Daily Archives: 14/03/2022
Mauritanie – La menace claire du ministre de l’agriculture : l’accaparement de nos terres agricoles se fera par la force. Les masques tombent
On se demandait, il y a quelques mois, s’il y a encore un ministre de l’agriculture au gouvernement ?
L’omniprésence de son collègue des affaires économiques dans le dossier accaparement des terres agricoles du Sud éveillait presque le soupçon d’emploi fictif. On ne voyait et n’entendait que ce dernier parler de « gagnant-gagnant ».
La pratique sur le terrain a mis à nu ce leurre. Les paysans noirs de la Vallée n’ont absolument pas marché dans cette manipulation grossière. Ils savent que ce projet foncier maquillé en entreprise d’intérêt « national » est juste confiscatoire. Son objectif réel est la dépossession. Ils ont résisté à Féralla et Ngawlé. Ils ont demandé des moyens pour mettre en valeur leurs terres.
Réponse sèche et martiale de M. Sidna Ould Ahmed Ely, ministre de l’agriculture et presque de l’intérieur, ce dimanche 13 mars 2023 «Les terres qui ne seront pas cultivées seront reprises par l’Etat ». Lire ce lien repris par Cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=754754
En termes clairs : fini le yiilo bango (tourner en rond), on est désormais dans le dur. La force sera utilisée partout pour déposséder les négro-africains de leurs terres. Les moyens de l’Etat raciste pour mettre en valeur des terres arables sont réservés aux palmeraies.
Trois liens en rapport pour lectures :
Face à cette énième provocation et dans ce contexte global de survie ou de disparition, de confiscations récurrentes de terres agricoles sur fond d’exclusion, la vigilance maximale et la mobilisation doivent être de mises. Le rapport de forces est nécessaire.
Ciré Ba
Paris, le 14/03/2022
L’Etat reprendra les terres non cultivées, avertit le Ministre de l’agriculture
Essahraa – Le ministre de l’Agriculture, Sidna Ould Ahmed Ely, a lancé hier dimanche 13 mars courant, un appel en direction de tous ceux qui disposent de permis de terres agricoles non encore exploitées au niveau de la zone de l’Aftout Essahli et des autres zones en bordure du fleuve pour qu’ils exploitent ces terres.
Les terres qui ne seront pas cultivées seront reprises par l’Etat, a-t-il mis en garde, mettant en exergue le défi de parvenir à l’autosuffisance alimentaire posé à la Mauritanie, qui dira-t-il, ne tolère pas un tel abandon.
Le ministre était en tournée dans les zones arables relevant de la moughataa de Keur-Macène au Trarza, dans le cadre d’une visite d’information et de reconnaissances des campagnes agricoles, notamment la campagne d’été pour le maraichage qui est la continuité de la campagne agricole maraichère en train d’être préparée en collaboration avec les grands investisseurs.
Certains grands périmètres peuvent produire des quantités appréciables de produits maraichers, notamment en période de rupture de production, a-t-il souligné, appelant les nvestisseurs nationaux et étrangers à investir dans cette zone où le climat est approprié, les terres agricoles sont fertiles et les eaux sont abondantes tout au long de l’année.
L’actuelle campagne d’été pour la culture du riz a permis de mettre en valeur 35000 hectares, dépassant ainsi les prévisions (32000 hectares), a-t-il affirmé.
CRIDEM
A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali
A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali
- mars 14, 2022 à 10:35
APA – Dakar (Sénégal) Par Oumar Dembélé
L’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur la mort de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays et les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique sont les principaux sujets consultés lundi par APA dans plusieurs médias du continent.
« Mort de Mauritaniens : Les FAMa n’y sont pour rien », indique Mali Tribune. « +A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, +aucune preuve ne met en cause l’armée malienne+ », précise le gouvernement dans un communiqué.
D’ores et déjà, « une cour militaire mène une enquête à propos du ciblage de citoyens mauritaniens en territoire malien », souligne Sahara Media. « Ces incidents concernent le meurtre en janvier dernier de 7 mauritaniens et la disparition de plus de 31 autres au début de ce mois de mars, des incidents que les soldats maliens sont accusés d’en être les instigateurs », explique le site mauritanien, ajoutant que « le Mali a fermé des zones frontalières avec la Mauritanie afin de protéger les citoyens des deux pays ».
Sur la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali, Maliweb se demande « qui empêche les discussions avec les chefs terroristes ». « Parmi les points positifs de cette Transition, on mentionne le front sécuritaire, où l’armée malienne, de plus en plus bien équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, l’on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas de l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux ayant fait des victimes poussent à se demander pourquoi les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différents foras des forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée », souligne le site malien.
Au Burkina Faso, Le Monde Afrique se fait l’écho de « treize gendarmes tués, plusieurs portés +disparus+ dans le nord du pays ». « Les attaques djihadistes ont fait plus de 2000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015 », note le journal français.
Par ailleurs, « la France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali », indique dans l’Agence d’information du Burkina (AIB) l’ambassadeur de français Luc Hallade. « S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a-t-il déclaré.
Sur la guerre en Ukraine, Wakatsera se demande si « l’Afrique (n’est pas) prise en étau entre l’Occident et Moscou ». « La guerre en Ukraine, depuis le 24 février, a donné lieu à une abondante littérature, à travers les médias de tous bords. Les arguments, là-dessus, se multiplient, croisent en contradiction nourrie et permettent à chacun de s’en faire sa propre opinion. Loin géographiquement du conflit, le continent africain y est impliqué à travers trois dimensions. En tant que membre à part entière du «village planétaire», d’un côté, et au regard de l’Histoire, qui le lie à l’Europe autant qu’à la Russie, de l’autre », souligne le journal burkinabè.
Le quotidien sénégalais EnQuête parle des conséquences de cette guerre sur le continent, avec Emmanuel Macron qui « prédit une famine ». Le président français note que « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisés sur le plan alimentaire ».
En outre, le journal indique que « le Sénégal a déjà réagi, en faisant passer le budget pour la campagne agricole 2022 de 10 à 70 milliards FCFA ». Quoi qu’il en soit, les conséquences de ce conflit constituent un « cocktail explosif pour le Sénégal », note Walf Quotidien.
ODL/cgd/APA