Biram juge ’’salutaire‘’ la révision du code de la nationalité mauritanienne
Le président de IRA Mauritanie et député Biram Dah Abeid a qualifié de ’’salutaire ‘’et félicité au passage le président Ghazouani, la décision du dernier conseil des ministres (16 Juin) portant révision du code de la nationalité mauritanienne. ‘’Cette doléance était fondamentale surtout pour les mauritaniens expatriés pour qui l’interdiction de la double nationalité constituait un grand préjudice’’. Et d’ajouter que le père de l’indépendance avait laissé un excellent code de la nationalité qui a été malmené depuis 1978. Depuis cette date, la Mauritanie a connu une régression et des problèmes d’unité nationale et de cohésion sociale. Il y a eu un recul vers une idéologie qui ostracise une partie,une culture et une communauté. ‘’Cette situation délétère, a noté le leader du mouvement IRA, fut marquée par une tentative de formatage du mauritanien type suivant des critères subjectifs et injustes. Cela s’est ainsi soldé par l’exclusion d’une partie des mauritaniens,en leur confisquant leur nationalité’’.
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 17 juin au siège de son mouvement à l’ilot K, le leader abolitionniste a affirmé qu’il convient d’arrêter ‘’l’aberration qui empêche l’accès de certains mauritaniens aux pièces d’état-civil fondée sur des préjugés ethnique ou de classes’’. Il a fait savoir que le mouvement IRA et le parti RAG ont réclamé la fin des injustices et la révision de la loi sur la nationalité. « Nous continuerons à réclamer sa généralisation ainsi que des avancées dans le domaine de l’état-civil qui est difficile d’accès surtout pour certaines franges de la population. Avant 2019, il était régi par des préjugés éthiques et de classes. Et ce sont les négro-africains et les harratines qui en payaient le prix».
IRA va continuer à réclamer la généralisation de la double nationalité à d’autres prétendants(les titulaires de postes électifs ou de charges ministérielles). Au passage, le président du mouvement IRA a également appelé le gouvernement à ‘’renforcer l’état-civil à l’étranger où il y a un manque cruel de consulats, de bureaux d’enregistrement, de bureaux de vote, de commissions de recensements de la CENI…Et cela constitue, dit-il, un handicap très grave pour notre démocratie’’, espérant au passage que ces manquements et ces erreurs soient vite corrigés.