Modification de la constitution : initiative tuée dans l’œuf
L’initiative lancée en fin de semaine par certains députés de la majorité visant à déverrouiller les articles limitant le nombre de mandats a pris de l’eau.
Une source proche des cercles du pouvoir a affirmé à Sahara Medias que cette initiative s’est arrêtée net pour différentes raisons, notamment pour ne pas avoir recueilli l’assentiment personnel du président de la république.
Celui-ci, à plusieurs reprises, avait affirmé qu’il respecterait la constitution et qu’il ne contribuera pas à une quelconque initiative visant à modifier la constitution lui permettant de briguer un troisième mandat.
La même source ajoute par ailleurs que l’ampleur du refus de cette initiative au sein des députés de la majorité a contribué également à son échec.
Plusieurs d’entre eux se sont déclarés opposés à cette initiative eue égard à la manière dont elle avait été préparée et annoncée.
Les députés de la majorité qui se sont opposés à la modification de la constitution réaffirment leur respect pour le choix du président de la république de respecter la constitution et qu’ils étaient opposés à toute initiative qui appelle à sa mise en cause.
La même source estime que cette initiative a affecté la quiétude du camp de la majorité présidentielle, nécessaire en cette période.
Bien que cette initiative ait recueilli l’aval de 70 députés, il n’en demeure pas moins qu’elle a engendré une importante désapprobation dans le camp de la majorité constituant une véritable menace pour l’unité de celle-ci.
Cette situation rappelle ce qui s’était passé lors de la présentation devant le sénat des amendements constitutionnels en 2017, naguère rejetés par des sénateurs de la majorité, entraînant du coup une importante scission au sein de celle-ci.
Ce qui s’était passé au sénat avait amené le président O. Abdel Aziz à intervenir personnellement en constituant une commission chargée de réformer le parti au pouvoir, entamant une nouvelle stratégie destinée à unifier et renforcer la majorité, une stratégie arrivée à un stade avancé et qui a permis au parti au pouvoir de réaliser des scores écrasants lors des dernières élections.
Seulement la dernière initiative, ajoute notre source, menace l’unité des rangs et la coordination au sein de la majorité présidentielle, à quelques mois des élections présidentielles.
saharamedias