Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Sommet Afrique-France : Macron face à la jeunesse africaine – Avec Cridem, comme si vous y étiez….

Ce vendredi 8 Octobre, au Sud France Arena de Montpellier dans le sud de la France, le président français Emmanuel Macron s’est fait l’apôtre d’une nouvelle relation entre l’Afrique et la France, face à plus de 3000 jeunes venus du continent africain et de sa diaspora.

De jeunes mauritaniens étaient conviés à ce rendez-vous, aux côtés de l’ambassadeur de France en Mauritanie, Robert Moulié et de l’ambassadeur mauritanien en France, Ahmed Ould Bahya.

Le président français voulait que ce Sommet Afrique-France, le premier du genre, soit le lieu d’un débat ouvert et sans filtre entre lui et la jeunesse africaine. Et surtout entendre les jeunes africains, même les critiques les plus acerbes.

Ce fut un moment de liberté de ton notamment sur l’histoire du passé colonialiste et esclavagiste de la France, la Françafrique, les droits de l’Homme, la relation déséquilibrée entre la France et l’Afrique, la corruption, l’aide au développement, la présence militaire française en Afrique, les migrations, le Franc CFA ou encore le soutien des dictatures.

Sur certains sujets, le président français a botté en touche les accusations des jeunes africains, tout en laissant entendre que les échecs des dirigeants africains ne devaient pas être mis sur le dos de la France. « On va relever la manche et récurer la marmite même s’il en restera toujours des tâches », a néanmoins affirmé Emmanuel Macron pour dire que la France assumera sa part de responsabilité dans la construction d’un « aller au-delà » entre la France et l’Afrique dans le domaine de la coopération.

Répondant aux griefs d’une « France partenaire du syndicat des chefs d’Etat africains et non partenaire des peuples africains », Emmanuel Macron a rassuré les jeunes africains en annonçant un « Fonds de financement de la démocratie » qui sera dirigé par un comité d’experts africains, « une révolution en terme de méthode pour faire aboutir à des alternatives démocratiques » tant souhaitées par la jeunesse africaine.

Il s’agit, pour le président français, de promouvoir davantage une « coopération de gouvernement à ONG » en vue d’appuyer l’investissement solidaire entre la France et la jeunesse et la société civile africaines.

Comme l’a rappelé un des jeunes choisi pour débattre avec le président français, « les relations entre la France et l’Afrique doivent changer. Nous n’avons pas le choix. Nous ne devons pas encore attendre pour agir ». Emmanuel Macron dit avoir bien entendu les appels à la rupture de ce qui se faisait jusqu’ici et surtout saisi la colère et l’indignation de la jeunesse africaine vis-à-vis de la France.

Un débat électrique au cours duquel les jeunes africains n’ont pas ménagé le président français dans leurs interventions….

Outre ce débat sans concession, ce sommet a été également marqué par des tables rondes sur l’innovation, le sport, la culture, l’engagement citoyen, les industries culturelles.

Plusieurs artistes et opérateurs culturels ont pris part à ce Sommet France-Afrique.

Parmi eux, le mauritanien Kane Limam dit Monza, fondateur du Festival Assalamalekoum et vice-président d’Arterial Network, un réseau dynamique composé d’ONG, d’institutions, d’entreprises du domaine de l’économie créative, de festivals, ainsi que d’artistes individuels et d’acteurs et actrices du secteur culturel africain.

Dans son intervention, il insiste sur la nécessité de conduire une réflexion et des actions nouvelles non pas pour parler d’industries culturelles créatives qu’il conçoit comme étant un rêve mais de partir d’un constat réel des priorités africaines et spécifiquement de la Mauritanie à savoir de régler les problèmes de base.

Selon lui, investir dans la culture, c’est agir pour la cohésion sociale.

“Je pense qu’il faut s’attaquer aux obstacles qui empêchent les acteurs culturels d’accéder aux libertés et opportunités d’affaires, y compris les normes sociales, la sécurité et la protection de la vie, les compétences et le leadership, en vue de combler les disparités entre les opérateurs eux-memes au delà du fossé qui se creuse entre opérateurs, Etats et collectivité. […] Il y’a urgence d’accompagner les programme focalisés sur la jeunesse et la culture et le sport, dont doit se saisir l’Agence pour la Promotion de l’Investissement en Mauritanie en ce sens que la porte d’entrée de toute stabilité économique et sociale commence par investir dans la culture pour garantir une communauté homogène et unie de destin”, a indiqué Kane Limam Monza.

Par Babacar BAYE NDIAYE, à Montpellier

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Avec Cridem, comme si vous y étiez…

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