Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Mauritanie: Quatre partis d’opposition alertent l’actuel pouvoir contre un retour au pré-carré d’antan

En Mauritanie, les partis d’opposition semblent adopter aujourd’hui la politique d’un pas en avant, deux en arrière quant à leur rapprochement prudent du pouvoir issu des présidentielles de juin 2019 et dirigé par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.

Le projet de gouvernance politique et socioéconomique initié par ce dernier, marqué par la quête de l’apaisement politique et la concertation, notamment en accordant des audiences à tous les opposants, objet de mépris et de chasse à la sorcière de son prédécesseur l’ex Chef de l’Etat Mohamed Ould Abdel Aziz,  reste encore plombé par l’omniprésence et le recyclage des caciques de l’ancien régime, et de leur mainmise sur les articulations du système.

En effet, après avoir baissé leurs armes et béni la nouvelle politique de Ould Ghazaouni, des partis d’opposition réputés par leur popularité viennent de donner l’alerte, appelant les autorités actuelles à une supposée rectification de la voie dangereuse dans laquelle le pays continue de s’engager. 

Les 4 partis que sont L’UFP, le RFD, l’UNAD et Sawab ont mis en exergue dans un communiqué critique de l’état actuel dans lequel se trouve la Mauritanie, l’urgence « d’un consensus national pour promouvoir le changement, instaurer la justice sociale et combattre les prévaricateurs et tous ceux qui sont tentés de nuire à l’unité, à la sécurité et à la stabilité du pays ».

Ils estiment que le pays souffre de multiples problèmes et fait face à d’énormes défis, qui ont conduit à des circonstances extrêmement graves pouvant l’exposer aux deux scénarios suivants : 

  • soit les ennemis du changement et de la rupture avec la sinistre décennie nous ramènent à la case départ, 
  • soit le pays bascule dans le chaos et l’instabilité. 

Les partis avancent des preuves qu’ils jugent irréfutables pour illustrer le risque de dérive évoqué citant ce qu’ils ont appelé les  « récentes tentatives, désespérées, du parrain, visant à tromper l’opinion publique et falsifier les faits, en s’essayant au rôle du « leader rédempteur » …

Quelles solutions propose le quarté pour décanter la situation ?

Pour faire face à ces problèmes et défis, il y a lieu, tout d’abord, de s’éloigner des méthodes et pratiques du pouvoir précédent en Mauritanie, ajoutent les quatre partis d’opposition.

Il faut surtout aussi « se débarrasser de tous ceux qui ont été impliqués dans ces méthodes et pratiques dévastatrices, toujours en place, et dont les promoteurs bénéficient, à un rythme soutenu, d’un regain de confiance », indiquent-ils.

Le quarté a exhorté par ailleurs le gouvernement à adopter, d’urgence, les règles de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des affaires publiques et à rechercher des solutions promptes et appropriées aux problèmes quotidiens dont souffre le citoyen, des problèmes exacerbés par la pandémie du covid-19 et que le jeûne du Ramadan n’a fait qu’aggraver.

Les quatre rappellent enfin leur aspiration aux prochaines étapes dans la préparation du dialogue national en perspective, après que la Coordination des partis représentés au Parlement ait achevé ses contacts avec les forces politiques et les organisations de la société civile.

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