Les Forces Progressistes du Changement (FPC) Mauritanie

La Loupe du Rénovateur : Tel Président, tel Pouvoir, tel Peuple !

La Loupe du Rénovateur : Tel Président, tel Pouvoir, tel Peuple !Sans chercher à retracer le passé du président qui dirige actuellement la Mauritanie ni à s’intéresser à son niveau intellectuel par rapport aux attentes minimales, (autant d’éléments qui, du reste sont déterminants suivant d’autres ordres d’analyses, pour qui veut faire une radioscopie de la situation générale que traverse le pays), il y a juste lieu de se fonder sur quelques faits saillants de l’actualité pour s’interroger si réellement le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz via son gouvernement disposent d’arguments cohérents capables de répondre aux attentes du peuple. Du coup est-ce que le peuple a confiance en son dirigeant ? Même si par ailleurs n’importe quel dirigeant de ce pays si médiocre soit- il peut rester avec ses défauts et errements, au pouvoir tant qu’il a la bénédiction des hauts commandements de l’armée. Et la démocratie ne sera jamais perfectible… Dire que la Mauritanie est dotée d’institutions fondant une démocratie est une chose. Œuvrer à sa mise en œuvre effective, de façon responsable et crédible en est une autre. Si pour l’opposition et même une certaine majorité opportuniste déçue, la solution passerait par le départ du Président du palais, pour le Peuple, c’est : jusqu’à quand les citoyens pourraient-il encore tenir le coup face à une coupe de la misère assez pleine ? Quand c’est l’opposition qui organise des meetings pour critiquer le pouvoir avec une liste d’échecs à mettre sur le carnet d’un régime « aux abois », la réponse du camp présidentiel ne se fait pas attendre pour balayer d’un revers de la main de telles accusations. Quand ce sont les activistes des droits de l’homme qui mettent le doigt sur la plaie de l’esclavage, du passif humanitaire, c’est le président qui s’empresse à soutenir que tous ces dossiers ont été réglés s’il ne se contente pas purement et simplement de nier leur existence tout en votant des lois les criminalisant. Quand dans les nominations c’est le régionalisme et le tribalisme qui sont érigés en règle de bonne gouvernance, au détriment de la compétence, on crétinise l’administration à l’excès en la vidant de ses attributs. Quand c’est le désespoir qui pousse des jeunes à se transformer en ogres nocturnes pour aller commettre des crimes, la solution la plus rapide et la plus abominable est de construire des prisons et les remplir. Quand des hélicos déchargent de grosses cargaisons de la drogue à quelques kilomètres de la capitale, les enquêtes ne vont pas jusqu’au bout. Tout comme pour les scandales de corruption sur les bulletins de vote. Si ce sont des fanatiques qui regagnent les rangs des terroristes, on incite les Imans à la solde du pouvoir à battre campagne contre l’islam radical. Quand ce sont des services des renseignements américains qui révèlent des accords secrets entre la Mauritanie et Aqmi sur fonds de versement de gros montants, le gouvernement s’emploie à démentir sans arguments fiables de telles informations sans oser apporter des preuves sur la non authenticité des documents en question. En se contentant juste de relever des contradictions à mettre sur le dos d’une presse mensongère. Comment par ailleurs comprendre qu’en conseils des ministres intervenu juste à la veille de la visite de Ban Ki-moon, on présente un projet de loi luttant contre l’esclavage avec à la clé une journée nationale de lutte contre ce crime célébrée chaque année. Et le secrétaire général de l’ONU reçu avec tous les égards, de se féliciter de l’action de la Mauritanie dans la lutte contre ce phénomène. Un mal dont le Président avait nié l’existence à Nouadhibou. Comment un peuple dont le quotidien est réduit à la débrouillardise, à la précarité galopante pourrait comprendre la politique d’un gouvernement qui n’arrive pas à stabiliser les prix, à résorber le chômage, à assurer une bonne politique sociale et dont le slogan de lutte contre la gabegie épargne bien de hauts responsables qui ont fait couler les grandes sociétés d’Etat. Sur toutes les grandes questions qui occupent les esprits et qui pèsent sur le présent et l’avenir du pays le pouvoir tergiverse, improvise sans avoir le courage d’accepter de les soumettre à un débat de haut niveau. Dire que le peuple n’a que les dirigeants qu’il mérite … l’inverse est aussi valable !

CTD

le renovateur

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