A qui profite l’éclatement du FNDU ?
Mohamed Feily SambaVall ( photo Cridem)
Le dialogue politique, amorcé il y a quelques semaines entre le gouvernement et le FNDU, est actuellement interrompu. C’est le président de Tawassoul, Jemil Ould Mansour, qui l’a précisé, hier, sur une chaine de télévision privée. Les raisons ? Le sempiternel prétexte que le pouvoir n’a pas donné de « garanties » pour l’ouverture du dialogue. Mais, quelles garanties pourraient donc offrir, le Président Ould Abdel Aziz ; sinon celles que toutes les questions soumises à ce processus de larges concertations seront étudiées et discutées par les parties.
Pourquoi, le FNDU ne vient pas poser sur la table tous ses « préalables » et libre à lui de dire après qu’elles n’ont été satisfaites.
C’est comme si vous allez au marché et exiger du commerçant, qu’avant d’entamer le marchandage, il doit vous donner (et par écrit) la garantie qu’il va vous vendre un tel article à un tel prix.
C’est dire que les raisons du blocage du FNDU se situent ailleurs. Surtout au niveau de certains de ses dirigeants qui vivent une retraite dorée pour avoir amassé des fortunes colossales, fruit de longues années de gabegie et de privilèges immérités. Leur unique objectif, peut-être, serait de caser leur progéniture à des postes « juteux » de l’Etat pour perpétuer leur action destructrice de l’économie du pays. Tellement, ils se moquent du citoyen mauritanien quand il les voit donner des leçons de bonne gouvernance, au moment il les contemple dans leurs villas cossues de Tevragh Zeina ou les croise, dans la rue, au volant de leurs rutilantes cylindrées V8. Croire un seul instant que le règne du pillage des biens publics pourrait un jour ressusciter, c’est se fourrer le doigt dans l’œil, et un gros doigt en plus.
Delà, on peut bien comprendre la crise que traverse le FNDU, aujourd’hui, qui n’arrive pas à formuler des objectifs clairs et précis. D’où ces défections qui sonnent son éclatement.
Après la défection de l’ancien député RFD, Yacoub Ould Moine, qui vient de créer son parti ; c’est au tour de son père, Mohamed Abderahmane, vice-président du RFD de claquer la porte du parti entrainant dans son départ des dizaines de cadres et de militants. A ce rythme, le parti ne comptera plus qu’un cercle de proches d’Ahmed Ould Daddah, après le départ, il y a quelques mois, d’autres dirigeants comme Bilal Ould Werzeg et Ould Ghaddour.
A qui profiterait donc l’éclatement du FNDU ?.
Mohamed Feily SambaVall
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