LES 28 NOVEMBRE SE SUCCEDENT ET SE RESSEMBLENT : LES NOIRS MAURITANIENS TOUJOURS ENDEUILLES
«Nul n’a le droit d’effacer une page de l’Histoire d’un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme.». Alain Fokka.
En Mauritanie, les régimes se succèdent et se ressemblent. La transition qui n’a été qu’un véritable complot monté par le service de renseignement de Taya, avec ses connections intérieures et extérieures n’a été qu’un leurre. Elle n’a été qu’une dérive de la politique chaotique du sanguinaire d’Atar. Elle ne fut qu’une étape pour préparer le terrain au fameux général qui avant d’etre a sa station actuelle, propulsera un sieur SIDIOCA depose comme il a ete place! Le régime SIDIOCA, place grace a l’argent public et au personnel Taya, avait aussi révélé le perpétuel complot qui aura reussi a mettre à rude épreuve les positions diverses et divergentes mais aussi les théories et méthodologies, même si, les uns et les autres ne le professent pas ouvertement. Le régime de SIDIOCA n’a été qu’une farce, une petite paranthese, un montage des militaires. Ce montage visait à mettre au service un civil manipulable, corvéable à loisir ; Une parenthèse politique qui n’a apporté à la cuisine raciale que les ingrédients qu’il lui fallait pour se perpétuer……Ce fut, en vérité, une mise en scène ! La preuve ? L’assemblée nationale de SIDIOCA etait intacte ! La COD intacte ! C’est justement là un interminable paradoxe entretenu par des intellectuels cupides des regimes dont le souci est l’accumulation de biens. Chez-nous, en Mauritanie, la vie sociopolitique est un complot permanent et notre temps une EPREUVE d’envergure. Le monde, me disait un sage qui nous a quitté, est dans un état que nous n’avons pas choisi mais que nous avons inventé ! A l’âge de 7 ans, beaucoup se sont retrouvés dans un système d’éducation taillé sur mesure et sans notre consentement. Le système arabisant, assimilé à un «cheval fou» qui écrase tout sur son passage ; Ce système éducatif est érigé comme l’unique politique d’éducation nationale. Aujourd’hui, adultes, nous nous sommes retrouvés dans une société à traditions parfois justes, égalitaires mais le plus souvent injustes et inéquitables qui furent inventées et/ou fabriquées par nos devanciers au nom desquelles, l’esclavage, le racisme, la féodalité, la corruption systémique, les nominations tribales, racistes et claniques. A notre tour, nous avions aidé à pérenniser le système à cause de notre incurie, nos façons de faire et de vivre qui révèlent un manque d”imagination mais plus grave encore le manque de CONVICTION. Hélas, à l’âge de 30 et 40 ans, nous voilà en plein paysage socio-politique sous la dictée de despotes et d’intellectuels stomacaux qui veulent nous achever physiquement et/ou nous soustraire notre conscience. L’émergence de l’UPR, l’invention de la COD et les nominations des noirs de service sont autant de vieilles et nouvelles méthodes des forces du chaos et de l’immobilisme qui avaient, de tout temps, soutenus le criminel Ould Taya. Aujourd’hui, Ould aziz a reconduit excatement l meme personnel. Les douloureux événements mais aussi l’entêtement du régime actuel exige de tous les opposants d’endurer longtemps que possible les intempéries politiques et d’investir longuement le temps sur les questions de fond et les celles de l’UNITE DANS L’ACTION. Sans prétendre arriver à une conclusion eschatologique, nous pouvons affirmer que Le général Ould Aziz en premier, est loin de répondre aux attentes. L’analyse profonde et attentive des actes et agissements ne laissent aucune dose de clémence. Le secteur de l’éducation est pourri à cause d’une arabisation à outrance qui vise l’exclusion des autres composantes à tous les niveaux. Le gouvernement est déséquilibré entre les composantes nationales; 98% d’arabes occupant les postes clefs et les grands établissements publics. L’administration, Idem. La politique agricole est sabotée, la plaine cadavérique de Boghe (avec ces 2 regroupements coopératifs) en est une ILLUSTRATION PARFAITE du sabotage imposé à la vallée du Fleuve mais aussi des divisions intestines qui fragilisent un monde rural meurtri par 21 ans d’une présence de VF et de Zoulous. L’expropriation des terres dans toute la vallee ainsi que les brutalites policeres. La constitution qui vient de subir un “toilettage” est d’essence discriminatoire. L’imposition de cette constitution est un acte de haute trahison contre l’unité nationale. La constitution est claire, l’ARABE est la langue de l’état au mépris des autres langues nationales. les reformettes entreprises visent a pietiner les mauritaniens. En imposant paradoxalement l’arabe, les autorités du qui se sont succédés a la tête du pays favorisent les arabo-berbères et commettent un tort constitutionnel aux autres dans un projet de domination hégémonique déjà enclenché depuis au moins 53 ans. Aujourd’hui la prépondérance des pouvoirs dans les mains des arabes au niveau de tous les secteurs qui structurent l’économie révèle bien un establishment qui se conjugue avec une iniquité abjecte mais aussi une appropriation excessive et pathologique des opportunités laissant aux noirs (tous grades confondus) la minceur d’un droit de vote qui ne signifie absolument rien. S’y ajoutent les réflexes et actes du gouvernement qui, via ses cadres confirment bel et bien que les méthodes sont reconduites avec la même détermination comme une LOI immuable à laquelle le noir mauritanien devrait se soumettre. Personne ne niera que l’état mauritanien sous Sidi, Ely, Taya et leur frère Abdoul Aziz ne se sont inspirés des idéologies pan arabistes justifiant, hélas, l’establishment dans lequel se trouve la Mauritanie d’aujourd’hui. Il est impossible de dire que les changements factices sont identiques aux années de braise sous Taya. Ce qui a changé c’est le nom des présidents mais il subsiste un véritable et vaste projet de maintien d’une hégémonie arabe. Et la bêtise ne s’est pas arrêtée là ! ! Et Nos frères, amis, parents, voisins assassinés le 28 Novembre 1990 à Inal? Ce fut le summum de l’horreur, de la bêtise humaine comme pour rappeler aux noirs leur appartenance à un autre pays. 27 ans après, le silence entretenu par l’état ET UNE GRANDE PARTIE DE LA CLASSE POLITQIUE est ASSOURDISSANT. Aujourd’hui Ould Aziz veut celebrer ces tueries en plein Fouta Toro, terroir naturel des victimes dont les heritiers pleurent encore……… Pour détruire ce silence, il nous appartient de célébrer le 28 Novembre autrement avec comme point de mire la recherche de solutions qui accableraient le régime. A notre avis, l’opposition doit amorcer des réflexions qui tourneront autour : 1. De la rédaction d’un Memorandum documenté agrémenté de témoignages audio et vidéo sur les meurtres organisés et perpétrés par l’armée MAURITANIENNE contre les noirs mauritaniens. 2. De l’initiation de plaintes à l’échelle internationale, sous régionale. 3. De la diffusion du Memo a grande échelle au sein des pays membres des NU. 4.De la transmission du Memo complet aux Ambassades de tous les états accrédités aux USA, France, GB, Allemagne, Japon, Canada……. 5. De la transmission du Memo a des personnalités influentes (Coutumières, politiques, religieuses….) disséminées dans le monde. 6. Créer des antennes de coordination des activités au niveau des USA, de l’Europe et de l’Afrique.
Adama NGAIDE
USA
le 26 septembre 2017