Billet : Ça sent le roussi !
Une certaine atmosphère d’angoisse et de suspicion plane depuis quelques jours sur les milieux scolaires du pays. A Nouakchott les forces de l’ordre sont en état d’alerte. Elles surveillent de près le mouvement des jeunes lycéens qui ont commencé dans certains établissements à sonner le tocsin. Les mauvaises images survenues lors des violences en Tunisie sont au centre de toutes les discussions dans les écoles. Des scènes de simulation sont mêmes dramatisées par des jeunes en mal d’inspiration comme pour rappeler l’adage selon lequel « si la barbe de ton voisin brule mets de l’eau sur la tienne ». Le monde s’uniformise y compris les mauvaises habitudes qui hantent la jeunesse. En Tunisie la révolution numérique a entraine une révolution sociale. Qui a fait chuter le monarque. Aucun pays au monde n’est à l’abri de cette évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les gouts et les modes s’uniformisent de telle sorte que les changements se font à un rythme rapide et dangereux. Nos dirigeants doivent prendre le devant pour anticiper sur les événements qui se produisent ailleurs. Pour canaliser l’ardeur de la jeunesse par l’éducation et la discipline. Les forces de l’ordre ne font qu’aviver les tensions. Elles doivent se tenir loin des écoles. Nous ne souhaitons pas que ces choses se propagent chez nous mais nous les rappelons que « gouverner c’est prévoir. »
Le Rénovateur