Ce n’est pas un retour à la doctrine Monroe, mais la ligne de Donald Trump est clairement isolationniste. Il l’avait déjà clamé dans un entretien au New York Times, il l’a redit ce mercredi soir à la tribune. « Ma politique étrangère placera toujours les intérêts des Américains et la sécurité de l’Amérique avant toute chose », a répété mercredi 27 avril à Washington le favori de la primaire républicaine. Avec pour cible principale les alliés qui ne participent pas suffisamment, selon lui, à l’effort de guerre américain.
Cela vaut notamment pour le Japon et la Corée du Sud qui comptent encore de nombreuses bases américaines sur leur territoire. « Nous avons dépensé des milliers de milliards de dollars en avions, missiles, navires, équipements, nous avons investi dans notre armée pour défendre l’Europe et l’Asie. Les pays que nous défendons doivent payer pour le coût de leur défense », a martelé le candidat à la primaire républicaine, quitte à les laisser assurer eux-mêmes leur défense, menace–t-il.


Rétablir le respect de l’Amérique dans le monde, c’est aussi une diplomatie qui se fait respecter, assure Trump qui n’a visiblement pas digéré le fait que le président cubain Raul Castro ne soit pas venu chercher en personne Barack Obama à son arrivée d’avion à La Havane.
Un Donald Trump qui promet aussi de débarrasser le monde du groupe Etat islamique s’il est élu président, sans dire comment. Et qui fait attention à ne pas fâcher les lobbies de l’armement. Si l’aide militaire aux alliés sera rationalisée, le budget américain de la Défense lui sera augmenté.