Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

POUR UNE MAURITANIE DE DEMAIN

Nous sommes heureux que l’épaisse obscurité qui empêchait d’entrevoir la VÉRITÉ de l’exclusion négrière dans toutes les sphères administratives se fasse voir.Le brouillard se dissipe, l’éclaircie paraît et le soleil brille sur la terre bénie de Mauritanie.Nous sommes contents que nos cris d’exclusion dans l’armée, la garde, les services de sécurité surtout aux niveaux des intenses de prises de décisions.Nos cris d’hier se trouvent ralliés par un nombre important de compatriotes conscients des méfaits de ces dérives longtemps pratiquées par un système suprématiste au sommet des pouvoirs décadents.Nous sommes reconnaissants à ceux qui les premiers ont osé, ouvrir cette boîte de Pandore.Enfin, les yeux glauques s’ouvrent pour voir, la lumière encore jaune, briller dans les consciences des négationnistes.Certainement d’autres voix se joindront à cette prise de conscience, cette force montante et cette unité nationale, qui s’élèvent pour atteindre toutes les couches sans exclusive.Depuis plus de 40ans, une politique intense d’exclusion de negros-mauritaniens et des hartani était planifiée avec malice programmée et exécutée insidieusement au debut, pour devenir envahissante et extrême, puis extravagante.Dans les années 60 à 80, seule le mérite était le critère d’admission dans les écoles, dans les formations professionnelles, les recrutements et nominations.Les années 86, s’installait un critère de 60% pour les arabes dits arabisants et 40% pour les autres dits francisants (negro- mauritaniens, hartani et arabes). Ce fait déjà laissait apparaitre un début de dérive. Nous l’avions signalé dans le cadre de la formation à l’ENSP de Nouakchott.Continuant à grignoter ce nombre passa rapidement de 60 à 80% ne laissant plus aux francisants dont les arabes que 20%. Ainsi le déséquilibre se creusait partout, notamment dans les armées et de sécurité pour enfin éliminer dans ces instances de décisions l’apparition de tête noire. Le blanchissement de ces instances, de la diplomatie, des banques, des instances supérieures (ministères, Directions, Wilayas). Une politique d’élimination systématique s’installa partout. Ce qui devrait arriver ne tarda pas à frapper le plus aveugle, une admission de 100% d’une seule langue, d’une seule ethnie et une monochromie insolente apparaissait dans toute sa hideuse image. Les instances supérieures de l’armée, des forces de sécurité, de la garde, des banques, des médias et d’autres encore furent monolithiques. L’exclusion au niveau des écoles d’excellence, les instituts professionnels, les bourses internes et externes des bacheliers atteignit son paroxysme au cours de ces dernières décennies.Cette situation inique renforça drastiquement les problèmes douloureux du passif humanitaire, de l’esclavage et de la pauvreté.Pourtant, depuis fort longtemps ceci fut dénoncé par des patriotes, qui naguère ont été traités d’ennemis de la nation, des pariats, des citoyens à éliminer. Il fallait être fou, pour oser dénoncer une injustice. Certains chauvins n’hésitaient même pas à proposer le poteau pour ces “extrémistes” noirs et arabes, qui osaient ternir l’image de la belle Mauritanie. Cette Mauritanie dont tout le haut doit être tout blanc et le bas, tout noir. Pour les gens de la haut toutes les richesses, le pouvoir et l’opulence, les gens d’en bas, la pauvreté, l’exécution, la sueur, la souffrance, auxquelles s’ajouteraient l’ignorance entretenue dans des écoles publiques délaissées, vetustes et parfois détruites.Cette situation devenue insupportable, mêmes pour les nihilistes d’hier, devient pour les consciences patriotiques inimaginable. Ils se demandent comment, sommes-nous arrivés à ce niveau? Ce qui n’est nullement pas étonnant, depuis que des idéologues chauvins ont mis à genou le pouvoir militaire, contrôlé les instances de décisions et pris en otage les richesses du pays, pour les mettre au service de la denigrification de la Mauritanie. Pour ces derniers, il faut écraser les noirs et la plus belle des fonctions du negro-mauritanien et du hartani, c’est, celui d’être à son service, à ses pieds et ainsi, être corvéables.Dès lors, qu’on soit conscient de l’extrême ignominie de cette politique désastreuse, qui n’a que trop duré, il faudrait renverser le vase. Déconstruire intelligemment, mais rapidement ce qui avait été cousu de gros fil blanc, au cours de ces dernières années. Ainsi, il devient impérieux de recruter 80% de noirs pour l’armée, la garde, les forces de sécurité, les écoles d’excellence, professionnelles. Que 80% des ministères, des DG des grandes sociétés, des banques et des hautes responsabilités au sommet de l’état soient aux mains des hartani et des negros- mauritaniens dans les prochaines dix années. Ainsi, l’équilibre rompue hier sera rétablie et la méritocratie sera ouverte. Ce qui permettra aux pays de revenir dans une sérénité et reprendre son rôle mondialement reconnu, celui de TRAIT-D’UNION entre le Nord et le Sud de l’Afrique. Ainsi, la Mauritanie serait cette charnière humaine et géographique pour rayonner dans la splendeur de sa diversité culturelle et biologique retrouvée.Aujourd’hui, il faut oser prendre le taureau par les cornes, en organisant des assises pour discuter et résoudre tous les problèmes épineux. Nommer les hommes et femmes issus de ces communautés, tout en faisant appel aux compétences importantes de la diaspora. Notre pays est capable de traverser cette étape sans épreuve insurmontable. Comme l’Allemagne, il convient pour les mauritaniens de briser le mur, pour être ensemble et construire leur nation. Quand on prend conscience, qu’on se précipite directement sur la montagne, il serait plus qu’inconscient de ne pas faire marche-arrière et de déconstruire pour mieux construire en équilibrant les forces productives et décisionnelles.La Mauritanie ne sera belle, épanouit et en paix, que lorsque tous ses enfants se sentiront pleinement mauritaniens libres et égaux.Saidou Abdoulaye Ba.Pour l’égalité, l’équité et la sérénité.

Nouakchott le 3 avril 2021.

Saidou Abdoulaye Ba

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