Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Le candidat de la CVE, Dr. Kane Hamidou Baba dénonce une “dérive ethno-raciale du pouvoir”

altDans un point de presse tenu, ce vendredi, 12 juillet à la CASE, Dr. Kane Hamidou Baba, a déclaré que la Coalition Vivre Ensemble (CVE) dont il était le candidat à la dernière présidentielle du 22 juin, ne peut pas s’engager dans un processus de dialogue avec le pouvoir sans garantie de succès.

Et de préciser : nous n’avons jamais refusé le principe du dialogue mais, il faut que des conditions soient réunies pour lui garantir un succès, nous ne dialoguons pas pour dialoguer, mais pour faire avancer les choses, indique KHB.

Pour cela, il pose des préalables : nous ne pouvons pas nous engager dans un quelconque dialogue tant qu’un seul de nos militants est en détention dans ses geôles. Selon les chiffres avancés par le conférencier, des militants n’ayant commis aucun délit croupissent encore dans des commissariats ou en prison, et pour suivre cette question, un comité de veille a été mis en place au lendemain du scrutin du 22 juin.

Certains ont été condamnés, d’autres relaxés, d’autres attendent toujours de connaître leur sort. Alors si le pouvoir veut amener les gens à un dialogue, alors qu’il fasse un geste de décrispation, en libérant nos militants et en levant cet état de siège qui ne dit pas son nom, avec des mitrailleuses et des blindés dont les fusils sont pointés sur les populations de certains quartiers favorables à la coalition.

En effet, face à la répression et les arrestations qui se sont abattues sur les militants et sympathisants de la CVE, Kane Hamidou Baba n’hésite pas à dénoncer un ciblage ethnique dont l’objectif était, selon lui, de dresser les mauritaniens, les uns contre les autres, de rééditer les évènements douloureux de 89 et de détourner les mauritaniens de son holdup électoral.

Le gouvernement a voulu transformer une crise post électorale en une dérive ethnico-raciale ; ce qui s’est passé est très grave, martèle HBK, on a failli brûler ce pays, on a voulu pousser une guerre civile, à des incidents diplomatiques avec des voisins, pour tout simplement maquiller un holdup électoral ; nous le dénonçons avec la dernière énergie, affirme Kane.

Une manœuvre qui n’a pas prospéré, se réjouit-il, parce que les mauritaniens ne sont pas dupes ; ils ne sont pas tombés dans le piège du gouvernement dont l’autre objectif non avoué était de provoquer un chaos et donc surseoir aux élections.

Revenant sur les résultats de la présidentielle et son propre score, le président Kane a pointé du doigt la fraude et le bourrage des urnes orchestrés par le pouvoir et ses suppôts.

Le score que la CENI nous a attribué ne reflète en rien les résultats que les citoyens nous ont donnés, nous en sommes certains et ce n’est pour rien qu’on s’est attaqué à notre siège et détruit notre matériel au moment où nous préparions notre recours devant le Conseil Constitutionnel, c’est vous dire que tout cela était préparé depuis que l’un des candidats a annoncé sa victoire à quelques heures avant la fin du dépouillement des bulletins.

Parlant de l’avenir de la CVE, KHB a d’abord félicité l’ensemble des responsables de partis qui la composent, les militants, sympathisants et la diaspora pour leur engagement sur le terrain et pour le résultat obtenu. Il a ensuite fait comprendre à tous ceux qui s’inquiétaient du sort de cette première coalition qu’ils en feront ce qu’ils veulent, ils l’ont mise en place, l’ont soutenue, ils feront le reste. En d’autre terme, la CVE survivra à l’épreuve de la présidentielle du 22 juin et des évènements postélectoraux?

 

le calame

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