte de révision.
*TITRE IV :*
LES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
*Article 15 :* La durée de la transition ne peut excéder vingt-quatre (24) mois. 
*Article 16 :* Les instances de la période transitoire fonctionnent jusqu’à l’installation effective de nouvelles institutions. 
*Article 17 :* Dès sa signature par les parties prenantes, la présente Charte entre en vigueur. Sa promulgation intervient immédiatement.
*Article 18 :* En cas conflit d’interprétation des lois, la Cour constitutionnelle statue de plein droit.

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Cadre de Concertation des Rescapés Mauritaniens en Europe et aux USA (CCRM-E/USA)-communique de presse

Cadre de Concertation des Rescapés Mauritaniens en Europe et aux USA (CCRM-E/USA)

2, rue du Donjon 77 310 Boissise Le Roi France

 Email :ccrmauritanie@gmail.com

Paris 15 Août 2021                                                                                           Pour Diffusion Immédiate

Communiqué  de Presse

La  Nomination de Général Ely Zayed Ould M’Bareck

au Poste de Chef de la Task Force Conjointe pour Bangui

Paris  15 Aout 2021, Nous,  Cadre de Concertation des Rescapés Mauritaniens – Europ

e  et Etat Unis  (CCRM-E/USA) avons appris avec la plus grande consternation la nomination de Général Ely Zayed Ould M’Bareck au Poste de Chef de la Task Force Conjointe pour Bangui.  En tant que rescapés des camps de tortures, il nous est d’un impératif moral de déclarer avec véhémence que le Général Ely Zayed Ould M’Bareck est totalement disqualifié pour occuper ces hautes fonctions pour avoir activement participé á la campagne de tortures et d’exécutions extrajudiciaires visant á éliminer les officiers, sous-officiers et  soldats noirs de l’armée nationale Mauritanienne. Une campagne essentiellement motivée par la discrimination raciale et la politique de nettoyage ethnique. Au moment des faits, le General Ely Zayed Ould M’Bareck était officier de sécurité Militaire á F’Derik (2ème région militaire) durant la période allant du 10 août 1990 au 30 avril 1991. 

Les crimes que nous dénonçons sont fondamentalement en contradiction avec l’ esprit et la lettre, aussi bien de la Charte des Nations Unies que de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Malheureusement le Général Ely Zayed Ould M’Bareck, comme tant d’ autres  bénéficiant de la protection de l’état mauritanien, principal responsable ici en cause n’a jamais répondu des crimes de torture qu’il a commis.  Et par la loi d’amnistie n° 93-23 du 14 Juin 1993  ̶ adoptée par l’Assemblée nationale inféodée au gouvernement, (qui du reste n’a aucune légitimité sur plan international), les autorités ont assuré une impunité totale aux auteurs de ces actes de torture.

Considérant la noble mission des Nations des Nations qui consiste á assurer la paix et sécurité á travers le monde, et promouvoir les droits de l’homme et la gouvernance démocratique, nous estimons que toute personne chargée de représenter une telle mission doit être au dessus de tout reproche. Ce qui est bien loin d’être le cas de Général Ely Zayed Ould M’Bareck qui fait l’objet de sérieuses allégations de tortures. C’est pourquoi nous avons estimé nécessaire  de porter ces faits graves à votre connaissance, et par la même occasion  exhorter  le Conseil de Sécurité  et le Secrétariat Général des Nations Unies á diligenter une enquête indépendante pour faire la lumière sur la situation. En tant qu’ organisation militant pour la justice nous restons disponible á fournir des témoignages et documents de nature á corroborer les allégations mentionnées. Un  courrier officiel sera adressé à  Monsieur le Secrétaire Général des Nations-Unies á cet effet.

Pour plus d’ information, veuillez contacter :

Président Demba NIANG :  Email: dembadjinda@hotmail.fr

Boubou NJIM, Chargé de Communications: Email: bouboundjim@hotmail.fr

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Hommage au premier président Mokhtar Ould Daddah, Ismail Ould Amar et Ely Ould Allaf, mes deux anciens patrons

Le malheureux et triste projet de démantèlement de la Raffinerie de pétrole de Nouadhibou est l’occasion qu’il faut pour rendre, un grand hommage à ces anciens illustres responsables du démarrage d’un bon développement de notre cher pays.

