Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

Manuel de conversation par Habib Ould Mahfoudh

On parle beaucoup en Mauritanie. On ne fait même que ça. On parle, on parle, on oublie qu’on a parlé. On parle pour savoir si on a parlé et on parle. Parler est une saine activité.D’autant plus saine que c’est la seule que nous ayons. C’est une gymnastique du corps et de l’esprit. Les Mauritaniens ont des langues très musclées, grosses comme des valises. Des langues body-buildées. Le Mauritanien ne doit jamais dire ‘‘je ne sais pas’’.

Cela le mettrait tout de suite au ban de la communauté. Il sera montré de la langue comme un lépreux, mâché et craché, blâmé et agoni d’injures ou ignoré et méprisé. Parce qu’il ose ne pas savoir. Ne pas savoir quoi ? N’importe quoi. Tout. Rien. L’essentiel est de parler. Non pas ‘‘dire’’ mais parler. C’est ici que l’on peut conjuguer le plus exactement et le plus sereinement le verbe parler au présent.

Je parle, Tu parles, Il parle,
Nous parlons, Vous parlez, Ils parlent.

Vous aurez remarqué que personne n’écoute dans tout ça, ni n’entend. Une garantie pour le parleur – le parlant – qui n’en sera que plus à l’aise pour parler, étant assuré que la vacuité de ses propos ne sera pas perçue par des oreilles malveillantes. Ce sont les oreilles qui tuent les mots. Un mot prononcé vivra éternellement s’il ne vienne à tomber dans une oreille. Les oreilles sont les cimetières des mots. Il y a, hélas, deux fois plus d’oreilles que de bouches. Un problème urgent à résoudre. On pourra toujours les accuser d’être à la solde de l’Etranger. Ça justifie n’importe quel abus.

En attendant je me permets de donner quelques conseils à ceux qui s’obstinent encore à dire ‘‘je ne sais pas’’ afin de leur permettre de parler normalement en évitant soigneusement d’être entendus. Ces conseils revêtent la forme d’un petit guide classique comprenant les sujets les plus courants de notre ‘‘parlement’’ classés de A à Z. Les ‘‘dites’’ correspondent au ‘‘politiquement correct’’, les ‘‘ne dites pas’’ sont les énormités qu’il faut éviter de proférer pour ne pas paraître fou à lier, idiot ou, pire, ‘‘à la solde de l’Etranger’’.

A – comme Arabe
Dites : La Mauritanie est un pays arabe.
Ne dites pas (NDP) : La Mauritanie est un pays multiracial.

B – comme Baathisme
Dites : Les baathistes voulaient détruire le pays.
NDP : Le pays est déjà en ruine.

C – comme Coca-Cola
Dites : Il y a des distributions automatiques de Coke à Nouakchott maintenant, signe évident de progrès.
NDP : Il était plus urgent d’installer des distributeurs de riz. Et puis le boutiquier est beaucoup plus ‘‘automatique’’ que le distributeur. Il aurait été plus judicieux d’installer des distributeurs de thé. Et ne dites pas que le Coca ‘‘coupe les intestins’’.

D – comme Démocratie
Dites : Par rapport aux autres pays africains et arabes, notre pays a plutôt bien réussi son ‘‘processus démocratique’’.
NDP : Nous ne vivons pas dans les autres pays africains et arabes, nous vivons ici. Et si l’on tient tant à faire de la démocratie quelque chose de ‘‘relatif’’, pourquoi ne pas nous comparer à des démocraties normales comme la France par exemple, la Suède, la Suisse ou le Canada ? La santé d’une personne ne se juge pas par rapport à la mauvaise santé d’une autre. Ceux qui se contentent de peu ne bâtissent pas les Nations.

E – comme Économie
Dites : Par rapport aux autres pays africains on s’en tire plutôt bien : on paye nos fonctionnaires.
NDP : Il n’y a pas d’économie mauritanienne. Deux ou trois personnes profitent de l’argent prêté à l’Etat. Des voitures tout-terrain, quelques boutiques et des fausses factures ne sont pas ‘‘une économie’’. C’est une fuite en avant.

