Journée sans presse le mercredi
Plusieurs journaux de la presse privée mauritanienne ne sont pas dans les kiosques ce mercredi.
Cette journée sans presse écrite est organisée à l’appel d’un rassemblement d’éditeurs privés pour sensibiliser les autorités mauritanienne, la société civile, les partenaires au développement, l’opinion publique nationale et internationale « sur la profonde crise dans laquelle se débat depuis quelques années la presse privée mauritanienne », selon le collectif des éditeurs.
Les éditeurs des titres les plus célèbres de la presse mauritanienne sont membres de ce collectif : l’Eveil Hebdo, Le Calame, l’Authentique, le Quotidien de Nouakchott, le Rénovateur, Points Chauds, sont membres de ce collectif
Les problèmes auxquels est confrontée la presse écrite en Mauritanie sont à la fois structurels et conjoncturels : déficit en ressources humaines, petite taille du marché, coût élevé de l’impression, quasi absence d’opportunités liées à la publicité et aux annonces….
Les éditeurs privés mauritanien dénoncent également une instruction gouvernementale relative à l’annulation de tous les abonnements de l’administration et des entreprises publiques.
Une tendance également suivie par quelques privés soucieux de plaire à un pouvoir dont «l’objectif est de tuer tous les organes indépendants », se plaint un Directeur de Publication.
Le gouvernement mauritanien octroie annuellement un fonds d’aide publique à la presse privée d’un montant de 200 millions d’ouguiyas soit prés de 600.000 dollars us répartis entre l’Imprimerie Nationale (éditrice des titres privés les plus réguliers), une douzaine de radios et télévisions, plusieurs dizaines d’organes de presse écrite et un nombre pléthorique et en hausse exponentielle de sites d’infos en ligne.
le calame