*L’illustre et merveilleux premier Président fondateur de notre République, Mokhtar Ould Daddah (Paix sur son âme), reconnu et apprécié à l’échelle mondiale, avait en effet créé et mis en place, les éléments fondamentaux indispensables pour l’indépendance du Pays et son développement économique. Ces éléments clés furent la création de la Monnaie Nationale, la nationalisation de l’exploitation minière et le démarrage de l’industrialisation, avec le projet de la Raffinerie de pétrole de Nouadhibou

La Monnaie Nationale ne pouvait pas tenir sans la maitrise et l’exploitation par le pays de ses ressources minières, d’où la nationalisation de la MIFERMA avec la création de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM).

La maîtrise et la pratique du raffinage permettent de réduire la dépendance de l’extérieur à la seule importation du pétrole brut au lieu de tous les carburants (essence, gasoil, fuel, kérosène, gaz) ; elle est indispensable à toutes les activités économiques et c’est aussi et en plus une avancée technique  considérable pour la sortie du sous-développement. Toutes ces décisions historiques constituaient bien le démarrage d’un réel développement économique et industriel, seuls garants d’une véritable indépendance de tout pays.

Ismail Ould Amar

*Ismail 0uld Amar, premier Directeur General de la SNIM, était bien choisi pour sa compétence technique. La réussite au concours d’entrée à l’Ecole Centrale en France n’était en effet possible que pour les surdoués pour les sciences et techniques et il fut le premier parmi les Mauritaniens à y réussir. La compétence technique s’exerça immédiatement avec la sélection et la formation sans aucune discrimination, des Mauritaniens aptes et capables d’assurer le remplacement du personnel technique étranger dans l’exploitation et la gestion des ressources minières et le développement industriel engagé pour sortir du sousdéveloppement.

Tout cela est confirmé entre autres, par les faits historiques suivants :

*C’est en 1974 que je reçois dans ma boite aux lettres de la cité universitaire de Strasbourg où je poursuis mes études en Chimie, une lettre de Ismail Ould Amar, dans laquelle il écrit : «Mohamed Lemine Cherif, tu es pour le moment le seul étudiant mauritanien en Chimie que nous avons trouvé ; dès que tu viens en vacances, il faut passer me voir, j’ai quelque chose à te proposer »

Arrivé à Nouakchott en vacances, je me rends au siège historique de la SNIM pour voir Ismail Ould Amar qui me reçoit en disant : « Comme indiqué dans la lettre que je t’ai envoyée, ce que je te propose Mohamed Lemine, c’est un complément de bourse, moyennant ton engagement à ne jamais aller travailler qu’à la Raffinerie de pétrole de Nouadhibou, que nous allons construire ». De la génération des soixante-huitards, conscients de la nécessité de sortir nos pays du sous-développement, j’ai bien sûr accepté la proposition pour devenir le premier cadre technique de la SNIM-Raffinerie. Cela malgré les nombreuses propositions qui m’ont été faites de rester en France à l’issue de mon Doctorat bouclé en 1976. La compétence et la grande conscience de la nécessité d’avoir des Mauritaniens bien qualifiés pour maitriser et gérer tout secteur sont ensuite très bien reconfirmées par ce qui suit.

Muni de mon Doctorat en Chimie, je reviens à Nouakchott et me présente devant Ismail Ould Amar, qui me dit : « Félicitations, Mohamed Lemine pour cette réussite mais est-ce-que tu sais ce qui te reste à faire ? » Je réponds que je suis bien entendu à son écoute ; eh bien il m’annonce qu’il me reste à apprendre comment gérer le fonctionnement d’une Raffinerie et que toutes les dispositions sont prises pour que je retourne en France pour faire les stages pratiques nécessaires ; c’est ainsi que je suis allé en premier  lieu, comme programmé, à la Raffinerie de Dunkerque où j’ai même commencé par l’accompagnement des ouvriers durant toutes les 8h continues de leur boulot… ». En conclusion on ne doit pas occuper une fonction sans avoir la compétence.

Ce bref rappel historique pour rendre hommage à Ismail Ould Amar, membre de l’équipe ayant mis en place les fondations indispensables pour le développement économique de la Mauritanie naissante et très bédouine est très important à connaitre pour nos nouvelles générations qui naviguent dans toutes sortes de pandémies.

Ely Ould Allaf

Qu’Allah l’accueille en son Saint-Paradis. Ely O. Allaf fut également un brillant cadre de haut niveau. Après un excellent résultat en Sciences physiques, c’est le premier mauritanien admis à l’Ecole Centrale des Télécommunications de Paris. En 1979, il devient Directeur Général de la SNIM en remplacement d’Ismail Ould Amar. Lorsqu’il finit de faire le point de l’ensemble de l’héritage qu’il doit gérer, il me convoque pour me dire ce qui suit : «Mohamed Lemine tu sais que la Raffinerie de pétrole n’est plus un projet sous tutelle de la SNIM ; il est désormais totalement piloté par le Ministère avec qui tu dois traiter directement le dossier ; en attendant que vous trouviez des solutions, la SNIM paye ton salaire et tes frais de déplacement, mais je te demande aussi en plus de m’aider à finaliser le Projet de l’aciérie électrique en cours de construction pour la fabrication locale du fer à béton ».