F – comme Fraude
Dites : Tout le monde fraude.
NDP : Ceux qui sont au pouvoir ont plus fraudé que les autres, parce que, justement, ils sont au pouvoir. La délinquance politique semble être, hélas, la pierre angulaire de notre système qui est si démocratique qu’on en pleurerait.

G – comme Gri-gri
Dites : Une façon comme une autre de se protéger. Même les très rationalistes Européens y font recours.
NDP : Nous avons renoué avec ‘‘la pensé magique’’ avec la fin des années fastes et du poisson roi. Il ne serait pas étonnant que l’on voie, au début du siècle prochain, des marabouts spécialisés en exorcisme informatique.

H – comme Hodh
Dites : Tous les habitants des Hodh votent PRDS.
NDP : On aurait quand même pu leur demander leur avis.

I – comme Impérialisme
Dites : C’est un gros mot et précisez pour que l’on vous comprenne: un gros mot est un mot ‘‘qui ne se dit pas’’, qui ‘‘disperse les assemblées’’.
NDP : Rien n’a structurellement changé depuis le XIXème siècle.

J – comme Journaux
Dites : C’est de la merde.
NDP : La presse est le reflet fidèle de la société.

K – comme Kadihines
Dites : Ces anarcho-mao-stalino-guevaristes, ont tous été récupérés par le système et sont devenus des petits-bourgeois pépères et rondouillards.
NDP : Le mouvement kadihine a été le moment le plus important de l’histoire politique de la Mauritanie avec le mouvement almoravide et la guerre de Charr-Baba . Les kadihines ont fait entrer le pays dans le XXème siècle. Même s’ils étaient plutôt mal rasés.

L – comme Lois
Dites: Il faut respecter les lois (et toussez après ça).
NDP : Personne ne les respecte ici, à commencer par ceux qui sont chargés de les faire respecter et ceux qui les promulguent. On ne peut même pas parler de loi de la Jungle. Pas parce qu’on est au Sahara, mais parce que la loi de la Jungle est, tout compte fait, une loi.

M – comme Messaoud Ould Boulkheir
Dites : C’est un ancien ministre mécontent.
NDP : C’est le leader charismatique des anciens esclaves qui refusent de rester à la traîne de leurs anciens maîtres. Le problème de l’esclavage reste un problème sérieux en Mauritanie et ne pas en parler, ne pas le reconnaître, n’arrangera rien. Messaoud est bien le porte-parole des Exclus.

N – comme Négro-africains
Dites : Ils sont comme les autres Mauritaniens. Ils sont au PRDS.
NDP : Il y a 60.000 négro-africains qui ont été expulsés de chez eux en 89 et 90 et qui survivent aujourd’hui dans des camps au Sénégal et au Mali. L’Etat mauritanien qui les a spoliés, chassés, torturés, bannis, leur refuse jusqu’au statut de réfugiés. Et se fiche de les savoir ici ou ailleurs. Un mépris ‘‘démocratique’’.

O – comme Opposition
Dites : Elle n’existe plus.
NDP: On ne lui donne pas l’occasion de montrer qu’elle existe. Les élections sont truquées, les meetings presque interdits, les média publics interdits d’accès aux non-gouvernementaux. L’Etat distribue les prébendes pour s’assurer une clientèle ‘‘fidèle’’ et écarte tout opposant éventuel des postes significatifs de la fonction publique. Malgré ça, on continue de parler de l’opposition. Une preuve au moins qu’elle existe.

P – comme PPM
Dites : Le Parti du Peuple Mauritanie (PPM) a saigné ce pays à blanc jusqu’en 1978.
NDP : A 80% les dignitaires du PPM sont ceux du PRDS, comme ils ont été ceux des SEM .

Q – comme Qui est-ce ?
Dites : C’est un citoyen mauritanien comme les autres.
NDP : C’est un ministre qui surgit d’on ne sait où et qui retournera au néant après s’être acheté une voiture de service et avoir promu le cousin de sa femme.

R – comme République
Dites : Nous sommes une République démocratique.
NDP : République (du latin res publica, ‘‘chose publique’’) n’a jamais moins mérité son nom qu’ici. On aurait très bien pu l’appeler Réprivée (du latin res privata, ‘‘chose privée’’) et avoir le ‘‘privé’’ contraire de ‘‘public’’ mais aussi le ‘‘privé de tout’’.

