Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Mauritanie : le grand effacement des négro-mauritaniens entre dans sa phase culturelle

Après l’accaparement des terres agricoles de la vallée du Fleuve Sénégal avec la loi de 1983, l’épuration ethnique de 1989 et enfin le génocide biométrique de 2009, le grand effacement des négro-mauritaniens par l’éradication des cultures africaines est sur le point de boucler la boucle.

Le fer de lance de cette nouvelle politique assimilationniste, le forcing de la transcription des langues nationales ( pulaar, soonike et wolof) en caractères arabes par une poignée d’extrémistes arabes d’obédience nassero-baahistes.

Un retour en arrière qui risque d’isoler les négro-mauritaniens de l’Afrique et du monde après la première expérimentation réussie de l’enseignement des langues nationales par l’Institut des LN, saluée par l’UNESCO et les pays voisins le Sénégal et le Mali en particulier. La concertation régionale sur la réforme du système éducatif vient de clore ses travaux à Nouakchott.

Une seconde chance existe au niveau de la concertation nationale sur cette question et une dernière chance au niveau du prochain dialogue national entre le pouvoir et les partis politiques pour arrêter le processus d’assimilation par l’arabe tous azimuts. Le moins qu’on puisse dire, ces assises nationales s’annoncent difficiles et risquent d’accoucher d’une souris.

Pour les observateurs c’est le grand effacement des négro-mauritaniens qui est pointé du doigt avec une dernière marche des escaliers, qui pourrait être franchie si l’opposition ne s’y oppose pas.

La Mauritanie recule alors que l’Algérie et le Maroc ont officialisé la langue berbère le Tamazight ou l’Amazighe. Ould Ghazouani devrait s’en inspirer pour les générations à venir afin d’ éviter aux mauritaniens de se regarder en chien de faïence.

Cherif Kane

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