Mauritanie : premiers tests de Ould Ghazouani sur les droits de l’homme
Les deux bloggeurs mauritaniens libérés en juin dernier après une détention de quelques mois reviennent sur la sellette avec la requête des Nations-Unies pour une enquête sur les circonstances de leurs détentions arbitraires.
Un gros caillou dans la chaussure du président mauritanien à l’époque ministre de la défense. Abderrahmane Weddady et Mohamed Jiddou sont entrés dans l’histoire des bloggeurs les plus célèbres en Mauritanie et au-delà des frontières pour avoir révélé des scandales immobiliers qui pointaient l’ancien président et ses proches.
L’ancien journaliste et l’ancien conseiller juridique se sont retrouvés en prison sans mandat d’arrêt et sans être informés des motifs de leur arrestation.
Grâce à la pression de la communauté internationale notamment les organisations internationales et nationales des droits de l’homme, Reporters Sans Frontières et Amnesty International, les deux bloggeurs sont libérés en juin dernier.
Mais cette libération ne met pas fin complètement la procédure engagée par les autorités de Nouakchott. Pour mettre fin à cette parodie de justice des experts des Nations relancent cette semaine cette affaire qui a secoué les mauritaniens avant les présidentielles pour demander une enquête indépendante sur les circonstances de leurs arrestations arbitraires.
Les experts indépendants onusiens entendent blanchir les deux bloggeurs et punir les responsables. U
n gros caillou dans la chaussure de Ould Ghazouani qui a fait des droits de l’homme son nouveau cheval de bataille pour corriger toutes les violations de son prédécesseur avec la création d’un commissariat chargé des droits de l’homme et des relations avec la société civile. La balle est dans son camp pour répondre positivement à cette requête de l’ONU.
Cherif Kane