S – comme Scandale
Dites : Ce n’est pas un scandale, tout le monde fait comme ça.
NDP : Ce n’est pas vrai, tout le monde n’est pas comme ça, on ne doit pas brûler le troupeau à cause de quelques brebis galeuses.

T – comme Tartufferie
Dites : c’est un dévot sincère, ah, si je pouvais être comme lui.
NDP : C’est un tartuffe qui se laisse passer un bouc et porte la culotte et le chèche blancs pour tromper son monde et avoir l’argent des Saoudiens.

U – comme Union du Maghreb
Dites : C’est indispensable.
NDP : Oui, mais on en a encore pour un siècle avant de pouvoir dire qu’elle est peut-être réalisable.

V – comme Victimes de la répression
Dites : Igassar amarhoum , ces nègres se plaignent tout le temps.
NDP : Ils ont raison de se plaindre : un millier de morts, des milliers de déportés, expropriation, tortures, vexations, purges administratives… Et ils ne sont pas les seules victimes, malheureusement.

W – comme Woodstock
Dites : C’est quoi ça ?
NDP : Le plus grand festival rock des sixties. Mais pas en Mauritanie.

X – comme Xavier Coppolani
Dites : Un salaud de colonialiste.
NDP : Le ‘‘créateur » de la Mauritanie.

Y – comme ‘‘Y-a-t-il un pilote dans l’avion’’?
Dites : Si, si, y en a un…
NDP : Le pilote a raté l’avion. L’avion ne le ratera pas, lui.

Z – comme Zuleikha
Dites : Je ne connais pas cette jeune femme.
NDP : C’est le charmant prénom d’une charmante demoiselle que je connais. C’est aussi le prénom de la femme de Putiphar qui séduisit Joseph.

Voilà très rapidement des choses à dire à chaque fois que l’occasion ne s’en présente pas. Vous pouvez vous-mêmes composer votre petit manuel de ‘‘conversation’’. Vous me l’enverrez. J’en ai vraiment besoin.

