Les veuves militaires de la CAMME accablent le pouvoir mauritanien à Genève
Du 1er mai au 02 mai 2018, la 95 ème session du comité sur la mise en œuvre de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale a tenu sa séance plénière à Genève au palais Wilson.
La délégation Mauritanienne était conduite par Mr Cheikh Tourad Ould Abdel Malick accompagné par tous les laudateurs et associations cartables au secours du pouvoir agonisant du général Mohamed Ould Abdel Aziz. La coordination des anciens militaires Mauritaniens en exil (CAMME) avait envoyé deux veuves dont leurs maris restent dans la catégorie de disparition forcée.
Il s’agit de Diariyata Toumbou et de Kadiata Sow, deux braves militantes de la CAMME qui ont, à travers leur présence physique, démonté et mis à nue les mensonges, les caricatures et les contrevérités des autorités Mauritaniennes, contraintes de demander au tout premier jour un délai maximum de 12 heures pour apporter des réponses aux questions et aux doléances combien de fois nombreuses et préoccupantes des discriminés Mauritaniens dans leur globalité.
N’est-ce pas là une grande humiliation pour un état qui se respecte ? Une incapacité de donner des réponses immédiates, néanmoins pour se faire bonne conscience , la délégation Mauritanienne retient seulement la formule diplomatique de politesse et de remerciements des Nations unis, espérant gagner subtilement l’estime de l’établissement à Nouakchott. En réalité, il n’en était rien d’autre qu’une belle raclée des militants des droits de l’homme à Genève contre la Mauritanie, pour n’avoir pas fourni de rapport depuis 9 ans.
Dans cette croisade, les deux militantes de la CAMME soutenues farouchement par les délégations suivantes Lalla Aicha du Fonadh), Salimata Lam de ( SoS esclaves), Haby Zakarya Kane ( ODESSI), Dieng Amadou Tidiane (FPC), Biram Ould Dah Ould Abeid (IRA) et de Dicko Hanoune de (AHME). Elles ont toutes collaboré et apporté des précisions , des pistes grâce à leur pugnacité et dévouement pour une solution définitive et durable pouvant sortir notre pays des indexations permanentes à l’heure actuelle justifiée.
Sans complaisance ,les membres de ces délégations précitées ont toutes abondé dans le même sur la persistance des discriminations en Mauritanie et sur de nombreux cas dont celui de l’esclavage, de l’exclusion des Noirs et encore pire, la dépossession de leurs terres, états civils et la volonté de leur aliénation culturelle par le refus de l’enseignement de leurs langues nationales, ont été autant de cas et de démonstration par ces opposants sur la mauvaise volonté du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz.
Il a été dit que même les enfants n’ont pas été épargné par la discrimination, exclus des écoles fautes de recensement et d’enrôlement biométrique sous un fallacieux prétexte qui ne dit point son nom en Mauritanie. Faut il encore en rajouter l’autre plaie celle des déportés, revenus au terroir sans leurs biens et sans même retrouver leur citoyenneté Mauritanienne. A quoi donc vouloir jouer au bon élève aux Nations unies ? Nada, les distractions du passé et leur montage par des officines ne marchent plus.
Madame Diarry Toumbou interviewée avait fait remarqué que la Mauritanie vit ses pires moments et le faux semblant de règlement du passif humanitaire n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux, elle estime que l’on ne peut point assassiner s’auto amnésier, pardonner, prier sur les morts sans l’avis et l’aval des ayants droits. Elle exige avant le pardon, un devoir de vérité sur les crimes commis, puis un devoir de justice , puis un devoir de mémoire et enfin un devoir de réparation pour n’avoir jusqu’à ce jour depuis novembre 1990 porter son deuil en tant que femme musulmane. Elle déplore le faux contrat de l’état avec des charlatans pour vouloir enterrer ce dossier du passif humanitaire sur le dos des ayants droits.
Les deux militantes de la CAMME fortes de leurs soutiens par la présence de ces associations sœurs,comptent mobiliser désormais les veuves et les orphelins à venir nombreux pour témoigner et engager des poursuites judiciaires à l’encontre du pouvoir, complice de l’impunité et du racisme en Mauritanie après plus d’un quart de siècle de patience et de combat pacifique. Tous ensemble nous vaincrons les injustices, le nombre des années importe peu car la vérité n’a pas de prix pour nous autres victimes martèle-t’elle à Genève.
La Coordination des Anciens militaires Mauritaniens en Exil ( CAMME)
Le Président de la CAMME
Mr Dia Cheikh Tidiane
Le calame