Bien entendu il a été plus facile de terminer le Projet de l’aciérie que celui de la Raffinerie. Le sérieux, l’excellent niveau et la compétence de Ely Ould Allaf sont bien confirmés par les faits suivants :

* l’examen en Italie du fonctionnement de ce type d’usines que j’ai dû effectuer pour prendre toutes les dispositions nécessaires permettant d’éviter des anomalies dans l’achèvement des travaux de construction et d’équipement de l’aciérie ; et obtenir ainsi la performance technique requise pour un bon fonctionnement.

* Le rappel permanent de la nécessité de trouver des cadres mauritaniens censés être aptes à diriger et gérer le fonctionnement adéquat de cette usine que nous avions baptisé SNIMAcier à l’occasion de son démarrage.

* les cadres recrutés à cette époque et notamment ceux qui avaient fait leurs études au Canada, n’ont été acceptés par Ely Ould Allaf, qu’après un examen détaillé de leurs diplômes et leurs parcours

* lL’origine ethnique ou régionale n’était même jamais évoquée. Seul celui qui était censé être capable d’assumer sa fonction était retenu.

Responsable direct auprès d’Ely Ould Allaf (Paix à son âme), ceci est un témoignage historique authentique.

Il faut bien rappeler que l’aciérie électrique avait été conçue par Ismail Ould Amar pour transformer dans notre pays, les résidus métalliques résultants de l’usure des équipements de collecte et du transport du minerai de fer de Zouerate à Nouadhibou. Cela permettait d’arrêter de les exporter et de produire sur place le fer à béton qu’il fallait importer pour la construction de maisons et d’immeubles et dont la demande allait croître fortement.

Cette aciérie dénommée SNIM-Acier au départ a ensuite été transformée en SAFA.

C’était le deuxième Projet d’industrialisation après celui de la Raffinerie que j’avais réussi finalement à démarrer en 1982 avec le nom Société Mauritanienne de l’Industrie du Raffinage (SOMIR). Son inauguration avait été présidée par le Président Mohamed Khouna Ould Haidalla avec le Ministre de tutelle du secteur, Mohamed Mokhtar Ould Zamel.

En espérant que la bonne mémoire de nos illustres responsables sera conservée et utilisée pour toujours maintenir et améliorer les bonnes pratiques, je remercie Le Calame d’avoir accepté de publier ces hommages bien mérités.

Mohamed Lemine CHERIF

Premier Directeur Général de la SOMIR

Ancien Conseiller à la Primature

le calame

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Mauritanie : Covid-19 : les autorités interdisent à nouveau les rassemblements

Covid-19 : les autorités interdisent à nouveau les rassemblement

Face au rebond des cas de coronavirus, les autorités mauritaniennes ont annoncé vendredi 9 juillet l’interdiction à nouveau des rassemblements.

Cette décision a été prise par le comité interministériel chargé du suivi de la pandémie du Covid-19 lors d’une réunion consacrée à l’évaluation de la situation épidémiologique dans le pays et à l’adoption du 7ème rapport périodique du fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le coronavirus des mois de mai et juin 2021 présenté par le ministre des finances.

Le comité a décidé ce qui suit :

– Le renforcement des mesures de contrôle et de tests au niveau des aéroports et des postes frontaliers, particulièrement en ce qui concerne les voyageurs en provenance des pays connaissant une situation épidémiologique difficile avec la propagation de souches du variant du coronavirus.

– Rendre plus strict le niveau du couvre-feu, interdiction totale de tous les rassemblements, imposer le respect des mesures préventives dans les espaces publics et renforcer l’opérationnalité à tous les niveaux pour faire face à toute nouvelle vague de propagation du virus.

– Accélération du rythme de la vaccination et de la sensibilisation pour relever ses niveaux et son intensification dans toutes les wilayas. La vaccination reste disponible dans tous les centres de santé sur l’ensemble du territoire national, car elle est le meilleur moyen offrant l’immunité requise.

La Mauritanie a enregistré vendredi 3 décès, 94 cas positifs et 34 cas guéris.

babacarbayendiaye

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