Mme Aïssata Kane a tiré sa révérence
L’ancienne ministre, Mme Aïssata Kane est décédée, ce samedi (10 aoüt)
au Centre national de Cardiologie où elle était internée suite à un malaise, à l’âge de 81 ans. Fille de Mame Ndiack Elimane Abou Kane, chef de canton du Tooro Halaybé de 1923 à 1976, Mme Touré est une icône en Mauritanie où elle fut la première femme à être désignée ministre
de la protection de la famille et des affaires sociales en 1975. Celle qui fut la première bachelière de la Mauritanie a été durant toute sa vie militante engagée de la cause des femmes. Elle est entrée en
politique au sein du parti du peuple mauritanien (PPM) au rang de membre du Conseil supérieur des Jeunes ensuite au Conseil supérieur des Femmes permanentes de l’institution puis présidente de ce même conseil de 1971 à 1978. Elle fut à cette époque directrice de la revue « Mariemou » ( magazine de la femme mauritanienne). La native de Dar
El Barka fut à sa retraite, consultante internationale et présidente de l’Association Internationale des Femmes Francophones. Sa dernière apparition
publique remonte à la première rencontre officielle de la sélection féminine de Mauritanie contre Djibouti.
A l’annonce du décès de la « grande combattante féministe », le concert d’hommage a déferlé sur la toile. Décrite par la députée Kadiata Malick Diallo comme une « patriote sincère », Mme
Aïssata Kane était à ses yeux une «militante infatigable pour la
promotion de la femme ». Pour Moctar Sakho, « c’est un baobab géant qui vient de s’écrouler, à l’ombre duquel une certaine Mauritanie qui nous était chère a disparu à jamais… Grande combattante féministe tant sa personnalité aristocratique incarnait les vertus cardinales de l’humanisme intégral ».
Inna lilahi wa inna ileyhi raji’oune.
le calame