Les militants d’AJD/MR et des FPC organisent une fête à l’honneur d’IMS et Samba Thiam [Photoreportage]
Les militants d’AJD/MR et des FPC ont organisé samedi 12 Septembre une fête à l’honneur d’Ibrahima Moctar Sarr et de Samba Thiam, anciens prisonniers de la prison de Oualata, dans l’Est du pays.
Amis, parents, politiques, sympathisants ou militants ont enrichi la soirée en témoignages, confidences et anecdotes. De Dia Alassane, président de la CVE/VR, en passant par Sawdatou Wane, député à l’assemblée nationale ou encore Mohamed Dellahi, président de l’Union pour la Cohésion Nationale (UCN)…tous ont insisté sur leur apport au combat de la liberté, à l’éveil des consciences et à l’avancée de la démocratie et de l’Etat de droit en Mauritanie au péril de leur vie et loin de leurs familles.
Dans un mot, Samba Thiam a félicité le comité d’organisation de cette soirée non sans rappeler à la jeunesse des FPC et de l’AJD/MR leur devoir de continuer leur combat.
« Un seul message à passer : la jeunesse, doit se mobiliser, car ce combat que nous menons est d’abord et avant tout le sien. Il s’agit de son devenir… Il y a besoin d’un engagement de chaque jeune qui devra se faire plus déterminé, plus fort, et multisectoriel », a dit M. Thiam.
Fara Ba, ex-prisonnier de la prison de Oualata, a livré un poignant témoignage sur Ibrahima Moctar Sarr et Samba Thiam, compagnons de lutte qui ont partagé la même cellule dans la prison de Oualata.
« Ces gens-là, c’est des revenants. C’est des vaincus de la vie. Ils sont là, ils continuent le combat. En prison, ces deux hommes ont été remarquables. Ils veillaient à ce que tout le monde garde le moral, ils défendaient les prisonniers. Ils parlaient. Ça c’est un engagement malgré qu’on avait peur parce qu’on avait peur. Ce sont des gens qui se sont battus avec dignité. En prison, ils étaient enchainés ensemble, maintenant, ils sont ensemble également. Donc, leurs sorts sont liés pour le combat pour la liberté, combat pour la démocratie, combat pour qu’il y’ait un Etat de droit. Il faut les féliciter, il faut les encenser… », a rappelé Fara Ba.
L’histoire de Fara Ba ainsi que les anciens prisonniers politiques, négro-mauritaniens, qui avaient connu l’enfermement dans l’ancien fort colonial de Oualata, a été racontée dans « Le Cercle des noyés » du belge Pierre-Yves Vandeweerd qui a remporté plusieurs prix.
En Juillet, un regroupement d’hommes et de femmes apolitiques baptisé « Initiative Citoyenne », a initié un Prix de Reconnaissance pour magnifier le sens de l’engagement désintéressé, de l’abnégation et de la constance dans notre pays.
Cette reconnaissance est destinée à consacrer des hommes et femmes, de leur vivant, pour leur quête inlassable de l’unité nationale et une plus grande justice pour tous les enfants de la Mauritanie.
Ce samedi soir, les militants d’AJD/MR et des FPC fêtaient ces prix.
Par La rédaction de Cridem