Feu Habib Ould Mahfoudh
Extrait des Mauritanides

© Noorinfo

Manuel de conversation par Habib Ould Mahfoudh
On parle beaucoup en Mauritanie. On ne fait même que ça. On parle, on parle, on oublie qu’on a parlé. On parle pour savoir si on a parlé et on parle. Parler est une saine activité. D’autant plus saine que c’est la seule que nous ayons. C’est une gymnastique du corps et de l’esprit. Les Mauritaniens ont des langues très musclées, grosses comme des valises. Des langues body-buildées. Le Mauritanien ne doit jamais dire ‘‘je ne sais pas’’.
Cela le mettrait tout de suite au ban de la communauté. Il sera montré de la langue comme un lépreux, mâché et craché, blâmé et agoni d’injures ou ignoré et méprisé. Parce qu’il ose ne pas savoir. Ne pas savoir quoi ? N’importe quoi. Tout. Rien. L’essentiel est de parler. Non pas ‘‘dire’’ mais parler. C’est ici que l’on peut conjuguer le plus exactement et le plus sereinement le verbe parler au présent.
Je parle, Tu parles, Il parle, Nous parlons, Vous parlez, Ils parlent.
Vous aurez remarqué que personne n’écoute dans tout ça, ni n’entend. Une garantie pour le parleur – le parlant – qui n’en sera que plus à l’aise pour parler, étant assuré que la vacuité de ses propos ne sera pas perçue par des oreilles malveillantes. Ce sont les oreilles qui tuent les mots. Un mot prononcé vivra éternellement s’il ne vienne à tomber dans une oreille. Les oreilles sont les cimetières des mots. Il y a, hélas, deux fois plus d’oreilles que de bouches. Un problème urgent à résoudre. On pourra toujours les accuser d’être à la solde de l’Etranger. Ça justifie n’importe quel abus.
En attendant je me permets de donner quelques conseils à ceux qui s’obstinent encore à dire ‘‘je ne sais pas’’ afin de leur permettre de parler normalement en évitant soigneusement d’être entendus. Ces conseils revêtent la forme d’un petit guide classique comprenant les sujets les plus courants de notre ‘‘parlement’’ classés de A à Z. Les ‘‘dites’’ correspondent au ‘‘politiquement correct’’, les ‘‘ne dites pas’’ sont les énormités qu’il faut éviter de proférer pour ne pas paraître fou à lier, idiot ou, pire, ‘‘à la solde de l’Etranger’’.
A – comme Arabe Dites : La Mauritanie est un pays arabe. Ne dites pas (NDP) : La Mauritanie est un pays multiracial.
B – comme Baathisme Dites : Les baathistes voulaient détruire le pays. NDP : Le pays est déjà en ruine.  C – comme Coca-Cola Dites : Il y a des distributions automatiques de Coke à Nouakchott maintenant, signe évident de progrès. NDP : Il était plus urgent d’installer des distributeurs de riz. Et puis le boutiquier est beaucoup plus ‘‘automatique’’ que le distributeur. Il aurait été plus judicieux d’installer des distributeurs de thé. Et ne dites pas que le Coca ‘‘coupe les intestins’’.
D – comme Démocratie Dites : Par rapport aux autres pays africains et arabes, notre pays a plutôt bien réussi son ‘‘processus démocratique’’. NDP : Nous ne vivons pas dans les autres pays africains et arabes, nous vivons ici. Et si l’on tient tant à faire de la démocratie quelque chose de ‘‘relatif’’, pourquoi ne pas nous comparer à des démocraties normales comme la France par exemple, la Suède, la Suisse ou le Canada ? La santé d’une personne ne se juge pas par rapport à la mauvaise santé d’une autre. Ceux qui se contentent de peu ne bâtissent pas les Nations.
E – comme Économie Dites : Par rapport aux autres pays africains on s’en tire plutôt bien : on paye nos fonctionnaires. NDP : Il n’y a pas d’économie mauritanienne. Deux ou trois personnes profitent de l’argent prêté à l’Etat. Des voitures tout-terrain, quelques boutiques et des fausses factures ne sont pas ‘‘une économie’’. C’est une fuite en avant.
F – comme Fraude Dites : Tout le monde fraude. NDP : Ceux qui sont au pouvoir ont plus fraudé que les autres, parce que, justement, ils sont au pouvoir. La délinquance politique semble être, hélas, la pierre angulaire de notre système qui est si démocratique qu’on en pleurerait.
G – comme Gri-gri Dites : Une façon comme une autre de se protéger. Même les très rationalistes Européens y font recours. NDP : Nous avons renoué avec ‘‘la pensé magique’’ avec la fin des années fastes et du poisson roi. Il ne serait pas étonnant que l’on voie, au début du siècle prochain, des marabouts spécialisés en exorcisme informatique.  H – comme Hodh Dites : Tous les habitants des Hodh votent PRDS. NDP : On aurait quand même pu leur demander leur avis.
I – comme Impérialisme Dites : C’est un gros mot et précisez pour que l’on vous comprenne: un gros mot est un mot ‘‘qui ne se dit pas’’, qui ‘‘disperse les assemblées’’. NDP : Rien n’a structurellement changé depuis le XIXème siècle.
J – comme Journaux Dites : C’est de la merde. NDP : La presse est le reflet fidèle de la société.  K – comme Kadihines Dites : Ces anarcho-mao-stalino-guevaristes, ont tous été récupérés par le système et sont devenus des petits-bourgeois pépères et rondouillards. NDP : Le mouvement kadihine a été le moment le plus important de l’histoire politique de la Mauritanie avec le mouvement almoravide et la guerre de Charr-Baba . Les kadihines ont fait entrer le pays dans le XXème siècle. Même s’ils étaient plutôt mal rasés.  L – comme Lois Dites: Il faut respecter les lois (et toussez après ça). NDP : Personne ne les respecte ici, à commencer par ceux qui sont chargés de les faire respecter et ceux qui les promulguent. On ne peut même pas parler de loi de la Jungle. Pas parce qu’on est au Sahara, mais parce que la loi de la Jungle est, tout compte fait, une loi.
M – comme Messaoud Ould Boulkheir Dites : C’est un ancien ministre mécontent. NDP : C’est le leader charismatique des anciens esclaves qui refusent de rester à la traîne de leurs anciens maîtres. Le problème de l’esclavage reste un problème sérieux en Mauritanie et ne pas en parler, ne pas le reconnaître, n’arrangera rien. Messaoud est bien le porte-parole des Exclus.
N – comme Négro-africains Dites : Ils sont comme les autres Mauritaniens. Ils sont au PRDS. NDP : Il y a 60.000 négro-africains qui ont été expulsés de chez eux en 89 et 90 et qui survivent aujourd’hui dans des camps au Sénégal et au Mali. L’Etat mauritanien qui les a spoliés, chassés, torturés, bannis, leur refuse jusqu’au statut de réfugiés. Et se fiche de les savoir ici ou ailleurs. Un mépris ‘‘démocratique’’.
O – comme Opposition Dites : Elle n’existe plus. NDP: On ne lui donne pas l’occasion de montrer qu’elle existe. Les élections sont truquées, les meetings presque interdits, les média publics interdits d’accès aux non-gouvernementaux. L’Etat distribue les prébendes pour s’assurer une clientèle ‘‘fidèle’’ et écarte tout opposant éventuel des postes significatifs de la fonction publique. Malgré ça, on continue de parler de l’opposition. Une preuve au moins qu’elle existe.  P – comme PPM Dites : Le Parti du Peuple Mauritanie (PPM) a saigné ce pays à blanc jusqu’en 1978. NDP : A 80% les dignitaires du PPM sont ceux du PRDS, comme ils ont été ceux des SEM .
Q – comme Qui est-ce ? Dites : C’est un citoyen mauritanien comme les autres. NDP : C’est un ministre qui surgit d’on ne sait où et qui retournera au néant après s’être acheté une voiture de service et avoir promu le cousin de sa femme.
R – comme République Dites : Nous sommes une République démocratique. NDP : République (du latin res publica, ‘‘chose publique’’) n’a jamais moins mérité son nom qu’ici. On aurait très bien pu l’appeler Réprivée (du latin res privata, ‘‘chose privée’’) et avoir le ‘‘privé’’ contraire de ‘‘public’’ mais aussi le ‘‘privé de tout’’.  S – comme Scandale Dites : Ce n’est pas un scandale, tout le monde fait comme ça. NDP : Ce n’est pas vrai, tout le monde n’est pas comme ça, on ne doit pas brûler le troupeau à cause de quelques brebis galeuses.
T – comme Tartufferie Dites : c’est un dévot sincère, ah, si je pouvais être comme lui. NDP : C’est un tartuffe qui se laisse passer un bouc et porte la culotte et le chèche blancs pour tromper son monde et avoir l’argent des Saoudiens.  U – comme Union du Maghreb Dites : C’est indispensable. NDP : Oui, mais on en a encore pour un siècle avant de pouvoir dire qu’elle est peut-être réalisable.
V – comme Victimes de la répression Dites : Igassar amarhoum , ces nègres se plaignent tout le temps. NDP : Ils ont raison de se plaindre : un millier de morts, des milliers de déportés, expropriation, tortures, vexations, purges administratives… Et ils ne sont pas les seules victimes, malheureusement.  W – comme Woodstock Dites : C’est quoi ça ? NDP : Le plus grand festival rock des sixties. Mais pas en Mauritanie.
X – comme Xavier Coppolani Dites : Un salaud de colonialiste. NDP : Le ‘‘créateur » de la Mauritanie.  Y – comme ‘‘Y-a-t-il un pilote dans l’avion’’? Dites : Si, si, y en a un… NDP : Le pilote a raté l’avion. L’avion ne le ratera pas, lui.
Z – comme Zuleikha Dites : Je ne connais pas cette jeune femme. NDP : C’est le charmant prénom d’une charmante demoiselle que je connais. C’est aussi le prénom de la femme de Putiphar qui séduisit Joseph.  Voilà très rapidement des choses à dire à chaque fois que l’occasion ne s’en présente pas. Vous pouvez vous-mêmes composer votre petit manuel de ‘‘conversation’’. Vous me l’enverrez. J’en ai vraiment besoin.  Feu Habib Ould Mahfoudh Extrait des Mauritanides ©  Noorinfo

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